AuteursF. KLACK (1), L. AIGLE (2), C. LIONS (1), A. LAMBLIN (1), M. BEREND (1), F. MOTTIER (3), O. EVE (4) 1. reanimation, HIA Desgenettes, LYON, France 2. Centre médical d’unité, 1er Régiment parachutiste d’infanterie de Marine, BAYONNE, France 3. chirurgie orthopedique, HIA Desgenettes, LYON, France 4. reanimation, GMC Bouffard, DJIBOUTI, Djibouti ![]() |
IntroductionA Djibouti, la raie pastenague est l’espèce marine vénéneuse
la plus rencontrée. Sa piqure permet l’injection d’un venin thermolabile
hémolytique et neurotoxique qui provoque une douleur syncopale. En l’absence de
traitement la cicatrisation est lente, émaillée de surinfections et de pertes
de substance grevant le pronostic fonctionnel. Matériel et méthodesL’étude prospective portait sur un an. Les données
étaient recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé. Le consentement du
patient était obtenu aux urgences. Protocole de prise en chargeA l’arrivée du patient, des compresses imbibées
d’eau stérile la plus chaude tolérable étaient appliquées sur la blessure.
L’anesthésiste réalisait ensuite un bloc nerveux du territoire concerné, puis
le chirurgien un parage avec débridement cutané dans l’axe de pénétration,
extraction du dard, détersion mécanique et irrigation avec un cathéter de 14G
laissé en place dans la plaie. Ce dispositif permettait de réaliser des lavages
profonds itératifs. Aucune antibiothérapie n’était prescrite pour les piqûres
vues dans les 6 premières heures. Le patient était ensuite hospitalisé avec des
antalgiques en relais de l’ALR, et des soins locaux. Les critères de jugement
étaient la guérison, fixée à la date de cicatrisation, et l’absence de
surinfection. Résultats12 patients ont été inclus. Ils étaient âgés en moyenne de
28,8 ans. L’ensemble des blessures se situaient au niveau du pied. DiscussionDans notre protocole, le traitement par chaleur puis par ALR
assurait une analgésie efficace et permettait un parage chirurgical complet. |