AuteursR. Mermillod-blondin (1), D. Delgado (1), A. Faucher (1), AL. Schmit (1), G. Binauld (1), FX. Ageron (1), D. Savary (1), JP. Perfus (2) 1. SAMU/SMUR, CHR Annecy, Annecy, France 2. SAMU, CHR Annecy, Annecy, France ![]() |
IntroductionUne des missions du SMUR est de soulager les patients algiques. Dans ce cadre, nous sommes fréquemment confrontés en traumatologie à des luxations articulaires. Faut-il se contenter d’un traitement médicamenteux ou procéder à une réduction orthopédique en se passant d’une radiographie préalable ? MéthodeEtude rétrospective observationnelle des attitudes thérapeutiques adoptées en préhospitalier face à ce type de pathologie. L’inclusion s’est faite de manière consécutive entre le 1er janvier 2009 et le 30 septembre 2010. Les patients inclus étaient ceux pour lesquels le médecin urgentiste suspectait une luxation (épaule, coude ou rotule). Nous avons recueillis divers éléments : réalisation d’une réduction préhospitalière ou non (donc sans radiographie initiale), existence d’un doute fracturaire, type de sédation associée et la recherche de complications secondaires. Résultats30 luxations d’épaules ont été dénombrées, moyenne d’âge des patients : 37ans (médiane 35 ans). 23 réduites sans complications dont 5 présentaient des troubles vasculo-nerveux initialement ayant régressés après réduction ; 3 échecs et 4 suspicions de fracture associée dont 2 authentifiées radiographiquement avec une seule prise en charge chirurgicale au décours. 7 rotules luxées, toutes réduites en préhospitalier sans complications secondaires (âge moyen 29, médian 20). 6 suspicions de luxation de coude, 2 réduites en préhospitalier dont une était associée a une fracture de la palette humérale. Une qui était en fait une fracture isolée de la palette. Aucune complication n’a été à déplorer (âge moyen 17,5ans, médian 13,5). 9 patients (7 épaules, 2 rotules) ont pu être traités sans antalgie, 5 sous fentanyl PO (secours héliporté), 23 avec l’aide d’une association d’un morphinique IV avec du midazolam IV et 5 sous propofol IV. ConclusionMalgré les recommandations de réalisation de radiographies avant réduction, on s’aperçoit que les complications dénombrées sont exceptionnelles. La réduction préhospitalière des épaules et rotules permet ainsi une diminution de la charge de travail des services d’urgence, une économie (irradiation et nombre de radiographies réalisées) et une diminution du temps de souffrance des patients. En revanche, les traumatismes du coude restent difficiles au niveau diagnostic ne permettant pas d’affirmer la présence d’une luxation ou d’une fracture, nous avons donc tendance à privilégier une radiographie préalable dans ces situations. |