Paracétamol : Notions générales
L'intoxication au paracétamol (ou acétaminophène)
est fréquente mais, généralement peu grave
en France du fait du conditionnement des spécialités
(8 g par boîte). Il existe un antidote et une conduite à
tenir bien codifiée.
Prototype du toxique lésionnel : la phase asymptomatique
est suivie d'une atteinte hépatique retardée.
Pour éviter l'atteinte hépatique, l'antidote doit
être administré précocement, au mieux avant
la 10ème heure après l'ingestion.
Au delà de ce delai, s'il n'évite pas l'hépatite,
l'antidote en diminue la gravité.
Pharmacologie
Le paracétamol est un analgésique et un antipyrétique,
principal métabolite de la phénacétine, qu'il
a remplacé sans en avoir la toxicité rénale.
Pharmacocinétique
- Le paracétamol se distribue rapidement dans les tissus.
La liaison aux protéines plasmatiques est faible
- Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes
en 2 à 3 heures. L'élimination est essentiellement
urinaire (90%). La demi-vie d'élimination est de 1 heure
30 à 3 heures à doses thérapeutiques ; elle
dépasse 4 heures en cas d'intoxication aiguë en raison
de la nécrose hépatique qui limite l'élimination
du paracétamol.
- Métabolisme hépatique qui conduit, à
dose suprathérapeutique, à un dérivé
hépatotoxique (N-acétyl-p-benzoquinone imine) secondairement
inactivé par le glutathion.
- A dose toxique, l'épuisement du glutathion permet
l'expression de l'hépatotoxicité. L'antidote permet
de restaurer le stock de glutathion consommé.
Ecran principal
Eléments diagnostiques Conduite
à tenir
Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019