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08/10 2024
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LES EMBRYONS À RISQUE D'ISSUE PÉRINATALE DÉFAVORABLE PEUVENT ÊTRE DÉTECTÉS DÈS SEPT SEMAINES D'AMÉNORRHÉE

LONDRES, 8 octobre 2024 (APMnews) - Grâce à l'échographie 3D associée à la réalité virtuelle, les embryons à risque d'issue périnatale défavorable, en particulier de petite taille pour l'âge gestationnel, peuvent être détectés de manière précoce, dès sept semaines d'aménorrhée (SA), selon une étude prospective issue de la Rotterdam Periconception Cohort parue dans Human Reproduction.

"La prématurité, la petite taille pour l'âge gestationnel et les anomalies congénitales sont les issues défavorables de la grossesse les plus courantes, avec des conséquences sur la santé tout au long de la vie et des coûts médicaux et sociétaux élevés", rappellent Jorine Roelants du service de néonatologie de l'hôpital pour enfants Erasmus MC-Sophia de Rotterdam aux Pays-Bas et ses collègues.

L'échographie 2D permet d'identifier les fœtus présentant un risque à partir de 10 semaines d'aménorrhée (SA). "Bien que cela puisse sembler précoce au cours de la grossesse, il peut être trop tard pour une prévention ou une intervention efficace", notent les auteurs.

L'échographie 3D et les logiciels de réalité virtuelle permettent d'améliorer la visualisation de l'embryon et de mesurer la longueur crânio-caudale et le volume embryonnaire à partir de six semaines de gestation.

L'objectif de cette étude était ainsi de déterminer si ces techniques permettent d'identifier précocement les embryons à risque d'issue défavorable de la grossesse.

Un risque de petite taille pour l'âge gestationnel multiplié par deux

Entre 2009 et 2018, 918 femmes enceintes avec grossesses monofoetales ont été incluses à partir de la Rotterdam Periconception Cohort, conduite au sein du département d'obstétrique et de gynécologie du centre médical universitaire Erasmus MC de Rotterdam; 44% des grossesses ont été obtenues par assistance médicale à la procréation (AMP).

La croissance embryonnaire (définie par la longueur crânio-caudale) et le volume embryonnaire ont été mesurés à l'aide d'un logiciel de réalité virtuelle appliqué à une échographie 3D, autour de 7, 9 et 11 SA.

Des issues défavorables de la grossesse, définies par une petite taille pour l'âge gestationnel (poids de naissance < 10e percentile), une naissance prématurée (< 37e SA), des anomalies congénitales, une mortinaissance (> 16e SA) ou une mortalité néonatale précoce (≤ 7 jours de vie), sont survenues pour 22% des grossesses. Il s'agissait principalement de petites tailles pour l'âge gestationnel (12%) et de naissances prématurées (8%).

Une longueur crânio-caudale inférieure au 20e percentile a été associée à un risque deux fois plus élevé d'issues défavorables de la grossesse à 7 SA (odds ratio ajusté -mesure approchant celle du risque relatif- de 2,03).

En revanche, le volume embryonnaire n'a pas été associé de manière significative à un risque d'issues défavorables de la grossesse.

Les issues défavorables de la grossesse ont ensuite été analysées séparément. Une longueur crânio-caudale à 7 et 11 SA et un volume embryonnaire à 9 et 11 SA inférieurs au 20e percentile ont ainsi été associés à une petite taille pour l'âge gestationnel.

Le risque de petite taille pour l'âge gestationnel était multiplié par plus de deux pour la longueur crânio-caudale à 7 SA (aOR = 2,18) et 11 SA (aOR = 2,1), ainsi que pour le volume embryonnaire à 9 SA (aOR = 2,09) et à 11 SA (aOR = 2,17).

En revanche, aucune association n'a été retrouvée pour la prématurité et pour les anomalies congénitales.

"Nous n'avons pas été en mesure de reproduire l'association entre la taille de l'embryon et la naissance prématurée constatée par d'autres études. Cela peut s'expliquer par les différences entre les populations étudiées (population générale et population de notre hôpital tertiaire), les techniques de mesure américaines, la taille des échantillons et les méthodes statistiques", avancent les auteurs.

Le fait de pouvoir détecter à partir de 7 SA les embryons à risque "élargit la fenêtre d'opportunité pour permettre le développement de futures interventions afin d'améliorer potentiellement les résultats de la grossesse et la santé de la progéniture au cours de sa vie", concluent les auteurs.

"Ces interventions devraient être principalement axées sur l'amélioration des facteurs modifiables liés au mode de vie, tels que l'utilisation d'acide folique, l'arrêt du tabac et de la consommation d'alcool et un régime alimentaire sain."

(Human Reproduction, publication en ligne du 17 septembre)

cc/fb/nc/APMnews

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LES EMBRYONS À RISQUE D'ISSUE PÉRINATALE DÉFAVORABLE PEUVENT ÊTRE DÉTECTÉS DÈS SEPT SEMAINES D'AMÉNORRHÉE

LONDRES, 8 octobre 2024 (APMnews) - Grâce à l'échographie 3D associée à la réalité virtuelle, les embryons à risque d'issue périnatale défavorable, en particulier de petite taille pour l'âge gestationnel, peuvent être détectés de manière précoce, dès sept semaines d'aménorrhée (SA), selon une étude prospective issue de la Rotterdam Periconception Cohort parue dans Human Reproduction.

"La prématurité, la petite taille pour l'âge gestationnel et les anomalies congénitales sont les issues défavorables de la grossesse les plus courantes, avec des conséquences sur la santé tout au long de la vie et des coûts médicaux et sociétaux élevés", rappellent Jorine Roelants du service de néonatologie de l'hôpital pour enfants Erasmus MC-Sophia de Rotterdam aux Pays-Bas et ses collègues.

L'échographie 2D permet d'identifier les fœtus présentant un risque à partir de 10 semaines d'aménorrhée (SA). "Bien que cela puisse sembler précoce au cours de la grossesse, il peut être trop tard pour une prévention ou une intervention efficace", notent les auteurs.

L'échographie 3D et les logiciels de réalité virtuelle permettent d'améliorer la visualisation de l'embryon et de mesurer la longueur crânio-caudale et le volume embryonnaire à partir de six semaines de gestation.

L'objectif de cette étude était ainsi de déterminer si ces techniques permettent d'identifier précocement les embryons à risque d'issue défavorable de la grossesse.

Un risque de petite taille pour l'âge gestationnel multiplié par deux

Entre 2009 et 2018, 918 femmes enceintes avec grossesses monofoetales ont été incluses à partir de la Rotterdam Periconception Cohort, conduite au sein du département d'obstétrique et de gynécologie du centre médical universitaire Erasmus MC de Rotterdam; 44% des grossesses ont été obtenues par assistance médicale à la procréation (AMP).

La croissance embryonnaire (définie par la longueur crânio-caudale) et le volume embryonnaire ont été mesurés à l'aide d'un logiciel de réalité virtuelle appliqué à une échographie 3D, autour de 7, 9 et 11 SA.

Des issues défavorables de la grossesse, définies par une petite taille pour l'âge gestationnel (poids de naissance < 10e percentile), une naissance prématurée (< 37e SA), des anomalies congénitales, une mortinaissance (> 16e SA) ou une mortalité néonatale précoce (≤ 7 jours de vie), sont survenues pour 22% des grossesses. Il s'agissait principalement de petites tailles pour l'âge gestationnel (12%) et de naissances prématurées (8%).

Une longueur crânio-caudale inférieure au 20e percentile a été associée à un risque deux fois plus élevé d'issues défavorables de la grossesse à 7 SA (odds ratio ajusté -mesure approchant celle du risque relatif- de 2,03).

En revanche, le volume embryonnaire n'a pas été associé de manière significative à un risque d'issues défavorables de la grossesse.

Les issues défavorables de la grossesse ont ensuite été analysées séparément. Une longueur crânio-caudale à 7 et 11 SA et un volume embryonnaire à 9 et 11 SA inférieurs au 20e percentile ont ainsi été associés à une petite taille pour l'âge gestationnel.

Le risque de petite taille pour l'âge gestationnel était multiplié par plus de deux pour la longueur crânio-caudale à 7 SA (aOR = 2,18) et 11 SA (aOR = 2,1), ainsi que pour le volume embryonnaire à 9 SA (aOR = 2,09) et à 11 SA (aOR = 2,17).

En revanche, aucune association n'a été retrouvée pour la prématurité et pour les anomalies congénitales.

"Nous n'avons pas été en mesure de reproduire l'association entre la taille de l'embryon et la naissance prématurée constatée par d'autres études. Cela peut s'expliquer par les différences entre les populations étudiées (population générale et population de notre hôpital tertiaire), les techniques de mesure américaines, la taille des échantillons et les méthodes statistiques", avancent les auteurs.

Le fait de pouvoir détecter à partir de 7 SA les embryons à risque "élargit la fenêtre d'opportunité pour permettre le développement de futures interventions afin d'améliorer potentiellement les résultats de la grossesse et la santé de la progéniture au cours de sa vie", concluent les auteurs.

"Ces interventions devraient être principalement axées sur l'amélioration des facteurs modifiables liés au mode de vie, tels que l'utilisation d'acide folique, l'arrêt du tabac et de la consommation d'alcool et un régime alimentaire sain."

(Human Reproduction, publication en ligne du 17 septembre)

cc/fb/nc/APMnews

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