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TRANSPORTS: LA FNMS VEUT UN CHOC D'ATTRACTIVITÉ EN FAVEUR DES AMBULANCIERS
"Il y a un problème d'attractivité du métier et de la rémunération de nos salariés, et des postes vacants qui nous mettent plus qu'en tension", a expliqué Thierry Schifano.
Le président de la FNMS avait par ailleurs souligné dans une tribune que "la profession [d'ambulancier] fait partie des métiers en tension identifiés par la commission Dole, dont le rapport vient d'être présenté dans le cadre du plan de relance pour l'emploi d'Elisabeth Borne" (la ministre du travail), en référence à la mission confiée à l'ancien inspecteur des affaires sociales Philippe Dole.
"Pour la première fois, le nombre d'ambulanciers pourrait baisser en 2021", ajoutait le président de la fédération d'ambulanciers dans sa tribune. "Il est alarmant de noter que les instituts de formation des ambulanciers ne parviennent plus à remplir leurs sessions."
Plus de 20% des postes d'ambulanciers étaient vacants, selon une enquête menée par la FNMS auprès de 650 entreprises, soit près de 5.800 salariés.
L'inflation enregistrée en 2021 et la hausse du Smic en octobre avaient produit un rattrapage vis-à-vis des salaires conventionnels des auxiliaires ambulanciers (taux horaires identiques) et des ambulanciers diplômés d'Etat (39 centimes d'écart).
"Ça veut dire que notre profession est devenue un métier de smicards", s'est désolé Thierry Schifano, en ajoutant que "contrairement à certains métiers où on peut répercuter la revalorisation des salaires sur les prix de vente, nous ne pouvons pas le faire puisque nous avons des tarifs conventionnels avec l'assurance maladie".
Passer un "pacte social" avec l'assurance maladie
Dans sa tribune, la FNMS réclame donc une hausse des tarifs des transports sanitaires par ambulance (environ 91 euros actuellement) et en véhicule sanitaire léger (VSL, environ 31 euros) pour "conclure de toute urgence un pacte social".
En contrepartie d'une revalorisation des tarifs conventionnels, les dirigeants d'entreprises ambulancières s'engageraient "à dédier intégralement ces revalorisations pour améliorer le pouvoir d'achat des ambulanciers (augmentation des salaires), améliorer leurs perspectives d'évolution (formations), mener des actions de promotion du métier et de formation d'apprentis".
"On parle de parcours professionnels, de l'apprentissage comme levier d'attractivité", a expliqué Thierry Schifano, "et on essaye aussi de mettre la rémunération à niveau".
La fédération souhaiterait ainsi ouvrir l'apprentissage aux jeunes de 17 ans en incluant le financement du permis de conduire, à la charge de l'entreprise, dans la formation alors que trois ans de permis sont aujourd'hui nécessaires pour la formation en apprentissage.
"C'est une solution évidente pour décongestionner notre métier", a insisté le président de la FNMS.
Enfin, la fédération souhaiterait développer les parcours professionnels en facilitant les passerelles vers les autres métiers du soin, comme ceux d'aide-soignant et d'infirmier.
Lors de cet entretien, le président de la FNMS a toutefois fait part de sa satisfaction, sur l'annonce mi-octobre par le président de la République de la revalorisation des carences ambulancières et de la mise en oeuvre du décret sur la garde ambulancière d'ici l'été 2022 (cf dépêche du 18/10/2021 à 13:28).
"On voit que les travaux se remettent en cours pour sortir le décret très rapidement", a salué le président de la FNMS, en indiquant que sa fédération avait suspendu le mouvement social qu'elle avait entamé début octobre à ce sujet.
"De janvier à juin, les départements devront monter en puissance pour être prêts", a-t-il ajouté, en faisant état de "15 à 20 départements qui devraient être prêts au premier trimestre" pour mettre en oeuvre le décret attendu d'ici la fin d'année.
gl/nc/APMnews
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TRANSPORTS: LA FNMS VEUT UN CHOC D'ATTRACTIVITÉ EN FAVEUR DES AMBULANCIERS
"Il y a un problème d'attractivité du métier et de la rémunération de nos salariés, et des postes vacants qui nous mettent plus qu'en tension", a expliqué Thierry Schifano.
Le président de la FNMS avait par ailleurs souligné dans une tribune que "la profession [d'ambulancier] fait partie des métiers en tension identifiés par la commission Dole, dont le rapport vient d'être présenté dans le cadre du plan de relance pour l'emploi d'Elisabeth Borne" (la ministre du travail), en référence à la mission confiée à l'ancien inspecteur des affaires sociales Philippe Dole.
"Pour la première fois, le nombre d'ambulanciers pourrait baisser en 2021", ajoutait le président de la fédération d'ambulanciers dans sa tribune. "Il est alarmant de noter que les instituts de formation des ambulanciers ne parviennent plus à remplir leurs sessions."
Plus de 20% des postes d'ambulanciers étaient vacants, selon une enquête menée par la FNMS auprès de 650 entreprises, soit près de 5.800 salariés.
L'inflation enregistrée en 2021 et la hausse du Smic en octobre avaient produit un rattrapage vis-à-vis des salaires conventionnels des auxiliaires ambulanciers (taux horaires identiques) et des ambulanciers diplômés d'Etat (39 centimes d'écart).
"Ça veut dire que notre profession est devenue un métier de smicards", s'est désolé Thierry Schifano, en ajoutant que "contrairement à certains métiers où on peut répercuter la revalorisation des salaires sur les prix de vente, nous ne pouvons pas le faire puisque nous avons des tarifs conventionnels avec l'assurance maladie".
Passer un "pacte social" avec l'assurance maladie
Dans sa tribune, la FNMS réclame donc une hausse des tarifs des transports sanitaires par ambulance (environ 91 euros actuellement) et en véhicule sanitaire léger (VSL, environ 31 euros) pour "conclure de toute urgence un pacte social".
En contrepartie d'une revalorisation des tarifs conventionnels, les dirigeants d'entreprises ambulancières s'engageraient "à dédier intégralement ces revalorisations pour améliorer le pouvoir d'achat des ambulanciers (augmentation des salaires), améliorer leurs perspectives d'évolution (formations), mener des actions de promotion du métier et de formation d'apprentis".
"On parle de parcours professionnels, de l'apprentissage comme levier d'attractivité", a expliqué Thierry Schifano, "et on essaye aussi de mettre la rémunération à niveau".
La fédération souhaiterait ainsi ouvrir l'apprentissage aux jeunes de 17 ans en incluant le financement du permis de conduire, à la charge de l'entreprise, dans la formation alors que trois ans de permis sont aujourd'hui nécessaires pour la formation en apprentissage.
"C'est une solution évidente pour décongestionner notre métier", a insisté le président de la FNMS.
Enfin, la fédération souhaiterait développer les parcours professionnels en facilitant les passerelles vers les autres métiers du soin, comme ceux d'aide-soignant et d'infirmier.
Lors de cet entretien, le président de la FNMS a toutefois fait part de sa satisfaction, sur l'annonce mi-octobre par le président de la République de la revalorisation des carences ambulancières et de la mise en oeuvre du décret sur la garde ambulancière d'ici l'été 2022 (cf dépêche du 18/10/2021 à 13:28).
"On voit que les travaux se remettent en cours pour sortir le décret très rapidement", a salué le président de la FNMS, en indiquant que sa fédération avait suspendu le mouvement social qu'elle avait entamé début octobre à ce sujet.
"De janvier à juin, les départements devront monter en puissance pour être prêts", a-t-il ajouté, en faisant état de "15 à 20 départements qui devraient être prêts au premier trimestre" pour mettre en oeuvre le décret attendu d'ici la fin d'année.
gl/nc/APMnews