Actualités de l'Urgence - APM
LOIRE: PLUS DE 500 PATIENTS RÉORIENTÉS VERS LA MÉDECINE DE VILLE DANS LE CADRE D'UNE "RE-FILIARISATION" DES URGENCES
"Depuis le 28 mai, les patients qui se présentent aux urgences du CHU de Saint-Etienne et depuis le 8 juillet aux urgences du centre hospitalier de Roanne, et dont l'état de santé ne requiert pas de prise en charge relevant d'un plateau technique d'urgence hospitalière, sont réorientés vers un médecin généraliste de ville", expliquent le CHU de Saint-Etienne, le CH de Roanne (en direction commune), le service d'accès aux soins (SAS) 42 et le SAS Lib42.
Concrètement, dans une maison médicale de jour, un infirmier organisateur de l'accueil (IOA) évalue l'état du patient. Si le patient présente un état relevant d'une prise en charge en médecine générale, le médecin des urgences valide la re-filiarisation vers la médecine extrahospitalière.
L'IOA transmet la fiche du patient à l'opérateur de soins non programmés (ONSP) via une messagerie sécurisée.
L'ONSP, qui est au Samu, cherche la meilleure réponse pour le patient en fonction de la disponibilité de son médecin traitant, des disponibilités des autres effecteurs (communautés professionnelles territoriales de santé -CPTS-, médecins généralistes participant au SAS ou pas, centres de soins non programmés et prochainement pédiatres et sage-femmes) du lieu de résidence et des possibilités de déplacement du patient.
Le rendez-vous est programmé et transmis à l'effecteur et au patient.
Sur les plus de 500 patients qui ont bénéficié de ce dispositif, environ 350 l'ont été via le CHU de Saint-Etienne et 150 du CH de Roanne.
"Le bilan donne satisfaction sur les plans techniques et organisationnel", soulignent les promoteurs dans leur communiqué.
Ils précisent que l'organisation sera "étoffée" d'ici fin 2024 avec de nouveaux effecteurs pour une re-filiarisation "encore plus pertinente".
"Accompagnés par les institutions", les médecins hospitaliers et libéraux vont "poursuivre leur investissement et espèrent l'adhésion de tous pour un service rendu optimal bénéficiant aux patients", affirment-ils.
Les médecins peuvent aussi s'appuyer sur le guide publié sur ce sujet en juillet par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) (cf dépêche du 17/07/2024 à 18:43).
Un tel dispositif a "énormément détendu la pression à la fois sur les patients qui ont une réponse à leur besoin, et sur les urgences", souligne le directeur général du CHU de Saint-Etienne, Olivier Bossard, interrogé par APMnews. "Cette répartition [des patients] s'est avérée très positive et permet un bon lien entre médecine hospitalière et de ville, sachant que la nuit une MMG [maison médicale de garde] prend le relais, installée dans d'autres locaux du CHU".
Il annonce que le CHU va ouvrir cette semaine au sein de ses urgences une unité d'accueil de psychiatrie, avec également un poste d'IAO spécialisé.
"On regroupera ainsi les patients de psychiatrie, ce qui permettra une meilleure prise en charge des patients de part et d'autre, et une meilleure organisation du travail pour les personnels. L'IAO a commencé son activité en juillet et l'unité commence cette semaine grâce aux recrutements qui sont réalisés", précise Olivier Bossard.
"Il n'y a pas une solution unique et miraculeuse pour traiter le problème des urgences. C'est un amoncellement de mesures qui permet de mieux gérer le flux des patients relevant vraiment des urgences et les autres", commente-t-il.
Olivier Bossard insiste aussi sur le bon fonctionnement du SAS Loire, avec une "très bonne coopération entre le Samu et l'association de médecins libéraux à qui ont confié le pilotage du SAS".
"Sur les urgences, il nous reste à ouvrir une salle ' plan blanc'", précise-t-il en indiquant que c'est un des enseignements de la période des Jeux olympiques, laquelle s'est par ailleurs bien passée sur le plan de la préparation et de la coordination avec les services de l'Etat.
"Cela nous a fait une bonne préparation à cette situation de cette nature, on a revu toutes nos procédures de SSE [situation sanitaire exceptionnelle] et fait pas mal de tests", souligne-t-il.
san/vl/APMnews
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Recommandations
- Recommandations SFMU
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
LOIRE: PLUS DE 500 PATIENTS RÉORIENTÉS VERS LA MÉDECINE DE VILLE DANS LE CADRE D'UNE "RE-FILIARISATION" DES URGENCES
"Depuis le 28 mai, les patients qui se présentent aux urgences du CHU de Saint-Etienne et depuis le 8 juillet aux urgences du centre hospitalier de Roanne, et dont l'état de santé ne requiert pas de prise en charge relevant d'un plateau technique d'urgence hospitalière, sont réorientés vers un médecin généraliste de ville", expliquent le CHU de Saint-Etienne, le CH de Roanne (en direction commune), le service d'accès aux soins (SAS) 42 et le SAS Lib42.
Concrètement, dans une maison médicale de jour, un infirmier organisateur de l'accueil (IOA) évalue l'état du patient. Si le patient présente un état relevant d'une prise en charge en médecine générale, le médecin des urgences valide la re-filiarisation vers la médecine extrahospitalière.
L'IOA transmet la fiche du patient à l'opérateur de soins non programmés (ONSP) via une messagerie sécurisée.
L'ONSP, qui est au Samu, cherche la meilleure réponse pour le patient en fonction de la disponibilité de son médecin traitant, des disponibilités des autres effecteurs (communautés professionnelles territoriales de santé -CPTS-, médecins généralistes participant au SAS ou pas, centres de soins non programmés et prochainement pédiatres et sage-femmes) du lieu de résidence et des possibilités de déplacement du patient.
Le rendez-vous est programmé et transmis à l'effecteur et au patient.
Sur les plus de 500 patients qui ont bénéficié de ce dispositif, environ 350 l'ont été via le CHU de Saint-Etienne et 150 du CH de Roanne.
"Le bilan donne satisfaction sur les plans techniques et organisationnel", soulignent les promoteurs dans leur communiqué.
Ils précisent que l'organisation sera "étoffée" d'ici fin 2024 avec de nouveaux effecteurs pour une re-filiarisation "encore plus pertinente".
"Accompagnés par les institutions", les médecins hospitaliers et libéraux vont "poursuivre leur investissement et espèrent l'adhésion de tous pour un service rendu optimal bénéficiant aux patients", affirment-ils.
Les médecins peuvent aussi s'appuyer sur le guide publié sur ce sujet en juillet par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) (cf dépêche du 17/07/2024 à 18:43).
Un tel dispositif a "énormément détendu la pression à la fois sur les patients qui ont une réponse à leur besoin, et sur les urgences", souligne le directeur général du CHU de Saint-Etienne, Olivier Bossard, interrogé par APMnews. "Cette répartition [des patients] s'est avérée très positive et permet un bon lien entre médecine hospitalière et de ville, sachant que la nuit une MMG [maison médicale de garde] prend le relais, installée dans d'autres locaux du CHU".
Il annonce que le CHU va ouvrir cette semaine au sein de ses urgences une unité d'accueil de psychiatrie, avec également un poste d'IAO spécialisé.
"On regroupera ainsi les patients de psychiatrie, ce qui permettra une meilleure prise en charge des patients de part et d'autre, et une meilleure organisation du travail pour les personnels. L'IAO a commencé son activité en juillet et l'unité commence cette semaine grâce aux recrutements qui sont réalisés", précise Olivier Bossard.
"Il n'y a pas une solution unique et miraculeuse pour traiter le problème des urgences. C'est un amoncellement de mesures qui permet de mieux gérer le flux des patients relevant vraiment des urgences et les autres", commente-t-il.
Olivier Bossard insiste aussi sur le bon fonctionnement du SAS Loire, avec une "très bonne coopération entre le Samu et l'association de médecins libéraux à qui ont confié le pilotage du SAS".
"Sur les urgences, il nous reste à ouvrir une salle ' plan blanc'", précise-t-il en indiquant que c'est un des enseignements de la période des Jeux olympiques, laquelle s'est par ailleurs bien passée sur le plan de la préparation et de la coordination avec les services de l'Etat.
"Cela nous a fait une bonne préparation à cette situation de cette nature, on a revu toutes nos procédures de SSE [situation sanitaire exceptionnelle] et fait pas mal de tests", souligne-t-il.
san/vl/APMnews