Actualités de l'Urgence - APM

POUR SE PRÉPARER AUX PANDÉMIES, LA FRANCE PEUT COMPTER SUR LES APPRENTISSAGES TIRÉS DE LA CRISE DU COVID-19 (GRÉGORY EMERY)
Actuellement, plusieurs risques infectieux sont présents sur le territoire français: l'épidémie de grippe qui sévit depuis décembre 2024 et s'est intensifiée en janvier (cf dépêche du 05/12/2024 à 11:37, dépêche du 09/01/2025 à 18:05, dépêche du 29/01/2025 à 18:59 et dépêche du 05/02/2025 à 18:15), mais également l'"épidémie de chikungunya à La Réunion" ou du virus "Oropouche dans les Caraïbes", a listé le directeur général de la santé.
"La grippe aviaire est [aussi] un point sur lequel il faut être vigilant", ce qui a motivé la publication d'un DGS-Urgent la semaine dernière, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/02/2025 à 19:01). "La circulation dans le monde animal aux Etats-Unis et quelques foyers ces dernières semaines en Europe justifient qu'on prépare notre système de santé."
Dans ce contexte de risque pandémique, même s'il serait "présomptueux voire prétentieux" de dire que "nous sommes prêts", "nous avons tiré beaucoup d'apprentissages de la crise du Covid", "de la préparation à la réponse", a assuré Grégory Emery, insistant par ailleurs sur le fait qu'aucun risque ne "se détache d'autres" et qu'"investir sur un seul risque est la certitude de ne pas être sur le bon risque à la fin".
Le "niveau de préparation en termes de surveillance et de moyens de réponse" a été augmenté lors des Jeux olympiques, a-t-il rappelé. "Nous avons aussi amélioré nos outils, en matière de surveillance génomique, des eaux usées et de modélisation." Des investissements ont en outre été réalisés sur "les questions de formation et les retours d'expérience".
Les capacités d'action ont également été renforcées. Un "nouveau centre de crise sanitaire doté de capacités d'anticipation" a été créé. Composé d'une équipe de 70 agents, il vise à consolider les capacités ministérielles en termes d'anticipation, de préparation et de gestion des alertes et des crises, peut-on lire sur le site internet du ministère.
"Les autorités politiques nous ont offert la chance de doubler les effectifs au sein de la direction générale de la santé [DGS] en charge des crises d'aujourd'hui, ce qui veut dire qu'on a sept jours sur sept et 24 heures sur 24 des analystes qui envoient les signaux à des gestionnaires de crise qui peuvent définir des stratégies" et ce "plateau technique échange avec l'ensemble des agences régionales de santé [ARS]", a souligné Grégory Emery.
Par ailleurs, "la clé pour faire face à une épidémie est de pouvoir mieux anticiper". Pour cela, "une cartographie des risques" a été définie, identifiant des "moyens de réponse" (masques, antiviraux, antidote, vaccin) "en face de chaque risque".
La France dispose d'un "stock important" de masques, à hauteur de "1,4 milliard" à Santé publique France, dont "70% de masques chirurgicaux", ce "qui traduit un effort financier de la nation", a-t-il par ailleurs détaillé.
Cependant, le directeur général de la santé a reconnu "un vrai travail à mener" pour "favoriser le port du masque". Il n'est par exemple pas obligatoire dans tous les Ehpad et hôpitaux. Grégory Emery a rappelé que les recommandations de la DGS n'avaient pourtant pas varié: le port du masque est conseillé "au moindre doute" et "dans un espace clos mal ventilé et avec une densité de population importante".
Une action est par ailleurs à mener sur la "perception que chacun a de son propre risque": "on doit donner les clés aux personnes pour savoir quels sont les risques pour leur santé", a-t-il expliqué.
Afin de se préparer aux pandémies, un partenariat européen se met également en place, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/02/2025 à 17:33).
jm/fb/ab/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre

POUR SE PRÉPARER AUX PANDÉMIES, LA FRANCE PEUT COMPTER SUR LES APPRENTISSAGES TIRÉS DE LA CRISE DU COVID-19 (GRÉGORY EMERY)
Actuellement, plusieurs risques infectieux sont présents sur le territoire français: l'épidémie de grippe qui sévit depuis décembre 2024 et s'est intensifiée en janvier (cf dépêche du 05/12/2024 à 11:37, dépêche du 09/01/2025 à 18:05, dépêche du 29/01/2025 à 18:59 et dépêche du 05/02/2025 à 18:15), mais également l'"épidémie de chikungunya à La Réunion" ou du virus "Oropouche dans les Caraïbes", a listé le directeur général de la santé.
"La grippe aviaire est [aussi] un point sur lequel il faut être vigilant", ce qui a motivé la publication d'un DGS-Urgent la semaine dernière, rappelle-t-on (cf dépêche du 06/02/2025 à 19:01). "La circulation dans le monde animal aux Etats-Unis et quelques foyers ces dernières semaines en Europe justifient qu'on prépare notre système de santé."
Dans ce contexte de risque pandémique, même s'il serait "présomptueux voire prétentieux" de dire que "nous sommes prêts", "nous avons tiré beaucoup d'apprentissages de la crise du Covid", "de la préparation à la réponse", a assuré Grégory Emery, insistant par ailleurs sur le fait qu'aucun risque ne "se détache d'autres" et qu'"investir sur un seul risque est la certitude de ne pas être sur le bon risque à la fin".
Le "niveau de préparation en termes de surveillance et de moyens de réponse" a été augmenté lors des Jeux olympiques, a-t-il rappelé. "Nous avons aussi amélioré nos outils, en matière de surveillance génomique, des eaux usées et de modélisation." Des investissements ont en outre été réalisés sur "les questions de formation et les retours d'expérience".
Les capacités d'action ont également été renforcées. Un "nouveau centre de crise sanitaire doté de capacités d'anticipation" a été créé. Composé d'une équipe de 70 agents, il vise à consolider les capacités ministérielles en termes d'anticipation, de préparation et de gestion des alertes et des crises, peut-on lire sur le site internet du ministère.
"Les autorités politiques nous ont offert la chance de doubler les effectifs au sein de la direction générale de la santé [DGS] en charge des crises d'aujourd'hui, ce qui veut dire qu'on a sept jours sur sept et 24 heures sur 24 des analystes qui envoient les signaux à des gestionnaires de crise qui peuvent définir des stratégies" et ce "plateau technique échange avec l'ensemble des agences régionales de santé [ARS]", a souligné Grégory Emery.
Par ailleurs, "la clé pour faire face à une épidémie est de pouvoir mieux anticiper". Pour cela, "une cartographie des risques" a été définie, identifiant des "moyens de réponse" (masques, antiviraux, antidote, vaccin) "en face de chaque risque".
La France dispose d'un "stock important" de masques, à hauteur de "1,4 milliard" à Santé publique France, dont "70% de masques chirurgicaux", ce "qui traduit un effort financier de la nation", a-t-il par ailleurs détaillé.
Cependant, le directeur général de la santé a reconnu "un vrai travail à mener" pour "favoriser le port du masque". Il n'est par exemple pas obligatoire dans tous les Ehpad et hôpitaux. Grégory Emery a rappelé que les recommandations de la DGS n'avaient pourtant pas varié: le port du masque est conseillé "au moindre doute" et "dans un espace clos mal ventilé et avec une densité de population importante".
Une action est par ailleurs à mener sur la "perception que chacun a de son propre risque": "on doit donner les clés aux personnes pour savoir quels sont les risques pour leur santé", a-t-il expliqué.
Afin de se préparer aux pandémies, un partenariat européen se met également en place, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/02/2025 à 17:33).
jm/fb/ab/APMnews