Actualités de l'Urgence - APM
RETOUR D'EXPÉRIENCE POSITIF SUR LE TRANSFERT EN AVION DE PATIENTS COVID ENTRE LA RÉUNION ET PARIS EN MARS
Appelée Hippocampe, cette opération était "une première sur une aussi longue distance et durée avec des cas graves", a relaté Lionel Lamhaut, à l'occasion d'une session de Samu-Urgences de France lors de ce congrès organisé également par la Société française de médecine d'urgence (SFMU).
Les patients, qui avaient déjà bénéficié d'une Evasan de Mayotte vers La Réunion, étaient arrivés dans un état stable en métropole après 11 heures de vol puis avaient été pris en charge dans 3 cliniques parisiennes et dans un site de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), rappelle-t-on (cf dépêche du 02/03/2021 à 18:28).
Des informations relatives aux consommations en oxygène, par extraction des données des respirateurs, ont été récupérées après le vol, a expliqué Lionel Lamhaut. Elles ont permis d'affiner la sélection des patients pour de futurs transferts.
"A cause de l'altitude, on ne pourra pas ventiler suffisamment certains patients, qui sont à récuser d'office", a détaillé le médecin.
"Grâce à ces données, on peut maintenant anticiper le nombre de patients, en fonction des bouteilles, en connaissant exactement la quantité d'oxygène consommée", a-t-il ajouté.
Parmi les points positifs, Lionel Lamhaut a noté l'autonomie énergétique, les précautions prises avec les stocks d'oxygène (bouteilles spéciales, détecteurs en cas de fuites) et la préparation des équipes.
Au moment du décollage et de l'atterrissage, "le matériel était sur les patients pour pouvoir faire des extractions d'urgence au besoin".
Lionel Lamhaut a cependant relevé plusieurs éléments à surveiller lors de futurs transferts: les variations de pression pour le suivi des gaz du sang et la position des patients, à modifier éventuellement lors du décollage et de l'atterrissage.
L'expérience montre aussi qu'ils faut continuer à réserver ces Evasan aux patients avec des mono-défaillances.
Le transfert a été réalisé dans un Dreamliner d'Air Austral divisé en trois parties: une zone de repos pour le personnel soignant et naviguant, un sas et "l'hôpital embarqué". Le vol à l'aller avait permis d'installer les civières et le matériel dans cette troisième partie.
sp/cb/nc/APMnews
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RETOUR D'EXPÉRIENCE POSITIF SUR LE TRANSFERT EN AVION DE PATIENTS COVID ENTRE LA RÉUNION ET PARIS EN MARS
Appelée Hippocampe, cette opération était "une première sur une aussi longue distance et durée avec des cas graves", a relaté Lionel Lamhaut, à l'occasion d'une session de Samu-Urgences de France lors de ce congrès organisé également par la Société française de médecine d'urgence (SFMU).
Les patients, qui avaient déjà bénéficié d'une Evasan de Mayotte vers La Réunion, étaient arrivés dans un état stable en métropole après 11 heures de vol puis avaient été pris en charge dans 3 cliniques parisiennes et dans un site de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), rappelle-t-on (cf dépêche du 02/03/2021 à 18:28).
Des informations relatives aux consommations en oxygène, par extraction des données des respirateurs, ont été récupérées après le vol, a expliqué Lionel Lamhaut. Elles ont permis d'affiner la sélection des patients pour de futurs transferts.
"A cause de l'altitude, on ne pourra pas ventiler suffisamment certains patients, qui sont à récuser d'office", a détaillé le médecin.
"Grâce à ces données, on peut maintenant anticiper le nombre de patients, en fonction des bouteilles, en connaissant exactement la quantité d'oxygène consommée", a-t-il ajouté.
Parmi les points positifs, Lionel Lamhaut a noté l'autonomie énergétique, les précautions prises avec les stocks d'oxygène (bouteilles spéciales, détecteurs en cas de fuites) et la préparation des équipes.
Au moment du décollage et de l'atterrissage, "le matériel était sur les patients pour pouvoir faire des extractions d'urgence au besoin".
Lionel Lamhaut a cependant relevé plusieurs éléments à surveiller lors de futurs transferts: les variations de pression pour le suivi des gaz du sang et la position des patients, à modifier éventuellement lors du décollage et de l'atterrissage.
L'expérience montre aussi qu'ils faut continuer à réserver ces Evasan aux patients avec des mono-défaillances.
Le transfert a été réalisé dans un Dreamliner d'Air Austral divisé en trois parties: une zone de repos pour le personnel soignant et naviguant, un sas et "l'hôpital embarqué". Le vol à l'aller avait permis d'installer les civières et le matériel dans cette troisième partie.
sp/cb/nc/APMnews