Chrome (Cr)
Nature/Origines des contaminations
- Métal largement répandu dans la croûte
terrestre
- Présent sous forme élémentaire et aux
états d'oxydation +II à +VI, le plus courant étant
le +III
- Formes hydriques majoritaires : Cr3+ et Cr6+
- Ratio forme trivalente/hexavalente fonction du pH, du potentiel
rédox, de la présence d'oxydants et/ou de réducteurs,
de la concentration totale de chrome, de la formation de complexes
ou de sels de chrome insolubles, de la température, de
la présence de bactéries...
- Sels de chrome hexavalent, les plus solubles, prédominent
dans les eaux chlorées ou aérées
- Origine
- Naturelle
- Erosion des sols, lessivage des terrains, dissolution des
minerais (chromite)
- Emanations volcaniques
- Anthropique
- Effluents industriels : métallurgie (alliages), verre,
céramique, textile, cuir, peinture, traitement de surface,
traitement du bois...
- Rejets d'eaux usées et infiltrations en provenance
des champs d'épandage de boues des stations d'épuration
- Combustion du charbon
- Production et utilisation de fongicides
- Utilisation d'accessoires de plomberie chromés
- Voie d'exposition principale : alimentation
- Eau de boisson : 2 à 10% de l'apport quotidien total
(100 à 300 µg/j)
- Tabac et inhalation sont d'autres voies possibles d'exposition
Risque sanitaire/Nuisances
- Chrome III
- Oligo-élément essentiel : besoins 0,5 à
2 µg/j de chrome III absorbable soit un apport de 2 à
8 µg/j
- Carence : diabète, altérations métaboliques,
troubles cardiaques
- Non mutagène, inclassable quant à sa cancérogénicité
pour l'homme (groupe 3 du CIRC avec le chrome métallique)
- Chrome VI, le plus hydrosoluble, fortement toxique
- Mutagène
- Cancérogène (groupe 1 du CIRC)
- Evidence concernant l'inhalation (cancer des poumons) mais
manque de données pour la voie orale
- Reprotoxique
- Toxicité chronique non connue (irritation du tube
digestif, néphro et hépatotoxicité ?,
immunosuppression ?)
Normes
Norme française |
Norme européenne |
Valeur indicative OMS |
50 µg/L* |
50 µg/L* |
50 µg/L** |
* Valeur s'appliquant à un échantillon
d'eau prélevée au robinet représentatif d'une
valeur moyenne hebdomadaire ingérée par le consommateur.
** Valeur provisoire, les données concernant
la toxicité du chrome à long terme étant
incomplètes.
- Limites de qualité
- Norme inchangée par rapport au décret 89-3
- Valeur concernant le chrome total largement déterminée
par l'état d'oxydation rencontré car :
- Dosage et différenciation des espèces du chrome
difficiles à réaliser analytiquement et coûteux
- Dans l'eau, variabilité possible d'une espèce
à l'autre
Traitements/Recommandations
Elimination du chrome
- Echange d'ions sur résines cationiques (plus de 90%
d'efficacité)
- Charbon actif sous forme de filtre (adsorption)
- Précipitation
- Méthode basée sur le principe de l'électrolyse
qui provoque l'agglomération des particules chargées
type métaux lourds sur la cathode
- Préchloration : améliore l'élimination
de tous les métaux lourds, permet la décomposition
des complexes organiques qui maintiennent les métaux lourds
en solution
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Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019