Buprénorphine
Risques principaux
- Coma
- Dépression respiratoire : risque moindre par rapport
aux opiacés classiques, majoré en cas d'association
avec les benzodiazépines
Points essentiels
Les spécialités peu dosées sont réservées
au traitement de la douleur. Celles plus fortement dosées
sont indiquées comme traitement substitutif des pharmacodépendances
majeures aux opiacés.
Doses toxiques
DT adulte |
Posologie maximale pour un patient pharmacodépendant |
Dépend de la tolérance |
24 mg/jour |
- Analgésique morphinique de synthèse inefficace
par voie orale (effet de premier passage hépatique important)
- Action antalgique qualitativement identique à celle
de la morphine, avec une durée d'action plus longue
- Par voie sublinguale, le pic est atteint en 90 minutes
En France, la dispensation est très règlementée.
Pharmacologie
- Mécanisme d'action
- Agoniste/antagoniste des récepteurs opiacés
centraux
- L'activité agoniste partielle lui donne une marge
de sécurité grâce à une réponse
maximale plus basse (effet plafond)
- Cinétique
- Résorption rapide par voie sublinguale (8 minutes)
- Très lipophile, traverse la barrière hémato-encéphalique
- Dégradation hépatique
- Demi-vie de 2 à 5 heures
- Dissociation des récepteurs progressive et lente
- Norbuprénorphine : métabolite principal (semble
être actif et pourrait avoir un rôle dans la dépression
respiratoire)
- Elimination principalement par voie digestive (80% dans les
fèces et 20% dans les urines)
- Durée d'action > 24 heures par voie injectable
et de 6 à 8 heures par voie sublinguale
- Tolérance pharmacologique modérée
- Dépendance psychique modérée (inférieure
à celle de l'héroïne)
- Dépendance physique démontrée pour une
dose supérieure ou égale à 4 mg/j
Méthode d'analyse
- L'analyse n'est pas réalisée en routine
- La technique de référence est la chromatographie
en phase gazeuse couplée avec une spectrométrie
de masse à partir du sang ou des urines
Eléments diagnostiques
- Syndrome opiacé
- Les symptômes de surdosage se distinguent par une dépression
respiratoire moindre (sauf en cas d'injection IV ou d'association
avec des dépresseurs respiratoires)
Conduite à tenir
- Identique aux opiacés
- Efficacité de la naloxone inconstante
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la direction du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019