Actualités de l'Urgence - APM

LE RÉSEAU NATIONAL DE SURVEILLANCE AÉROBIOLOGIQUE CRAINT DE DISPARAÎTRE FAUTE DE VERSEMENT DE SES SUBVENTIONS PUBLIQUES
"Il manque environ 250.000 € de subventions publiques pour 2024 alors que nous sommes en décembre. Déjà l'année dernière, elles avaient été versées en novembre alors qu'habituellement, c'était en juillet", précise le responsable de la communication du réseau, Samuel Monnier, lundi à APMnews.
L'ensemble des subventions publiques, provenant d'une part du ministère de la santé et de l'accès aux soins et de celui de la transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques et d'autre part de l'ensemble des agences régionales de santé (ARS), représentent 60% des ressources du RNSA, le reste étant apporté par les laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans le traitement des allergies ALK-Abello et Stallergenes, quelques métropoles et des patients.
"On va bientôt arriver en cessation de paiements. On avait un peu de fonds pour tenir, payer les salaires de novembre aux cinq salariés mais il nous faut les subventions pour 2024 pour mener les analyses habituelles et débuter 2025", poursuit Samuel Monnier.
"Nous avions écrit en novembre à la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, qui est sensibilisée à la problématique car elle est allergologue de formation" mais sans succès. Le RNSA a lancé un appel aux dons, récoltant pour le moment "quelques milliers d'euros qui permettent juste de finir l'année" ainsi qu'une pétition signée par un peu plus d'un millier de personnes.
Sans les subventions publiques, le RNSA ne pourra plus honorer ses engagements et sera contraint de fermer. La surveillance aérobiologique risque d'être "très fortement perturbée, même impossible dans certaines régions, pour les années à venir".
Pourtant, "on avait reçu confirmation par e-mail en mai" de l'aide ministérielle pour 2024, même si elle était réduite de 15.000 € par rapport à 2023, une tendance à la baisse "depuis plusieurs années". Or les allergies progressent en France et dans le monde, comme le RNSA l'a montré dans son dernier rapport annuel (cf dépêche du 30/04/2024 à 18:00) et ainsi que l'a rappelé un collectif de professionnels et d'usagers dans un appel aux autorités à mettre en œuvre un plan de lutte contre les allergies (cf dépêche du 24/02/2022 à 18:39).
Le RNSA a un statut d'association loi de 1901, créée en 1996 pour poursuivre les travaux réalisés depuis 1985 par le laboratoire d'aérobiologie de l'Institut Pasteur à Paris. II assure depuis plus de 30 ans une mission nationale de surveillance des pollens, et plus récemment des moisissures, dans l'air ambiant.
A l'aide de cartes interactives, de bulletins, d'analyses et d'une application mobile, il informe à la fois les patients allergiques, les professionnels de santé, les chercheurs, les médias, les sociétés savantes et les sociétés pharmaceutiques spécialisées sur un risque sanitaire à visée préventive.
A plus long terme, grâce aux longues séries de données polliniques et phénologiques, il assure une surveillance des espèces végétales et analyse l'impact du changement climatique.
L'absence de ces informations peut avoir des conséquences sur les consultations et hospitalisations pour maladies allergiques, sur la production de médicaments et la gestion des stocks, mais aussi pour les autorités, sur les mesures de prévention dans le cadre de leur politique de santé publique, avertit le RNSA.
ld/ab/APMnews
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LE RÉSEAU NATIONAL DE SURVEILLANCE AÉROBIOLOGIQUE CRAINT DE DISPARAÎTRE FAUTE DE VERSEMENT DE SES SUBVENTIONS PUBLIQUES
"Il manque environ 250.000 € de subventions publiques pour 2024 alors que nous sommes en décembre. Déjà l'année dernière, elles avaient été versées en novembre alors qu'habituellement, c'était en juillet", précise le responsable de la communication du réseau, Samuel Monnier, lundi à APMnews.
L'ensemble des subventions publiques, provenant d'une part du ministère de la santé et de l'accès aux soins et de celui de la transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques et d'autre part de l'ensemble des agences régionales de santé (ARS), représentent 60% des ressources du RNSA, le reste étant apporté par les laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans le traitement des allergies ALK-Abello et Stallergenes, quelques métropoles et des patients.
"On va bientôt arriver en cessation de paiements. On avait un peu de fonds pour tenir, payer les salaires de novembre aux cinq salariés mais il nous faut les subventions pour 2024 pour mener les analyses habituelles et débuter 2025", poursuit Samuel Monnier.
"Nous avions écrit en novembre à la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, qui est sensibilisée à la problématique car elle est allergologue de formation" mais sans succès. Le RNSA a lancé un appel aux dons, récoltant pour le moment "quelques milliers d'euros qui permettent juste de finir l'année" ainsi qu'une pétition signée par un peu plus d'un millier de personnes.
Sans les subventions publiques, le RNSA ne pourra plus honorer ses engagements et sera contraint de fermer. La surveillance aérobiologique risque d'être "très fortement perturbée, même impossible dans certaines régions, pour les années à venir".
Pourtant, "on avait reçu confirmation par e-mail en mai" de l'aide ministérielle pour 2024, même si elle était réduite de 15.000 € par rapport à 2023, une tendance à la baisse "depuis plusieurs années". Or les allergies progressent en France et dans le monde, comme le RNSA l'a montré dans son dernier rapport annuel (cf dépêche du 30/04/2024 à 18:00) et ainsi que l'a rappelé un collectif de professionnels et d'usagers dans un appel aux autorités à mettre en œuvre un plan de lutte contre les allergies (cf dépêche du 24/02/2022 à 18:39).
Le RNSA a un statut d'association loi de 1901, créée en 1996 pour poursuivre les travaux réalisés depuis 1985 par le laboratoire d'aérobiologie de l'Institut Pasteur à Paris. II assure depuis plus de 30 ans une mission nationale de surveillance des pollens, et plus récemment des moisissures, dans l'air ambiant.
A l'aide de cartes interactives, de bulletins, d'analyses et d'une application mobile, il informe à la fois les patients allergiques, les professionnels de santé, les chercheurs, les médias, les sociétés savantes et les sociétés pharmaceutiques spécialisées sur un risque sanitaire à visée préventive.
A plus long terme, grâce aux longues séries de données polliniques et phénologiques, il assure une surveillance des espèces végétales et analyse l'impact du changement climatique.
L'absence de ces informations peut avoir des conséquences sur les consultations et hospitalisations pour maladies allergiques, sur la production de médicaments et la gestion des stocks, mais aussi pour les autorités, sur les mesures de prévention dans le cadre de leur politique de santé publique, avertit le RNSA.
ld/ab/APMnews