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03/07 2024
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NOUVEL HÔPITAL DE BLOIS: LA DIRECTION DU CH ASSUME UN PROGRAMME "TRÈS OFFENSIF" ET "AMBITIEUX" SUR L'AMBULATOIRE

BLOIS, 3 juillet 2024 (APMnews) - Le futur nouvel hôpital à Blois doit permettre de développer l'activité ambulatoire, a fait valoir mardi le directeur du centre hospitalier (CH), Olivier Servaire-Lorenzet, qui assume un programme "très offensif" et "ambitieux".

Au cours d'une conférence de presse, Olivier Servaire-Lorenzet est revenu sur les quatre principaux projets immobiliers portés par le CH durant les 10 prochaines années, pour un coût total de 350 millions d'euros (M€).

En premier poste, le projet du nouvel hôpital concerne la réhabilitation et la rénovation du bâtiment principal du CH mais aussi la construction d'une extension.

Les travaux sur le site principal doivent permettre la création de 70% de chambres individuelles, la modernisation des plateaux techniques (avec un second IRM et un troisième scanner attendus), le développement de l'ambulatoire (nouveau plateau de médecine et chirurgie), la rénovation des urgences ou encore l'amélioration des flux des usagers (cf dépêche du 28/10/2021 à 16:32).

"Les études sont en cours et les travaux doivent débuter en 2026", a souligné le directeur.

L'un des objectifs est de renforcer le virage ambulatoire du CH, "car on a un programme très offensif pour développer les hôpitaux de jour", a-t-il décrit.

Interrogé sur l'évolution prévue du capacitaire de l'hôpital, alors que les syndicats ont évoqué dans la presse locale de possibles fermetures de lits en psychiatrie ou chirurgie, Olivier Servaire-Lorenzet n'a pas donné de détails. "Nous sommes en phase de négociation sur le futur capacitaire", a-t-il noté.

"La modernité et la puissance de feu d'un hôpital ne se mesurent pas à son nombre de lits", a-t-il toutefois ajouté. "Et on très ambitieux sur l'ambulatoire […] on fait le pari que l'hôpital de demain [sera] un hôpital où l'on fait beaucoup plus d'hôpitaux de jour, beaucoup plus d'activités externes", a-t-il poursuivi.

Il justifie aussi cette volonté par un territoire "sinistré sur le plan démographique". "Donc on sait qu'un certain nombre de patients utiliseront [le nouvel] hôpital de manière différente d'aujourd'hui et viendront [davantage] sur des épisodes très courts", a estimé le directeur.

Le futur capacitaire devra aussi tenir compte du vieillissement de la population. L'établissement blésois cherche ainsi à trouver un équilibre -"pas facile"- entre la nécessité de prendre en charge convenablement les maladies chroniques et la nécessité d'un hébergement de qualité.

Le directeur a par ailleurs assuré que l'ambulatoire pouvait rimer avec créations d'emplois. Plusieurs seraient prévues dans le projet, selon lui.

800 étudiants en santé à Blois en 2026

Le CH souhaite aussi construire un campus universitaire pouvant accueillir près de 800 étudiants en santé.

Ce projet est soutenu par le conseil régional de Centre-Val de Loire et les collectivités locales du Loir-et-Cher. "Les travaux doivent débuter en 2025 pour une fin de chantier en 2026", a annoncé le directeur.

Situé à 250 mètres du CH, le campus pourra accueillir les étudiants en première années de médecine "mais aussi, possiblement, ceux en deuxième année", la direction de l'hôpital travaillant encore sur ce point.

Le site devrait comprendre une école de management en santé, une école de patients partenaires, un laboratoire de simulation dispensant des formations interdisciplinaires ou encore un département de formation continue et de recherche, comprenant une unité de recherche clinique.

En 2025, le CH va récupérer sur le site de l'hôpital un bâtiment, actuellement géré par un bailleur social, pour en faire une résidence pour les étudiants. Il pourrait contenir "80 à 100 logements à horizon 2026", a avancé le directeur.

Le CH compte 70 internes et quelques externes, mais projette d'atteindre les 100 internes durant les prochaines années.

L'établissement blésois a aussi récupéré un autre bâtiment, qui était en liquidation judiciaire, à proximité de l'hôpital. "Le projet est de créer une nouvelle structure dans le département du Loir-et-Cher: un lieu d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes qui rencontrent des problèmes psycho-gériatriques", a détaillé Olivier Servaire-Lorenzet.

Un centre de ressources territoriales en cancérologie

Également présent à la conférence, le président de la commission médicale d'établissement (CME), le Dr Luc Dalmasso, a donné davantage d'informations concernant le futur centre de ressources territoriales (CRT) en cancérologie, évoqué dans le projet médico-soignant du groupement hospitalier de territoire (GHT) de Loir-et-Cher (cf dépêche du 25/04/2024 à 16:36).

Ce centre a été imaginé par le CH pour "renforcer et rendre lisible" le parcours de cancérologie, a-t-il expliqué.

L'infrastructure va regrouper "tous les soins et tous les axes en cancérologie": les préventions primaire, secondaire et tertiaire; les passages au sein du CH pour la chimiothérapie ou des soins chirurgicaux; et le parcours en post-opératoire.

Le CRT en cancérologie se voudra aussi ouvert sur la ville. "On a commencé à structurer tout ça avec des entrevues avec les professionnels santé [qui nous ont réservé] un accueil très favorable", s'est réjoui Luc Dalmasso.

Un service spécifique a été créé et un cadre de santé a été nommé pour suivre ce projet. "C'est un projet innovant qui n'existe pas ailleurs dans la région", a insisté le président de la CME.

Du nouveau en psychiatrie d'ici la fin de l'année

Plusieurs initiatives en psychiatrie sont également à l'agenda.

Le projet de fédération inter-hospitalière doit rapprocher les trois établissements du GHT disposant d'une autorisation en psychiatrie (les CH de Blois, Romorantin et Vendôme) mais aussi trois cliniques privées en banlieue blésoise: la clinique de la Borde, à Cour-Cheverny, la clinique de Saumery, à Huisseau-sur-Cosson, et la clinique de la Chesnaie, à Chailles.

"L'objectif est de structurer une fédération avec une gouvernance partagée", a souligné Cathy Leroy, coordinatrice générale des soins au CH.

Pour 2024, l'hôpital a obtenu un avis favorable du fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie (Fiop) pour la création d'équipes mobiles en précarité-santé mentale, personnes âgées-santé mentale et pour l'accompagnement à la périnatalité.

La direction ambitionne aussi de mettre en place un système de gestion des crises et des urgences. "On va renforcer les compétences au Samu: en cas de crise, un personnel compétent en psychiatrie répondra avec le régulateur", a mis en exergue Cathy Leroy.

D'ici la fin de l'année, des équipes de première intervention, ou "Smur psychiatriques", vont également être déployées. "Elles interviendront sur le territoire, composées de paramédicaux mais sous régulation médicale", a pointé la coordinatrice des soins.

Finances: des indicateurs "extrêmement bons"

S'agissant des finances du CH, Olivier Servaire-Lorenzet a assuré qu'elles étaient "très bonnes, très saines". Après une période de rigueur budgétaire entre 2015 et 2019, l'hôpital s'est, depuis, investi dans un plan de relance et de l'emploi.

En 2023, l'excédent sur le budget général était de 4 M€.
Le résultat consolidé et cumulé est de 2,6 M€, sur un budget consolidé de 272 M€.
Le CH est ainsi en excédent budgétaire depuis 2016 et sa dette s'est réduite de 40 M€ depuis 2015.

On a des indicateurs "extrêmement bons", s'est ainsi félicité le directeur.

mg/ed/APMnews

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BLOIS, 3 juillet 2024 (APMnews) - Le futur nouvel hôpital à Blois doit permettre de développer l'activité ambulatoire, a fait valoir mardi le directeur du centre hospitalier (CH), Olivier Servaire-Lorenzet, qui assume un programme "très offensif" et "ambitieux".

Au cours d'une conférence de presse, Olivier Servaire-Lorenzet est revenu sur les quatre principaux projets immobiliers portés par le CH durant les 10 prochaines années, pour un coût total de 350 millions d'euros (M€).

En premier poste, le projet du nouvel hôpital concerne la réhabilitation et la rénovation du bâtiment principal du CH mais aussi la construction d'une extension.

Les travaux sur le site principal doivent permettre la création de 70% de chambres individuelles, la modernisation des plateaux techniques (avec un second IRM et un troisième scanner attendus), le développement de l'ambulatoire (nouveau plateau de médecine et chirurgie), la rénovation des urgences ou encore l'amélioration des flux des usagers (cf dépêche du 28/10/2021 à 16:32).

"Les études sont en cours et les travaux doivent débuter en 2026", a souligné le directeur.

L'un des objectifs est de renforcer le virage ambulatoire du CH, "car on a un programme très offensif pour développer les hôpitaux de jour", a-t-il décrit.

Interrogé sur l'évolution prévue du capacitaire de l'hôpital, alors que les syndicats ont évoqué dans la presse locale de possibles fermetures de lits en psychiatrie ou chirurgie, Olivier Servaire-Lorenzet n'a pas donné de détails. "Nous sommes en phase de négociation sur le futur capacitaire", a-t-il noté.

"La modernité et la puissance de feu d'un hôpital ne se mesurent pas à son nombre de lits", a-t-il toutefois ajouté. "Et on très ambitieux sur l'ambulatoire […] on fait le pari que l'hôpital de demain [sera] un hôpital où l'on fait beaucoup plus d'hôpitaux de jour, beaucoup plus d'activités externes", a-t-il poursuivi.

Il justifie aussi cette volonté par un territoire "sinistré sur le plan démographique". "Donc on sait qu'un certain nombre de patients utiliseront [le nouvel] hôpital de manière différente d'aujourd'hui et viendront [davantage] sur des épisodes très courts", a estimé le directeur.

Le futur capacitaire devra aussi tenir compte du vieillissement de la population. L'établissement blésois cherche ainsi à trouver un équilibre -"pas facile"- entre la nécessité de prendre en charge convenablement les maladies chroniques et la nécessité d'un hébergement de qualité.

Le directeur a par ailleurs assuré que l'ambulatoire pouvait rimer avec créations d'emplois. Plusieurs seraient prévues dans le projet, selon lui.

800 étudiants en santé à Blois en 2026

Le CH souhaite aussi construire un campus universitaire pouvant accueillir près de 800 étudiants en santé.

Ce projet est soutenu par le conseil régional de Centre-Val de Loire et les collectivités locales du Loir-et-Cher. "Les travaux doivent débuter en 2025 pour une fin de chantier en 2026", a annoncé le directeur.

Situé à 250 mètres du CH, le campus pourra accueillir les étudiants en première années de médecine "mais aussi, possiblement, ceux en deuxième année", la direction de l'hôpital travaillant encore sur ce point.

Le site devrait comprendre une école de management en santé, une école de patients partenaires, un laboratoire de simulation dispensant des formations interdisciplinaires ou encore un département de formation continue et de recherche, comprenant une unité de recherche clinique.

En 2025, le CH va récupérer sur le site de l'hôpital un bâtiment, actuellement géré par un bailleur social, pour en faire une résidence pour les étudiants. Il pourrait contenir "80 à 100 logements à horizon 2026", a avancé le directeur.

Le CH compte 70 internes et quelques externes, mais projette d'atteindre les 100 internes durant les prochaines années.

L'établissement blésois a aussi récupéré un autre bâtiment, qui était en liquidation judiciaire, à proximité de l'hôpital. "Le projet est de créer une nouvelle structure dans le département du Loir-et-Cher: un lieu d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes qui rencontrent des problèmes psycho-gériatriques", a détaillé Olivier Servaire-Lorenzet.

Un centre de ressources territoriales en cancérologie

Également présent à la conférence, le président de la commission médicale d'établissement (CME), le Dr Luc Dalmasso, a donné davantage d'informations concernant le futur centre de ressources territoriales (CRT) en cancérologie, évoqué dans le projet médico-soignant du groupement hospitalier de territoire (GHT) de Loir-et-Cher (cf dépêche du 25/04/2024 à 16:36).

Ce centre a été imaginé par le CH pour "renforcer et rendre lisible" le parcours de cancérologie, a-t-il expliqué.

L'infrastructure va regrouper "tous les soins et tous les axes en cancérologie": les préventions primaire, secondaire et tertiaire; les passages au sein du CH pour la chimiothérapie ou des soins chirurgicaux; et le parcours en post-opératoire.

Le CRT en cancérologie se voudra aussi ouvert sur la ville. "On a commencé à structurer tout ça avec des entrevues avec les professionnels santé [qui nous ont réservé] un accueil très favorable", s'est réjoui Luc Dalmasso.

Un service spécifique a été créé et un cadre de santé a été nommé pour suivre ce projet. "C'est un projet innovant qui n'existe pas ailleurs dans la région", a insisté le président de la CME.

Du nouveau en psychiatrie d'ici la fin de l'année

Plusieurs initiatives en psychiatrie sont également à l'agenda.

Le projet de fédération inter-hospitalière doit rapprocher les trois établissements du GHT disposant d'une autorisation en psychiatrie (les CH de Blois, Romorantin et Vendôme) mais aussi trois cliniques privées en banlieue blésoise: la clinique de la Borde, à Cour-Cheverny, la clinique de Saumery, à Huisseau-sur-Cosson, et la clinique de la Chesnaie, à Chailles.

"L'objectif est de structurer une fédération avec une gouvernance partagée", a souligné Cathy Leroy, coordinatrice générale des soins au CH.

Pour 2024, l'hôpital a obtenu un avis favorable du fonds d'innovation organisationnelle en psychiatrie (Fiop) pour la création d'équipes mobiles en précarité-santé mentale, personnes âgées-santé mentale et pour l'accompagnement à la périnatalité.

La direction ambitionne aussi de mettre en place un système de gestion des crises et des urgences. "On va renforcer les compétences au Samu: en cas de crise, un personnel compétent en psychiatrie répondra avec le régulateur", a mis en exergue Cathy Leroy.

D'ici la fin de l'année, des équipes de première intervention, ou "Smur psychiatriques", vont également être déployées. "Elles interviendront sur le territoire, composées de paramédicaux mais sous régulation médicale", a pointé la coordinatrice des soins.

Finances: des indicateurs "extrêmement bons"

S'agissant des finances du CH, Olivier Servaire-Lorenzet a assuré qu'elles étaient "très bonnes, très saines". Après une période de rigueur budgétaire entre 2015 et 2019, l'hôpital s'est, depuis, investi dans un plan de relance et de l'emploi.

En 2023, l'excédent sur le budget général était de 4 M€.
Le résultat consolidé et cumulé est de 2,6 M€, sur un budget consolidé de 272 M€.
Le CH est ainsi en excédent budgétaire depuis 2016 et sa dette s'est réduite de 40 M€ depuis 2015.

On a des indicateurs "extrêmement bons", s'est ainsi félicité le directeur.

mg/ed/APMnews

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