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04/10 2019
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URGENCES PSYCHIATRIQUES: PARTENARIAT ENTRE LE CENTRE PSYCHOTHÉRAPIQUE DE L'AIN ET LE CH DE BOURG-EN-BRESSE

BOURG-EN-BRESSE, 4 octobre 2019 (APMnews) - Le centre psychothérapique de l'Ain (CPA), basé à Bourg-en-Bresse, et le centre hospitalier (CH) de cette ville ont signé une convention permettant d'organiser, à partir du lundi 14 octobre, la prise en charge des urgences psychiatriques, a-t-on appris auprès des directions des deux établissements.

En jaune, le département de l'Ain. Carte réalisée par APMnews avec Datawrapper. Données OpenStreetMap

A compter du lundi 14 octobre, toutes les personnes en détresse psychique devant être prises en charge en urgence le seront dans le service des urgences du CH de Bourg-en-Bresse.

Dans le cadre de la convention qui a été conclue, le CPA, qui mettait déjà des infirmiers spécialisés à disposition du CH, va renforcer cette présence et assurera également une présence infirmière la nuit, tous les jours de la semaine.

"Depuis 10 ans, nous assurions déjà la présence d'une infirmière spécialisée en psychiatrie de 8h à 20h. A partir du 14 octobre, nous aurons une présence 24h sur 24", explique Dominique Bloch-Lemoine, directeur du CPA, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) géré par l'association Organisation pour la santé et l'accueil (Orsac).

Il est également prévu que des psychiatres du CPA passent tous les matins au CH burgien. Le reste du temps, notamment le week-end et le nuit, ces médecins assureront des astreintes et se déplaceront à la demande, complète la direction du CH.

Le CPA doit obtenir des financements de l'agence régionale de santé (ARS) pour ces astreintes, précise son directeur.

Si un patient a besoin d'être hospitalisé, le CH de Bourg-en-Bresse ne menant pas d'activité psychiatrique, il le sera au CPA, dans une unité de soins, d'évaluation et d'orientation qui comptera dans un premier temps huit lits, puis 14 et enfin 18 lits à terme (dont deux chambres d'isolement), dans le cadre de la reconstruction d'un bâtiment neuf.

Dans cette unité, les hospitalisations ne devront pas durer plus de sept jours. A l'issue de cette période, pas plus de la moitié des patients devront être transférés dans un autre service, précise le directeur du CPA, se référant à une demande de l'ARS.

Interrogé sur l'historique de cette nouvelle organisation, Dominique Bloch-Lemoine explique que son établissement disposait, depuis une vingtaine d'années, d'un centre d'accueil permanent (CAP), une sorte de centre médico-psychologique (CMP) ouvert 24h sur 24 mais qui s'est transformé, au fil des années, en "pseudo-service d'urgences psychiatriques", même pour les pompiers, qui y amenaient des patients.

"Dans le cadre de notre nouveau projet médical adopté fin 2017, nous avons prévu de nous mettre en conformité avec la réglementation, de bien travailler sur le parcours des patients et d'ouvrir une unité pour les très courts séjours, par transformation du CAP", explique le directeur. C'est ce qui a donné lieu à ce nouveau dispositif, qui sera effectif le 14 octobre.

Ce projet a généré des inquiétudes et des tensions, ont confirmé les directions des deux établissements. Il faut dire qu'il est mis en place dans un département qui connaît une pénurie d'urgentistes et de psychiatres, ainsi qu'un faible taux de médecins généralistes qui se répercute sur les urgences, ont-elles expliqué.

Mais, au cours des derniers mois, un travail a été mené avec les médecins urgentistes, les psychiatres et les équipes soignantes "pour élaborer des protocoles de prises en charge associant les expertises somatiques et psychiatriques qui garantira un standard de prise en charge s'articulant aussi sur d'autres dispositifs développés par le CPA", expliquent les deux établissements dans un communiqué commun. Maintenant, "la situation est actée", assure la direction de l'hôpital burgien.

La convention prévoit également de proposer des formations au personnel soignant du CH de Bourg-en-Bresse, en lien avec le CPA, sur l'accueil et la prise en charge des patients psychiatriques.

"Avec le CPA, nous avons prévu de nous rencontrer régulièrement et de faire un suivi sur la base d'indicateurs", a ajouté la même source.

Des conventions en discussions avec d'autres établissements accueillant des urgences

L'hôpital de Bourg-en-Bresse, qui est aussi l'établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Bresse Haut-Bugey, va, par ailleurs, accueillir cinq nouveaux médecins urgentistes en novembre, lui permettant ainsi de renforcer ses effectifs sur un plan général.

De son côté, le CPA mène, depuis mai, des discussions avec les autres établissements du département disposant d'un service d'urgence (Hôpital privé d'Ambérieu, hôpital d'Oyonnax, hôpital de Belley), ainsi qu'avec l'hôpital de Saint-Julien-en-Genevois, implanté en Haute-Savoie, mais qui prend en charge des patients de l'Ain.

L'objectif est que le CPA signe des conventions aussi avec ces établissements, indique son directeur. Ces partenariats ne se traduiront pas par la présence d'une infirmière 24h sur 24, mais par le déplacement d'équipes mobiles et de psychiatriques "selon les besoins et autant que faire se peut", le CPA ayant plusieurs postes de psychiatres vacants.

san/vl/nc/APMnews

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BOURG-EN-BRESSE, 4 octobre 2019 (APMnews) - Le centre psychothérapique de l'Ain (CPA), basé à Bourg-en-Bresse, et le centre hospitalier (CH) de cette ville ont signé une convention permettant d'organiser, à partir du lundi 14 octobre, la prise en charge des urgences psychiatriques, a-t-on appris auprès des directions des deux établissements.

En jaune, le département de l'Ain. Carte réalisée par APMnews avec Datawrapper. Données OpenStreetMap

A compter du lundi 14 octobre, toutes les personnes en détresse psychique devant être prises en charge en urgence le seront dans le service des urgences du CH de Bourg-en-Bresse.

Dans le cadre de la convention qui a été conclue, le CPA, qui mettait déjà des infirmiers spécialisés à disposition du CH, va renforcer cette présence et assurera également une présence infirmière la nuit, tous les jours de la semaine.

"Depuis 10 ans, nous assurions déjà la présence d'une infirmière spécialisée en psychiatrie de 8h à 20h. A partir du 14 octobre, nous aurons une présence 24h sur 24", explique Dominique Bloch-Lemoine, directeur du CPA, établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) géré par l'association Organisation pour la santé et l'accueil (Orsac).

Il est également prévu que des psychiatres du CPA passent tous les matins au CH burgien. Le reste du temps, notamment le week-end et le nuit, ces médecins assureront des astreintes et se déplaceront à la demande, complète la direction du CH.

Le CPA doit obtenir des financements de l'agence régionale de santé (ARS) pour ces astreintes, précise son directeur.

Si un patient a besoin d'être hospitalisé, le CH de Bourg-en-Bresse ne menant pas d'activité psychiatrique, il le sera au CPA, dans une unité de soins, d'évaluation et d'orientation qui comptera dans un premier temps huit lits, puis 14 et enfin 18 lits à terme (dont deux chambres d'isolement), dans le cadre de la reconstruction d'un bâtiment neuf.

Dans cette unité, les hospitalisations ne devront pas durer plus de sept jours. A l'issue de cette période, pas plus de la moitié des patients devront être transférés dans un autre service, précise le directeur du CPA, se référant à une demande de l'ARS.

Interrogé sur l'historique de cette nouvelle organisation, Dominique Bloch-Lemoine explique que son établissement disposait, depuis une vingtaine d'années, d'un centre d'accueil permanent (CAP), une sorte de centre médico-psychologique (CMP) ouvert 24h sur 24 mais qui s'est transformé, au fil des années, en "pseudo-service d'urgences psychiatriques", même pour les pompiers, qui y amenaient des patients.

"Dans le cadre de notre nouveau projet médical adopté fin 2017, nous avons prévu de nous mettre en conformité avec la réglementation, de bien travailler sur le parcours des patients et d'ouvrir une unité pour les très courts séjours, par transformation du CAP", explique le directeur. C'est ce qui a donné lieu à ce nouveau dispositif, qui sera effectif le 14 octobre.

Ce projet a généré des inquiétudes et des tensions, ont confirmé les directions des deux établissements. Il faut dire qu'il est mis en place dans un département qui connaît une pénurie d'urgentistes et de psychiatres, ainsi qu'un faible taux de médecins généralistes qui se répercute sur les urgences, ont-elles expliqué.

Mais, au cours des derniers mois, un travail a été mené avec les médecins urgentistes, les psychiatres et les équipes soignantes "pour élaborer des protocoles de prises en charge associant les expertises somatiques et psychiatriques qui garantira un standard de prise en charge s'articulant aussi sur d'autres dispositifs développés par le CPA", expliquent les deux établissements dans un communiqué commun. Maintenant, "la situation est actée", assure la direction de l'hôpital burgien.

La convention prévoit également de proposer des formations au personnel soignant du CH de Bourg-en-Bresse, en lien avec le CPA, sur l'accueil et la prise en charge des patients psychiatriques.

"Avec le CPA, nous avons prévu de nous rencontrer régulièrement et de faire un suivi sur la base d'indicateurs", a ajouté la même source.

Des conventions en discussions avec d'autres établissements accueillant des urgences

L'hôpital de Bourg-en-Bresse, qui est aussi l'établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Bresse Haut-Bugey, va, par ailleurs, accueillir cinq nouveaux médecins urgentistes en novembre, lui permettant ainsi de renforcer ses effectifs sur un plan général.

De son côté, le CPA mène, depuis mai, des discussions avec les autres établissements du département disposant d'un service d'urgence (Hôpital privé d'Ambérieu, hôpital d'Oyonnax, hôpital de Belley), ainsi qu'avec l'hôpital de Saint-Julien-en-Genevois, implanté en Haute-Savoie, mais qui prend en charge des patients de l'Ain.

L'objectif est que le CPA signe des conventions aussi avec ces établissements, indique son directeur. Ces partenariats ne se traduiront pas par la présence d'une infirmière 24h sur 24, mais par le déplacement d'équipes mobiles et de psychiatriques "selon les besoins et autant que faire se peut", le CPA ayant plusieurs postes de psychiatres vacants.

san/vl/nc/APMnews

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