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13/09 2024
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LE CHU DE TOULOUSE VA INVESTIR 550 MILLIONS D'EUROS D'ICI 2028 POUR SES DEUX PROJETS IMMOBILIERS MAJEURS

TOULOUSE, 13 septembre 2024 (APMnews) - A l'occasion de la présentation de son projet d'établissement 2023-2028, le CHU de Toulouse a détaillé ses ambitions immobilières pour les années à venir, et pour lesquelles il prévoit un budget de 550 millions d'euros (M€), a annoncé jeudi le directeur général de l'établissement, Jean-François Lefebvre.

Les deux projets en question sont le grand hôpital régional des enfants (GHRE) et le nouvel hôpital de Rangueil (NHR).

Le premier vient de passer une étape importante: "Il a été validé par le comité de pilotage du ministère de la santé en juillet", a annoncé Jean-François Lefebvre.

Jean-François Lefebvre, Jean-Luc Moudenc et Didier Jaffre (photo: APMnews)
Jean-François Lefebvre, Jean-Luc Moudenc et Didier Jaffre (photo: APMnews)

Le GHRE va doubler la superficie de l'actuel hôpital pédiatrique, qui passera de 21.500 à 45.000 m². Il disposera de 416 lits, contre 336 actuellement, et entraînera le recrutement de 80 à 90 soignants "notamment du côté de la néonatalogie", a souligné le directeur général.

L'objectif est de "rattraper des mètres carrés qu'on n’a pas", a-t-il expliqué. Les équipes actuelles travaillent dans des espaces "très étroits", et même si les urgences pédiatriques viennent d'être agrandies en début d'année (cf dépêche du 16/01/2024 à 17:38), "on sait que ça ne sera pas suffisant", a-t-il jugé.

Deux extensions vont ainsi être construites, faisant du GHRE "l'un des plus grands hôpitaux pédiatriques d'Europe", selon le chef d'établissement. La plus grande s'élèvera sur quatre niveaux et rassemblera les activités lourdes, tandis que la plus petite permettre de doubler -à nouveau- la capacité des urgences pédiatriques.

Le GHRE sera doté "de grandes chambres de 24 m² ou plus pour accueillir maman et bébé dans des conditions très médicalisées", a mis en avant Jean-François Lefebvre.

La procédure du choix de l'architecte, du bureau d'études et de l'entreprise va être lancée "dans quelques jours" et le lauréat sera annoncé "fin 2025" pour un chantier qui débutera dans la foulée, a précisé le directeur général.

Une fois ces extensions achevées en 2026-2027, un travail de réhabilitation des locaux en interne sera mené. En comptant l'acquisition des équipements, le projet doit coûter en tout 180 M€.

Faire tenir le site de Larrey 10 ans de plus

L'échéance pour le NHR, qui doit permettre de regrouper les activités des hôpitaux de Rangueil et Larrey sur le site de Rangueil, est, elle, plus lointaine, vers 2030.

Mais, face à la vétusté du site de Larrey, "on a fait le choix de ne pas attendre, car il y a des opérations indispensables à mener, et d'investir pour maintenir tout l'hôpital en fonctionnement", a fait savoir Jean-François Lefebvre.

Des travaux de réhabilitation vont être réalisés, notamment pour moderniser et étendre les services de chirurgie cardiaque, l'imagerie médicale ou encore l'hôpital de jour cardiovasculaire.

Le directeur général a affiché sa volonté de faire de Larrey "un hôpital tout à fait fonctionnel pour encore 10 ans". "D'où l'importance de faire ces travaux dans un délai très court", a-t-il ajouté. Une fois le NHR sur pied, le CHU cherchera à vendre le site de Larrey.

Initialement évalué à 20 M€, le budget de cette réhabilitation est désormais estimé à 40 M€ pour l'ensemble des deux bâtiments. Pour rappel, le projet de NHR s'élève à environ 300 M€.

Jean-François Lefebvre a par ailleurs fait un point sur le partenariat privé envisagé un temps sur le NHR, pour la construction et la gestion d'une crèche, d'un internat et d'un self.

"On a arrêté ce projet, parce que les conditions économiques nationales et internationales étaient difficilement viables pour notre partenaire", a-t-il relaté. "Donc on a convenu il y a quelques mois de rompre les accords que nous avions passés", a-t-il poursuivi.

Désormais, "le CHU sera lui-même opérateur, promoteur réalisateur de la construction" de ces structures, a souligné le directeur général.

Sa priorité demeure la construction de l'internat, mais la question de sa localisation se pose. "On doit réfléchir à quel est le meilleur endroit, [un endroit] qui n'insulte pas l'avenir, ne bloque pas les projets d'extension du site [du NHR], qui a une topographie compliquée", a-t-il noté.

Parmi les autres projets immobiliers, le CHU prévoit aussi une extension de l'Oncopole, dont les contours seront présentés d'ici la fin d'année.

En tout, le budget d'investissement du CHU pour 2023-2028 est de 550 M€. Le CHU avait un budget global de 1,650 milliard d'euros en 2023, affichant un léger déficit de 9 M€, mais bénéficiant d'une croissance d'activité de "4 à 5% depuis deux ans", a souligné le directeur général.

Une maison des femmes d'ici la fin d'année

Du côté du projet médico-soignant, le CHU s'est fixé 12 axes: les activités d'expertise et de recours, l'excellence médicale en cancérologie, le développement de l'activité interventionnelle non chirurgicale, la transplantation, l'organisation des soins critiques, l'amélioration des parcours patients, l'optimisation de l'activité non programmée, la modernisation des plateaux techniques, la gynécologie, la psychiatrie, les nouvelles technologies et l'alliance au sein du territoire.

Deux projets ont été évoqués par la direction: la création d'une maison des femmes d'ici fin 2024 et l'instauration d'un hôpital de jour dédié aux troubles du comportement alimentaire, comprenant 16 places.

Au niveau managérial, Jean-François Lefebvre a insisté sur sa volonté de promouvoir un management "soutenant". Le CHU souhaite expérimenter la semaine de quatre jours dans certains services, afin d'améliorer l'équilibre vie professionnelle-vie privée.

Si l'établissement toulousain est "très attractif", comptant plus de soignants en 2024 qu'avant le Covid, 60 postes sont encore vacants, a confié le directeur général, rappelant que le CHU emploie plus de 16.000 personnes.

Les urgences en Occitanie

Interrogé par APMnews sur les tensions estivales aux urgences dans la région en marge de la conférence du CHU, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Didier Jaffre, s'est voulu rassurant.

Malgré une hausse des passages de "10 à 15%" par rapport à 2023, "l'hôpital a su faire face", a-t-il soutenu.

"On a eu quelques endroits en tension, je pense à Perpignan, en raison de la fermeture la nuit de cliniques privées, à Montauban ou à Albi […] mais globalement, les établissements ont fonctionné cet été et il n'y a eu aucun plan blanc de déclenché", a-t-il décrit. La situation a été semblable à celle de 2023, selon lui.

Ces trois établissements portent actuellement des projets visant à restructurer et souvent étendre leurs urgences. "Albi vient d'inaugurer ses nouvelles urgences [cf dépêche du 13/06/2024 à 12:54], à Perpignan il y a un projet d'agrandissement en cours de réflexion […] et la reconstruction complète de l'hôpital de Montauban fait déjà partie des opérations majeures prévues par le Ségur", a-t-il énuméré.

Le projet montalbanais, chiffré à 360 M€, doit encore être validé par le comité national d'investissement en santé (Cnis) "d'ici la fin d'année", a précisé le directeur général de l'ARS. L'objectif serait d'ouvrir le nouvel hôpital en 2030.

mg/ab/APMnews

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TOULOUSE, 13 septembre 2024 (APMnews) - A l'occasion de la présentation de son projet d'établissement 2023-2028, le CHU de Toulouse a détaillé ses ambitions immobilières pour les années à venir, et pour lesquelles il prévoit un budget de 550 millions d'euros (M€), a annoncé jeudi le directeur général de l'établissement, Jean-François Lefebvre.

Les deux projets en question sont le grand hôpital régional des enfants (GHRE) et le nouvel hôpital de Rangueil (NHR).

Le premier vient de passer une étape importante: "Il a été validé par le comité de pilotage du ministère de la santé en juillet", a annoncé Jean-François Lefebvre.

Jean-François Lefebvre, Jean-Luc Moudenc et Didier Jaffre (photo: APMnews)
Jean-François Lefebvre, Jean-Luc Moudenc et Didier Jaffre (photo: APMnews)

Le GHRE va doubler la superficie de l'actuel hôpital pédiatrique, qui passera de 21.500 à 45.000 m². Il disposera de 416 lits, contre 336 actuellement, et entraînera le recrutement de 80 à 90 soignants "notamment du côté de la néonatalogie", a souligné le directeur général.

L'objectif est de "rattraper des mètres carrés qu'on n’a pas", a-t-il expliqué. Les équipes actuelles travaillent dans des espaces "très étroits", et même si les urgences pédiatriques viennent d'être agrandies en début d'année (cf dépêche du 16/01/2024 à 17:38), "on sait que ça ne sera pas suffisant", a-t-il jugé.

Deux extensions vont ainsi être construites, faisant du GHRE "l'un des plus grands hôpitaux pédiatriques d'Europe", selon le chef d'établissement. La plus grande s'élèvera sur quatre niveaux et rassemblera les activités lourdes, tandis que la plus petite permettre de doubler -à nouveau- la capacité des urgences pédiatriques.

Le GHRE sera doté "de grandes chambres de 24 m² ou plus pour accueillir maman et bébé dans des conditions très médicalisées", a mis en avant Jean-François Lefebvre.

La procédure du choix de l'architecte, du bureau d'études et de l'entreprise va être lancée "dans quelques jours" et le lauréat sera annoncé "fin 2025" pour un chantier qui débutera dans la foulée, a précisé le directeur général.

Une fois ces extensions achevées en 2026-2027, un travail de réhabilitation des locaux en interne sera mené. En comptant l'acquisition des équipements, le projet doit coûter en tout 180 M€.

Faire tenir le site de Larrey 10 ans de plus

L'échéance pour le NHR, qui doit permettre de regrouper les activités des hôpitaux de Rangueil et Larrey sur le site de Rangueil, est, elle, plus lointaine, vers 2030.

Mais, face à la vétusté du site de Larrey, "on a fait le choix de ne pas attendre, car il y a des opérations indispensables à mener, et d'investir pour maintenir tout l'hôpital en fonctionnement", a fait savoir Jean-François Lefebvre.

Des travaux de réhabilitation vont être réalisés, notamment pour moderniser et étendre les services de chirurgie cardiaque, l'imagerie médicale ou encore l'hôpital de jour cardiovasculaire.

Le directeur général a affiché sa volonté de faire de Larrey "un hôpital tout à fait fonctionnel pour encore 10 ans". "D'où l'importance de faire ces travaux dans un délai très court", a-t-il ajouté. Une fois le NHR sur pied, le CHU cherchera à vendre le site de Larrey.

Initialement évalué à 20 M€, le budget de cette réhabilitation est désormais estimé à 40 M€ pour l'ensemble des deux bâtiments. Pour rappel, le projet de NHR s'élève à environ 300 M€.

Jean-François Lefebvre a par ailleurs fait un point sur le partenariat privé envisagé un temps sur le NHR, pour la construction et la gestion d'une crèche, d'un internat et d'un self.

"On a arrêté ce projet, parce que les conditions économiques nationales et internationales étaient difficilement viables pour notre partenaire", a-t-il relaté. "Donc on a convenu il y a quelques mois de rompre les accords que nous avions passés", a-t-il poursuivi.

Désormais, "le CHU sera lui-même opérateur, promoteur réalisateur de la construction" de ces structures, a souligné le directeur général.

Sa priorité demeure la construction de l'internat, mais la question de sa localisation se pose. "On doit réfléchir à quel est le meilleur endroit, [un endroit] qui n'insulte pas l'avenir, ne bloque pas les projets d'extension du site [du NHR], qui a une topographie compliquée", a-t-il noté.

Parmi les autres projets immobiliers, le CHU prévoit aussi une extension de l'Oncopole, dont les contours seront présentés d'ici la fin d'année.

En tout, le budget d'investissement du CHU pour 2023-2028 est de 550 M€. Le CHU avait un budget global de 1,650 milliard d'euros en 2023, affichant un léger déficit de 9 M€, mais bénéficiant d'une croissance d'activité de "4 à 5% depuis deux ans", a souligné le directeur général.

Une maison des femmes d'ici la fin d'année

Du côté du projet médico-soignant, le CHU s'est fixé 12 axes: les activités d'expertise et de recours, l'excellence médicale en cancérologie, le développement de l'activité interventionnelle non chirurgicale, la transplantation, l'organisation des soins critiques, l'amélioration des parcours patients, l'optimisation de l'activité non programmée, la modernisation des plateaux techniques, la gynécologie, la psychiatrie, les nouvelles technologies et l'alliance au sein du territoire.

Deux projets ont été évoqués par la direction: la création d'une maison des femmes d'ici fin 2024 et l'instauration d'un hôpital de jour dédié aux troubles du comportement alimentaire, comprenant 16 places.

Au niveau managérial, Jean-François Lefebvre a insisté sur sa volonté de promouvoir un management "soutenant". Le CHU souhaite expérimenter la semaine de quatre jours dans certains services, afin d'améliorer l'équilibre vie professionnelle-vie privée.

Si l'établissement toulousain est "très attractif", comptant plus de soignants en 2024 qu'avant le Covid, 60 postes sont encore vacants, a confié le directeur général, rappelant que le CHU emploie plus de 16.000 personnes.

Les urgences en Occitanie

Interrogé par APMnews sur les tensions estivales aux urgences dans la région en marge de la conférence du CHU, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Didier Jaffre, s'est voulu rassurant.

Malgré une hausse des passages de "10 à 15%" par rapport à 2023, "l'hôpital a su faire face", a-t-il soutenu.

"On a eu quelques endroits en tension, je pense à Perpignan, en raison de la fermeture la nuit de cliniques privées, à Montauban ou à Albi […] mais globalement, les établissements ont fonctionné cet été et il n'y a eu aucun plan blanc de déclenché", a-t-il décrit. La situation a été semblable à celle de 2023, selon lui.

Ces trois établissements portent actuellement des projets visant à restructurer et souvent étendre leurs urgences. "Albi vient d'inaugurer ses nouvelles urgences [cf dépêche du 13/06/2024 à 12:54], à Perpignan il y a un projet d'agrandissement en cours de réflexion […] et la reconstruction complète de l'hôpital de Montauban fait déjà partie des opérations majeures prévues par le Ségur", a-t-il énuméré.

Le projet montalbanais, chiffré à 360 M€, doit encore être validé par le comité national d'investissement en santé (Cnis) "d'ici la fin d'année", a précisé le directeur général de l'ARS. L'objectif serait d'ouvrir le nouvel hôpital en 2030.

mg/ab/APMnews

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