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03/07 2024
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LA POLYCLINIQUE DES JO CALIBRÉE POUR ACCUEILLIR PLUS DU DOUBLE DE PATIENTS QUE LE PLUS GRAND SERVICE D'URGENCE DE FRANCE

(Par Geoffroy LANG, à Saint-Ouen)

SAINT-OUEN (Seine-Saint-Denis), 3 juillet 2024 (APMnews) - La polyclinique du village olympique sera en capacité d'accueillir 700 patients par jour durant l'organisation des Jeux olympiques (JO) et paralympiques de Paris, du 24 juillet au 8 septembre 2024, a-t-on appris lundi en marge d'une visite de la future clinique olympique à Saint-Ouen.

Près de 10.500 athlètes olympiques et 4.500 athlètes paralympiques seront présents au sein du village olympique et paralympique pour disputer les 879 épreuves des JO de Paris 2024 entre le 24 juillet et le 8 septembre.

"C'est la responsabilité de Paris 2024 de prendre médicalement en charge les athlètes mais aussi l'ensemble des délégations, ainsi que les touristes venus assister à l'événement", a expliqué Philippe Le Van, le directeur médical (chief medical officer) de Paris 2024, lors d'un brief organisé jeudi en amont de la visite de la clinique.

"Il faut aussi être capable de faire de la prévention, car on va avoir plusieurs millions de touristes qui vont arriver en France, et donc on travaille avec les services de l'Etat, le ministère de la santé et de la prévention, Santé publique France (SPF)", a-t-il poursuivi, en faisant état de travaux sur la détection des maladies infectieuses, le risque pandémique et les phénomènes météo extrêmes comme "les vagues de chaleur" ou des "évènements beaucoup plus brutaux, comme des orages ou des vents forts".

Alors que le comité Paris 2024 apporte un soutien sanitaire à 70 sites de compétition et d'entraînement, le responsable des services médicaux de Paris 2024, Pierre Mauger, a expliqué que ce dispositif se scindait "en deux", avec d'un côté un dispositif spécifiquement réservé aux athlètes, autour du terrain, avec toute la médecine du sport, et d'autre part, un deuxième dispositif pour les spectateurs, permettant l'accueil du public "en toute sécurité, en respectant la réglementation française".

"La pierre angulaire de tout notre dispositif"

Au cœur de "la partie résidentielle dédiée aux athlètes" du village olympique, situé à cheval sur les communes de Saint-Ouen et Saint-Denis, "la polyclinique est la pierre angulaire de tout notre dispositif", a-t-il enchaîné.

Le responsable des services médicaux de Paris 2024 a précisé que cette clinique avait "pour vocation d'accueillir les athlètes pour les premiers soins", mais qu'elle ne constituait pas "un centre hospitalier en capacité à avoir une hospitalisation".

Les patients nécessitant des soins ne pouvant être assurés par la polyclinique olympique seront transférés vers un établissement de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP), en fonction de leur profil: l'hôpital Bichat (Bobigny) pour les athlètes, l'hôpital Avicenne (Bobigny) pour les médias et l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris) pour la "famille olympique et paralympique".

La polyclinique s'est installée dans un institut de formation situé à proximité du village olympique de Paris 2024 Photo: Geoffroy Lang
La polyclinique s'est installée dans un institut de formation situé à proximité du village olympique de Paris 2024 Photo: Geoffroy Lang

La polyclinique s'est installée dans les murs de l'Ecole Danhier qui regroupe un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), un institut de formation en pédicurie-podologie (IFPP) et l'école d'ostéopathie, mise à disposition de Paris 2024 de début juin à fin septembre, dont trois des cinq étages ont été réaménagés pour répondre aux besoins des délégations olympiques.

Cette polyclinique éphémère de 3.500 m², gérée en partenariat avec l'AP-HP a le statut d'un centre de santé avec de mesures dérogatoires inscrites dans la loi relative aux Jeux olympiques 2024 (cf dépêche du 22/05/2023 à 10:46), lui permettant par exemple d'être dotée d'une pharmacie à usage intérieur (PUI).

Celle-ci se rapproche plus d'une pharmacie d'officine que d'une pharmacie hospitalière, en assurant l'approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux de la polyclinique mais aussi de l'ensemble des 70 sites de compétition et d'entraînement d'Ile-de-France.

Un guide pharmaceutique a été édité par Paris 2024 pour permettre à l'ensemble des délégations d'être informées sur les produits disponibles via la PUI.

Au rez-de-chaussée, sont situées un centre de soins non programmés doté de quatre boxes, qui a vocation à accueillir les athlètes qui ont des pathologies plutôt médicales, la PUI, un plateau avec 16 bains froids accessibles par session de 10 minutes, un espace de prélèvement, et le service d'imagerie doté d'un box d'imagerie conventionnelle, de trois boxes équipés d'échographes ostéoarticulaires, auxquels s'ajoutent deux appareils IRM mobiles 1,5 Tesla installés dans des camions à l'arrière du bâtiment, dont un est doté d'un élévateur pour être accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR).

La salle d'isocinétisme du plateau de physiologie et de kinésithérapie, qui accueillera quelque 300 patients par jour. Photo: Geoffroy Lang
La salle d'isocinétisme du plateau de physiologie et de kinésithérapie, qui accueillera quelque 300 patients par jour. Photo: Geoffroy Lang

Un plateau de kinésithérapie et de physiologie a été installé au premier étage, tandis que le second étage accueille une douzaine de salles de consultations de médecine, avec des échographes pour les consultations de cardiologie, tout en bénéficiant des équipements déjà installés pour la pédicurie.

Le troisième étage est consacré aux services ophtalmologique et dentaire, avec une capacité de cinq fauteuils pour ce dernier.

Pour pouvoir répondre de manière efficace et rapide à toutes les problématiques d'optique des athlètes, comme des lunettes cassées ou perdues, un partenariat a été passé entre Paris 2024 et Optique 2000.

Ce dernier partenaire a installé un espace animé par huit opticiens volontaires comprenant un espace showroom pour la sélection des lunettes et un atelier avec un stock de verres permettant de réaliser des lunettes en moins de 24 heures.

Une ouverture progressive à partir du 12 juillet

Si le centre de soins non programmés ouvre ses portes en même temps que le village olympique le 12 juillet, le reste de la polyclinique n'ouvrira que le 18 juillet pour l'arrivée des délégations.

"Si on se base sur les éditions précédentes des Jeux, cette polyclinique pourra accueillir jusqu'à 700 patients par jour contre 300 patients par jour pour les urgences de Bichat, donc c'est plus de deux fois les plus grandes urgences de France", a souligné Pierre Mauger.

Le partenariat passé avec Paris 2024 prévoit que l'AP-HP puisse récupérer l'ensemble du matériel médical et biomédical acquis pour les Jeux, ce qui ne comprend pas les équipements lourds d'imagerie comme l'IRM qui font l'objet d'une location.

Plus de 360 professionnels de santé volontaires contribueront au fonctionnement de l'établissement durant les Jeux olympiques et près de 220 volontaires durant les Jeux paralympiques.

Parmi eux, on retrouvera notamment des médecins urgentistes, généralistes, des médecins du sport, des chirurgiens orthopédiques, des gynécos-obstétriciens, des cardiologues, des dermatologues, des urologues, des ophtalmologistes, des radiologues, des pharmaciens, des psychologues, des infirmiers (IDE), des masseurs-kinésithérapeutes, des ostéopathes, des podologues, des chiropracteurs, des orthoptistes, des opticiens, des préparateurs en pharmacie, des manipulateurs en électroradiologie médicale (MERM), des secrétaires médicaux, des chirurgiens-dentistes, des assistants dentaires, des prothésistes dentaires.

Seule une douzaine de salariés ont été détachés par l'AP-HP pour compléter ce dispositif, notamment pour assurer des fonctions de logisticiens mais aussi le fonctionnement du centre de soins non programmés la nuit, car ce dernier reste ouvert 24h/24 -contrairement au reste de la polyclinique qui ouvre de 7h à 23h.

La clinique accueillera principalement " deux types de patients et de soins", a schématisé Philippe Le Van, qui a rejoint l'encadrement médical des JO depuis les jeux de Barcelone en 1992, avant d'intégrer la commission médicale du comité international paralympique (IPC).

Il a évoqué en premier lieu "les patients qui ont un accompagnement médical, ce qui représente 70% des délégations, et qui vont venir chercher des examens complémentaires, comme de l'imagerie, une expertise particulière comme une consultation de gynécologie ou dentaire", avant de mentionner "les gens qui n'ont pas d'accompagnement médical et qui vont profiter de l'offre de récupération du service de physiothérapie".

Près d'un tiers de 250 consultations quotidiennes de la polyclinique durant le Jeux concerneront des soins dentaires. Photo: Geoffroy Lang
Près d'un tiers de 250 consultations quotidiennes de la polyclinique durant le Jeux concerneront des soins dentaires. Photo: Geoffroy Lang

Ce service représente à lui seul près de 350 actes de masso-kinésithérapie par jour sur les 700 patients accueillis, le reste des passages quotidiens se répartissant entre une centaine d'actes d'imagerie et près 250 consultations médicales et paramédicales, dont 50% de médecine du sport et médecine générale, 30% de consultation dentaire, 10% de consultation d'ophtalmologie et le reste de consultation de spécialité.

Limité par un quota d'accréditations ne pouvant dépasser 55% du nombre d'athlètes, les délégations les plus modestes ont souvent des staffs médicaux très restreints.

Des soins qui dépassent le périmètre sportif

"Il y a beaucoup d'athlètes qui viennent de pays moins favorisés que les nôtres pour faire des bilans ou pour améliorer leurs prothèses", a par ailleurs souligné Philippe Le Van alors que Paris 2024 prend en charge l'ensemble des soins dispensés par la clinique, avant d'ajouter que "moins de 40% des délégations paralympiques" bénéficiaient d'un encadrement médical: "Ceux qui en ont le plus besoin ont peu d'encadrement".

En parallèle de la clinique, l'organisation sanitaire de Jeux olympiques et paralympiques prévoit des actions de prévention, notamment sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) et l'usage excessif des écrans.

"Les athlètes ont l'habitude de faire attention à leur alimentation, mais de la même façon nous faisons ce parallèle pour dire qu'un usage inadapté des écrans peut avoir des impacts" que ce soit sur le sommeil ou [sur] des troubles ophtalmologiques", a expliqué Pierre Mauger.

"Pour la première fois, il y aura un espace de santé mentale dit 'safe guarding', où les athlètes seront reçus par des agents formés par le CIO pour accueillir la parole des athlètes", a-t-il ajouté.

Enfin pour prévenir les infections sexuellement transmissibles, l'organisation prévoit la distribution de plus de 200.000 préservatifs masculins (avec et sans latex), préservatifs féminins, et digues buccales, accompagnée de campagnes de prévention.

Un dépistage du VIH sera accessible au sein de la clinique olympique qui adressera les prélèvements à un laboratoire prestataire permettant d'avoir des résultats d'analyse en quelques heures si nécessaires.

gl/ed/APMnews

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(Par Geoffroy LANG, à Saint-Ouen)

SAINT-OUEN (Seine-Saint-Denis), 3 juillet 2024 (APMnews) - La polyclinique du village olympique sera en capacité d'accueillir 700 patients par jour durant l'organisation des Jeux olympiques (JO) et paralympiques de Paris, du 24 juillet au 8 septembre 2024, a-t-on appris lundi en marge d'une visite de la future clinique olympique à Saint-Ouen.

Près de 10.500 athlètes olympiques et 4.500 athlètes paralympiques seront présents au sein du village olympique et paralympique pour disputer les 879 épreuves des JO de Paris 2024 entre le 24 juillet et le 8 septembre.

"C'est la responsabilité de Paris 2024 de prendre médicalement en charge les athlètes mais aussi l'ensemble des délégations, ainsi que les touristes venus assister à l'événement", a expliqué Philippe Le Van, le directeur médical (chief medical officer) de Paris 2024, lors d'un brief organisé jeudi en amont de la visite de la clinique.

"Il faut aussi être capable de faire de la prévention, car on va avoir plusieurs millions de touristes qui vont arriver en France, et donc on travaille avec les services de l'Etat, le ministère de la santé et de la prévention, Santé publique France (SPF)", a-t-il poursuivi, en faisant état de travaux sur la détection des maladies infectieuses, le risque pandémique et les phénomènes météo extrêmes comme "les vagues de chaleur" ou des "évènements beaucoup plus brutaux, comme des orages ou des vents forts".

Alors que le comité Paris 2024 apporte un soutien sanitaire à 70 sites de compétition et d'entraînement, le responsable des services médicaux de Paris 2024, Pierre Mauger, a expliqué que ce dispositif se scindait "en deux", avec d'un côté un dispositif spécifiquement réservé aux athlètes, autour du terrain, avec toute la médecine du sport, et d'autre part, un deuxième dispositif pour les spectateurs, permettant l'accueil du public "en toute sécurité, en respectant la réglementation française".

"La pierre angulaire de tout notre dispositif"

Au cœur de "la partie résidentielle dédiée aux athlètes" du village olympique, situé à cheval sur les communes de Saint-Ouen et Saint-Denis, "la polyclinique est la pierre angulaire de tout notre dispositif", a-t-il enchaîné.

Le responsable des services médicaux de Paris 2024 a précisé que cette clinique avait "pour vocation d'accueillir les athlètes pour les premiers soins", mais qu'elle ne constituait pas "un centre hospitalier en capacité à avoir une hospitalisation".

Les patients nécessitant des soins ne pouvant être assurés par la polyclinique olympique seront transférés vers un établissement de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP), en fonction de leur profil: l'hôpital Bichat (Bobigny) pour les athlètes, l'hôpital Avicenne (Bobigny) pour les médias et l'Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris) pour la "famille olympique et paralympique".

La polyclinique s'est installée dans un institut de formation situé à proximité du village olympique de Paris 2024 Photo: Geoffroy Lang
La polyclinique s'est installée dans un institut de formation situé à proximité du village olympique de Paris 2024 Photo: Geoffroy Lang

La polyclinique s'est installée dans les murs de l'Ecole Danhier qui regroupe un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), un institut de formation en pédicurie-podologie (IFPP) et l'école d'ostéopathie, mise à disposition de Paris 2024 de début juin à fin septembre, dont trois des cinq étages ont été réaménagés pour répondre aux besoins des délégations olympiques.

Cette polyclinique éphémère de 3.500 m², gérée en partenariat avec l'AP-HP a le statut d'un centre de santé avec de mesures dérogatoires inscrites dans la loi relative aux Jeux olympiques 2024 (cf dépêche du 22/05/2023 à 10:46), lui permettant par exemple d'être dotée d'une pharmacie à usage intérieur (PUI).

Celle-ci se rapproche plus d'une pharmacie d'officine que d'une pharmacie hospitalière, en assurant l'approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux de la polyclinique mais aussi de l'ensemble des 70 sites de compétition et d'entraînement d'Ile-de-France.

Un guide pharmaceutique a été édité par Paris 2024 pour permettre à l'ensemble des délégations d'être informées sur les produits disponibles via la PUI.

Au rez-de-chaussée, sont situées un centre de soins non programmés doté de quatre boxes, qui a vocation à accueillir les athlètes qui ont des pathologies plutôt médicales, la PUI, un plateau avec 16 bains froids accessibles par session de 10 minutes, un espace de prélèvement, et le service d'imagerie doté d'un box d'imagerie conventionnelle, de trois boxes équipés d'échographes ostéoarticulaires, auxquels s'ajoutent deux appareils IRM mobiles 1,5 Tesla installés dans des camions à l'arrière du bâtiment, dont un est doté d'un élévateur pour être accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR).

La salle d'isocinétisme du plateau de physiologie et de kinésithérapie, qui accueillera quelque 300 patients par jour. Photo: Geoffroy Lang
La salle d'isocinétisme du plateau de physiologie et de kinésithérapie, qui accueillera quelque 300 patients par jour. Photo: Geoffroy Lang

Un plateau de kinésithérapie et de physiologie a été installé au premier étage, tandis que le second étage accueille une douzaine de salles de consultations de médecine, avec des échographes pour les consultations de cardiologie, tout en bénéficiant des équipements déjà installés pour la pédicurie.

Le troisième étage est consacré aux services ophtalmologique et dentaire, avec une capacité de cinq fauteuils pour ce dernier.

Pour pouvoir répondre de manière efficace et rapide à toutes les problématiques d'optique des athlètes, comme des lunettes cassées ou perdues, un partenariat a été passé entre Paris 2024 et Optique 2000.

Ce dernier partenaire a installé un espace animé par huit opticiens volontaires comprenant un espace showroom pour la sélection des lunettes et un atelier avec un stock de verres permettant de réaliser des lunettes en moins de 24 heures.

Une ouverture progressive à partir du 12 juillet

Si le centre de soins non programmés ouvre ses portes en même temps que le village olympique le 12 juillet, le reste de la polyclinique n'ouvrira que le 18 juillet pour l'arrivée des délégations.

"Si on se base sur les éditions précédentes des Jeux, cette polyclinique pourra accueillir jusqu'à 700 patients par jour contre 300 patients par jour pour les urgences de Bichat, donc c'est plus de deux fois les plus grandes urgences de France", a souligné Pierre Mauger.

Le partenariat passé avec Paris 2024 prévoit que l'AP-HP puisse récupérer l'ensemble du matériel médical et biomédical acquis pour les Jeux, ce qui ne comprend pas les équipements lourds d'imagerie comme l'IRM qui font l'objet d'une location.

Plus de 360 professionnels de santé volontaires contribueront au fonctionnement de l'établissement durant les Jeux olympiques et près de 220 volontaires durant les Jeux paralympiques.

Parmi eux, on retrouvera notamment des médecins urgentistes, généralistes, des médecins du sport, des chirurgiens orthopédiques, des gynécos-obstétriciens, des cardiologues, des dermatologues, des urologues, des ophtalmologistes, des radiologues, des pharmaciens, des psychologues, des infirmiers (IDE), des masseurs-kinésithérapeutes, des ostéopathes, des podologues, des chiropracteurs, des orthoptistes, des opticiens, des préparateurs en pharmacie, des manipulateurs en électroradiologie médicale (MERM), des secrétaires médicaux, des chirurgiens-dentistes, des assistants dentaires, des prothésistes dentaires.

Seule une douzaine de salariés ont été détachés par l'AP-HP pour compléter ce dispositif, notamment pour assurer des fonctions de logisticiens mais aussi le fonctionnement du centre de soins non programmés la nuit, car ce dernier reste ouvert 24h/24 -contrairement au reste de la polyclinique qui ouvre de 7h à 23h.

La clinique accueillera principalement " deux types de patients et de soins", a schématisé Philippe Le Van, qui a rejoint l'encadrement médical des JO depuis les jeux de Barcelone en 1992, avant d'intégrer la commission médicale du comité international paralympique (IPC).

Il a évoqué en premier lieu "les patients qui ont un accompagnement médical, ce qui représente 70% des délégations, et qui vont venir chercher des examens complémentaires, comme de l'imagerie, une expertise particulière comme une consultation de gynécologie ou dentaire", avant de mentionner "les gens qui n'ont pas d'accompagnement médical et qui vont profiter de l'offre de récupération du service de physiothérapie".

Près d'un tiers de 250 consultations quotidiennes de la polyclinique durant le Jeux concerneront des soins dentaires. Photo: Geoffroy Lang
Près d'un tiers de 250 consultations quotidiennes de la polyclinique durant le Jeux concerneront des soins dentaires. Photo: Geoffroy Lang

Ce service représente à lui seul près de 350 actes de masso-kinésithérapie par jour sur les 700 patients accueillis, le reste des passages quotidiens se répartissant entre une centaine d'actes d'imagerie et près 250 consultations médicales et paramédicales, dont 50% de médecine du sport et médecine générale, 30% de consultation dentaire, 10% de consultation d'ophtalmologie et le reste de consultation de spécialité.

Limité par un quota d'accréditations ne pouvant dépasser 55% du nombre d'athlètes, les délégations les plus modestes ont souvent des staffs médicaux très restreints.

Des soins qui dépassent le périmètre sportif

"Il y a beaucoup d'athlètes qui viennent de pays moins favorisés que les nôtres pour faire des bilans ou pour améliorer leurs prothèses", a par ailleurs souligné Philippe Le Van alors que Paris 2024 prend en charge l'ensemble des soins dispensés par la clinique, avant d'ajouter que "moins de 40% des délégations paralympiques" bénéficiaient d'un encadrement médical: "Ceux qui en ont le plus besoin ont peu d'encadrement".

En parallèle de la clinique, l'organisation sanitaire de Jeux olympiques et paralympiques prévoit des actions de prévention, notamment sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) et l'usage excessif des écrans.

"Les athlètes ont l'habitude de faire attention à leur alimentation, mais de la même façon nous faisons ce parallèle pour dire qu'un usage inadapté des écrans peut avoir des impacts" que ce soit sur le sommeil ou [sur] des troubles ophtalmologiques", a expliqué Pierre Mauger.

"Pour la première fois, il y aura un espace de santé mentale dit 'safe guarding', où les athlètes seront reçus par des agents formés par le CIO pour accueillir la parole des athlètes", a-t-il ajouté.

Enfin pour prévenir les infections sexuellement transmissibles, l'organisation prévoit la distribution de plus de 200.000 préservatifs masculins (avec et sans latex), préservatifs féminins, et digues buccales, accompagnée de campagnes de prévention.

Un dépistage du VIH sera accessible au sein de la clinique olympique qui adressera les prélèvements à un laboratoire prestataire permettant d'avoir des résultats d'analyse en quelques heures si nécessaires.

gl/ed/APMnews

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