Actualités de l'Urgence - APM

TÉLÉ-IMAGERIE: IMADIS GROUPE A INAUGURÉ UN CENTRE D'INTERPRÉTATION À PARIS

Situé dans le XIe arrondissement de Paris, le lieu comprend, sur 228 m², une salle d'interprétation avec sept consoles, un espace de restauration et cinq chambres pour les médecins de garde, a constaté APMnews sur place. Le centre fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La nuit, de minuit à 8h, se fait avec deux équipes (deux fois quatre heures).
"Le centre offre un espace réservé à cette activité d'interprétation dans un lieu agréable avec les meilleures conditions de travail en termes d'ergonomie, d'écrans, de logiciels disponibles. Les espaces sont étudiés pour que nous soyons le plus à l'aise possible. On ne trouve pas ça ailleurs", a témoigné le Dr Pouliot. Parisien, il a été formé à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), a fait une surspécialisation en imagerie digestive à l'hôpital Saint-Antoine et exerce actuellement comme radiologue libéral dans le Xe arrondissement.
L'équipe parisienne comprend pour moitié des radiologues libéraux et pour moitié des radiologues hospitaliers. Une petite équipe de lancement avait été formée depuis 2022 dans un local plus petit sans chambre et officiait en journée avec quatre consoles à partir de la société Connect, rachetée en 2023 par Imadis.
Treize établissements de santé d'Ile-de-France sont déjà clients de ce centre parisien: des cliniques, des centres d'imagerie, des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), des hôpitaux et aussi l'AP-HP pour l'hôpital Avicenne à Bobigny.
"Ils font partie des 200 partenaires du groupe en France métropolitaine et en outre-mer", a précisé le Dr Vivien Thomson, cofondateur d'Imadis et président d'Imadis Groupe. Ces clients sont à 95% dans le secteur public.
Les radiologues de chaque centre peuvent prendre en charge les examens de patients de toute la France, selon les urgences et l'organisation du flux de demandes ou leur spécialisation. Les centres sont polyvalents. Ce premier centre à Paris renforce le maillage territorial du groupe pour travailler avec de nouveaux clients. Il est important au vu de la densité de radiologues et de médecins nucléaires en Ile-de-France. Et c'est une base pour faire connaître aux autorités le modèle de l'entreprise, qui peut aider à mieux répondre à la pénurie de spécialistes et aux enjeux d'optimisation.
Imadis Groupe dispose à ce jour de 13 centres à Lyon, Bordeaux, Marseille, Rennes, Saint-Etienne, Dijon, Clermont-Ferrand, Brest, Strasbourg, Montpellier, Paris et tout récemment à Caen et à Tahiti.
Il est prévu d'en ouvrir deux autres à Besançon et Angers en 2025, sur un rythme de quatre par an. "La demande est forte", a confié Vivien Thomson.
Plus de 600 radiologues et médecins nucléaires se rendent dans ces centres pour prendre en charge à distance les examens d'imagerie des établissements de santé clients. Cette organisation de l'activité en centre, avec plus de 99% des examens interprétés sur place, soit plus de 2,6 millions de dossiers, est unique en Europe et différencie Imadis Groupe des autres acteurs du secteur.
Bâti sur le modèle des centres du Samu, ce fonctionnement est apprécié par les médecins car il leur permet de se consacrer à 100% aux patients et propose des conditions de travail optimales: équipe support, équipements haut de gamme, outils d'intelligence artificielle (IA), gestion des irritants et limitation des interruptions de tâche, fait valoir le groupe.
Imadis a commencé son activité en 2008 à Lyon sur la nuit et le week-end (pour renforcer la permanence des soins) puis l'a élargie en 2019 aux urgences de journée et en 2023 à de l'activité programmée, a relaté le président.
Les 13 centres répondent aux besoins de 2.000 à 2.500 patients par jour, les urgences restant le cœur d'activité avec 1.500 à 2.000 patients par jour (dont des scanners pour 70%-80%).
Une forte croissance et de nouvelles activités
"En 2024, nous avons enregistré 29% de croissance en chiffre d'affaires. Plus d'un million d'examens sont passés par notre plateforme Itis*, outil de workflow et 700.000 ont été interprétés par nos équipes radiologiques dans nos centres (+200.000 en un an)", a déclaré Arnaud Seon, directeur général.
Le groupe propose aussi ses outils à des partenaires qui interprètent eux-mêmes (environ 30% de l'activité), a précisé Vivien Thomson.
Le chiffre d'affaires a dépassé 43 millions d'euros (M€), soit 10 M€ de plus qu'en 2023 pour les entités qui constituent le groupe aujourd'hui.
"Comme il y a un réel besoin en France, notre ambition, c'est de continuer à l'accompagner. On table sur une croissance de plus de 20% cette année et on va probablement faire plus que doubler pendant ce cycle de quatre ans", a avancé le DG.
L'équipe projette de passer à plus de 1.200 radiologues à la fin de ce cycle dans plus de 20 centres.
Imadis Groupe veut promouvoir "une nouvelle vision de l'imagerie, mixant médical et technologie portée par une organisation autour du centre d'interprétation unique en Europe". Son modèle cherche à "optimiser les filières de soins d'imagerie au cœur des territoires, en apportant notamment une solution pour lutter contre les déserts médicaux et en garantissant une égalité d'accès à une imagerie de qualité pour tout le monde, partout et tout le temps".
Le groupe est né de la fusion en 2024 entre la société lyonnaise Imadis et l'éditeur de logiciels de télémédecine Deeplink Medical dont elle était le principal client (cf dépêche du 19/09/2024 à 17:44). Grâce à ce rapprochement, le groupe est pourvu de 40 ingénieurs qui développent des outils.
L'entreprise poursuit ses développements, a déclaré Arnaud Seon. Par la force de ce regroupement, plusieurs d'entre eux sont déjà concrétisés:
- l'internationalisation du service avec un premier partenariat hors Hexagone, en Belgique
- la diversification métier vers la médecine nucléaire avec le lancement d'Imadis MN
- la participation d'Imadis Groupe au plateau d'imagerie médicale mutualisé (Pimm) de Valenciennes (Nord).
Un partenariat a commencé depuis janvier avec la clinique André-Renard à Herstal près de Liège (160 lits). "C'est la première fois qu'une société non belge interprète des examens en Belgique", a souligné le DG.
Après deux ans de préparation, notamment pour lever des points réglementaires et des enjeux techniques, le service a commencé "sur presque tout le spectre offert par Imadis: une activité essentielle de nuit, une activité programmée dans les semaines qui ont suivi (scanner) et un soutien ponctuel sur les urgences de journée selon les besoins", a détaillé Vivien Thomson.
A Valenciennes, il a fallu trois ans pour aider le groupement hospitalier de territoire (GHT) du Hainaut-Cambrésis à créer son Pimm avec l'outil informatique d'interprétation Itis* et accompagner les changements. Les équipes hospitalières utilisent les outils d'Imadis Groupe mais interprètent elles-mêmes.
L'activité de médecine nucléaire se lance avec une quinzaine de médecins nucléaires pionniers. Elle concerne le TEP-Scan et la scintigraphie.
Par rapport à ses concurrents, Imadis Groupe est le seul à travailler depuis ses centres d'interprétation. Les radiologues sont libéraux et rémunérés à l'heure, et non pas à l'acte, avec un tarif majoré la nuit. Certains font de la régulation pendant leur vacation. Ce modèle de rémunération collective favorise le travail en équipe. Aucun ne fait que de la télé-interprétation.
Il est aussi le seul à avoir fait le choix d'être à 100% tourné vers les urgences pendant les premières années. Cela reste encore 80% de son activité.
C'est un modèle qui répond à diverses problématiques d'hôpitaux qui peuvent par exemple externaliser la nuit profonde de manière à optimiser leurs recrutements de radiologues pour le fonctionnement des services (ils ne sont pas absents en journée puisque la garde a été assumée par Imadis). Le modèle satisfait aussi les jeunes générations avec une activité hybride, prévisible sur ces vacations, a expliqué l'équipe.
Le capital est détenu à 95% par des radiologues exerçants. Le groupe compte 200 associés et ce nombre passera à 270 en 2025, a précisé Arnaud Seon à APMnews.
sl/nc/APMnews
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TÉLÉ-IMAGERIE: IMADIS GROUPE A INAUGURÉ UN CENTRE D'INTERPRÉTATION À PARIS

Situé dans le XIe arrondissement de Paris, le lieu comprend, sur 228 m², une salle d'interprétation avec sept consoles, un espace de restauration et cinq chambres pour les médecins de garde, a constaté APMnews sur place. Le centre fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La nuit, de minuit à 8h, se fait avec deux équipes (deux fois quatre heures).
"Le centre offre un espace réservé à cette activité d'interprétation dans un lieu agréable avec les meilleures conditions de travail en termes d'ergonomie, d'écrans, de logiciels disponibles. Les espaces sont étudiés pour que nous soyons le plus à l'aise possible. On ne trouve pas ça ailleurs", a témoigné le Dr Pouliot. Parisien, il a été formé à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), a fait une surspécialisation en imagerie digestive à l'hôpital Saint-Antoine et exerce actuellement comme radiologue libéral dans le Xe arrondissement.
L'équipe parisienne comprend pour moitié des radiologues libéraux et pour moitié des radiologues hospitaliers. Une petite équipe de lancement avait été formée depuis 2022 dans un local plus petit sans chambre et officiait en journée avec quatre consoles à partir de la société Connect, rachetée en 2023 par Imadis.
Treize établissements de santé d'Ile-de-France sont déjà clients de ce centre parisien: des cliniques, des centres d'imagerie, des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), des hôpitaux et aussi l'AP-HP pour l'hôpital Avicenne à Bobigny.
"Ils font partie des 200 partenaires du groupe en France métropolitaine et en outre-mer", a précisé le Dr Vivien Thomson, cofondateur d'Imadis et président d'Imadis Groupe. Ces clients sont à 95% dans le secteur public.
Les radiologues de chaque centre peuvent prendre en charge les examens de patients de toute la France, selon les urgences et l'organisation du flux de demandes ou leur spécialisation. Les centres sont polyvalents. Ce premier centre à Paris renforce le maillage territorial du groupe pour travailler avec de nouveaux clients. Il est important au vu de la densité de radiologues et de médecins nucléaires en Ile-de-France. Et c'est une base pour faire connaître aux autorités le modèle de l'entreprise, qui peut aider à mieux répondre à la pénurie de spécialistes et aux enjeux d'optimisation.
Imadis Groupe dispose à ce jour de 13 centres à Lyon, Bordeaux, Marseille, Rennes, Saint-Etienne, Dijon, Clermont-Ferrand, Brest, Strasbourg, Montpellier, Paris et tout récemment à Caen et à Tahiti.
Il est prévu d'en ouvrir deux autres à Besançon et Angers en 2025, sur un rythme de quatre par an. "La demande est forte", a confié Vivien Thomson.
Plus de 600 radiologues et médecins nucléaires se rendent dans ces centres pour prendre en charge à distance les examens d'imagerie des établissements de santé clients. Cette organisation de l'activité en centre, avec plus de 99% des examens interprétés sur place, soit plus de 2,6 millions de dossiers, est unique en Europe et différencie Imadis Groupe des autres acteurs du secteur.
Bâti sur le modèle des centres du Samu, ce fonctionnement est apprécié par les médecins car il leur permet de se consacrer à 100% aux patients et propose des conditions de travail optimales: équipe support, équipements haut de gamme, outils d'intelligence artificielle (IA), gestion des irritants et limitation des interruptions de tâche, fait valoir le groupe.
Imadis a commencé son activité en 2008 à Lyon sur la nuit et le week-end (pour renforcer la permanence des soins) puis l'a élargie en 2019 aux urgences de journée et en 2023 à de l'activité programmée, a relaté le président.
Les 13 centres répondent aux besoins de 2.000 à 2.500 patients par jour, les urgences restant le cœur d'activité avec 1.500 à 2.000 patients par jour (dont des scanners pour 70%-80%).
Une forte croissance et de nouvelles activités
"En 2024, nous avons enregistré 29% de croissance en chiffre d'affaires. Plus d'un million d'examens sont passés par notre plateforme Itis*, outil de workflow et 700.000 ont été interprétés par nos équipes radiologiques dans nos centres (+200.000 en un an)", a déclaré Arnaud Seon, directeur général.
Le groupe propose aussi ses outils à des partenaires qui interprètent eux-mêmes (environ 30% de l'activité), a précisé Vivien Thomson.
Le chiffre d'affaires a dépassé 43 millions d'euros (M€), soit 10 M€ de plus qu'en 2023 pour les entités qui constituent le groupe aujourd'hui.
"Comme il y a un réel besoin en France, notre ambition, c'est de continuer à l'accompagner. On table sur une croissance de plus de 20% cette année et on va probablement faire plus que doubler pendant ce cycle de quatre ans", a avancé le DG.
L'équipe projette de passer à plus de 1.200 radiologues à la fin de ce cycle dans plus de 20 centres.
Imadis Groupe veut promouvoir "une nouvelle vision de l'imagerie, mixant médical et technologie portée par une organisation autour du centre d'interprétation unique en Europe". Son modèle cherche à "optimiser les filières de soins d'imagerie au cœur des territoires, en apportant notamment une solution pour lutter contre les déserts médicaux et en garantissant une égalité d'accès à une imagerie de qualité pour tout le monde, partout et tout le temps".
Le groupe est né de la fusion en 2024 entre la société lyonnaise Imadis et l'éditeur de logiciels de télémédecine Deeplink Medical dont elle était le principal client (cf dépêche du 19/09/2024 à 17:44). Grâce à ce rapprochement, le groupe est pourvu de 40 ingénieurs qui développent des outils.
L'entreprise poursuit ses développements, a déclaré Arnaud Seon. Par la force de ce regroupement, plusieurs d'entre eux sont déjà concrétisés:
- l'internationalisation du service avec un premier partenariat hors Hexagone, en Belgique
- la diversification métier vers la médecine nucléaire avec le lancement d'Imadis MN
- la participation d'Imadis Groupe au plateau d'imagerie médicale mutualisé (Pimm) de Valenciennes (Nord).
Un partenariat a commencé depuis janvier avec la clinique André-Renard à Herstal près de Liège (160 lits). "C'est la première fois qu'une société non belge interprète des examens en Belgique", a souligné le DG.
Après deux ans de préparation, notamment pour lever des points réglementaires et des enjeux techniques, le service a commencé "sur presque tout le spectre offert par Imadis: une activité essentielle de nuit, une activité programmée dans les semaines qui ont suivi (scanner) et un soutien ponctuel sur les urgences de journée selon les besoins", a détaillé Vivien Thomson.
A Valenciennes, il a fallu trois ans pour aider le groupement hospitalier de territoire (GHT) du Hainaut-Cambrésis à créer son Pimm avec l'outil informatique d'interprétation Itis* et accompagner les changements. Les équipes hospitalières utilisent les outils d'Imadis Groupe mais interprètent elles-mêmes.
L'activité de médecine nucléaire se lance avec une quinzaine de médecins nucléaires pionniers. Elle concerne le TEP-Scan et la scintigraphie.
Par rapport à ses concurrents, Imadis Groupe est le seul à travailler depuis ses centres d'interprétation. Les radiologues sont libéraux et rémunérés à l'heure, et non pas à l'acte, avec un tarif majoré la nuit. Certains font de la régulation pendant leur vacation. Ce modèle de rémunération collective favorise le travail en équipe. Aucun ne fait que de la télé-interprétation.
Il est aussi le seul à avoir fait le choix d'être à 100% tourné vers les urgences pendant les premières années. Cela reste encore 80% de son activité.
C'est un modèle qui répond à diverses problématiques d'hôpitaux qui peuvent par exemple externaliser la nuit profonde de manière à optimiser leurs recrutements de radiologues pour le fonctionnement des services (ils ne sont pas absents en journée puisque la garde a été assumée par Imadis). Le modèle satisfait aussi les jeunes générations avec une activité hybride, prévisible sur ces vacations, a expliqué l'équipe.
Le capital est détenu à 95% par des radiologues exerçants. Le groupe compte 200 associés et ce nombre passera à 270 en 2025, a précisé Arnaud Seon à APMnews.
sl/nc/APMnews