Auteurs
JB. Havé (1), I. Hssain (2), B. Bouverot (1), K. Berthelot (3), B. Ludes (4)
1. Unité Médico-Judiciaire, SAMU SMUR Urgences, Centre Hospitalier de Mulhouse, France
2. Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence du Haut-Rhin, CESU 68, SAMU SMUR Urgences, Centre Hospitalier de Mulhouse, France
3. Pôle Urgences SAMU SMUR, CHU Grenoble, France
4. Institut Médecine Légale, Faculté de Médecine, Université de Strasbourg, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Introduction
En médecine d’urgence préhospitalière, la rédaction d’un certificat de décès est fréquente. Cependant, les médecins urgentistes méconnaissent les situations où il existe un obstacle médicolégal. Cette étude a montré l’amélioration des pratiques professionnelles par la mise en place de formations et d'un protocole entre les SAMU SMUR et les Unités Médico-Judiciaires (UMJ).
Méthodes
Étude prospective, multicentrique, régionale à l'aide d'un questionnaire à réponses dirigées, soumis à 8 mois d'intervalle, réalisée avant et après une courte formation en médecine légale, auprès de 30 médecins urgentistes. Analyse statistique par le test de Mac Nemar (p<0,05).
Résultats
Le certificat de décès devient significativement conforme aux indications d’obstacle médicolégal en cas :
- de mort subite du nourrisson (p=0,039) ou accidentelle (p=0,005),
- de suicide (p=0,0001)
- de suspicion de faute médicale (p=0,039) ou de maladie professionnelle (p=0,0001)
- d’accident domestique (p=0,003), du travail (p=0,0001), ou de la voie publique (p=0,023)
- de catastrophe naturelle (p=0,018)
Conclusion
Les pratiques professionnelles des médecins du SMUR concernant les obstacles médicolégaux sont nettement améliorées par la mise en place de séances de formation à intervalles réguliers et l’établissement d'un protocole avec les UMJ. Ce protocole régional pourrait servir de base de travail à une collaboration nationale.
