Actualités de l'Urgence - APM

Le directeur a souligné que la dynamique d'activité du CH (environ 560 lits et places) est "en volume largement supérieure" à celle des autres établissements des Hauts-de-France. Il a chiffré dans la région une hausse de 1,5% de l'activité par rapport à 2021 et en baisse de 1,5% par rapport à 2019, dernière année avant la crise sanitaire.

L'activité chirurgicale était en progression de 8,9% sur un an et de 7% par comparaison à 2019.

Bruno Donius a évoqué une augmentation progressive en 2022 de l'amplitude horaire des cinq salles actuelles de bloc opératoire (sur 8h-18h au lieu de 8h-16h), "ce qui a permis d'offrir davantage de temps opératoire aux chirurgiens, d'opérer davantage de patients et d'intégrer de nouvelles activités à la chirurgie, comme l'ophtalmologie".

Également, le CH a enregistré une "augmentation de la valorisation des consultations programmées et des actes techniques de 3,3% par rapport à 2021 et de 10,6% par rapport à 2019", a chiffré le directeur.

Avec la "réhabilitation et l'aménagement de la tour médicale de bureaux", le CH explique avoir "généré un capacitaire additionnel de 27 lits et places".

Le nombre de passages aux urgences a quant à lui crû de 7,6% en un an.

Par ailleurs, Bruno Donius a souligné que 12 chambres de la maternité "ont été totalement rénovées pour les faire passer d'une dimension hospitalière à une dimension hôtelière".

"Cette rénovation complète a été réalisée au moment opportun puisque la maternité de la clinique Anne d'Artois fermait le 10 juillet 2022", a fait valoir le directeur (cf dépêche du 05/08/2022 à 17:55).

"Le nombre de naissances supplémentaires enregistrées au service de l'état civil de la mairie de Beuvry montre l'effet de la fermeture de cette maternité", constate Bruno Donius. L'établissement a enregistré 208 naissances supplémentaires (+27,5%) en un an pour un total de 965.

Le directeur s'est déclaré en outre satisfait d'un solde positif du nombre de médecins, avec une hausse de 8,6% des effectifs médicaux en un an (+14 médecins).

Bruno Donius estime que cela est dû à "la mise en oeuvre d'équipes médicales territoriales au sein des hôpitaux publics de l'Artois [le CH de Béthune-Beuvry est en direction commune avec les CH de Lens, d'Hénin-Beaumont et de la Bassée], qui a abouti à l'arrivée de l'activité d'ophtalmologie, au développement de l'urologie et de la chirurgie orale, à la consolidation de la chirurgie vasculaire et au maintien d'une offre de consultations de cardiologie".

Il mentionne également "la mise en oeuvre d'un plan d'action qui vise à améliorer la vie du praticien dans l'établissement".

Le CH compte en outre "près de 40" équivalents temps plein (ETP) non médicaux en plus sur un an.

Il a estimé que le nouveau bloc opératoire, dont l'ouverture est prévue pour fin 2023 (cf dépêche du 21/05/2021 à 18:48), nécessitera "la création de 17,5 postes paramédicaux en ETP", en plus des six déjà créés avec l'augmentation de l'amplitude horaire des salles de bloc.

40 millions d'euros d'investissements de début 2022 à fin 2023

En matière d'imagerie médicale, l'établissement a renouvelé son scanner en mai 2022 et inauguré une nouvelle chaîne analytique au laboratoire de biologie médicale en juin 2022. Il a inauguré mardi un nouveau TEP-Scan qui représente 2,4 millions d'euros (M€) d'investissements.

L'établissement prévoit en outre le renouvellement d'une gamma-caméra et l'installation d'un second appareil d'IRM (de 3 Tesla) en 2023.

Le directeur a évoqué plusieurs actions pour "désengorger les urgences". En 2022, une filière gériatrique du Béthunois a été créée, "portée par l'association Bien vieillir en Béthunois, et constituée du CH de Béthune-Beuvry et de la clinique Anne d'Artois de Béthune (Vivalto Santé).

Le directeur a également annoncé qu'"à la fin du premier semestre 2022, l'ARS [agence régionale de santé] a retenu le projet déposé par le CH d'admission directe des personnes âgées sans passage par les urgences". Ce projet "sera mis en place à compter du 3 janvier 2023, dès la prise de fonctions de l'infirmière coordinatrice de parcours gériatriques à cette date".

Toujours en 2023, le CH va lancer au printemps des travaux en vue de "la restructuration physique des urgences" afin de "permettre de garantir la qualité de prise en charge et la sécurité des patients, de fluidifier les circuits et d'optimiser les organisations, et d'améliorer les conditions de travail des équipes".

Dans le détail, "les box d'admission seront doublés, l'unité d'hospitalisation de courte durée deviendra une zone de surveillance post-déchocage, et un box de pédiatrie sera identifié".

Le CH veut en outre mettre en 2023 "l'accent" sur la cancérologie "avec, à terme, la création d'un institut de cancérologie public de l'Artois".

En outre, "l'activité de gastro-entérologie sera densifiée, avec l'arrivée de gastro-entérologues" début 2023.

Par ailleurs, le nouveau dossier patient informatisé commun aux hôpitaux publics de l'Artois sera déployé au CH de Béthune-Beuvry.

De début 2022 à fin 2023, le CH prévoit 40 M€ d'investissement au total.

En matière de collaborations, le directeur explique que le CH "a apporté son soutien au projet porté par la CPTS [communauté professionnelle territoriale de santé du Béthunois] de création d'un centre de soins non programmés à Beuvry, qui devrait se mettre en place début 2023".

Concernant la situation financière du CH, Bruno Donius vise pour 2023 "un objectif de stabilisation du déficit du budget hospitalier à environ 6,5 millions d'euros, contre 5,8 millions d'euros en 2019". Il espère aussi "retrouver une capacité d'autofinancement positive à horizon 2027" à "+7,8 M€" et "diminuer le taux d'endettement à 31,4% en 2027", contre 37,3% en 2023.

jyp/ab/APMnews