Actualités de l'Urgence - APM
TREMBLEMENT ESSENTIEL: LA HAS PROPOSE UN CADRE POUR LA THALAMOTOMIE PAR ULTRASONS FOCALISÉS GUIDÉS PAR IRM
Ce rapport, qui répond à une demande du Conseil national professionnel de neurochirurgie, vise à évaluer une technique chirurgicale non invasive, de type radiologie interventionnelle, dans laquelle des ultrasons focalisés de haute intensité sont utilisés pour cibler, chauffer et détruire le noyau ventral intermédiaire du thalamus. L'IRM permet de localiser la cible et le contrôle continu de la température des tissus d'ablation unilatérale, explique la HAS.
Après revue systématique de la littérature et recueil du point de vue des professionnels impliqués et des associations de patients, elle estime que pour les patients atteints d'un tremblement essentiel résistant aux médicaments et présentant une contre-indication à la stimulation cérébrale profonde, la thalamotomie par MRgFUS est "une option potentiellement efficace pour réduire la sévérité des tremblements".
Les preuves actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'efficacité et la sécurité de cette approche pour les patients avec un tremblement essentiel résistant mais sans contre-indication à la stimulation cérébrale profonde.
Cependant elle apparaît comme "une option envisageable pour réduire les tremblements dans une démarche de décision médicale partagée" en raison de données rassurantes d'efficacité et de sécurité, du caractère invasif inhérent à la stimulation cérébrale profonde, de la préférence des patients en faveur d'une technique non invasive, de la position favorable des professionnels de santé et de l'association de patients vis-à-vis de la thalamotomie par MRgFUS et de la nature invalidante du tremblement essentiel de son impact significatif sur la qualité de vie des patients.
Dans ce cas, une information claire et complète doit être fournie aux patients sur le niveau de validation de la technique, ses bénéfices potentiels et risques associés au regard de l'état actuel des connaissances, et sur la nécessité qu'ils participent au registre exhaustif des données d'efficacité et de sécurité à long terme.
La HAS préconise également que la pratique de la thalamotomie par MRgFUS soit limitée dans "un environnement technique et organisationnel précis" par "une équipe formée et compétente", selon des consensus d'experts.
Selon les professionnels, la décision de recours à cette technique doit impliquer une évaluation multidisciplinaire approfondie des symptômes moteurs et non moteurs. Avant le traitement, il faut notamment réaliser une tomodensitométrie et une IRM de la tête du patient, ce qui nécessite qu'elle soit rasée et immobilisée dans un cadre stéréotaxique. Le bilan pré-interventionnel demande quelques jours en hospitalisation mais la procédure elle-même dure environ trois heures et peut être réalisée en ambulatoire, rapporte notamment l'agence dans son rapport.
Enfin, dans un objectif d'amélioration de la prise en charge et pour optimiser le recueil de données probantes, la HAS préconise de réaliser des essais comparatifs pour évaluer les bénéfices et les risques de la MRgFUS par rapport aux autres alternatives interventionnelles chez les patients sans contre-indication à la stimulation cérébrale profonde, avec un nombre suffisant de participants et des sous-groupes de patients diversifiés.
Elle recommande également de standardiser les protocoles de traitement et de suivi afin de minimiser les biais et d'améliorer la comparabilité des études futures, la mise en place d'un registre exhaustif pour évaluer la durabilité des effets de la technique et suivre les événements indésirables à long terme.
ld/ab/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
TREMBLEMENT ESSENTIEL: LA HAS PROPOSE UN CADRE POUR LA THALAMOTOMIE PAR ULTRASONS FOCALISÉS GUIDÉS PAR IRM
Ce rapport, qui répond à une demande du Conseil national professionnel de neurochirurgie, vise à évaluer une technique chirurgicale non invasive, de type radiologie interventionnelle, dans laquelle des ultrasons focalisés de haute intensité sont utilisés pour cibler, chauffer et détruire le noyau ventral intermédiaire du thalamus. L'IRM permet de localiser la cible et le contrôle continu de la température des tissus d'ablation unilatérale, explique la HAS.
Après revue systématique de la littérature et recueil du point de vue des professionnels impliqués et des associations de patients, elle estime que pour les patients atteints d'un tremblement essentiel résistant aux médicaments et présentant une contre-indication à la stimulation cérébrale profonde, la thalamotomie par MRgFUS est "une option potentiellement efficace pour réduire la sévérité des tremblements".
Les preuves actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'efficacité et la sécurité de cette approche pour les patients avec un tremblement essentiel résistant mais sans contre-indication à la stimulation cérébrale profonde.
Cependant elle apparaît comme "une option envisageable pour réduire les tremblements dans une démarche de décision médicale partagée" en raison de données rassurantes d'efficacité et de sécurité, du caractère invasif inhérent à la stimulation cérébrale profonde, de la préférence des patients en faveur d'une technique non invasive, de la position favorable des professionnels de santé et de l'association de patients vis-à-vis de la thalamotomie par MRgFUS et de la nature invalidante du tremblement essentiel de son impact significatif sur la qualité de vie des patients.
Dans ce cas, une information claire et complète doit être fournie aux patients sur le niveau de validation de la technique, ses bénéfices potentiels et risques associés au regard de l'état actuel des connaissances, et sur la nécessité qu'ils participent au registre exhaustif des données d'efficacité et de sécurité à long terme.
La HAS préconise également que la pratique de la thalamotomie par MRgFUS soit limitée dans "un environnement technique et organisationnel précis" par "une équipe formée et compétente", selon des consensus d'experts.
Selon les professionnels, la décision de recours à cette technique doit impliquer une évaluation multidisciplinaire approfondie des symptômes moteurs et non moteurs. Avant le traitement, il faut notamment réaliser une tomodensitométrie et une IRM de la tête du patient, ce qui nécessite qu'elle soit rasée et immobilisée dans un cadre stéréotaxique. Le bilan pré-interventionnel demande quelques jours en hospitalisation mais la procédure elle-même dure environ trois heures et peut être réalisée en ambulatoire, rapporte notamment l'agence dans son rapport.
Enfin, dans un objectif d'amélioration de la prise en charge et pour optimiser le recueil de données probantes, la HAS préconise de réaliser des essais comparatifs pour évaluer les bénéfices et les risques de la MRgFUS par rapport aux autres alternatives interventionnelles chez les patients sans contre-indication à la stimulation cérébrale profonde, avec un nombre suffisant de participants et des sous-groupes de patients diversifiés.
Elle recommande également de standardiser les protocoles de traitement et de suivi afin de minimiser les biais et d'améliorer la comparabilité des études futures, la mise en place d'un registre exhaustif pour évaluer la durabilité des effets de la technique et suivre les événements indésirables à long terme.
ld/ab/APMnews