Actualités de l'Urgence - APM
GROUPEMENT TERRITORIAL DE RECHERCHE DU LIMOUSIN: PLUSIEURS FACTEURS DE "SUCCÈS" MAIS AUSSI DES FREINS
La convention constitutive commune du groupement territorial de recherche (GTR) a été signée le 8 juin 2023. En parallèle, "chaque établissement conventionne avec le CHU pour adapter le contenu de la coopération", a souligné Aurore Loxq.
Parmi les facteurs de succès, elle a cité le "dispositif modulable" de cette coopération qui "permet d'être au plus proche des attentes des établissements".
A été en outre acté dans le cadre de ce projet le reversement "dès le premier euro" aux différents établissements. Cela "a permis d'intéresser les établissements parties et de lever certaines craintes des crédits Merri [missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation] qui seraient générés par l'activité de recherche", a-t-elle avancé.
"La mise à disposition des compétences professionnelles du CHU et du centre d'investigation clinique (CIC) 1435 de l'établissement limougeaud" a représenté un "avantage" pour lancer idéalement le GTR.
Autre facteur de succès: "Le CHU a mis sur la table 300.000 € de crédits d'amorçage pour financer le premier appel à projets de recherche partenariale sur le territoire."
Concernant les atouts lors du démarrage du projet, elle a évoqué les coopérations existantes du CHU avec le centre hospitalier (CH) d'Esquirol et les gros CH du territoire, sans compter le "gros intérêt de la communauté médico-soignante".
Sur les 18 premiers mois, "on a vraiment des coopérations qui se développent au bénéfice de la population", a-t-elle analysé.
Parmi les actions réalisées, Aurore Loxq a mentionné la création d'un annuaire territorial des professionnels volontaires pour développer la recherche.
Un conseil scientifique a également été installé et les première formations à la recherche ont été élaborées. Un premier appel à projets (AAP) territorial a été animé.
Aurore Loxq a évoqué des actions "qui nous permettent d'aller encore plus loin que ce qu'on avait imaginé avec deux appels à projets", dont l'un européen sur la cancérologie qui "va nous [aider à] renforcer ce mariage territorial".
Elle a ajouté que dans le cadre de l'appel à projets territorial, "on a financé deux projets médicaux, deux projets paramédicaux qui vont directement nous permettre de transformer l'essai et d'aller vers des coopérations médicales au bénéfice de la population".
Parmi les thématiques retenues figure "l'identification dès l'accueil aux urgences des patients à partir d'une méthodologie développée au CHU". Ce dernier "a une thématique de recherche très avancée sur le sepsis". L'objectif est de repérer précocement les patients ayant un sepsis pour trier et orienter ces derniers.
Le GTR a l'ambition de créer un groupe de travail pour développer les études sur données secondaires, en particulier pour que les internes puissent dans le cadre de leur thèse travailler sur une logique de parcours sur leur thématique de recherche, a par ailleurs exposé Aurore Loxq.
Il est prévu de constituer un entrepôt de données de santé à l'échelle du GHT pour avoir "une analyse fine des parcours de santé de notre territoire".
L'attractivité et la fidélisation des personnels parmi les enjeux
La mise en place de ce groupement qui concerne les 18 établissements du GHT du Limousin avait pour ambition de "faire de la recherche un levier pour développer les coopérations médico-soignantes et promouvoir l'amélioration des parcours et de la qualité des soins".
L'attractivité et la fidélisation des personnels faisaient partie des enjeux.
En outre, "c'était une demande de pouvoir accéder à la recherche, de la part notamment des jeunes médecins qui développent de plus en plus des exercices multisites" et "qui avaient l'habitude d'avoir accès à la recherche au CHU".
Ils "souhaitaient avoir accès aux centres périphériques au sein desquels ils exercent".
Autre enjeu: "l'accès de la population à l'innovation thérapeutique" qui "n'était disponible en grande partie qu'au CHU".
Des freins comme l'écart de maturité et l'éloignement géographique
Parmi les freins et faiblesses au développement du GTR figure "l'éloignement géographique", avec des distances représentant "deux à trois heures" de route pour rejoindre les établissements du groupement, ou encore la disponibilité limitée des professionnels de santé rendant difficile une animation territoriale forte.
Egalement, "l'écart de maturité est […] un frein entre les établissements parties pour animer une dynamique collective".
Elle a aussi déploré l'"absence de financement structurel pour poursuivre nos efforts au-delà des crédits d'amorçage", rendant le GTR dépendant aux appels à projets concurrentiels.
Aurore Loxq a pointé en outre "une injonction contradictoire des politiques publiques qui nous enjoignent à la fois de développer les coopérations [et], notamment dans le cadre des appels à projets concurrentiels, nous poussent à une mise en concurrence des établissements".
Elle a toutefois assuré que le GTR dispose de "forces" pour répondre à ces problématiques, comme "une volonté institutionnelle forte de la présidence de la commission médicale de groupement [CMG], l'implication des structures d'appui à la recherche du CHU ou encore des coopérations existantes qui vont être renforcées".
Elle a mentionné "des opportunités, car on constate, notamment dans le cadre du programme européen en cancérologie, que cette dynamique territoriale va pouvoir s'articuler avec les coopérations que nous avons déjà engagées dans le cadre du GCS [groupement de coopération sanitaire] Nova" qui fédère les trois CHU de Nouvelle-Aquitaine.
jyp/sl/APMnews
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GROUPEMENT TERRITORIAL DE RECHERCHE DU LIMOUSIN: PLUSIEURS FACTEURS DE "SUCCÈS" MAIS AUSSI DES FREINS
La convention constitutive commune du groupement territorial de recherche (GTR) a été signée le 8 juin 2023. En parallèle, "chaque établissement conventionne avec le CHU pour adapter le contenu de la coopération", a souligné Aurore Loxq.
Parmi les facteurs de succès, elle a cité le "dispositif modulable" de cette coopération qui "permet d'être au plus proche des attentes des établissements".
A été en outre acté dans le cadre de ce projet le reversement "dès le premier euro" aux différents établissements. Cela "a permis d'intéresser les établissements parties et de lever certaines craintes des crédits Merri [missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation] qui seraient générés par l'activité de recherche", a-t-elle avancé.
"La mise à disposition des compétences professionnelles du CHU et du centre d'investigation clinique (CIC) 1435 de l'établissement limougeaud" a représenté un "avantage" pour lancer idéalement le GTR.
Autre facteur de succès: "Le CHU a mis sur la table 300.000 € de crédits d'amorçage pour financer le premier appel à projets de recherche partenariale sur le territoire."
Concernant les atouts lors du démarrage du projet, elle a évoqué les coopérations existantes du CHU avec le centre hospitalier (CH) d'Esquirol et les gros CH du territoire, sans compter le "gros intérêt de la communauté médico-soignante".
Sur les 18 premiers mois, "on a vraiment des coopérations qui se développent au bénéfice de la population", a-t-elle analysé.
Parmi les actions réalisées, Aurore Loxq a mentionné la création d'un annuaire territorial des professionnels volontaires pour développer la recherche.
Un conseil scientifique a également été installé et les première formations à la recherche ont été élaborées. Un premier appel à projets (AAP) territorial a été animé.
Aurore Loxq a évoqué des actions "qui nous permettent d'aller encore plus loin que ce qu'on avait imaginé avec deux appels à projets", dont l'un européen sur la cancérologie qui "va nous [aider à] renforcer ce mariage territorial".
Elle a ajouté que dans le cadre de l'appel à projets territorial, "on a financé deux projets médicaux, deux projets paramédicaux qui vont directement nous permettre de transformer l'essai et d'aller vers des coopérations médicales au bénéfice de la population".
Parmi les thématiques retenues figure "l'identification dès l'accueil aux urgences des patients à partir d'une méthodologie développée au CHU". Ce dernier "a une thématique de recherche très avancée sur le sepsis". L'objectif est de repérer précocement les patients ayant un sepsis pour trier et orienter ces derniers.
Le GTR a l'ambition de créer un groupe de travail pour développer les études sur données secondaires, en particulier pour que les internes puissent dans le cadre de leur thèse travailler sur une logique de parcours sur leur thématique de recherche, a par ailleurs exposé Aurore Loxq.
Il est prévu de constituer un entrepôt de données de santé à l'échelle du GHT pour avoir "une analyse fine des parcours de santé de notre territoire".
L'attractivité et la fidélisation des personnels parmi les enjeux
La mise en place de ce groupement qui concerne les 18 établissements du GHT du Limousin avait pour ambition de "faire de la recherche un levier pour développer les coopérations médico-soignantes et promouvoir l'amélioration des parcours et de la qualité des soins".
L'attractivité et la fidélisation des personnels faisaient partie des enjeux.
En outre, "c'était une demande de pouvoir accéder à la recherche, de la part notamment des jeunes médecins qui développent de plus en plus des exercices multisites" et "qui avaient l'habitude d'avoir accès à la recherche au CHU".
Ils "souhaitaient avoir accès aux centres périphériques au sein desquels ils exercent".
Autre enjeu: "l'accès de la population à l'innovation thérapeutique" qui "n'était disponible en grande partie qu'au CHU".
Des freins comme l'écart de maturité et l'éloignement géographique
Parmi les freins et faiblesses au développement du GTR figure "l'éloignement géographique", avec des distances représentant "deux à trois heures" de route pour rejoindre les établissements du groupement, ou encore la disponibilité limitée des professionnels de santé rendant difficile une animation territoriale forte.
Egalement, "l'écart de maturité est […] un frein entre les établissements parties pour animer une dynamique collective".
Elle a aussi déploré l'"absence de financement structurel pour poursuivre nos efforts au-delà des crédits d'amorçage", rendant le GTR dépendant aux appels à projets concurrentiels.
Aurore Loxq a pointé en outre "une injonction contradictoire des politiques publiques qui nous enjoignent à la fois de développer les coopérations [et], notamment dans le cadre des appels à projets concurrentiels, nous poussent à une mise en concurrence des établissements".
Elle a toutefois assuré que le GTR dispose de "forces" pour répondre à ces problématiques, comme "une volonté institutionnelle forte de la présidence de la commission médicale de groupement [CMG], l'implication des structures d'appui à la recherche du CHU ou encore des coopérations existantes qui vont être renforcées".
Elle a mentionné "des opportunités, car on constate, notamment dans le cadre du programme européen en cancérologie, que cette dynamique territoriale va pouvoir s'articuler avec les coopérations que nous avons déjà engagées dans le cadre du GCS [groupement de coopération sanitaire] Nova" qui fédère les trois CHU de Nouvelle-Aquitaine.
jyp/sl/APMnews