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16/09 2024
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LES LÉSIONS À BORDURE PARAMAGNÉTIQUE ASSOCIÉES À UNE PROGRESSION PLUS RAPIDE DE LA SEP

ORLANDO (Floride), 16 septembre 2024 (APMnews) - Chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP), la présence à l'imagerie cérébrale de lésions à bordure paramagnétique est associée à une progression plus rapide de la maladie, selon une étude américaine présentée dimanche au congrès de l'American Neurological Association (ANA), à Orlando.

Les patients qui présentent ces lésions d'aspect particulier semblent présenter une atrophie cérébrale et un handicap plus importants, souligne la société savante dans un communiqué.

Actuellement, aucun traitement de fond n'a été évalué pour démontrer une efficacité sur ces lésions et des travaux doivent être menés pour évaluer les traitements de fond déjà disponibles ou en développer de nouveaux sur cette cible en particulier, ajoute-t-elle.

Les lésions à bord paramagnétique (ou PRL pour Paramagnetic Rim Lesions) correspondent à une catégorie de lésions chroniques actives à l'IRM, avec une microglie enrichie en fer tout autour et ont été associées dans de récents travaux à un volume cérébral plus faible, une maladie plus sévère, un handicap neurologique plus important et à une détérioration clinique plus rapide.

Une fois qu'elles se sont développées, ces PRL, qui apparaissent comme des biomarqueurs de la neuro-inflammation, peuvent devenir permanentes. Environ la moitié des patients atteints de SEP présentent de telles lésions et environ un sur cinq en ont au moins quatre, précise le premier auteur de cette étude, Jack Reeves de l'université de Buffalo (Etat de New York), dans le communiqué de l'ANA.

Dans cette étude, ils ont examiné 155 patients atteints de SEP pour rechercher la présence de PRL à l'IRM 3 teslas puis les ont revus cinq ans après, analysant l'association entre les lésions, la progression confirmée du handicap et la progression indépendamment des poussées (ou PIRA).

L'analyse des données, ajustées sur l'âge, le sexe, l'ancienneté de la maladie, l'évolution initiale de la maladie et de la durée du suivi, montre que le nombre de PRL est associé de manière significative sur le plan statistique à un risque accru de progression confirmée du handicap et de PIRA. Le nombre de nouvelles PRL est également associé à un risque accru de PIRA.

Les chercheurs ont modélisé l'effet de traitements de fond sur les PRL. De précédentes données suggèrent que les traitements de fond considérés comme hautement efficaces (cf dépêche du 26/10/2022 à 17:37) semblent prévenir la formation des PRL, contrairement aux traitements de fond considérés comme modérément ou faiblement efficaces.

Ils estiment qu'en prévenant la formation de nouvelles PRL, il serait possible de réduire le déclin lié à la PIRA de 7,5% sur cinq ans.

Selon leur modèle, ils estiment également que des traitements qui ciblent des PRL permanentes pourraient réduire la prévalence de la PIRA à cinq ans de 29% et la prévalence de la progression confirmée du handicap de 19%.

Sur la base de ces résultats préliminaires, les patients débutant un traitement de fond hautement efficace plutôt que modérément ou faiblement efficace devraient avoir une meilleure évolution clinique. Un traitement de fond hautement efficace devrait être proposé en première ligne aux patients avec une maladie plus active, commente le premier auteur dans le communiqué de l'ANA.

Actuellement, la recherche des PRL ne figure pas dans les pratiques de routine du diagnostic et de la surveillance de la SEP mais ces résultats suggèrent qu'il faudrait le faire, ajoute-t-il. "Les PRL représentent un outil potentiellement utile pour aider à choisir le meilleur traitement de fond mais ne sont qu'une pièce du puzzle et elles doivent être interprétées dans leur contexte par un neurologue expérimenté spécialisé dans la SEP."

ld/ab/APMnews

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ORLANDO (Floride), 16 septembre 2024 (APMnews) - Chez les patients atteints de sclérose en plaques (SEP), la présence à l'imagerie cérébrale de lésions à bordure paramagnétique est associée à une progression plus rapide de la maladie, selon une étude américaine présentée dimanche au congrès de l'American Neurological Association (ANA), à Orlando.

Les patients qui présentent ces lésions d'aspect particulier semblent présenter une atrophie cérébrale et un handicap plus importants, souligne la société savante dans un communiqué.

Actuellement, aucun traitement de fond n'a été évalué pour démontrer une efficacité sur ces lésions et des travaux doivent être menés pour évaluer les traitements de fond déjà disponibles ou en développer de nouveaux sur cette cible en particulier, ajoute-t-elle.

Les lésions à bord paramagnétique (ou PRL pour Paramagnetic Rim Lesions) correspondent à une catégorie de lésions chroniques actives à l'IRM, avec une microglie enrichie en fer tout autour et ont été associées dans de récents travaux à un volume cérébral plus faible, une maladie plus sévère, un handicap neurologique plus important et à une détérioration clinique plus rapide.

Une fois qu'elles se sont développées, ces PRL, qui apparaissent comme des biomarqueurs de la neuro-inflammation, peuvent devenir permanentes. Environ la moitié des patients atteints de SEP présentent de telles lésions et environ un sur cinq en ont au moins quatre, précise le premier auteur de cette étude, Jack Reeves de l'université de Buffalo (Etat de New York), dans le communiqué de l'ANA.

Dans cette étude, ils ont examiné 155 patients atteints de SEP pour rechercher la présence de PRL à l'IRM 3 teslas puis les ont revus cinq ans après, analysant l'association entre les lésions, la progression confirmée du handicap et la progression indépendamment des poussées (ou PIRA).

L'analyse des données, ajustées sur l'âge, le sexe, l'ancienneté de la maladie, l'évolution initiale de la maladie et de la durée du suivi, montre que le nombre de PRL est associé de manière significative sur le plan statistique à un risque accru de progression confirmée du handicap et de PIRA. Le nombre de nouvelles PRL est également associé à un risque accru de PIRA.

Les chercheurs ont modélisé l'effet de traitements de fond sur les PRL. De précédentes données suggèrent que les traitements de fond considérés comme hautement efficaces (cf dépêche du 26/10/2022 à 17:37) semblent prévenir la formation des PRL, contrairement aux traitements de fond considérés comme modérément ou faiblement efficaces.

Ils estiment qu'en prévenant la formation de nouvelles PRL, il serait possible de réduire le déclin lié à la PIRA de 7,5% sur cinq ans.

Selon leur modèle, ils estiment également que des traitements qui ciblent des PRL permanentes pourraient réduire la prévalence de la PIRA à cinq ans de 29% et la prévalence de la progression confirmée du handicap de 19%.

Sur la base de ces résultats préliminaires, les patients débutant un traitement de fond hautement efficace plutôt que modérément ou faiblement efficace devraient avoir une meilleure évolution clinique. Un traitement de fond hautement efficace devrait être proposé en première ligne aux patients avec une maladie plus active, commente le premier auteur dans le communiqué de l'ANA.

Actuellement, la recherche des PRL ne figure pas dans les pratiques de routine du diagnostic et de la surveillance de la SEP mais ces résultats suggèrent qu'il faudrait le faire, ajoute-t-il. "Les PRL représentent un outil potentiellement utile pour aider à choisir le meilleur traitement de fond mais ne sont qu'une pièce du puzzle et elles doivent être interprétées dans leur contexte par un neurologue expérimenté spécialisé dans la SEP."

ld/ab/APMnews

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