Paracétamol
Risques principaux
- Hépatite cytolytique
- Insuffisance hépatocellulaire et coma hépatique
en 3 à 5 jours
- Décès possible
Doses toxiques
DCI |
DT Adulte |
DT Enfant |
Paracétamol |
150 mg/Kg |
200 mg/Kg |
Points essentiels
- L'absence totale de symptôme dans les heures suivant
l'ingestion ne préjuge en rien de la bénignité
ou de la gravité de l'intoxication
- Le risque de toxicité hépatique est évalué
en fonction de la paracétamolémie
- La toxicité hépatique est aggravée par
la consommation chronique d'alcool ou la prise d'inducteurs enzymatiques
- Il existe un antidote : la N-acétylcystéine
(NAC) = Fluimucil® 5 g/25 mL
Caractéristiques du produit
- Connaissant l'heure de l'ingestion, la paracétamolémie
réalisée à partir de la 4ème
heure permet d'évaluer le risque d'hépatotoxicité
avant l'apparition des signes cliniques (nomogramme)
- Si l'heure d'ingestion n'est pas connue, deux dosages à
4 heures d'intervalle permettent d'apprécier la demi-vie
d'élimination du paracétamol
C'est le métabolite réactif du paracétamol
(N-acétyl-p-benzoquinone imine) qui est hépatotoxique.
- Les troubles digestifs sont d'apparition retardée
(12 à 24 heures)
- Les signes de cytolyse hépatique sont présents
dès la 12ème heure et s'intensifient
jusqu'au 3ème ou 4ème jour
- L'évaluation de la paracétamolémie a
un intérêt pronostique primordial
La prise en charge est bien codifée
: protocole Fluimucil si la paracétamolémie prélevée
au delà de H4 montre une valeur à risque sur le
nomogramme (Ligne A).
Dans les autres cas (méconnaissance de l'heure d'ingestion,
prise en charge tardive), le protocole Fluimucil est débuté
d'emblée, le résultat du(des) dosage(s) étant
alors un critère d'arrêt ou de poursuite du traitement.
Si dose toxique ou quantité absorbée inconnue :
- Lavage gastrique
à discuter au cas par cas. Il n'est en fait pas recommandé
- L'intérêt clinique du charbon
activé n'a jamais été formellement démontré.
Son administration en dose unique (50 g pour les adultes, 1 g/Kg
pour les enfants) doit être précoce, au mieux dans
l'heure qui suit l'ingestion (préférer dans ce
cas la voie IV à la voie orale pour l'administration de
la N-acétylcystéine).
- Dosage de la paracétamolémie après la
4ème heure (c'est-à-dire après
les phases d'absorption et de distribution)
- Evaluation du risque de toxicité hépatique
sur le nomogramme de Rumack et Matthew
- Traitement antidotique : N-acétylcystéine
- Réunir les facteurs pronostiques de l'irréversibilité
de l'atteinte hépatique, propres au paracétamol
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019