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25/10 2024
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PÉRIGUEUX: REPRISE DU TRAVAIL DES URGENTISTES APRÈS DES ENGAGEMENTS DE L'ARS SUR L'ATTRACTIVITÉ ET L'ORGANISATION

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

PERIGUEUX, 25 octobre 2024 (APMnews) - Les urgentistes du centre hospitalier (CH) de Périgueux ont accepté de reprendre le travail mercredi après plusieurs engagements de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine pour améliorer l'organisation des urgences dans le département, l'attractivité et la rémunération, a-t-on appris jeudi auprès de Benoît Elleboode, directeur général de l'agence.

A Périgueux, sur les trois urgentistes (un à la régulation, un au service d'accueil aidé par un médecin généraliste et un troisième qui participe au Smur et aide aux urgences), deux "ne sont pas venus mardi matin", a exposé Benoît Elleboode, interrogé par APMnews.

Ainsi, deux lignes de gardes sur trois n'étaient pas assurées à Périgueux, a résumé le directeur général. A Bergerac, où ils sont trois urgentistes également en temps normal, un médecin était en arrêt maladie, tandis qu'un autre "est bloqué à l'étranger".

Le CH de Bergerac "fonctionnait déjà avec une organisation dégradée et un schéma d'organisation visant à privilégier […] une organisation complète pendant la journée et uniquement la prise en charge des urgences vitales la nuit", a rappelé l'ARS Nouvelle-Aquitaine dans un communiqué diffusé mercredi.

Les moyens ont alors "été concentrés sur le fonctionnement du Samu-centre 15, du Smur et des urgences de Périgueux et de Sarlat" et ce "afin d'assurer la meilleure prise en charge possible pendant la nuit" de mardi à mercredi, avait exposé l'ARS. Le service d'urgence de Bergerac a été fermé dans la nuit.

"Le désaccord" avec les urgentistes portait "sur une situation de crise" qui succédait "à une situation lourde" en matière de tensions d'effectif et d'organisation dans le département, a résumé Benoît Elleboode.

"Ce mouvement" des urgentistes avait "pour but d'alerter contre le manque chronique de professionnels médicaux qui ne permet plus aux établissements concernés de fonctionner dans les conditions optimales de sécurité pour les patients", avait évoqué l'ARS dans son communiqué.

"Les urgentistes avaient besoin de garanties", a affirmé le directeur général qui a rencontré ces derniers mercredi matin. Les professionnels de santé ont accepté de reprendre le travail mercredi soir.

En matière de rémunération, le directeur général a annoncé avoir "débloqué tous les verrous". Les CH "peuvent aller jusqu'au maximum prévu par la réglementation" et proposer "des contrats qui permettent la meilleure rémunération" possible, a annoncé Benoît Elleboode.

Ce dernier a ajouté que toutefois "ce n'est pas qu'une question de rémunération" et a insisté sur l'importance des mesures d'attractivité et d'organisation convenues.

Ainsi, un pôle inter-établissements sera créé pour renforcer la collaboration entre les différents CH. Il sera possible pour les urgentistes de "fonctionner vraiment comme une équipe commune" s'organisant à Sarlat, Périgueux et Bergerac.

"Les jeunes urgentistes" souhaitent "pouvoir avoir un exercice varié", faire de la régulation dans un Samu, "pouvoir effectuer des gardes dans un service d'urgence vitale à Périgueux, mais aussi être de temps en temps de garde dans des services d'urgence au rythme moins intense à Sarlat et Bergerac", a-t-il estimé. Ils souhaitent également "participer aux interventions en hélicoptère, être sur le Smur".

"Aujourd'hui il y a déjà des collaborations qui permettent aux urgentistes de Périgueux d'aller faire des gardes à Bergerac ou inversement, mais ce système est basé sur le volontariat et l'acceptation des uns et des autres", a rappelé Benoît Elleboode.

Le directeur général espère en outre que, durant les périodes de tension, les médecins libéraux pourront soutenir les urgences en Dordogne en "nuits profondes".

Par ailleurs, le directeur général va rappeler aux établissements de santé que les patients envoyés dans les départements limitrophes de la Dordogne par la régulation doivent être acceptés.

L'ARS va plancher plus globalement sur l'amont et l'aval des urgences dans le département.

Le directeur général a ajouté qu'il se rendrait vendredi en Dordogne notamment à la rencontre des urgentistes.

Les CH de Périgueux et de Bergerac avaient dû déclencher "le plan blanc" durant cette courte période de crise pour "assurer la prise en charge des patients aux urgences dans le département", selon le communiqué de l'ARS de mercredi.

L'agence a rappelé que ce plan blanc permet "des réorganisations intra et inter-hospitalières, le rappel de personnels, la déprogrammation d'activité de soins ainsi que l'organisation d'une solidarité départementale".

Les trois CH du département et la clinique Francheville (GBNA Santé) avaient été associés "afin d'organiser, au mieux, les moyens disponibles". En outre, l'ARS avait "fait appel à la solidarité régionale auprès de l'ensemble des établissements".

jyp/ab/APMnews

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PÉRIGUEUX: REPRISE DU TRAVAIL DES URGENTISTES APRÈS DES ENGAGEMENTS DE L'ARS SUR L'ATTRACTIVITÉ ET L'ORGANISATION

(Par Jean-Yves PAILLÉ)

PERIGUEUX, 25 octobre 2024 (APMnews) - Les urgentistes du centre hospitalier (CH) de Périgueux ont accepté de reprendre le travail mercredi après plusieurs engagements de l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine pour améliorer l'organisation des urgences dans le département, l'attractivité et la rémunération, a-t-on appris jeudi auprès de Benoît Elleboode, directeur général de l'agence.

A Périgueux, sur les trois urgentistes (un à la régulation, un au service d'accueil aidé par un médecin généraliste et un troisième qui participe au Smur et aide aux urgences), deux "ne sont pas venus mardi matin", a exposé Benoît Elleboode, interrogé par APMnews.

Ainsi, deux lignes de gardes sur trois n'étaient pas assurées à Périgueux, a résumé le directeur général. A Bergerac, où ils sont trois urgentistes également en temps normal, un médecin était en arrêt maladie, tandis qu'un autre "est bloqué à l'étranger".

Le CH de Bergerac "fonctionnait déjà avec une organisation dégradée et un schéma d'organisation visant à privilégier […] une organisation complète pendant la journée et uniquement la prise en charge des urgences vitales la nuit", a rappelé l'ARS Nouvelle-Aquitaine dans un communiqué diffusé mercredi.

Les moyens ont alors "été concentrés sur le fonctionnement du Samu-centre 15, du Smur et des urgences de Périgueux et de Sarlat" et ce "afin d'assurer la meilleure prise en charge possible pendant la nuit" de mardi à mercredi, avait exposé l'ARS. Le service d'urgence de Bergerac a été fermé dans la nuit.

"Le désaccord" avec les urgentistes portait "sur une situation de crise" qui succédait "à une situation lourde" en matière de tensions d'effectif et d'organisation dans le département, a résumé Benoît Elleboode.

"Ce mouvement" des urgentistes avait "pour but d'alerter contre le manque chronique de professionnels médicaux qui ne permet plus aux établissements concernés de fonctionner dans les conditions optimales de sécurité pour les patients", avait évoqué l'ARS dans son communiqué.

"Les urgentistes avaient besoin de garanties", a affirmé le directeur général qui a rencontré ces derniers mercredi matin. Les professionnels de santé ont accepté de reprendre le travail mercredi soir.

En matière de rémunération, le directeur général a annoncé avoir "débloqué tous les verrous". Les CH "peuvent aller jusqu'au maximum prévu par la réglementation" et proposer "des contrats qui permettent la meilleure rémunération" possible, a annoncé Benoît Elleboode.

Ce dernier a ajouté que toutefois "ce n'est pas qu'une question de rémunération" et a insisté sur l'importance des mesures d'attractivité et d'organisation convenues.

Ainsi, un pôle inter-établissements sera créé pour renforcer la collaboration entre les différents CH. Il sera possible pour les urgentistes de "fonctionner vraiment comme une équipe commune" s'organisant à Sarlat, Périgueux et Bergerac.

"Les jeunes urgentistes" souhaitent "pouvoir avoir un exercice varié", faire de la régulation dans un Samu, "pouvoir effectuer des gardes dans un service d'urgence vitale à Périgueux, mais aussi être de temps en temps de garde dans des services d'urgence au rythme moins intense à Sarlat et Bergerac", a-t-il estimé. Ils souhaitent également "participer aux interventions en hélicoptère, être sur le Smur".

"Aujourd'hui il y a déjà des collaborations qui permettent aux urgentistes de Périgueux d'aller faire des gardes à Bergerac ou inversement, mais ce système est basé sur le volontariat et l'acceptation des uns et des autres", a rappelé Benoît Elleboode.

Le directeur général espère en outre que, durant les périodes de tension, les médecins libéraux pourront soutenir les urgences en Dordogne en "nuits profondes".

Par ailleurs, le directeur général va rappeler aux établissements de santé que les patients envoyés dans les départements limitrophes de la Dordogne par la régulation doivent être acceptés.

L'ARS va plancher plus globalement sur l'amont et l'aval des urgences dans le département.

Le directeur général a ajouté qu'il se rendrait vendredi en Dordogne notamment à la rencontre des urgentistes.

Les CH de Périgueux et de Bergerac avaient dû déclencher "le plan blanc" durant cette courte période de crise pour "assurer la prise en charge des patients aux urgences dans le département", selon le communiqué de l'ARS de mercredi.

L'agence a rappelé que ce plan blanc permet "des réorganisations intra et inter-hospitalières, le rappel de personnels, la déprogrammation d'activité de soins ainsi que l'organisation d'une solidarité départementale".

Les trois CH du département et la clinique Francheville (GBNA Santé) avaient été associés "afin d'organiser, au mieux, les moyens disponibles". En outre, l'ARS avait "fait appel à la solidarité régionale auprès de l'ensemble des établissements".

jyp/ab/APMnews

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