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23/09 2024
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LE CHU DE LILLE SE PRÉPARE À PLUSIEURS PROJETS D'INVESTISSEMENT MAJEURS

(Par Bruno DECOTTIGNIES)

LILLE, ARMENTIÈRES, BAILLEUL (Nord), 23 septembre 2024 (APMnews) - Le CHU de Lille se prépare à plusieurs projets d'investissement majeurs, que son directeur général, Frédéric Boiron, a passé en revue auprès d'APMnews vendredi.

En juillet, le CHU a opéré le transfert de plusieurs activités des Bateliers (centre-ville) vers l'hôpital Albert-Calmette (site sud): hôpital de jour, soins médicaux et de réadaptation (SMR) et consultations de gériatrie…

L'hôpital Calmette devait initialement fermer, mais a été rénové et réinvesti afin d'accueillir des activités "moins techniques", telles la médecine polyvalente ou les hospitalisations post-urgences et, début 2025, une maison d'accueil des victimes de violences de 1.200 m² réunissant médecine légale, pédopsychiatrie, associations d'aide à l'hébergement, services judiciaires et forces de l'ordre…

L'appel d'offres relatif à la maîtrise d'œuvre concernant la reconstruction de la pharmacie du CHU a été lancé au début de l'été. Un groupement devrait être choisi courant 2025, pour un début du chantier, estimé à 60 millions d'euros (M€), en 2025 ou 2026, et étalé sur deux ans.

La restructuration-extension de l'hôpital Jeanne-de-Flandre (maternité) a été validée auprès de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France et de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) et est dans une phase de contre-expertise, qui devrait s'achever d'ici la fin de l'année. Les travaux de maîtrise d'œuvre sont lancés concomitamment, pour un début du chantier attendu en 2027, et une livraison en 2030. Le coût est évalué à 160 M€.

Frédéric Boiron assure par ailleurs que les tensions en réanimation néonatale subies par le CHU dernièrement sont en "bonne évolution" (cf dépêche du 19/01/2024 à 11:30). "On ne peut pas dire que le CHU soit gravement touché par des pénuries" de praticiens. Malgré des "tensions dans plusieurs secteurs", le directeur général reste "optimiste".

L'hôpital Roger-Salengro (urgences, neurologie, orthopédie-traumatologie) doit faire l'objet d'un agrandissement et d'une modernisation en cours d'instruction technique par le CHU, l'ARS et l'assistant à la maîtrise d'ouvrage. "L'instruction nationale de ce dossier sera proposée avec l'ARS en 2025", prévoit Frédéric Boiron. Il rappelle par ailleurs l'acquisition récente d'un IRM 7T dans le cadre du projet Arianes (cf dépêche du 10/09/2024 à 18:52).

Reconstruction complète du CH de Bailleul

Au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Hôpitaux publics grand Lille, le directeur général du CHU évoque un projet de pôle de santé à Bailleul (Nord), à 30 km de Lille, sur lequel doit être reconstruit le centre hospitalier (CH) de Bailleul (24 lits et quatre places en médecine, chirurgie, obstétrique, MCO) et installé une unité pour malades difficiles (UMD) de 40 lits.

Ce projet se construit en collaboration avec l'établissement public de santé mentale (EPSM) des Flandres, installé à Bailleul, qui fournit le terrain, le CH voisin d'Armentières, qui assure l'intérim de direction à Bailleul et est lui-même en direction commune avec le CHU, et le centre Clair Séjour, établissement SMR de la Fondation Hopale.

Le projet doit être présenté prochainement au comité régional de l'investissement en santé (Cris). Il s'inscrit dans une démarche de mutualisation entre les CH d'Armentières et Bailleul, notamment sur les plans de la permanence médicale et de la logistique.

"L'objectif est de consolider une offre de soins publique sur la Flandre qui soit bien coordonnée", résume Frédéric Boiron, qui explique que le projet de pôle de santé est encore en phase de travail sur son contenu, avec l'ARS et les autres partenaires, et que le choix de l'architecte constitue encore une perspective lointaine.

Dans le même temps, la rénovation du CH d'Armentières (urgences, bloc opératoire…) se poursuit, notamment financée par l'ARS à hauteur de 2 M€ (le projet était estimé à 5,5 M€ en 2020).

Frédéric Boiron se félicite par ailleurs du développement de l'hospitalisation à domicile (HAD) à l'échelle du GHT, qui couvre désormais l'ensemble des spécialités au sein de deux services HAD (Lille et Flandre) coordonnées.

Le nouveau projet d'établissement du CHU attendu en 2025

Frédéric Boiron ne compte pas "rédiger une bible de 1.000 pages" pour le projet d'établissement du CHU, qui devrait être prêt fin 2024-début 2025. Il le voit plutôt comme une trame stratégique, nourrie de projets proposés par les différents pôles au directoire, dans le cadre d'échanges entre ces derniers et le niveau central jalonnés par des conférences plénières des exécutifs des pôles.

Un audit de la fonction recherche en santé est par ailleurs en cours, dans le cadre de la commission ad hoc commune avec la faculté de médecine et l'université de Lille, afin d'arbitrer les axes de recherche qui seront consolidés dans le cadre du projet d'établissement.

Ce dernier abordera les parcours de soins et l'expérience patient (notamment le développement de l'e-santé, la prévention, la prise en charge des publics fragiles), la transformation du CHU (le développement de l'ambulatoire, l'amélioration du fonctionnement…), la gouvernance et le management (la poursuite de la délégation aux pôles notamment), l'enseignement, la recherche et l'innovation (dont le financement de techniques prometteuses telle le développement d'une matrice de régénération de la peau après brûlures sévères, financé à hauteur de 25 M€), l'organisation du territoire ou encore la durabilité et la soutenabilité.

bd/nc/APMnews

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(Par Bruno DECOTTIGNIES)

LILLE, ARMENTIÈRES, BAILLEUL (Nord), 23 septembre 2024 (APMnews) - Le CHU de Lille se prépare à plusieurs projets d'investissement majeurs, que son directeur général, Frédéric Boiron, a passé en revue auprès d'APMnews vendredi.

En juillet, le CHU a opéré le transfert de plusieurs activités des Bateliers (centre-ville) vers l'hôpital Albert-Calmette (site sud): hôpital de jour, soins médicaux et de réadaptation (SMR) et consultations de gériatrie…

L'hôpital Calmette devait initialement fermer, mais a été rénové et réinvesti afin d'accueillir des activités "moins techniques", telles la médecine polyvalente ou les hospitalisations post-urgences et, début 2025, une maison d'accueil des victimes de violences de 1.200 m² réunissant médecine légale, pédopsychiatrie, associations d'aide à l'hébergement, services judiciaires et forces de l'ordre…

L'appel d'offres relatif à la maîtrise d'œuvre concernant la reconstruction de la pharmacie du CHU a été lancé au début de l'été. Un groupement devrait être choisi courant 2025, pour un début du chantier, estimé à 60 millions d'euros (M€), en 2025 ou 2026, et étalé sur deux ans.

La restructuration-extension de l'hôpital Jeanne-de-Flandre (maternité) a été validée auprès de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France et de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) et est dans une phase de contre-expertise, qui devrait s'achever d'ici la fin de l'année. Les travaux de maîtrise d'œuvre sont lancés concomitamment, pour un début du chantier attendu en 2027, et une livraison en 2030. Le coût est évalué à 160 M€.

Frédéric Boiron assure par ailleurs que les tensions en réanimation néonatale subies par le CHU dernièrement sont en "bonne évolution" (cf dépêche du 19/01/2024 à 11:30). "On ne peut pas dire que le CHU soit gravement touché par des pénuries" de praticiens. Malgré des "tensions dans plusieurs secteurs", le directeur général reste "optimiste".

L'hôpital Roger-Salengro (urgences, neurologie, orthopédie-traumatologie) doit faire l'objet d'un agrandissement et d'une modernisation en cours d'instruction technique par le CHU, l'ARS et l'assistant à la maîtrise d'ouvrage. "L'instruction nationale de ce dossier sera proposée avec l'ARS en 2025", prévoit Frédéric Boiron. Il rappelle par ailleurs l'acquisition récente d'un IRM 7T dans le cadre du projet Arianes (cf dépêche du 10/09/2024 à 18:52).

Reconstruction complète du CH de Bailleul

Au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Hôpitaux publics grand Lille, le directeur général du CHU évoque un projet de pôle de santé à Bailleul (Nord), à 30 km de Lille, sur lequel doit être reconstruit le centre hospitalier (CH) de Bailleul (24 lits et quatre places en médecine, chirurgie, obstétrique, MCO) et installé une unité pour malades difficiles (UMD) de 40 lits.

Ce projet se construit en collaboration avec l'établissement public de santé mentale (EPSM) des Flandres, installé à Bailleul, qui fournit le terrain, le CH voisin d'Armentières, qui assure l'intérim de direction à Bailleul et est lui-même en direction commune avec le CHU, et le centre Clair Séjour, établissement SMR de la Fondation Hopale.

Le projet doit être présenté prochainement au comité régional de l'investissement en santé (Cris). Il s'inscrit dans une démarche de mutualisation entre les CH d'Armentières et Bailleul, notamment sur les plans de la permanence médicale et de la logistique.

"L'objectif est de consolider une offre de soins publique sur la Flandre qui soit bien coordonnée", résume Frédéric Boiron, qui explique que le projet de pôle de santé est encore en phase de travail sur son contenu, avec l'ARS et les autres partenaires, et que le choix de l'architecte constitue encore une perspective lointaine.

Dans le même temps, la rénovation du CH d'Armentières (urgences, bloc opératoire…) se poursuit, notamment financée par l'ARS à hauteur de 2 M€ (le projet était estimé à 5,5 M€ en 2020).

Frédéric Boiron se félicite par ailleurs du développement de l'hospitalisation à domicile (HAD) à l'échelle du GHT, qui couvre désormais l'ensemble des spécialités au sein de deux services HAD (Lille et Flandre) coordonnées.

Le nouveau projet d'établissement du CHU attendu en 2025

Frédéric Boiron ne compte pas "rédiger une bible de 1.000 pages" pour le projet d'établissement du CHU, qui devrait être prêt fin 2024-début 2025. Il le voit plutôt comme une trame stratégique, nourrie de projets proposés par les différents pôles au directoire, dans le cadre d'échanges entre ces derniers et le niveau central jalonnés par des conférences plénières des exécutifs des pôles.

Un audit de la fonction recherche en santé est par ailleurs en cours, dans le cadre de la commission ad hoc commune avec la faculté de médecine et l'université de Lille, afin d'arbitrer les axes de recherche qui seront consolidés dans le cadre du projet d'établissement.

Ce dernier abordera les parcours de soins et l'expérience patient (notamment le développement de l'e-santé, la prévention, la prise en charge des publics fragiles), la transformation du CHU (le développement de l'ambulatoire, l'amélioration du fonctionnement…), la gouvernance et le management (la poursuite de la délégation aux pôles notamment), l'enseignement, la recherche et l'innovation (dont le financement de techniques prometteuses telle le développement d'une matrice de régénération de la peau après brûlures sévères, financé à hauteur de 25 M€), l'organisation du territoire ou encore la durabilité et la soutenabilité.

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