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23/09 2024
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PÉDOPSYCHIATRIE: L'OFFRE HOSPITALIÈRE SERA RENFORCÉE D'ICI 2026 EN LOIRE-ATLANTIQUE

NANTES, 23 septembre 2024 (APMnews) - Pour répondre à une "situation particulièrement tendue dans le champ de la pédopsychiatrie" en Pays de la Loire, l'agence régionale de santé (ARS), le CHU de Nantes, l'établissement public de santé mentale Epsylan à Blain et le centre hospitalier (CH) Georges-Daumezon ont annoncé la création de nouvelles unités d'hospitalisation pour mineurs d'ici 2026, dans un communiqué publié vendredi.

Une unité d'hospitalisation de 8 lits, destinés aux mineurs de 15 à 18 ans de Loire-Atlantique, sera "créée et portée par le CHU de Nantes", sur le site de l'hôpital Saint-Jacques, "dès 2025". Les travaux d'aménagement de cette unité Philae "sont en cours", ont précisé les partenaires.

Les médecins, qui ont déjà été recrutés, débuteront leur activité en soutien à la pédiatrie "à leur arrivée prévue à la fin de l'année".

Le centre hospitalier (CH) Georges-Daumezon à Bouguenais (Loire-Atlantique) créera deux nouvelles unités d'hospitalisation, soit 16 lits supplémentaires, "à horizon 2026". "La construction des locaux est engagée et les recrutements médicaux sont en cours", détaille le communiqué.

Ces trois futures unités sont financées par l'ARS Pays de la Loire. "Un plan d'urgence régional, financé à hauteur de 9,7 millions d'euros depuis 2023, a été lancé afin de favoriser, notamment, l'attractivité des professions en psychiatrie et les recrutements", rappelle Jérôme Jumel, directeur général de l'ARS Pays de la Loire (cf dépêche du 04/08/2023 à 18:46).

Il indique aussi soutenir une démarche d'audit départemental, "menée sous l'égide du groupement hospitalier de territoire (GHT), sur l'évolution de l'offre en psychiatrie publique". Un "état des lieux de l'offre, incluant la pédopsychiatrie, est en cours depuis juin', ajoute-t-il. Sa restitution est programmée pour fin 2024.

Un département "historiquement sous-doté" et des difficultés de recrutement

La Loire-Atlantique compte 14 lits de pédopsychiatrie pour le département, portée par l'unité Ship (service d'hospitalisation intersectoriel de pédopsychiatrie) du CH Daumezon. Cela représente 4,3 lits pour 100.000 habitants mineurs en 2024, contre 16 lits pour 100.000 habitants en moyenne nationale.

Le CHU de Nantes accueille aussi des urgences pédopsychiatriques, "dont la permanence des soins 24h/24 est assurée grâce à la participation des praticiens des 3 établissements (CHU de Nantes, CH Daumezon, Epsylan)". "Le département est historiquement sous-doté en offre d'hospitalisation complète", pointe le communiqué.

En 2023, le CH de Saint-Nazaire avait dû fermer son service d'hospitalisation pour adolescent (Shado), en raison de "l'impossibilité de recruter l'effectif médical nécessaire à son bon fonctionnement". La réouverture de ce service est définie comme une priorité de l'ARS et de ses partenaires "dès que cela sera possible".

"Il est à souligner que les difficultés rencontrées aujourd'hui ne sont pas budgétaires […] mais imputables à une raréfaction des ressources humaines", argumentent les partenaires. Entre 2019 et 2023, les financements de la psychiatrie en Loire-Atlantique ont augmenté de 30%. Ils déplorent des départs de médecins "dans un contexte national de pénurie", une "baisse d'attractivité" dans cette spécialité ainsi qu'une "fuite des professionnels vers le secteur privé".

Douze postes de pédopsychiatres étaient vacants cet été sur le CHU de Nantes, le CH Daumezon et Epsylan. "Malgré les démarches très actives menées par les établissements pour attirer et recruter des pédopsychiatres, les vacances de postes sont en augmentation dans tous les établissements", indiquent les partenaires.

Plusieurs initiatives parallèles soutenues par l'ARS Pays de la Loire

En parallèle, au CH Daumezon, les pédopsychiatres ont déjà "recentré leur activité sur l'appui à l'hospitalisation et la participation aux urgences", afin de "sécuriser" le fonctionnement des 14 lits de l'unité jusqu'à la fin 2024.

Les praticiens du CHU de Nantes, d'Epsylan et du CH Daumezon ont également accepté de réaliser davantage d'activité au CHU de Nantes, afin d'assurer 24h/24 la médicalisation des urgences pédopsychiatriques.

Tous les pédopsychiatres du CHU de Nantes, d'Epsylan et du CH Daumezon se sont engagés, en plus de leur activité habituelle de consultation, à répondre aux sollicitations pour les patients dépendant de leur secteur géographique: soit en donnant un avis téléphonique, soit en proposant une consultation en centre médico-psychologique (CMP) sur des créneaux d'urgence réservés, soit en venant rencontrer le patient en pédiatrie.

L'ARS Pays de la Loire a aussi soutenu l'installation d'une équipe post-urgence au CHU de Nantes, orientée sur la continuité des soins des enfants et adolescents jusqu'à 16 ans. Elle bénéficie d'un soutien dans le cadre du Fonds d'innovation organisationnelles en psychiatrie (Fiop) 2024 (cf dépêche du 19/06/2024 à 10:04).

Un "travail de préfiguration" d'une maison des enfants (de 6 à 11 ans) et des familles est par ailleurs mené par la maison des adolescents de Loire-Atlantique.

Le communiqué évoque enfin un "renforcement de la maison des adolescents et de ses antennes, en concertation avec la Ville de Nantes", ainsi que la mise en œuvre "d'actions en faveur du développement des compétences psycho-sociales chez les enfants", par la ville de Nantes.

al/sl/APMnews

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PÉDOPSYCHIATRIE: L'OFFRE HOSPITALIÈRE SERA RENFORCÉE D'ICI 2026 EN LOIRE-ATLANTIQUE

NANTES, 23 septembre 2024 (APMnews) - Pour répondre à une "situation particulièrement tendue dans le champ de la pédopsychiatrie" en Pays de la Loire, l'agence régionale de santé (ARS), le CHU de Nantes, l'établissement public de santé mentale Epsylan à Blain et le centre hospitalier (CH) Georges-Daumezon ont annoncé la création de nouvelles unités d'hospitalisation pour mineurs d'ici 2026, dans un communiqué publié vendredi.

Une unité d'hospitalisation de 8 lits, destinés aux mineurs de 15 à 18 ans de Loire-Atlantique, sera "créée et portée par le CHU de Nantes", sur le site de l'hôpital Saint-Jacques, "dès 2025". Les travaux d'aménagement de cette unité Philae "sont en cours", ont précisé les partenaires.

Les médecins, qui ont déjà été recrutés, débuteront leur activité en soutien à la pédiatrie "à leur arrivée prévue à la fin de l'année".

Le centre hospitalier (CH) Georges-Daumezon à Bouguenais (Loire-Atlantique) créera deux nouvelles unités d'hospitalisation, soit 16 lits supplémentaires, "à horizon 2026". "La construction des locaux est engagée et les recrutements médicaux sont en cours", détaille le communiqué.

Ces trois futures unités sont financées par l'ARS Pays de la Loire. "Un plan d'urgence régional, financé à hauteur de 9,7 millions d'euros depuis 2023, a été lancé afin de favoriser, notamment, l'attractivité des professions en psychiatrie et les recrutements", rappelle Jérôme Jumel, directeur général de l'ARS Pays de la Loire (cf dépêche du 04/08/2023 à 18:46).

Il indique aussi soutenir une démarche d'audit départemental, "menée sous l'égide du groupement hospitalier de territoire (GHT), sur l'évolution de l'offre en psychiatrie publique". Un "état des lieux de l'offre, incluant la pédopsychiatrie, est en cours depuis juin', ajoute-t-il. Sa restitution est programmée pour fin 2024.

Un département "historiquement sous-doté" et des difficultés de recrutement

La Loire-Atlantique compte 14 lits de pédopsychiatrie pour le département, portée par l'unité Ship (service d'hospitalisation intersectoriel de pédopsychiatrie) du CH Daumezon. Cela représente 4,3 lits pour 100.000 habitants mineurs en 2024, contre 16 lits pour 100.000 habitants en moyenne nationale.

Le CHU de Nantes accueille aussi des urgences pédopsychiatriques, "dont la permanence des soins 24h/24 est assurée grâce à la participation des praticiens des 3 établissements (CHU de Nantes, CH Daumezon, Epsylan)". "Le département est historiquement sous-doté en offre d'hospitalisation complète", pointe le communiqué.

En 2023, le CH de Saint-Nazaire avait dû fermer son service d'hospitalisation pour adolescent (Shado), en raison de "l'impossibilité de recruter l'effectif médical nécessaire à son bon fonctionnement". La réouverture de ce service est définie comme une priorité de l'ARS et de ses partenaires "dès que cela sera possible".

"Il est à souligner que les difficultés rencontrées aujourd'hui ne sont pas budgétaires […] mais imputables à une raréfaction des ressources humaines", argumentent les partenaires. Entre 2019 et 2023, les financements de la psychiatrie en Loire-Atlantique ont augmenté de 30%. Ils déplorent des départs de médecins "dans un contexte national de pénurie", une "baisse d'attractivité" dans cette spécialité ainsi qu'une "fuite des professionnels vers le secteur privé".

Douze postes de pédopsychiatres étaient vacants cet été sur le CHU de Nantes, le CH Daumezon et Epsylan. "Malgré les démarches très actives menées par les établissements pour attirer et recruter des pédopsychiatres, les vacances de postes sont en augmentation dans tous les établissements", indiquent les partenaires.

Plusieurs initiatives parallèles soutenues par l'ARS Pays de la Loire

En parallèle, au CH Daumezon, les pédopsychiatres ont déjà "recentré leur activité sur l'appui à l'hospitalisation et la participation aux urgences", afin de "sécuriser" le fonctionnement des 14 lits de l'unité jusqu'à la fin 2024.

Les praticiens du CHU de Nantes, d'Epsylan et du CH Daumezon ont également accepté de réaliser davantage d'activité au CHU de Nantes, afin d'assurer 24h/24 la médicalisation des urgences pédopsychiatriques.

Tous les pédopsychiatres du CHU de Nantes, d'Epsylan et du CH Daumezon se sont engagés, en plus de leur activité habituelle de consultation, à répondre aux sollicitations pour les patients dépendant de leur secteur géographique: soit en donnant un avis téléphonique, soit en proposant une consultation en centre médico-psychologique (CMP) sur des créneaux d'urgence réservés, soit en venant rencontrer le patient en pédiatrie.

L'ARS Pays de la Loire a aussi soutenu l'installation d'une équipe post-urgence au CHU de Nantes, orientée sur la continuité des soins des enfants et adolescents jusqu'à 16 ans. Elle bénéficie d'un soutien dans le cadre du Fonds d'innovation organisationnelles en psychiatrie (Fiop) 2024 (cf dépêche du 19/06/2024 à 10:04).

Un "travail de préfiguration" d'une maison des enfants (de 6 à 11 ans) et des familles est par ailleurs mené par la maison des adolescents de Loire-Atlantique.

Le communiqué évoque enfin un "renforcement de la maison des adolescents et de ses antennes, en concertation avec la Ville de Nantes", ainsi que la mise en œuvre "d'actions en faveur du développement des compétences psycho-sociales chez les enfants", par la ville de Nantes.

al/sl/APMnews

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