Actualités de l'Urgence - APM
PSYCHIATRIE: LA RÉFORME DU FINANCEMENT "FAVORABLE" AU CH GUILLAUME-RÉGNIER DE RENNES EN 2024 (DIRECTEUR)
RENNES, 15 janvier 2025 (APMnews) - La réforme du financement de la psychiatrie est "favorable" au centre hospitalier spécialisé en psychiatrie Guillaume-Régnier (CHGR) et a permis "dès cette année d'accompagner les projets et de renforcer de manière significative les effectifs", s'est réjoui Pascal Bénard, le directeur général de l'établissement, dans son discours de vœux transmis lundi à APMnews.
Pour rappel, l'année 2024 constituait la deuxième année pleine d'application de la réforme du financement de la psychiatrie, entrée en vigueur en 2021. Pour cette année, "plus de 10 milliards d'euros (Md€)", ont été alloués aux établissements de santé au titre de la réforme du financement, selon la première circulaire budgétaire publiée à l'été 2024 (cf dépêche du 17/06/2024 à 18:11).
Ces 10 Md€ comprennent plus de 9 Md€ au titre de la dotation populationnelle et "intègrent également les crédits pour les revalorisations RH [ressources humaines] des établissements de psychiatrie" et "le financement des appels à projets relatifs au Fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie" (Fiop), rappelle-t-on.
"La réforme de notre financement est favorable même si elle reste à stabiliser. Elle a permis, dès cette année, d'accompagner des projets et de renforcer de manière significative les effectifs", a assuré le DG dans son discours de vœux.
"Notre établissement avait historiquement une sous-dotation chronique et nous donc avons reçu en 2022 un complément de financement, de 6,8 millions d'euros (sur 160 millions d'euros de budget annuel en général)", a détaillé Pascal Bénard, joint par APMnews: "En 2023, l'application de la réforme s'est traduite par une évolution de la dotation populationnelle de plus de 1,3 million d'euros [liée au dégel du point d'indice] ainsi que de 1,2 million d'euros en socle", a-t-il poursuivi.
"Pour l'année 2024, l'exercice est toujours en cours et il est donc plus difficile d'avoir un regard exhaustif sur les comptes même si nous constatons un effet de stabilisation du budget", a-t-il ajouté, assurant être "serein" mais "vigilant" sur la fin de la sécurisation prévue pour 2025.
"Dernier kilomètre"
Cette année 2024 s'inscrit donc dans ce contexte "très positif" et a permis d'être l'année du "dernier kilomètre" pour "plusieurs projets" a-t-il observé.
L'année 2024 a d'abord été marquée par la validation en janvier 2024 du schéma directeur immobilier de l'établissement par l'agence régionale de santé (ARS), pour un montant de 15 millions d'euros, ce qui a notamment permis l'aménagement d'un nouveau bâtiment (G04 et G06) au début de l'année (cf dépêche du 07/10/2024 à 17:51).
Le directeur a également évoqué l'ouverture en novembre 2024 de "l'hôpital de jour destiné aux troubles des conduites alimentaires (TCA)" ainsi que la "perspective d'une unité d'hospitalisation complète à la fin du premier semestre 2025".
Par ailleurs, l'établissement a poursuivi cette année ses discussions avec le CHU de Rennes en matière de "coopération renforcée dans la prise en charge des urgences psychiatriques et l'identification d'une filière unique", a expliqué Pascal Bénard. "Le CHGR, fidèle à sa vocation territoriale, propose le regroupement sur un seul site des prises en charge urgentes et des consultations non programmées."
Pascal Bénard a également cité l'avancée en 2024 des "travaux préparatoires" concernant l'ouverture d'une nouvelle unité parents-bébé portée par le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (PHUPEA), permettant d'envisager sa "mise en œuvre prochaine".
Cette année a été "riche" pour "la recherche et l'innovation", a souligné le directeur général, rappelant la "création d'une direction dédiée", le "déploiement du projet de recherche", la structuration du "conseil scientifique" ou encore les "perspectives offertes par la création de la fédération régionale de recherche en psychiatrie et en santé mentale".
"Force de frappe significative"
La mise en œuvre de la réforme du financement a également permis de "renforcer les effectifs", a-t-il assuré à APMnews.
Sur l'année 2024, l'établissement a recruté 2 ETP [équivalent temps plein] médicaux supplémentaires pour atteindre un total de 120 ETP médicaux. "Nous avons donc une force de frappe significative", a souligné Pascal Bénard, reconnaissant toutefois quelques "postes vacants" notamment sur le pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
L'établissement a également compté, en 2024, "35 ETP supplémentaires par rapport à l'année précédente, répartis au titre des personnels de soins, éducatifs et sociaux", a-t-il ajouté. Le directeur a toutefois estimé entre "15 et 20" le nombre de postes vacants sur les 950 ETP d'infirmiers.
Cette "force de frappe", a notamment permis au CHGR de pouvoir ouvrir, à l'automne 2024, une unité de 18 lits en 72 heures pour répondre aux "tensions constatées sur les capacités d'admission" mais également pour "soutenir les services d'urgence des établissements du territoire".
Enfin, le directeur d'établissement a rappelé dans son discours de vœux la signature en 2024 d'un "protocole majoritaire" qui prévoyait des "créations de postes" mais également "la mise en place d'une forfaitisation des heures supplémentaires".
Pour poursuivre cet effort en matière de ressources humaines, le CHGR s'engage par ailleurs à "pérenniser" pour l'année 2025 l'expérimentation relative à la formation accélérée des aides-soignants. "Celle-ci repose sur un module innovant permettant d'accéder directement à la deuxième année d'Ifsi (institut de formation en soins infirmiers)", est-il précisé dans le discours de vœux.
Par ailleurs, l'établissement assure avoir inscrit à son agenda 2025 "le renforcement de programmes étudiants" et un "engagement en faveur de la mobilité internationale ainsi que le développement de stages internationaux".
L'établissement présente toutefois des "difficultés" et reste en "tension entre deux impératifs", a enfin nuancé Pascal Bénard: "Nous sommes à la fois implantés sur une métropole importante et en pleine extension, mais nous avons également pour mission de pouvoir assurer la psychiatrie sur le territoire qui couvre la partie extra-métropolitaine qui va de Saint-Malo au nord, jusqu'à Redon au sud."
jr/nc/APMnews
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PSYCHIATRIE: LA RÉFORME DU FINANCEMENT "FAVORABLE" AU CH GUILLAUME-RÉGNIER DE RENNES EN 2024 (DIRECTEUR)
RENNES, 15 janvier 2025 (APMnews) - La réforme du financement de la psychiatrie est "favorable" au centre hospitalier spécialisé en psychiatrie Guillaume-Régnier (CHGR) et a permis "dès cette année d'accompagner les projets et de renforcer de manière significative les effectifs", s'est réjoui Pascal Bénard, le directeur général de l'établissement, dans son discours de vœux transmis lundi à APMnews.
Pour rappel, l'année 2024 constituait la deuxième année pleine d'application de la réforme du financement de la psychiatrie, entrée en vigueur en 2021. Pour cette année, "plus de 10 milliards d'euros (Md€)", ont été alloués aux établissements de santé au titre de la réforme du financement, selon la première circulaire budgétaire publiée à l'été 2024 (cf dépêche du 17/06/2024 à 18:11).
Ces 10 Md€ comprennent plus de 9 Md€ au titre de la dotation populationnelle et "intègrent également les crédits pour les revalorisations RH [ressources humaines] des établissements de psychiatrie" et "le financement des appels à projets relatifs au Fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie" (Fiop), rappelle-t-on.
"La réforme de notre financement est favorable même si elle reste à stabiliser. Elle a permis, dès cette année, d'accompagner des projets et de renforcer de manière significative les effectifs", a assuré le DG dans son discours de vœux.
"Notre établissement avait historiquement une sous-dotation chronique et nous donc avons reçu en 2022 un complément de financement, de 6,8 millions d'euros (sur 160 millions d'euros de budget annuel en général)", a détaillé Pascal Bénard, joint par APMnews: "En 2023, l'application de la réforme s'est traduite par une évolution de la dotation populationnelle de plus de 1,3 million d'euros [liée au dégel du point d'indice] ainsi que de 1,2 million d'euros en socle", a-t-il poursuivi.
"Pour l'année 2024, l'exercice est toujours en cours et il est donc plus difficile d'avoir un regard exhaustif sur les comptes même si nous constatons un effet de stabilisation du budget", a-t-il ajouté, assurant être "serein" mais "vigilant" sur la fin de la sécurisation prévue pour 2025.
"Dernier kilomètre"
Cette année 2024 s'inscrit donc dans ce contexte "très positif" et a permis d'être l'année du "dernier kilomètre" pour "plusieurs projets" a-t-il observé.
L'année 2024 a d'abord été marquée par la validation en janvier 2024 du schéma directeur immobilier de l'établissement par l'agence régionale de santé (ARS), pour un montant de 15 millions d'euros, ce qui a notamment permis l'aménagement d'un nouveau bâtiment (G04 et G06) au début de l'année (cf dépêche du 07/10/2024 à 17:51).
Le directeur a également évoqué l'ouverture en novembre 2024 de "l'hôpital de jour destiné aux troubles des conduites alimentaires (TCA)" ainsi que la "perspective d'une unité d'hospitalisation complète à la fin du premier semestre 2025".
Par ailleurs, l'établissement a poursuivi cette année ses discussions avec le CHU de Rennes en matière de "coopération renforcée dans la prise en charge des urgences psychiatriques et l'identification d'une filière unique", a expliqué Pascal Bénard. "Le CHGR, fidèle à sa vocation territoriale, propose le regroupement sur un seul site des prises en charge urgentes et des consultations non programmées."
Pascal Bénard a également cité l'avancée en 2024 des "travaux préparatoires" concernant l'ouverture d'une nouvelle unité parents-bébé portée par le pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (PHUPEA), permettant d'envisager sa "mise en œuvre prochaine".
Cette année a été "riche" pour "la recherche et l'innovation", a souligné le directeur général, rappelant la "création d'une direction dédiée", le "déploiement du projet de recherche", la structuration du "conseil scientifique" ou encore les "perspectives offertes par la création de la fédération régionale de recherche en psychiatrie et en santé mentale".
"Force de frappe significative"
La mise en œuvre de la réforme du financement a également permis de "renforcer les effectifs", a-t-il assuré à APMnews.
Sur l'année 2024, l'établissement a recruté 2 ETP [équivalent temps plein] médicaux supplémentaires pour atteindre un total de 120 ETP médicaux. "Nous avons donc une force de frappe significative", a souligné Pascal Bénard, reconnaissant toutefois quelques "postes vacants" notamment sur le pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
L'établissement a également compté, en 2024, "35 ETP supplémentaires par rapport à l'année précédente, répartis au titre des personnels de soins, éducatifs et sociaux", a-t-il ajouté. Le directeur a toutefois estimé entre "15 et 20" le nombre de postes vacants sur les 950 ETP d'infirmiers.
Cette "force de frappe", a notamment permis au CHGR de pouvoir ouvrir, à l'automne 2024, une unité de 18 lits en 72 heures pour répondre aux "tensions constatées sur les capacités d'admission" mais également pour "soutenir les services d'urgence des établissements du territoire".
Enfin, le directeur d'établissement a rappelé dans son discours de vœux la signature en 2024 d'un "protocole majoritaire" qui prévoyait des "créations de postes" mais également "la mise en place d'une forfaitisation des heures supplémentaires".
Pour poursuivre cet effort en matière de ressources humaines, le CHGR s'engage par ailleurs à "pérenniser" pour l'année 2025 l'expérimentation relative à la formation accélérée des aides-soignants. "Celle-ci repose sur un module innovant permettant d'accéder directement à la deuxième année d'Ifsi (institut de formation en soins infirmiers)", est-il précisé dans le discours de vœux.
Par ailleurs, l'établissement assure avoir inscrit à son agenda 2025 "le renforcement de programmes étudiants" et un "engagement en faveur de la mobilité internationale ainsi que le développement de stages internationaux".
L'établissement présente toutefois des "difficultés" et reste en "tension entre deux impératifs", a enfin nuancé Pascal Bénard: "Nous sommes à la fois implantés sur une métropole importante et en pleine extension, mais nous avons également pour mission de pouvoir assurer la psychiatrie sur le territoire qui couvre la partie extra-métropolitaine qui va de Saint-Malo au nord, jusqu'à Redon au sud."
jr/nc/APMnews