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30/05 2024
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LE CHU DE TOULOUSE MISE SUR SON "EXCELLENCE MÉDICALE" ET DES INVESTISSEMENTS IMMOBILIERS DANS SON PROJET D'ÉTABLISSEMENT

TOULOUSE, 30 mai 2024 (APMnews) - Le CHU de Toulouse a présenté fin mai son projet d'établissement 2023-2028, qui prévoit plusieurs mesures pour développer son "excellence médicale" mais aussi des investissements immobiliers.

Ce document définit cinq ambitions et 12 engagements afin de construire "le CHU de demain".

L'établissement toulousain "poursuit son engagement pour toujours améliorer ses organisations, conforter l'attractivité et la fidélisation de ses personnels, moderniser ses structures, afin de garantir à l'occasion de ses grands projets de restructuration, de meilleures conditions d'accueil de ses patients et de travail de ses personnels", ont fait valoir en introduction le directeur général du CHU, Jean-François Lefebvre, la présidente de la commission médicale d'établissement, la Pr Fati Nourhashemi, le président du conseil de surveillance, Jean-Michel Lattes et le doyen de la faculté de santé, le Pr Philippe Pomar.

Le CHU "entend toujours développer ses missions en synergie avec les acteurs de santé de la ville et du territoire, en particulier dans une alliance forte avec les centres hospitaliers d'Occitanie Ouest [cf dépêche du 20/11/2023 à 14:31] et en symbiose avec les acteurs académiques, scientifiques et économiques, au premier chef desquels l'université Toulouse III-Paul Sabatier et la faculté de santé", ont-ils poursuivi.

Le projet d'établissement comprend un projet médical et de soins visant à "développer l'excellence médicale et médico-technique" du CHU.

Afin de conforter ses activités d'expertise, l'établissement toulousain veut par exemple mettre en place une plateforme ambulatoire d'évaluation multidisciplinaire des personnes en situation d'obésité et d'organisation des parcours de soins.

Il veut créer un Centre expert de neuro-orthopédie toulousain (Cenot) pour la prise en charge médico-chirurgicale du handicap moteur; mettre en place un centre de prise en charge de la dysphorie de genre; développer l'activité de chirurgie mini-invasive rachidienne en neurochirurgie ou encore conforter le centre antipoison (CAPTV) avec l'installation d'une filière régionale en toxicologie clinique et d'une consultation de toxicologie environnementale.

Le CHU mise aussi sur son activité en cancérologie. Il souhaite étendre ses capacités d'hospitalisation en hématologie sur le site de l'IUCT-O. Sur ce dernier, l'hôpital veut en outre adapter le capacitaire de soins critiques pour accompagner le développement des activités d'onco-hémato et chirurgicales.

Les soins palliatifs doivent être renforcés par la structuration d'une plateforme de soins de support sur le site de Rangueil. A Purpan, le CHU va mettre en place une activité d'hospitalisation de jour en soins palliatifs.

Les autres objectifs de l'établissement concernent le développement de son activité interventionnelle non chirurgicale et de son activité de transplantation; la mise en œuvre de la réforme des soins critiques; la modernisation de ses plateaux techniques ou encore la mise en place d'une "alliance" au sein du territoire "pour répondre aux défis actuels".

Afin d'assurer la qualité de ses soins, le CHU prévoit notamment de fluidifier les parcours patients et de développer le dispositif d'accompagnement des stagiaires et des nouveaux professionnels à l'acquisition d'un haut niveau de compétences.

Il compte aussi coconstruire une maison territoriale de la recherche en santé à l'échelle de l'hémi-région Occitanie Ouest.

Près de 20 M€ d'investissement

Ce projet aborde aussi la transformation immobilière du CHU, en commençant par le futur Grand hôpital régional des enfants (GHRE).

"L'organisation fonctionnelle du nouvel ensemble qui constituera le GHRE doit permettre l'amélioration des parcours patients (en créant les liaisons inter-secteurs nécessaires et en favorisant l'optimisation des flux hospitalisation/ambulatoire/urgences/visiteurs/logistique et les mutualisations de locaux)", est-il expliqué.

Le projet vise à moderniser et agrandir les urgences pédiatriques, augmenter le nombre de lits de réanimation et de néonatalogie et étendre le plateau technique. "L'opération intègre par ailleurs des objectifs de décarbonation et de sobriété énergétique", est-il noté.

S'agissant du nouvel hôpital de Rangueil, le CHU souhaite y regrouper des spécialités en fonction de leurs synergies et des parcours patients, en particulier la cardiologie-métabolisme, l'immunologie-transplantation et le cancer.

Le projet porte par ailleurs sur le déplacement de l'ensemble des activités médicales du pôle voies respiratoires de Larrey vers le site de Rangueil, l'adaptation à l'évolution des activités médicales présentes actuellement sur le bâtiment H1, ainsi que la délocalisation de l'unité hospitalière sécurisée inter-régionale (UHSI), et la modernisation des conditions d'accueil des patients et des conditions de travail des professionnels.

Le CHU a aussi pour objectif de faire une extension de 14.000 m² sur le site de l'Oncopole.

Des "restructurations ponctuelles (extension du bloc opératoire, extension de la réanimation)", sont également prévues. La livraison des premiers travaux est prévue pour fin 2027-début 2028.

Cette extension viendra "apporter une réponse concrète à une demande croissante de surface au regard de l'évolution importante des activités de cancérologie", est-il justifié.

Elle doit améliorer les parcours patients et les organisations médico-soignantes, pharmaceutiques et logistiques et conforter le capacitaire en lits de certaines activités; développer la modularité dans les espaces, de l'accueil jusqu'au secteur de soins; et prendre en compte des enjeux environnementaux.

Le site de La Grave, couvrant cinq hectares dans le centre-ville et composé de plusieurs bâtiments inscrits au répertoire des monuments historiques, devrait lui accueillir les locaux de l'institut hospitalo-universitaire (IHU) HealthAge afin de "valoriser" l'établissement.

Du côté du numérique, le CHU s'est engagé dans un programme d'harmonisation et de modernisation du dossier patient informatisé (DPI) au travers d'une transition progressive à l'horizon 2026 vers Care4U* (Dedalus). "La transition vers ce nouveau DPI a pour objectif principal de faciliter les usages médico-soignants, en aidant à la réalisation des diagnostics, des thérapeutiques et des soins, ainsi qu'en améliorant le service rendu pour les soignants", a avancé le CHU.

L'ensemble de ces projets représente un coût de 18,8 millions d'euros, réparti sur quatre ans.

mg/nc/APMnews

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LE CHU DE TOULOUSE MISE SUR SON "EXCELLENCE MÉDICALE" ET DES INVESTISSEMENTS IMMOBILIERS DANS SON PROJET D'ÉTABLISSEMENT

TOULOUSE, 30 mai 2024 (APMnews) - Le CHU de Toulouse a présenté fin mai son projet d'établissement 2023-2028, qui prévoit plusieurs mesures pour développer son "excellence médicale" mais aussi des investissements immobiliers.

Ce document définit cinq ambitions et 12 engagements afin de construire "le CHU de demain".

L'établissement toulousain "poursuit son engagement pour toujours améliorer ses organisations, conforter l'attractivité et la fidélisation de ses personnels, moderniser ses structures, afin de garantir à l'occasion de ses grands projets de restructuration, de meilleures conditions d'accueil de ses patients et de travail de ses personnels", ont fait valoir en introduction le directeur général du CHU, Jean-François Lefebvre, la présidente de la commission médicale d'établissement, la Pr Fati Nourhashemi, le président du conseil de surveillance, Jean-Michel Lattes et le doyen de la faculté de santé, le Pr Philippe Pomar.

Le CHU "entend toujours développer ses missions en synergie avec les acteurs de santé de la ville et du territoire, en particulier dans une alliance forte avec les centres hospitaliers d'Occitanie Ouest [cf dépêche du 20/11/2023 à 14:31] et en symbiose avec les acteurs académiques, scientifiques et économiques, au premier chef desquels l'université Toulouse III-Paul Sabatier et la faculté de santé", ont-ils poursuivi.

Le projet d'établissement comprend un projet médical et de soins visant à "développer l'excellence médicale et médico-technique" du CHU.

Afin de conforter ses activités d'expertise, l'établissement toulousain veut par exemple mettre en place une plateforme ambulatoire d'évaluation multidisciplinaire des personnes en situation d'obésité et d'organisation des parcours de soins.

Il veut créer un Centre expert de neuro-orthopédie toulousain (Cenot) pour la prise en charge médico-chirurgicale du handicap moteur; mettre en place un centre de prise en charge de la dysphorie de genre; développer l'activité de chirurgie mini-invasive rachidienne en neurochirurgie ou encore conforter le centre antipoison (CAPTV) avec l'installation d'une filière régionale en toxicologie clinique et d'une consultation de toxicologie environnementale.

Le CHU mise aussi sur son activité en cancérologie. Il souhaite étendre ses capacités d'hospitalisation en hématologie sur le site de l'IUCT-O. Sur ce dernier, l'hôpital veut en outre adapter le capacitaire de soins critiques pour accompagner le développement des activités d'onco-hémato et chirurgicales.

Les soins palliatifs doivent être renforcés par la structuration d'une plateforme de soins de support sur le site de Rangueil. A Purpan, le CHU va mettre en place une activité d'hospitalisation de jour en soins palliatifs.

Les autres objectifs de l'établissement concernent le développement de son activité interventionnelle non chirurgicale et de son activité de transplantation; la mise en œuvre de la réforme des soins critiques; la modernisation de ses plateaux techniques ou encore la mise en place d'une "alliance" au sein du territoire "pour répondre aux défis actuels".

Afin d'assurer la qualité de ses soins, le CHU prévoit notamment de fluidifier les parcours patients et de développer le dispositif d'accompagnement des stagiaires et des nouveaux professionnels à l'acquisition d'un haut niveau de compétences.

Il compte aussi coconstruire une maison territoriale de la recherche en santé à l'échelle de l'hémi-région Occitanie Ouest.

Près de 20 M€ d'investissement

Ce projet aborde aussi la transformation immobilière du CHU, en commençant par le futur Grand hôpital régional des enfants (GHRE).

"L'organisation fonctionnelle du nouvel ensemble qui constituera le GHRE doit permettre l'amélioration des parcours patients (en créant les liaisons inter-secteurs nécessaires et en favorisant l'optimisation des flux hospitalisation/ambulatoire/urgences/visiteurs/logistique et les mutualisations de locaux)", est-il expliqué.

Le projet vise à moderniser et agrandir les urgences pédiatriques, augmenter le nombre de lits de réanimation et de néonatalogie et étendre le plateau technique. "L'opération intègre par ailleurs des objectifs de décarbonation et de sobriété énergétique", est-il noté.

S'agissant du nouvel hôpital de Rangueil, le CHU souhaite y regrouper des spécialités en fonction de leurs synergies et des parcours patients, en particulier la cardiologie-métabolisme, l'immunologie-transplantation et le cancer.

Le projet porte par ailleurs sur le déplacement de l'ensemble des activités médicales du pôle voies respiratoires de Larrey vers le site de Rangueil, l'adaptation à l'évolution des activités médicales présentes actuellement sur le bâtiment H1, ainsi que la délocalisation de l'unité hospitalière sécurisée inter-régionale (UHSI), et la modernisation des conditions d'accueil des patients et des conditions de travail des professionnels.

Le CHU a aussi pour objectif de faire une extension de 14.000 m² sur le site de l'Oncopole.

Des "restructurations ponctuelles (extension du bloc opératoire, extension de la réanimation)", sont également prévues. La livraison des premiers travaux est prévue pour fin 2027-début 2028.

Cette extension viendra "apporter une réponse concrète à une demande croissante de surface au regard de l'évolution importante des activités de cancérologie", est-il justifié.

Elle doit améliorer les parcours patients et les organisations médico-soignantes, pharmaceutiques et logistiques et conforter le capacitaire en lits de certaines activités; développer la modularité dans les espaces, de l'accueil jusqu'au secteur de soins; et prendre en compte des enjeux environnementaux.

Le site de La Grave, couvrant cinq hectares dans le centre-ville et composé de plusieurs bâtiments inscrits au répertoire des monuments historiques, devrait lui accueillir les locaux de l'institut hospitalo-universitaire (IHU) HealthAge afin de "valoriser" l'établissement.

Du côté du numérique, le CHU s'est engagé dans un programme d'harmonisation et de modernisation du dossier patient informatisé (DPI) au travers d'une transition progressive à l'horizon 2026 vers Care4U* (Dedalus). "La transition vers ce nouveau DPI a pour objectif principal de faciliter les usages médico-soignants, en aidant à la réalisation des diagnostics, des thérapeutiques et des soins, ainsi qu'en améliorant le service rendu pour les soignants", a avancé le CHU.

L'ensemble de ces projets représente un coût de 18,8 millions d'euros, réparti sur quatre ans.

mg/nc/APMnews

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