Aluminium (Al)
Nature/Origines des contaminations
- Métal le plus abondant (8% de la croûte terrestre)
- Omniprésent dans l'environnement (eau, air, sol, activités
humaines)
- La forme dans l'eau dépend de nombreux paramètres
chimiques dont le pH (chimie complexe peu connue)
- Mobilité, toxicité et biodisponibilité
différentes selon la forme
- Faible solubilité
- Al3+ majoritaire
- Origine dans l'eau
- Naturelle : érosion, lessivage des sols et des minéraux
(mica, feldspath, bauxite)
- Anthropique
- Rejets industriels
- Contamination par les poussières atmosphériques
- Libération à partir des ustensiles de cuisine
- Utilisation de sels d'aluminium comme coagulant dans le traitement
des eaux
- Voie d'exposition : alimentation surtout (97% de l'apport
quotidien total estimé à 7 mg/j), eau de boisson
(3%), inhalation négligeable
Effets/Nuisances
- Aucun effet bénéfique connu chez l'humain
- Biodisponibilité et métabolisme peu connus
- Accumulation dans les os, le cerveau surtout si l'élimination
est insuffisante (insuffisance rénale, excès)
- Aucune preuve convaincante d'effets nocifs chez l'homme aux
doses rencontrées dans l'eau mais :
- Neurotoxique à fortes doses chez l'animal
- Existence d'une encéphalopathie des dialysés,
démence aiguë causée par une exposition iatrogène
à l'Al
- Suspicion d'un rôle favorisant dans certaines maladies
neurodégénératives : maladie d'Alzheimer,
sclérose latérale amyotrophique et maladie de Parkinson
- Le lien entre des concentrations élevées d'Al
dans l'eau potable et ces maladies ne peut être écarté
- Neurotoxicité vraisemblable chez l'humain
- Aluminium résiduel élevé après
traitement
- Dépôts de substances gélatineuses dans
les conduits, réduction du débit dans le réseau
de distribution et détérioration de la qualité
de l'eau
- Gêne du processus de désinfection en retenant
et protégeant les microorganismes
- N'affecte pas l'acceptabilité de l'eau
- Coloration parasite possible pour des teneurs >1 mg/L
en co-présence de fer
Normes
Norme française |
Norme européenne |
Valeur indicative OMS |
200 µg/L * |
200 µg/L |
-** |
* 500 µg/L
pour l'eau chaude.
** Pas de valeur guide basée sur des considérations
sanitaires compte tenu de l'insuffisance des données. Par
contre, des teneurs de 100 µg/L pour les grandes
installations utilisant des sels d'Al comme coagulant et 200 µg/L
pour les petites sont recommandées en sortie de traitement.
- Références
de qualité
- Paramètre qui devient indicateur
- Fixée en raison des difficultés d'exploitation
des réseaux, pas d'objectif sanitaire ou esthétique
- Effets possibles sur la santé humaine non définis
et contribution de l'eau potable à ces effets inconnue
- Données actuelles insuffisantes pour établir
une recommandation basée sur des critères de santé
- Objectif : niveau le plus bas possible sans compromettre
la qualité bactériologique et chimique des eaux
Traitements/Recommandations
- Sels d'Al coagulants utilisés pour
- Eliminer la couleur, la turbidité et réduire
les microorganismes pathogènes
- Réduire les sous-produits de la désinfection
(SPD) en éliminant les matières organiques avant
la désinfection
- En aucun cas, la réduction des niveaux d'Al ne doit
compromettre
- L'efficacité des procédés de désinfection
- L'élimination des précurseurs de SPD
- Réduction des niveaux d'Al en sortie de traitement
par optimisation du processus de clarification
- Optimisation de la dose de coagulant ou substitution
- Maîtrise du mélange
- Contrôle du pH et de la température
- Floculation, sédimentation et filtration adéquates
- Entretien régulier des réseaux (purge et nettoyage
des réservoirs) pour limiter les dépôts
- Pour l'hémodialyse, un traitement particulier par
osmose ou désionisation doit être mis en place afin
de respecter la norme de la pharmacopée européenne
(0,01 µg/L)
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des paramètres Tableaux
récapitulatifs des normes Liste
des abréviations
Réalisé
sous la direction du Pr Vincent Danel, Université Grenoble
Alpes
Dernière révision : Novembre 2017