Actualités de l'Urgence - APM

PLUS DE 1,4 MILLION D'EUROS D'AIDES POUR LES INVESTISSEMENTS DE L'HÔPITAL DE VOIRON (ISÈRE) (YANNICK NEUDER)
Dans un post diffusé sur le réseau social X après sa venue, Yannick Neuder a rappelé que l'hôpital de Voiron qui a été "entièrement rénové, ouvert en 2021, joue pleinement son rôle dans l'accès aux soins dans son territoire" (cf dépêche du 13/09/2021 à 14:33).
Il précise que sa venue a été "l'occasion de soutenir les actions conduites pour rouvrir les urgences dès que possible, et annoncer l'ouverture de plusieurs équipements importants: lits post-urgences et d'hôpital de jour, deuxième scanner, septième salle de bloc".
Selon les médias locaux, le ministre a annoncé que l'hôpital bénéficiera d'aides financières pour ces investissements à hauteur de 1,45 M€, dont 1,3 M€ provenant de l'Etat via l'agence régionale de santé (ARS) et 150.000 euros des collectivités territoriales (communauté de communes du Pays voironnais et ville de Voiron).
Contactée durant le week-end par APMnews, Monique Sorrentino, directrice générale du Chuga, a expliqué que l'aide à l'investissement sur les nouveaux projets s'élevait à 850.000 € en 2025 et 600.000 € en 2026 et portait sur des équipements.
"Cette aide contribuera à accélérer les projets sur le site de Voiron dans le cadre plus global du plan d'investissement du Chuga", a-t-elle confirmé.
Le détail des investissements à venir
En 2025, l'hôpital, qui compte actuellement deux appareils d'IRM et un scanner, mettra en place un second scanner, dans le cadre d'une autorisation accordée au GIE Groupement imagerie du Voironnais (qui associe le Chuga et le groupe du Mail), détaille le Chuga, dans un dossier de presse.
Il ouvrira également progressivement une septième salle de bloc opératoire (trois jours par semaine en 2025, cinq jours par semaine en 2026), "sous réserve de candidats qualifiés".
Pour poursuivre le développement de son plateau ambulatoire, il créera en octobre 10 places d'hospitalisation de jour en médecine et déploiera, en novembre, huit lits post-urgences gériatriques.
Il entend aussi poursuivre son plan de réouverture du SAU [service d'accueil des urgences] sur une tranche 18h-20h "dès que possible", puis progressivement en nocturne, "selon l'évolution des effectifs médicaux".
Interrogée à ce sujet, la directrice générale rappelle que le SAU de Voiron qui fonctionne avec un Smur en "H24", est, depuis octobre 2021, sur une plage d'ouverture de 8h à 20h (cf dépêche du 08/11/2021 à 19:19 et dépêche du 15/11/2021 à 10:58). Et "début mars, compte tenu de la diminution des effectifs présents au SAU, le Chuga a dû adapter les horaires d'ouverture en les passant de 8h à 18h, afin de préserver les équipes en place", ajoute-t-elle.
Concernant les autres investissements, les projets sont, en 2026, d'étendre l'unité post-urgences en portant le nombre de ses lits à 22, de relocaliser le service de chirurgie orthopédique dans la réserve foncière du deuxième étage et d'accompagner cette relocalisation de l'ouverture de sept lits d'orthogériatrie pour répondre à "un enjeu de plus en plus crucial sur le territoire" qui est la prise en charge spécifique et coordonnée des patients âgés, souvent porteurs de pathologies multiples.
A l'issue de ces projets, "toutes les réserves foncières initialement de 1.200 m² seront utilisées, à l'exception des deux dernières salles de bloc opératoire qui seront progressivement ouvertes après la montée en charge de la nouvelle septième salle qui ouvrira dès 2025", a précisé à APMnews Monique Sorrentino.
Des projets qui dépendent des recrutements
"Tous ces projets seront mis en œuvre sous réserve des recrutements de professionnels médicaux et paramédicaux, dans un contexte de pénurie nationale", prévient le Chuga qui estime que "l'attractivité retrouvée du site est un levier clé pour réussir ce déploiement".
Le CHU assure qu'il "a commencé à anticiper quelques recrutements sur les nouveaux effectifs nécessaires de l'ensemble des projets annoncés samedi, et notamment sur le personnel non médical".
Des médecins sont "déjà identifiés" et "seront disponibles plutôt sur la période de l'automne à laquelle des docteurs juniors (une dizaine identifiée à ce jour) finiront leur parcours de formation", précise Monique Sorrentino. "Des médecins Padhue sont déjà en poste et d'autres rejoindront le Chuga aussi", ajoute-t-elle
Mais l'essentiel des difficultés en matière de vacances de postes "se porte sur le nombre d'urgentistes", souligne la directrice générale qui mentionne un effectif de moitié par rapport au besoin (9,5 sur 18 ETP). Dans ce domaine, la recherche "active" de médecins seniors urgentistes, pour les SAU, le Samu et les Smur du CHU "est une action permanente et prioritaire", assure-t-elle.
Pour les personnels non médicaux, tous les postes nécessaires pour les nouveaux projets annoncés samedi seront dépendants des sorties d'école de 2025 et de 2026. "Le Chuga valorise l'attractivité de ces postes en s'appuyant sur l'attractivité du bassin de vie du Voironnais, et l'attractivité du nouvel hôpital de Voiron, équipement neuf, avec un plateau technique déjà développé et qui va encore se renforcer autour des nouveaux projets annoncés samedi", détaille sa directrice générale.
Une activité en hausse
"Historiquement ancré dans l'offre de soins du territoire voironnais, l'hôpital a vu son rôle structurant et essentiel se renforcer depuis sa fusion avec le CHU Grenoble Alpes au 1er janvier 2020" (cf dépêche du 16/10/2019 à 14:58), souligne le CHU.
L'établissement dispose d'un capacitaire installé de 173 lits et d'un effectif de 103 équivalents temps plein (ETP) médicaux (+13,2 ETP entre 2020 et 2024), et de 695 ETP non médicaux (+21,9 ETP entre 2020 et 2024).
"La dynamique de coopération entre les sites grenoblois et voironnais s'est traduite par une hausse significative des temps médicaux partagés". Le nombre de médecins exerçant à la fois sur les deux sites est passé de 25 à 68 entre 2020 et 2024, représentant un passage de 8,9 à 26,5 ETP. Les spécialités concernées sont l'anesthésie, la cardiologie, la pneumologie, l'urologie, la gynécologie-obstétrique (dont la sénologie), l'ORL et l'imagerie.
En 2024, il a enregistré "une activité particulièrement dynamique" avec "plus de 21.000 séjours hospitaliers, marquant une hausse significative, +25,3%, par rapport à 2019, portée notamment par une forte progression de l'activité ambulatoire, +104,7%", détaille l'établissement.
Il a effectué 6.219 interventions chirurgicales sur les six salles (+20% par rapport à 2019), enregistré 1.325 naissances (+9,1% entre 2019 et 2024) et compté 40.000 passages aux urgences (adultes et pédiatriques) (+15% de passages adultes et +10% de passages pédiatriques par rapport à 2023, soit au total 23,7% des passages aux urgences du Chuga).
Son budget (105 M€ de dépenses d'exploitation en 2024), représente 10% des dépenses d'exploitation du CHU.
Les projets de développement sont issus d'une réflexion "structurée et collective" pour identifier, évaluer et prioriser les projets d'évolution "qui permettront de répondre efficacement aux besoins actuels et futurs des habitants".
Outre les domaines stratégiques qui ont été "clairement identifiés", "une attention particulière est portée à l'amélioration des parcours patients depuis les urgences vers les services d'hospitalisation, afin de garantir une fluidité accrue et une meilleure qualité de prise en charge".
san/jyp/APMnews
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PLUS DE 1,4 MILLION D'EUROS D'AIDES POUR LES INVESTISSEMENTS DE L'HÔPITAL DE VOIRON (ISÈRE) (YANNICK NEUDER)
Dans un post diffusé sur le réseau social X après sa venue, Yannick Neuder a rappelé que l'hôpital de Voiron qui a été "entièrement rénové, ouvert en 2021, joue pleinement son rôle dans l'accès aux soins dans son territoire" (cf dépêche du 13/09/2021 à 14:33).
Il précise que sa venue a été "l'occasion de soutenir les actions conduites pour rouvrir les urgences dès que possible, et annoncer l'ouverture de plusieurs équipements importants: lits post-urgences et d'hôpital de jour, deuxième scanner, septième salle de bloc".
Selon les médias locaux, le ministre a annoncé que l'hôpital bénéficiera d'aides financières pour ces investissements à hauteur de 1,45 M€, dont 1,3 M€ provenant de l'Etat via l'agence régionale de santé (ARS) et 150.000 euros des collectivités territoriales (communauté de communes du Pays voironnais et ville de Voiron).
Contactée durant le week-end par APMnews, Monique Sorrentino, directrice générale du Chuga, a expliqué que l'aide à l'investissement sur les nouveaux projets s'élevait à 850.000 € en 2025 et 600.000 € en 2026 et portait sur des équipements.
"Cette aide contribuera à accélérer les projets sur le site de Voiron dans le cadre plus global du plan d'investissement du Chuga", a-t-elle confirmé.
Le détail des investissements à venir
En 2025, l'hôpital, qui compte actuellement deux appareils d'IRM et un scanner, mettra en place un second scanner, dans le cadre d'une autorisation accordée au GIE Groupement imagerie du Voironnais (qui associe le Chuga et le groupe du Mail), détaille le Chuga, dans un dossier de presse.
Il ouvrira également progressivement une septième salle de bloc opératoire (trois jours par semaine en 2025, cinq jours par semaine en 2026), "sous réserve de candidats qualifiés".
Pour poursuivre le développement de son plateau ambulatoire, il créera en octobre 10 places d'hospitalisation de jour en médecine et déploiera, en novembre, huit lits post-urgences gériatriques.
Il entend aussi poursuivre son plan de réouverture du SAU [service d'accueil des urgences] sur une tranche 18h-20h "dès que possible", puis progressivement en nocturne, "selon l'évolution des effectifs médicaux".
Interrogée à ce sujet, la directrice générale rappelle que le SAU de Voiron qui fonctionne avec un Smur en "H24", est, depuis octobre 2021, sur une plage d'ouverture de 8h à 20h (cf dépêche du 08/11/2021 à 19:19 et dépêche du 15/11/2021 à 10:58). Et "début mars, compte tenu de la diminution des effectifs présents au SAU, le Chuga a dû adapter les horaires d'ouverture en les passant de 8h à 18h, afin de préserver les équipes en place", ajoute-t-elle.
Concernant les autres investissements, les projets sont, en 2026, d'étendre l'unité post-urgences en portant le nombre de ses lits à 22, de relocaliser le service de chirurgie orthopédique dans la réserve foncière du deuxième étage et d'accompagner cette relocalisation de l'ouverture de sept lits d'orthogériatrie pour répondre à "un enjeu de plus en plus crucial sur le territoire" qui est la prise en charge spécifique et coordonnée des patients âgés, souvent porteurs de pathologies multiples.
A l'issue de ces projets, "toutes les réserves foncières initialement de 1.200 m² seront utilisées, à l'exception des deux dernières salles de bloc opératoire qui seront progressivement ouvertes après la montée en charge de la nouvelle septième salle qui ouvrira dès 2025", a précisé à APMnews Monique Sorrentino.
Des projets qui dépendent des recrutements
"Tous ces projets seront mis en œuvre sous réserve des recrutements de professionnels médicaux et paramédicaux, dans un contexte de pénurie nationale", prévient le Chuga qui estime que "l'attractivité retrouvée du site est un levier clé pour réussir ce déploiement".
Le CHU assure qu'il "a commencé à anticiper quelques recrutements sur les nouveaux effectifs nécessaires de l'ensemble des projets annoncés samedi, et notamment sur le personnel non médical".
Des médecins sont "déjà identifiés" et "seront disponibles plutôt sur la période de l'automne à laquelle des docteurs juniors (une dizaine identifiée à ce jour) finiront leur parcours de formation", précise Monique Sorrentino. "Des médecins Padhue sont déjà en poste et d'autres rejoindront le Chuga aussi", ajoute-t-elle
Mais l'essentiel des difficultés en matière de vacances de postes "se porte sur le nombre d'urgentistes", souligne la directrice générale qui mentionne un effectif de moitié par rapport au besoin (9,5 sur 18 ETP). Dans ce domaine, la recherche "active" de médecins seniors urgentistes, pour les SAU, le Samu et les Smur du CHU "est une action permanente et prioritaire", assure-t-elle.
Pour les personnels non médicaux, tous les postes nécessaires pour les nouveaux projets annoncés samedi seront dépendants des sorties d'école de 2025 et de 2026. "Le Chuga valorise l'attractivité de ces postes en s'appuyant sur l'attractivité du bassin de vie du Voironnais, et l'attractivité du nouvel hôpital de Voiron, équipement neuf, avec un plateau technique déjà développé et qui va encore se renforcer autour des nouveaux projets annoncés samedi", détaille sa directrice générale.
Une activité en hausse
"Historiquement ancré dans l'offre de soins du territoire voironnais, l'hôpital a vu son rôle structurant et essentiel se renforcer depuis sa fusion avec le CHU Grenoble Alpes au 1er janvier 2020" (cf dépêche du 16/10/2019 à 14:58), souligne le CHU.
L'établissement dispose d'un capacitaire installé de 173 lits et d'un effectif de 103 équivalents temps plein (ETP) médicaux (+13,2 ETP entre 2020 et 2024), et de 695 ETP non médicaux (+21,9 ETP entre 2020 et 2024).
"La dynamique de coopération entre les sites grenoblois et voironnais s'est traduite par une hausse significative des temps médicaux partagés". Le nombre de médecins exerçant à la fois sur les deux sites est passé de 25 à 68 entre 2020 et 2024, représentant un passage de 8,9 à 26,5 ETP. Les spécialités concernées sont l'anesthésie, la cardiologie, la pneumologie, l'urologie, la gynécologie-obstétrique (dont la sénologie), l'ORL et l'imagerie.
En 2024, il a enregistré "une activité particulièrement dynamique" avec "plus de 21.000 séjours hospitaliers, marquant une hausse significative, +25,3%, par rapport à 2019, portée notamment par une forte progression de l'activité ambulatoire, +104,7%", détaille l'établissement.
Il a effectué 6.219 interventions chirurgicales sur les six salles (+20% par rapport à 2019), enregistré 1.325 naissances (+9,1% entre 2019 et 2024) et compté 40.000 passages aux urgences (adultes et pédiatriques) (+15% de passages adultes et +10% de passages pédiatriques par rapport à 2023, soit au total 23,7% des passages aux urgences du Chuga).
Son budget (105 M€ de dépenses d'exploitation en 2024), représente 10% des dépenses d'exploitation du CHU.
Les projets de développement sont issus d'une réflexion "structurée et collective" pour identifier, évaluer et prioriser les projets d'évolution "qui permettront de répondre efficacement aux besoins actuels et futurs des habitants".
Outre les domaines stratégiques qui ont été "clairement identifiés", "une attention particulière est portée à l'amélioration des parcours patients depuis les urgences vers les services d'hospitalisation, afin de garantir une fluidité accrue et une meilleure qualité de prise en charge".
san/jyp/APMnews