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Prise en charge de l’arrêt cardio-respiratoire par les médecins généralistes : Expériences, connaissances et formations.

Auteurs

F. Krim, P. Lamarre,  P. Gosset, J. Galloux, C. Amsallem, C. Ammirati

SAMU 80, CHU d’Amiens,  France

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Introduction

L’ILCOR a publié en 2010 ses dernières recommandations sur la prise en charge des arrêts cardio-respiratoires (ACR), dont les points essentiels portent sur la priorité donnée aux compressions thoraciques et à la défibrillation précoce. Compte tenu de son rôle pivot dans l’organisation des soins, nous avons voulu réaliser un état des lieux de l’expérience, des connaissances et de la formation du médecin généraliste (MG) en réanimation cardio-pulmonaire (RCP).

Matériel et Méthodes

Une enquête épidémiologique, descriptive et transversale a été menée du 15 janvier au 15 avril 2012. Un questionnaire a été adressé par courrier à 600 MG, tirés au sort. Parallèlement, les questionnaires ont été distribués dans 10 réunions de formation médicale continue (FMC).

Résultats

274 médecins ont été inclus. 82 étaient des femmes (30,1 %), l’âge médian était de 53 ans. 5,9% des MG possédaient un défibrillateur automatisé externe (DAE). 61,9% des MG avaient déjà été confrontés à un ACR; la médiane des ACR rencontrés était de 2. 75% des MG exerçant en milieu rural ont été confrontés à un ACR, contre 41% des MG en milieu urbain (p<0,001) et cette relation est également retrouvée lorsque l’on interroge les médecins sur la distance entre leur lieu d’exercice et le SMUR le plus proche (p=0.005). On note également une corrélation entre l’équipement des MG et leur expérience de l’ACR. 50% des MG considéraient leurs connaissances comme anciennes et 73.3% comme insuffisantes, 62% n’étaient pas a l’aise et 85,1% étaient demandeurs de formation. La moyenne des notes au questionnaire de connaissances était de 4,9/10. Les facteurs associés à une meilleure connaissance des recommandations étaient : l’expérience de l’ACR (p=0,01), l’information sur les dernières recommandations (p<0.001), la formation initiale (p<0,001) et le fait d’avoir abordé la RCP et l’utilisation du DAE en FMC (p<0,001). La demande de formation en RCP est corrélée avec l’âge 50.9 Vs 55.8 ans (p=0.002), le fait de n’avoir pas été à l’aise (p<0.001) et de ne pas s’être senti conforme aux recommandations (p=0.003)

Conclusion

L’ACR, bien que rare, est une réalité pour le médecin généraliste. Il existe une forte demande de FMC, qui semble être un moyen efficace de maintien des connaissances en ce domaine.

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