Actualités de l'Urgence - APM
LETTRE OUVERTE DES AMBULANCIERS HOSPITALIERS POUR DEMANDER PLUS DE RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE
"Il y a des fonctionnaires, certes peu nombreux, qui travaillent de façon passionnée, que l'on n'entend jamais se plaindre mais qui pourtant souffrent de leurs conditions de travail et du manque de reconnaissance par rapport à leur engagement pour la nation", a signalé Antoine Pereira, président de l'Afash, à l'attention d'Emmanuel Macron en conclusion de cette lettre ouverte.
Lors de la diffusion de ce courrier vendredi, le président de l'Afash a indiqué qu'une copie avait également été adressée au premier ministre, Edouard Philippe, à la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, au ministre de l'action et des comptes publics, Gérald Darmanin, à des parlementaires, aux agences régionales de santé (ARS), à la direction générale de l'offre de soins (DGOS), aux syndicats (CGT, CFDT, FO, CFT, SUD Santé, Unsa) et aux sociétés savantes des urgentistes telles que la Société française de médecine d'urgence (SFMU), l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), et Samu-Urgences de France (SUdF).
"Cette lettre dans le contexte de l'importante crise sociale touchant les services d'urgence hospitaliers répertorie les problématiques impactant directement notre profession", s'est expliqué le président de l'Afash, en indiquant que son association se proposait également dans le même temps d'être "force de proposition constructive afin de trouver une issue pérenne à l'activité du pré-hospitalier sur le territoire national".
L'association a notamment pointé que "presque un tiers des Smur en France ne respectent pas la réglementation" sur la composition d'une équipe Smur. "En effet, bien souvent pour des raisons économiques, les Smur partent avec seulement un médecin et un infirmier", a expliqué le président de l'Afash dans son courrier, "parfois le conducteur n'est pas titulaire du diplôme d'ambulancier car il s'agit d'un brancardier, d'un aide-soignant, qui travaille dans les structures des urgences".
"Pourquoi ne peut-on pas réfléchir à une formation diplômante accessible après l'obtention du DEA (diplôme d'État d'ambulancier) pour former des techniciens supérieurs de l'urgence?", a demandé l'Afash en prenant les spécialités infirmières comme exemple.
Parallèlement à la refonte de la formation des ambulanciers hospitaliers, l'Afash a plaidé en faveur d'une montée en compétence de ces agents en citant le développement des protocoles infirmiers de soins d'urgence (Pisu) ou la création d'une formation diplômante pour les assistants de régulation médicale (ARM) à compter de la rentrée 2019.
Pour éviter la fermeture de ligne de Smur, l'association a également proposé la mise en place de Smur paramédicalisés, "ce qui se fait en Europe mais également sur notre territoire avec les sapeurs-pompiers".
L'association réclame également un passage en catégorie active de la fonction publique pour les ambulanciers hospitaliers, ainsi qu’un changement de filière afin que ceux-ci ne soient plus classés dans la filière ouvrière et technique mais dans la filière soignante.
Une évolution et une harmonisation des véhicules par souci de sécurité
Enfin, l'Afash réclame des évolutions concernant les véhicules Samu-Smur, en adoptant une couleur jaune pour les véhicules d'intervention, conformément aux "recommandations européennes en matière de couleur d’ambulance d'urgence".
"La population aujourd’hui ne fait plus la différence entre une ambulance appartenant à une société privée et celle d'un service public du Samu-Smur", a expliqué l'association.
Elle a aussi demandé l'apposition sur les véhicules Smur d'un "balisage de signalisation 'jaune et rouge' jusqu'alors réservé aux seuls services d’incendie et de secours".
"Les fonctionnaires hospitaliers ont droit comme leurs homologues pompiers, policiers et gendarmes, aux dernières technologies en matière de signalisation de sécurité pour leurs véhicules, sachant que, sur les lieux des graves accidents de la route, ces trois services interviennent simultanément", a argumenté le président de l'Afash.
gl/ab/APMnews
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LETTRE OUVERTE DES AMBULANCIERS HOSPITALIERS POUR DEMANDER PLUS DE RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE
"Il y a des fonctionnaires, certes peu nombreux, qui travaillent de façon passionnée, que l'on n'entend jamais se plaindre mais qui pourtant souffrent de leurs conditions de travail et du manque de reconnaissance par rapport à leur engagement pour la nation", a signalé Antoine Pereira, président de l'Afash, à l'attention d'Emmanuel Macron en conclusion de cette lettre ouverte.
Lors de la diffusion de ce courrier vendredi, le président de l'Afash a indiqué qu'une copie avait également été adressée au premier ministre, Edouard Philippe, à la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, au ministre de l'action et des comptes publics, Gérald Darmanin, à des parlementaires, aux agences régionales de santé (ARS), à la direction générale de l'offre de soins (DGOS), aux syndicats (CGT, CFDT, FO, CFT, SUD Santé, Unsa) et aux sociétés savantes des urgentistes telles que la Société française de médecine d'urgence (SFMU), l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), et Samu-Urgences de France (SUdF).
"Cette lettre dans le contexte de l'importante crise sociale touchant les services d'urgence hospitaliers répertorie les problématiques impactant directement notre profession", s'est expliqué le président de l'Afash, en indiquant que son association se proposait également dans le même temps d'être "force de proposition constructive afin de trouver une issue pérenne à l'activité du pré-hospitalier sur le territoire national".
L'association a notamment pointé que "presque un tiers des Smur en France ne respectent pas la réglementation" sur la composition d'une équipe Smur. "En effet, bien souvent pour des raisons économiques, les Smur partent avec seulement un médecin et un infirmier", a expliqué le président de l'Afash dans son courrier, "parfois le conducteur n'est pas titulaire du diplôme d'ambulancier car il s'agit d'un brancardier, d'un aide-soignant, qui travaille dans les structures des urgences".
"Pourquoi ne peut-on pas réfléchir à une formation diplômante accessible après l'obtention du DEA (diplôme d'État d'ambulancier) pour former des techniciens supérieurs de l'urgence?", a demandé l'Afash en prenant les spécialités infirmières comme exemple.
Parallèlement à la refonte de la formation des ambulanciers hospitaliers, l'Afash a plaidé en faveur d'une montée en compétence de ces agents en citant le développement des protocoles infirmiers de soins d'urgence (Pisu) ou la création d'une formation diplômante pour les assistants de régulation médicale (ARM) à compter de la rentrée 2019.
Pour éviter la fermeture de ligne de Smur, l'association a également proposé la mise en place de Smur paramédicalisés, "ce qui se fait en Europe mais également sur notre territoire avec les sapeurs-pompiers".
L'association réclame également un passage en catégorie active de la fonction publique pour les ambulanciers hospitaliers, ainsi qu’un changement de filière afin que ceux-ci ne soient plus classés dans la filière ouvrière et technique mais dans la filière soignante.
Une évolution et une harmonisation des véhicules par souci de sécurité
Enfin, l'Afash réclame des évolutions concernant les véhicules Samu-Smur, en adoptant une couleur jaune pour les véhicules d'intervention, conformément aux "recommandations européennes en matière de couleur d’ambulance d'urgence".
"La population aujourd’hui ne fait plus la différence entre une ambulance appartenant à une société privée et celle d'un service public du Samu-Smur", a expliqué l'association.
Elle a aussi demandé l'apposition sur les véhicules Smur d'un "balisage de signalisation 'jaune et rouge' jusqu'alors réservé aux seuls services d’incendie et de secours".
"Les fonctionnaires hospitaliers ont droit comme leurs homologues pompiers, policiers et gendarmes, aux dernières technologies en matière de signalisation de sécurité pour leurs véhicules, sachant que, sur les lieux des graves accidents de la route, ces trois services interviennent simultanément", a argumenté le président de l'Afash.
gl/ab/APMnews