L'anticoagulation avant le COVID-19 et pendant l'hospitalisation sont des facteurs procteteurs : Etude de la cohorte multicentrique française COVID-19.
Diffusé le 16/10/2020Richard CHOCRON (1), Vincent Galand (2), Joeffroy Cellier (3), Nicolas Gendron (4), Philippe JUVIN (1), Guillaume Bonnet (3), Ariel Cohen (5), David M. Smadja (6)
1. Service d'Accueil des Urgences, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Paris, France
2. Cardiolgoie, CHU Rennes, Rennes, France
3. Cardiolgoie, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, PARIS, France
4. Hématologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, PARIS, France
5. Cardiolgoie, Hopital Saint Antoine, AP-HP, PARIS, France
6. Hématologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, PARIS, France
Contexte: La COVID-19 a été associée à des complications cardiovasculaires et à des troubles de la coagulation. La maladie thromboembolique veineuse est devenue une considération importante dans la prise en charge des patients COVID-19. Plusieurs recommandations sur les anticoagulants ont été proposées. Notre objectif est d'étudier l'association entre le traitement anticoagulant avant le COVID-19 était un facteur protecteur et indépendant du développement d'une forme sévère de la maladie.
Méthodes: Les patients COVID-19 initialement admis dans les services médicaux de 24 hôpitaux français ont été inclus du 26 février au 20 avril 2020 dans une cohorte multicentrique. Le régime anticoagulant et les critères de jugement qu'étaient l'admission en unité de soins intensives (USI) et la mortalité hospitalière ont été analysés rétrospectivement. Les analyses statistiques comprenaient des régressions logistiques et des modèles de Cox. Cette recherche a été réalisée dans le respect de la réglementation sur la recherche.
Résultats: L'étude a inclus 2878 patients COVID-19, parmi lesquels 382 (13,2%) ont étaient traités par un traitement anticoagulant oral avant leur admission. Après ajustement, le traitement anticoagulant oral avant le COVID-19 était associé à un meilleur pronostic avec un Hazard Ratio ajusté (aHR) à 0,65 (IC 95% [0,47-0,90]). Dans la population globale, une anticoagulation thérapeutique ou prophylactique à forte dose débutée pendant l'hospitalisation était significativement associée à un mauvais pronostic avec un aHR de 3,34 (IC 95% [2,17-5,12]) et 2,03 (IC 95% [1,29-3,16]) respectivement. Cependant, chez les patients transférés secondairement en USI (n=551), On a observé un effet protecteur significatif de l'anticoagulation initié durant l'hospitalisation sur la mortalité. En effet, les aHR pour l'anticoagulation prophylactique, prophylactique à haute dose ou thérapeutique étaient respectivement de 0,16 (IC 95% [0,03-0,96]); 0,13 (IC 95% [0,02-0,91]) et 0,10 (IC 95% [0,01-0,73]).
Conclusions: Un traitement anticoagulant administré avant le diagnostic de COVID-19 et aux patients en USI était associé à un meilleur pronostic.
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