Actualités de l'Urgence - APM
MAYOTTE: "POUR LES CYCLONES, IL Y A DEUX GRANDES PHASES IMPORTANTES, L'URGENCE ET LA REMISE EN ÉTAT DU SYSTÈME DE SANTÉ" (DGS)
Depuis le sixième étage du ministère de la santé, les équipes du Corruss et du centre de crise sanitaire sont à pied d'œuvre depuis dimanche pour organiser la réponse à la crise sanitaire qui sévit à Mayotte après que le cyclone Chido a dévasté le 101e département français.
"Dans les cyclones, il y a deux grandes phases importantes, il y a la phase de l'urgence et la phase de la remise en état du système de santé", a résumé le directeur général de la santé, jeudi lors de cet échange avec la presse au sein du Corruss.
"Sur la phase de l'urgence, il n'y a pas eu d'afflux massif de victimes au niveau de l'hôpital ou au niveau des centres médicaux", a-t-il poursuivi. "Par contre dès samedi, l'enjeu pour la ministre de la santé [démissionnaire, NDLR], pour le ministère de la santé, pour l'agence régionale de santé [ARS] sur place, c'était de faire en sorte que celles et ceux qui n'étaient pas blessés ne voient pas leurs maladies chroniques se décompenser."
"C'est notamment la raison pour laquelle il y a eu des évacuations sanitaires de personnes qui étaient dialysées dès lundi", a-t-il ajouté. Le ministère faisait état de 51 évacuations sanitaires (Evasan) jeudi quand le directeur général de l'ARS La Réunion avait évoqué 57 patients dialysés rapatriés sur La Réunion mercredi (cf dépêche du 18/12/2024 à 19:32).
Un plan d'action en cinq axes
En s'appuyant sur les enseignements et les retours d'expériences de l'ouragan Irma, qui avait frappé les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy en 2017 (cf dépêche du 07/03/2018 à 16:07 et dépêche du 16/01/2018 à 19:08), le ministère a conçu un plan d'action en cinq axes:
- faire face à l'urgence sanitaire
- remettre en marche le système de santé
- mettre en œuvre des mesures de santé publique pour maîtriser les risques sanitaires
- informer et communiquer auprès des populations sinistrées
- anticiper la reconstruction.
Le premier axe vise avant tout à "répondre [aux urgences], dans un territoire qui a connu une catastrophe, où le système de santé local, qui a des capacités par définition limitées, fait face à une modification de son organisation", a développé Grégory Emery.
Cette réponse se compose de renforts humains, matériels, d'envoi de médicaments et de produits de santé, complétés ensuite par une aide médico-psychologique.
Concernant les renforts humains, 113 personnes mobilisées dans le cadre de la réserve sanitaire étaient projetées ou en cours de projection jeudi. Parmi elles, "des soignants, des infirmiers, des ingénieurs, des gestionnaires de crise pour épauler les équipes de l'ARS".
"L'objectif c'était d'orchestrer une réponse rapide, efficace et au plus juste des besoins, pour ne pas saturer Mayotte, l'idée c'était de calibrer les besoins", a expliqué Evan Malczyk, le conseiller sécurité sanitaire de la ministre de la santé et de l'accès aux soins, Geneviève Darrieussecq, présent lors de cet échange.
"1.100 volontaires dès les premières heures"
"On a une forte mobilisation de la communauté soignante au niveau national", a repris le DGS alors que Santé publique France (SPF) avait recensé 1.100 volontaires dès les premières heures de l'appel à renforts.
Alors que l'hébergement de ces renforts présentait une complexité supplémentaire après le passage de Chido, SPF a procédé au déploiement d'une "base vie" permettant d'accueillir sous tente "sur des lits picots [des lits de camp] les professionnels qu'on envoie", a rapporté Grégory Emery. Cette structure pourrait voir sa capacité actuelle de 120 places monter à 150, voire 180 places.
Un point de contact médico-psychologique a été mis en place par la suite, avec un numéro de téléphone relayé en proximité.
Alors que les centres de santé et surtout le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne fonctionnaient encore qu'à "50% de leurs capacités" jeudi, le second axe poursuivi par les autorités se focalise sur la remise en état du système sanitaire de l'archipel, notamment par le biais d'une mission menée par des "ingénieurs bâtiments et un directeur hospitalier en charge de la reconstruction […] partis faire un premier diagnostic".
Si la pharmacie du CHM a été touchée par le cyclone, le DGS a rapporté que les deux grossistes répartiteurs présents à Mayotte avaient assuré que leur stock n'avait en revanche pas été pas touché "mais qu'il y avait des conditions pour garantir la sécurité des stocks".
Subséquemment, un travail a été conduit en cellule de crise interministérielle (CIC) pour sécuriser les entrepôts, assurer l'approvisionnement pour la livraison de médicaments, en s'appuyant sur le CHU de La Réunion, et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) "en subsidiarité".
"On a classiquement des risques de maladies à transmission hydrique après un cyclone; ça va des diarrhées aiguës, de l'hépatite A, à la fièvre typhoïde, au choléra", a rappelé Grégory Emery en mentionnant l'épidémie de choléra circonscrite quelques mois plus tôt à Mayotte (cf dépêche du 21/03/2024 à 12:42 et dépêche du 23/09/2024 à 15:48).
Prévenir les risques de maladies hydriques
Dans le cadre de l'axe relatif à la maîtrise des risques sanitaires, il a cité en premier la nécessité de faire face "aux risques de maladies hydriques". Cela consiste à "faciliter l'accès à l'eau potable, remettre la distribution en route, les usines qui traitent l'eau, la distribution de kits d'hygiène, des savons, de la désinfection de comprimés de chlore pour potabiliser l'eau, pour que les gens puissent boire et se laver, notamment se laver les mains".
Les autorités sanitaires peuvent s'appuyer sur des canaux de communication déjà éprouvés à Mayotte, avec des outils de communication en français, en shimahorais, avec des dessins pour sensibiliser aux gestes et mesures d'hygiène.
Concernant les risques des maladies d'origine alimentaire, le DGS a indiqué qu'à l'enjeu d'accès à des aliments, succéderait dans les prochains jours celui de la conservation des aliments.
Enfin, il a évoqué les maladies vectorielles transmises par les moustiques, comme la dengue et le paludisme, en faisant que remarquer que la population mahoraise était familiarisée aux mesures de prévention à ce sujet.
Pour assurer une bonne information de la population, notamment dans les quartiers d'habitants les plus défavorisés, l'ARS s'est mise en relation avec les associations communautaires avec lesquelles elle a l'habitude de travailler.
Dans cette période de crise, ces associations auront non seulement un rôle de relais pour "faire de la prévention mais aussi pour observer et remonter des informations pour la veille sanitaire", a noté Grégory Emery.
Emmanuel Macron promet une "loi spéciale" pour reconstruire le CHM
Sur le cinquième axe relatif à la reconstruction du système de santé, c'est le président de la République, Emmanuel Macron, qui a pris les devants en annonçant jeudi soir, lors d'un échange avec des élus mahorais au sein des locaux du conseil départemental (Mamoudzou), qu'il souhaitait "une loi spéciale" pour la reconstruction à marche forcée du CH de Mayotte "parce qu'on ne peut pas le faire avec les instruments" actuels.
"C'est une loi qui va permettre de déroger aux règles", a-t-il ajouté. "On a su le faire pour organiser des Jeux olympiques et paralympiques, on a su le faire pour rebâtir Notre-Dame de Paris et donc on le fera pour rebâtir Mayotte."
Il a par ailleurs indiqué que l'hôpital militaire, ou élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale (Escrim), allait être déployé "demain" (vendredi), à Kawéni, là où il s'est lui-même rendu précédemment.
Après avoir exprimé la "solidarité de la Nation", il a expliqué que la priorité était de répondre à "l'urgence", notamment dans le domaine des soins. Il a aussi assuré que les approvisionnements en eau et en produits alimentaires allaient "s'accélérer" et que des efforts étaient faits pour restaurer l'électricité ou installer des groupes électrogènes dans certaines communes.
Après ce moment de réponse à l'urgence, viendra "le temps de la stabilisation" notamment par rapport au risque infectieux ou aux malades chroniques qui ont été évacués et qui reviendront, ou encore pour assurer la "relève" de professionnels. Le chef de l'Etat a aussi évoqué les problèmes de "santé mentale" sur lesquels il faudra "apporter des réponses".
De son côté, la ministre a indiqué que l'unité sanitaire mobile de réanimation de l'hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP), dite "Shelter", serait projetée à proximité du CHM.
"C'est une unité qui a vocation à faire retrouver un service de soins critiques au CHM qui a été fortement impacté par le cyclone, et il se trouve que les patients de réanimation sont partiellement accueillis dans les blocs opératoires", a souligné Evan Malczyk.
"L'idée c'est de pouvoir libérer les blocs opératoires pour retrouver une activité concrète et d'avoir une unité temporaire de huit lits de soins critiques et de réanimation", a complété le conseiller ministériel.
Alors qu'un premier arrêté sur l'état de catastrophe exceptionnelle à Mayotte est paru au Journal officiel jeudi matin (cf dépêche du 19/12/2024 à 09:32), un Journal officiel exceptionnel de trois textes est reparu plus tard dans la journée portant sur une déclaration de deuil national et un hommage national aux victimes du cyclone Chido, ainsi qu'un second arrêté du ministère de l'intérieur portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
Le bilan communiqué jeudi par le ministère de l'intérieur faisait toujours état de 31 morts et 45 blessés en urgence absolue, ainsi que 2.088 blessés en urgence relative. De son côté, la DGS évoquait 23 décès et 67 urgences absolues.
gl-san/ab/APMnews
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MAYOTTE: "POUR LES CYCLONES, IL Y A DEUX GRANDES PHASES IMPORTANTES, L'URGENCE ET LA REMISE EN ÉTAT DU SYSTÈME DE SANTÉ" (DGS)
Depuis le sixième étage du ministère de la santé, les équipes du Corruss et du centre de crise sanitaire sont à pied d'œuvre depuis dimanche pour organiser la réponse à la crise sanitaire qui sévit à Mayotte après que le cyclone Chido a dévasté le 101e département français.
"Dans les cyclones, il y a deux grandes phases importantes, il y a la phase de l'urgence et la phase de la remise en état du système de santé", a résumé le directeur général de la santé, jeudi lors de cet échange avec la presse au sein du Corruss.
"Sur la phase de l'urgence, il n'y a pas eu d'afflux massif de victimes au niveau de l'hôpital ou au niveau des centres médicaux", a-t-il poursuivi. "Par contre dès samedi, l'enjeu pour la ministre de la santé [démissionnaire, NDLR], pour le ministère de la santé, pour l'agence régionale de santé [ARS] sur place, c'était de faire en sorte que celles et ceux qui n'étaient pas blessés ne voient pas leurs maladies chroniques se décompenser."
"C'est notamment la raison pour laquelle il y a eu des évacuations sanitaires de personnes qui étaient dialysées dès lundi", a-t-il ajouté. Le ministère faisait état de 51 évacuations sanitaires (Evasan) jeudi quand le directeur général de l'ARS La Réunion avait évoqué 57 patients dialysés rapatriés sur La Réunion mercredi (cf dépêche du 18/12/2024 à 19:32).
Un plan d'action en cinq axes
En s'appuyant sur les enseignements et les retours d'expériences de l'ouragan Irma, qui avait frappé les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy en 2017 (cf dépêche du 07/03/2018 à 16:07 et dépêche du 16/01/2018 à 19:08), le ministère a conçu un plan d'action en cinq axes:
- faire face à l'urgence sanitaire
- remettre en marche le système de santé
- mettre en œuvre des mesures de santé publique pour maîtriser les risques sanitaires
- informer et communiquer auprès des populations sinistrées
- anticiper la reconstruction.
Le premier axe vise avant tout à "répondre [aux urgences], dans un territoire qui a connu une catastrophe, où le système de santé local, qui a des capacités par définition limitées, fait face à une modification de son organisation", a développé Grégory Emery.
Cette réponse se compose de renforts humains, matériels, d'envoi de médicaments et de produits de santé, complétés ensuite par une aide médico-psychologique.
Concernant les renforts humains, 113 personnes mobilisées dans le cadre de la réserve sanitaire étaient projetées ou en cours de projection jeudi. Parmi elles, "des soignants, des infirmiers, des ingénieurs, des gestionnaires de crise pour épauler les équipes de l'ARS".
"L'objectif c'était d'orchestrer une réponse rapide, efficace et au plus juste des besoins, pour ne pas saturer Mayotte, l'idée c'était de calibrer les besoins", a expliqué Evan Malczyk, le conseiller sécurité sanitaire de la ministre de la santé et de l'accès aux soins, Geneviève Darrieussecq, présent lors de cet échange.
"1.100 volontaires dès les premières heures"
"On a une forte mobilisation de la communauté soignante au niveau national", a repris le DGS alors que Santé publique France (SPF) avait recensé 1.100 volontaires dès les premières heures de l'appel à renforts.
Alors que l'hébergement de ces renforts présentait une complexité supplémentaire après le passage de Chido, SPF a procédé au déploiement d'une "base vie" permettant d'accueillir sous tente "sur des lits picots [des lits de camp] les professionnels qu'on envoie", a rapporté Grégory Emery. Cette structure pourrait voir sa capacité actuelle de 120 places monter à 150, voire 180 places.
Un point de contact médico-psychologique a été mis en place par la suite, avec un numéro de téléphone relayé en proximité.
Alors que les centres de santé et surtout le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne fonctionnaient encore qu'à "50% de leurs capacités" jeudi, le second axe poursuivi par les autorités se focalise sur la remise en état du système sanitaire de l'archipel, notamment par le biais d'une mission menée par des "ingénieurs bâtiments et un directeur hospitalier en charge de la reconstruction […] partis faire un premier diagnostic".
Si la pharmacie du CHM a été touchée par le cyclone, le DGS a rapporté que les deux grossistes répartiteurs présents à Mayotte avaient assuré que leur stock n'avait en revanche pas été pas touché "mais qu'il y avait des conditions pour garantir la sécurité des stocks".
Subséquemment, un travail a été conduit en cellule de crise interministérielle (CIC) pour sécuriser les entrepôts, assurer l'approvisionnement pour la livraison de médicaments, en s'appuyant sur le CHU de La Réunion, et l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) "en subsidiarité".
"On a classiquement des risques de maladies à transmission hydrique après un cyclone; ça va des diarrhées aiguës, de l'hépatite A, à la fièvre typhoïde, au choléra", a rappelé Grégory Emery en mentionnant l'épidémie de choléra circonscrite quelques mois plus tôt à Mayotte (cf dépêche du 21/03/2024 à 12:42 et dépêche du 23/09/2024 à 15:48).
Prévenir les risques de maladies hydriques
Dans le cadre de l'axe relatif à la maîtrise des risques sanitaires, il a cité en premier la nécessité de faire face "aux risques de maladies hydriques". Cela consiste à "faciliter l'accès à l'eau potable, remettre la distribution en route, les usines qui traitent l'eau, la distribution de kits d'hygiène, des savons, de la désinfection de comprimés de chlore pour potabiliser l'eau, pour que les gens puissent boire et se laver, notamment se laver les mains".
Les autorités sanitaires peuvent s'appuyer sur des canaux de communication déjà éprouvés à Mayotte, avec des outils de communication en français, en shimahorais, avec des dessins pour sensibiliser aux gestes et mesures d'hygiène.
Concernant les risques des maladies d'origine alimentaire, le DGS a indiqué qu'à l'enjeu d'accès à des aliments, succéderait dans les prochains jours celui de la conservation des aliments.
Enfin, il a évoqué les maladies vectorielles transmises par les moustiques, comme la dengue et le paludisme, en faisant que remarquer que la population mahoraise était familiarisée aux mesures de prévention à ce sujet.
Pour assurer une bonne information de la population, notamment dans les quartiers d'habitants les plus défavorisés, l'ARS s'est mise en relation avec les associations communautaires avec lesquelles elle a l'habitude de travailler.
Dans cette période de crise, ces associations auront non seulement un rôle de relais pour "faire de la prévention mais aussi pour observer et remonter des informations pour la veille sanitaire", a noté Grégory Emery.
Emmanuel Macron promet une "loi spéciale" pour reconstruire le CHM
Sur le cinquième axe relatif à la reconstruction du système de santé, c'est le président de la République, Emmanuel Macron, qui a pris les devants en annonçant jeudi soir, lors d'un échange avec des élus mahorais au sein des locaux du conseil départemental (Mamoudzou), qu'il souhaitait "une loi spéciale" pour la reconstruction à marche forcée du CH de Mayotte "parce qu'on ne peut pas le faire avec les instruments" actuels.
"C'est une loi qui va permettre de déroger aux règles", a-t-il ajouté. "On a su le faire pour organiser des Jeux olympiques et paralympiques, on a su le faire pour rebâtir Notre-Dame de Paris et donc on le fera pour rebâtir Mayotte."
Il a par ailleurs indiqué que l'hôpital militaire, ou élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale (Escrim), allait être déployé "demain" (vendredi), à Kawéni, là où il s'est lui-même rendu précédemment.
Après avoir exprimé la "solidarité de la Nation", il a expliqué que la priorité était de répondre à "l'urgence", notamment dans le domaine des soins. Il a aussi assuré que les approvisionnements en eau et en produits alimentaires allaient "s'accélérer" et que des efforts étaient faits pour restaurer l'électricité ou installer des groupes électrogènes dans certaines communes.
Après ce moment de réponse à l'urgence, viendra "le temps de la stabilisation" notamment par rapport au risque infectieux ou aux malades chroniques qui ont été évacués et qui reviendront, ou encore pour assurer la "relève" de professionnels. Le chef de l'Etat a aussi évoqué les problèmes de "santé mentale" sur lesquels il faudra "apporter des réponses".
De son côté, la ministre a indiqué que l'unité sanitaire mobile de réanimation de l'hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP), dite "Shelter", serait projetée à proximité du CHM.
"C'est une unité qui a vocation à faire retrouver un service de soins critiques au CHM qui a été fortement impacté par le cyclone, et il se trouve que les patients de réanimation sont partiellement accueillis dans les blocs opératoires", a souligné Evan Malczyk.
"L'idée c'est de pouvoir libérer les blocs opératoires pour retrouver une activité concrète et d'avoir une unité temporaire de huit lits de soins critiques et de réanimation", a complété le conseiller ministériel.
Alors qu'un premier arrêté sur l'état de catastrophe exceptionnelle à Mayotte est paru au Journal officiel jeudi matin (cf dépêche du 19/12/2024 à 09:32), un Journal officiel exceptionnel de trois textes est reparu plus tard dans la journée portant sur une déclaration de deuil national et un hommage national aux victimes du cyclone Chido, ainsi qu'un second arrêté du ministère de l'intérieur portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.
Le bilan communiqué jeudi par le ministère de l'intérieur faisait toujours état de 31 morts et 45 blessés en urgence absolue, ainsi que 2.088 blessés en urgence relative. De son côté, la DGS évoquait 23 décès et 67 urgences absolues.
gl-san/ab/APMnews