AuteursNE. MAAROUFI (1), DH. Chiboub (1), LO. BEn Ammar (1), RA. Boujdaria (1), CH. Hamouda (1), NE. Ben Salah (1), NA. Falfoul (1) 1. Service des urgences, Hopital la Rabta, TUNIS, Tunisie ![]() |
IntroductionLes patients infectés bénéficiant d’une antibiothérapie ont
une mesure régulière de la température mais également de la C-reactive protein
(CRP). Ces deux paramètres étant de faible spécificité, notre objectif est
d’évaluer la CRP dans le suivi thérapeutique d’une infection. Patients et méthodeC’est une étude prospective sur deux mois à propos des patients présentant une infection communautaire ayant bénéficié d’au moins deux dosages de CRP. La comparaison des courbes de température et de CRP a permis de quantifier les dissociations clinicobiologiques, et l’étude des dossiers d’en rechercher les étiologies. RésultatsSoixante douze patients étaient inclus. La cause de
l’infection est respiratoire dans 39 %, urinaire dans 28 %, cutanée dans 16 %,
des bactériémies primaires (12 %) et des infections digestives (5 %) ; 97 %
des patients bénéficiaient d’une antibiothérapie. Il existait une concordance
entre les courbes de température et de CRP dans 83 % des cas.Douze pourcent des
patients présentaient une normalisation de la température et la persistance
d’une CRP élevée, liée le plus souvent aux comorbidités. cinq pourcent
présentaient une fièvre persistante et une CRP normalisée, le plus souvent sans
explication. Les changements d’antibiothérapie étaient plus fréquents en cas de
dissociations clinicobiologiques : 24 % versus 7 %, p < 0,001. DiscussionLes mesures de la température et de la CRP sont deux informations redondantes chez plus de 80 % des patients infectés bénéficiant d’une antibiothérapie. Les dissociations clinicobiologiques étaient associées à des modifications d’antibiothérapie de bénéfice incertain. |