Actualités de l'Urgence - APM
LE CH D'ISSOUDUN (INDRE) NON CERTIFIÉ PAR LA HAS
Dans le premier chapitre ("le patient") la HAS souligne que les patients rencontrés ne connaissent pas les directives anticipées.
Concernant les équipements, il est noté que les chambres "ne disposent pas de douches mais une douche commune (pour 20-25 patients) ayant un chariot douche en cas d'handicap".
Plusieurs informations manquent parfois dans le dossier patient informatisé (DPI): la mise en place d'une contention, la prise en charge de la douleur, la réflexion bénéfice-risque ou encore la prescription de chimiothérapie.
La HAS remarque, dans le deuxième chapitre ("les équipes de soins"), que le dossier transfusionnel suit le dossier patient papier. Le rapport souligne néanmoins "une traçabilité incomplète durant la transfusion du suivi de la fréquence respiratoire ainsi que l'identification du patient". "De plus, l'établissement ne fait pas une analyse de la pertinence des actes transfusionnels", est-il pointé.
Des problèmes liés au transport des médicaments ont également été observés. Les médicaments périmés devant redescendre à la pharmacie d'usage intérieur (PUI) sont par exemple déplacés dans des caisses non sécurisées. Face à ce constat, le CH a rapidement adopté des "mesures barrières", est-il ajouté.
L'identification des médicaments dangereux est perfectible. "Nous avons retrouvé un stylo de Trulicity* (dulaglutide, Lilly) sans le pictogramme 'médicaments à risque' dans l'enceinte réfrigérée", rapporte ainsi la HAS.
En outre, la date de naissance du patient et son prénom sont absents des poches de chimiothérapie. Là encore, le CH a immédiatement réagi pour remédier à la situation, peut-on lire.
Par ailleurs, l'infirmier qui administre la chimiothérapie en hôpital de jour depuis quatre ans n'a pas été formé, s'alarme la HAS. Une formation a finalement été programmée pour 2024.
Le rapport met également en lumière une absence de traçabilité quotidienne des relevés de températures des enceintes réfrigérées pouvant nuire au stockage des produits à risque thermosensibles.
Défauts dans la prise en charge des maltraitances
Le troisième chapitre ("l'établissement") fait également apparaître des manquements. Par exemple, le CH "n'a pas engagé de démarche pour repérer des professionnels désireux de s'investir dans la recherche clinique".
Les professionnels rencontrés par les experts de la HAS au cours de leur visite n'étaient pas informés des plaintes et des réclamations des patients.
Aucune démarche pour le repérage et la prise en charge des maltraitances éventuelles n'a été mise en place, déplore la HAS. Pas non plus de suivi par le biais de code PMSI dans les DPI qui permet d'identifier des actions pouvant être mises en place pour lutter contre la maltraitance, selon le rapport.
Les urgences vitales sont aussi mentionnées comme un élément à améliorer. Le CH n'a pas effectué d'exercice en lien avec la prise en charge de l'urgence vitale "alors que tous les professionnels ne sont pas à jour de la formation", insiste la HAS.
"Lors de la visite, il a été observé que l'établissement ne disposait pas d'un seul numéro de téléphone en cas d'urgence vitale et rapidement identifiable par les professionnels pour joindre directement un médecin", poursuit-elle.
Plusieurs recommandations prioritaires sont ainsi formulées en conclusion du rapport, insistant notamment sur la nécessité de maîtriser la prise en charge du médicament (chimiothérapie, médicament thermosensible, médicaments à risques), des actes transfusionnels, du risque infectieux et des urgences vitales; d'améliorer la prise en charge de la douleur et de développer la culture de l'évaluation.
Une nouvelle visite sera programmée dans deux ans au plus tard.
Contacté lundi, l'établissement n'avait pas encore réagi.
HAS, rapport de certification du CH d'Issoudun, décembre 2024
mg/ld/APMnews
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LE CH D'ISSOUDUN (INDRE) NON CERTIFIÉ PAR LA HAS
Dans le premier chapitre ("le patient") la HAS souligne que les patients rencontrés ne connaissent pas les directives anticipées.
Concernant les équipements, il est noté que les chambres "ne disposent pas de douches mais une douche commune (pour 20-25 patients) ayant un chariot douche en cas d'handicap".
Plusieurs informations manquent parfois dans le dossier patient informatisé (DPI): la mise en place d'une contention, la prise en charge de la douleur, la réflexion bénéfice-risque ou encore la prescription de chimiothérapie.
La HAS remarque, dans le deuxième chapitre ("les équipes de soins"), que le dossier transfusionnel suit le dossier patient papier. Le rapport souligne néanmoins "une traçabilité incomplète durant la transfusion du suivi de la fréquence respiratoire ainsi que l'identification du patient". "De plus, l'établissement ne fait pas une analyse de la pertinence des actes transfusionnels", est-il pointé.
Des problèmes liés au transport des médicaments ont également été observés. Les médicaments périmés devant redescendre à la pharmacie d'usage intérieur (PUI) sont par exemple déplacés dans des caisses non sécurisées. Face à ce constat, le CH a rapidement adopté des "mesures barrières", est-il ajouté.
L'identification des médicaments dangereux est perfectible. "Nous avons retrouvé un stylo de Trulicity* (dulaglutide, Lilly) sans le pictogramme 'médicaments à risque' dans l'enceinte réfrigérée", rapporte ainsi la HAS.
En outre, la date de naissance du patient et son prénom sont absents des poches de chimiothérapie. Là encore, le CH a immédiatement réagi pour remédier à la situation, peut-on lire.
Par ailleurs, l'infirmier qui administre la chimiothérapie en hôpital de jour depuis quatre ans n'a pas été formé, s'alarme la HAS. Une formation a finalement été programmée pour 2024.
Le rapport met également en lumière une absence de traçabilité quotidienne des relevés de températures des enceintes réfrigérées pouvant nuire au stockage des produits à risque thermosensibles.
Défauts dans la prise en charge des maltraitances
Le troisième chapitre ("l'établissement") fait également apparaître des manquements. Par exemple, le CH "n'a pas engagé de démarche pour repérer des professionnels désireux de s'investir dans la recherche clinique".
Les professionnels rencontrés par les experts de la HAS au cours de leur visite n'étaient pas informés des plaintes et des réclamations des patients.
Aucune démarche pour le repérage et la prise en charge des maltraitances éventuelles n'a été mise en place, déplore la HAS. Pas non plus de suivi par le biais de code PMSI dans les DPI qui permet d'identifier des actions pouvant être mises en place pour lutter contre la maltraitance, selon le rapport.
Les urgences vitales sont aussi mentionnées comme un élément à améliorer. Le CH n'a pas effectué d'exercice en lien avec la prise en charge de l'urgence vitale "alors que tous les professionnels ne sont pas à jour de la formation", insiste la HAS.
"Lors de la visite, il a été observé que l'établissement ne disposait pas d'un seul numéro de téléphone en cas d'urgence vitale et rapidement identifiable par les professionnels pour joindre directement un médecin", poursuit-elle.
Plusieurs recommandations prioritaires sont ainsi formulées en conclusion du rapport, insistant notamment sur la nécessité de maîtriser la prise en charge du médicament (chimiothérapie, médicament thermosensible, médicaments à risques), des actes transfusionnels, du risque infectieux et des urgences vitales; d'améliorer la prise en charge de la douleur et de développer la culture de l'évaluation.
Une nouvelle visite sera programmée dans deux ans au plus tard.
Contacté lundi, l'établissement n'avait pas encore réagi.
HAS, rapport de certification du CH d'Issoudun, décembre 2024
mg/ld/APMnews