AuteursC. Bretonnière (1) P. Le Conte (2) C. Machet (3) 1. Réanimation Médicale Polyvalente, CHU Hotel Dieu, Nantes, France 2. Acceuil des Urgences, CHU Hotel dieu, Nates, France 3. Accueil des urgences, CHU Hotel Dieu, Nantes, France ![]() |
Les infections neuroméningées ont une morbi-mortalité très élevée. La précocité du traitement conditionne le pronostic, d’où l’intérêt d’un diagnostic rapide dans les SAU. Pourtant, malgré de réelles avancées thérapeutiques récente, des travaux cliniques manquent. Ainsi la performance diagnostique des signes cliniques a été peu évaluée ces dernières années. Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective monocentrique sur dossiers des patients entrés au SAU d’un CHU (fréquentation de 65000 passages par an) entre janvier et décembre 2010 , en incluant ceux pour lesquels la suspicion clinique de méningite était suffisamment forte pour qu’une ponction lombaire soit réalisée. Ont été colligés : les données anamnestiques, les antécédents, les signes fonctionnels et généraux, les données de l’examen physique. Les données biologiques sont également recueillies. Le diagnostic final retenu était celui posé en fin d’hospitalisation. Les sensibilité, spécificité et rapport de vraisemblance ont été calculés. Les courbes ROC sont présentées lorsqu’elles sont réalisables. RésultatsLa cohorte compte 206 patients : 49 ont une atteinte neuroméningée (14 méningites bactériennes, 33 méningites virales, 2 hémorragies méningées), 157 ont un autre diagnostic. La performance diagnostique des signes cliniques est médiocre. Seuls 2 signes ont une sensibilité supérieure à 0,9 : la présence de céphalées et de nausées/vomissements à l’admission. La spécificité est supérieure à 0,9 pour les troubles de la vigilance comme motif d’admission, la présence de purpura ou de myalgies à l’examen physique. Enfin, les rapports de vraisemblance des signes cliniques pris isolément sont tous inférieurs à 3, témoignant d’une contribution pauvre. ConclusionLes données recueillies sont concordantes avec celles de la littérature et démontrent la faible performance diagnostique des signes cliniques pris isolément. Une étude prospective exhaustive (avec un examen clinique standardisé) est nécessaire afin d’apporter une réponse à la question posée. |