Actualités de l'Urgence - APM
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L'OFFRE DE SANTÉ S'ÉTOFFE AU CH DE CARCASSONNE MALGRÉ UN MANQUE DE PLACE
L'hôpital carcassonnais a mené plusieurs projets en 2024, permettant d'élargir sa prise en charge des patients.
Un hôpital de jour en chirurgie bariatrique a été installé et il "connaît un franc succès", a mis en avant Jean-Marie Bolliet dans son discours qu'APMnews a pu consulter. Une salle nature a été créée dans la maternité et la présence médicale sur l'hôpital de jour d'oncologie a été augmentée.
Le CH a également inauguré une unité d'accueil pédiatrique enfance en danger (Uaped).
"L'année dernière a été riche en demandes d'autorisations de soins déterminantes pour le maintien de certaines activités comme celle, entre autres, de nos soins critiques déjà accordée ou celle de l'USLD [unité de soins de longue durée, NDLR] à venir", a en outre détaillé le directeur.
Concernant les ressources humaines, 37 agents ont été recrutés. Le CH a aussi mis en place "une politique de recrutement des infirmiers et de l'encadrement très volontaire avec la création d'un pool de remplacement infirmier […] ou encore la création d'un poste de cadre sur les parcours patients et les parcours handicap", a-t-il poursuivi.
L'hôpital a développé les collaborations au niveau du territoire, avec l'ouverture à la rentrée 2024 d'une antenne de formation aide-soignante à Limoux (Aude) mais aussi par la création d'un pôle urgences interétablissements avec le CH de Castelnaudary.
Ce pôle, qui s'inscrit dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) de l'Ouest audois, dont le CH de Carcassonne est l'établissement support, "a vocation à multiplier l'efficacité des recrutements d'urgentistes pour que la continuité de nos deux services d'urgences soit la plus solide possible".
Une activité en hausse mais un déficit financier
Pour 2025, la direction souhaite continuer sur la même lancée, avec l'activation d'un salon de sortie en mars pour fluidifier la sortie des patients, la création espérée d'une unité de soins palliatifs (USP), l'inauguration d'un centre de consultations médicales régulées en avril, ou encore le remplacement d'une table de coronarographie prévue en août.
"En chirurgie, nous envisageons une sixième salle de bloc opératoire avec l'idée que nous pouvons encore nous améliorer sur l'organisation des salles existantes", a pointé le directeur.
De fait, l'activité de l'établissement a augmenté en 2024. Le CH a enregistré plus de 70.000 hospitalisations, contre environ 66.000 en 2023, près de 10.000 interventions chirurgicales (contre 9.000), et 41.000 passages aux urgences (contre 38.000).
De quoi maintenir une situation financière, déficitaire mais soutenable, avec un déficit "en dessous de 2% des recettes".
Mission presque impossible
La multiplication des projets et recrutements risque néanmoins de placer le CH dans une situation délicate à terme.
"Trouver de la place dans un hôpital conçu il y a 15 ans avec des espaces nécessairement finis et qui n'a pas de capacité élastique est presque une mission impossible", a estimé Jean-Marie Bolliet, évoquant les besoins supplémentaires de place pour accueillir de nouveaux médecins, de nouvelles équipes et de nouvelles activités.
"Je le dis maintenant et cela prendra quelques années, mais la seule soupape d'expansion de cet hôpital sera le déménagement des services administratifs et d'abord ceux qui ne reçoivent ni public, ni agents", a-t-il soutenu.
Le directeur en a aussi profité pour saluer le succès de la plateforme médico-logistique du groupement audois de prestations mutualisées (GAPM, cf dépêche du 19/10/2023 à 13:15).
"Septième exercice budgétaire excédentaire, de nombreuses nouvelles adhésions de collectivités ou d'associations d'importance comme celles du handicap, une offre de solution logistique auprès de la préfecture en cas de crise, une qualité de prestations reconnue et attractive: les résultats sont là", a-t-il appuyé.
Dans le secteur médico-social, l'Ehpad Iéna à Carcassonne atteint, lui aussi, les "limites de son vieillissement", appelant une reconstruction "nécessaire", et l'Ehpad de Rieux-Minervois doit, lui, être modernisé.
"Ce sont deux chantiers devenus impérieux tant les conditions de séjour de ses résidents, certes en adéquation avec le prix de journée, ne sont plus conformes au standard de confort et d'agrément que nous leur devons", a-t-il jugé.
D'autres opérations majeures attendent le CH dans les années à venir: la vente de l'ancien site de l'hôpital, le déménagement de l'institut de formation des métiers de la santé (IFMS) et la construction d'un nouvel internat.
mg/ab/APMnews
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L'hôpital carcassonnais a mené plusieurs projets en 2024, permettant d'élargir sa prise en charge des patients.
Un hôpital de jour en chirurgie bariatrique a été installé et il "connaît un franc succès", a mis en avant Jean-Marie Bolliet dans son discours qu'APMnews a pu consulter. Une salle nature a été créée dans la maternité et la présence médicale sur l'hôpital de jour d'oncologie a été augmentée.
Le CH a également inauguré une unité d'accueil pédiatrique enfance en danger (Uaped).
"L'année dernière a été riche en demandes d'autorisations de soins déterminantes pour le maintien de certaines activités comme celle, entre autres, de nos soins critiques déjà accordée ou celle de l'USLD [unité de soins de longue durée, NDLR] à venir", a en outre détaillé le directeur.
Concernant les ressources humaines, 37 agents ont été recrutés. Le CH a aussi mis en place "une politique de recrutement des infirmiers et de l'encadrement très volontaire avec la création d'un pool de remplacement infirmier […] ou encore la création d'un poste de cadre sur les parcours patients et les parcours handicap", a-t-il poursuivi.
L'hôpital a développé les collaborations au niveau du territoire, avec l'ouverture à la rentrée 2024 d'une antenne de formation aide-soignante à Limoux (Aude) mais aussi par la création d'un pôle urgences interétablissements avec le CH de Castelnaudary.
Ce pôle, qui s'inscrit dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) de l'Ouest audois, dont le CH de Carcassonne est l'établissement support, "a vocation à multiplier l'efficacité des recrutements d'urgentistes pour que la continuité de nos deux services d'urgences soit la plus solide possible".
Une activité en hausse mais un déficit financier
Pour 2025, la direction souhaite continuer sur la même lancée, avec l'activation d'un salon de sortie en mars pour fluidifier la sortie des patients, la création espérée d'une unité de soins palliatifs (USP), l'inauguration d'un centre de consultations médicales régulées en avril, ou encore le remplacement d'une table de coronarographie prévue en août.
"En chirurgie, nous envisageons une sixième salle de bloc opératoire avec l'idée que nous pouvons encore nous améliorer sur l'organisation des salles existantes", a pointé le directeur.
De fait, l'activité de l'établissement a augmenté en 2024. Le CH a enregistré plus de 70.000 hospitalisations, contre environ 66.000 en 2023, près de 10.000 interventions chirurgicales (contre 9.000), et 41.000 passages aux urgences (contre 38.000).
De quoi maintenir une situation financière, déficitaire mais soutenable, avec un déficit "en dessous de 2% des recettes".
Mission presque impossible
La multiplication des projets et recrutements risque néanmoins de placer le CH dans une situation délicate à terme.
"Trouver de la place dans un hôpital conçu il y a 15 ans avec des espaces nécessairement finis et qui n'a pas de capacité élastique est presque une mission impossible", a estimé Jean-Marie Bolliet, évoquant les besoins supplémentaires de place pour accueillir de nouveaux médecins, de nouvelles équipes et de nouvelles activités.
"Je le dis maintenant et cela prendra quelques années, mais la seule soupape d'expansion de cet hôpital sera le déménagement des services administratifs et d'abord ceux qui ne reçoivent ni public, ni agents", a-t-il soutenu.
Le directeur en a aussi profité pour saluer le succès de la plateforme médico-logistique du groupement audois de prestations mutualisées (GAPM, cf dépêche du 19/10/2023 à 13:15).
"Septième exercice budgétaire excédentaire, de nombreuses nouvelles adhésions de collectivités ou d'associations d'importance comme celles du handicap, une offre de solution logistique auprès de la préfecture en cas de crise, une qualité de prestations reconnue et attractive: les résultats sont là", a-t-il appuyé.
Dans le secteur médico-social, l'Ehpad Iéna à Carcassonne atteint, lui aussi, les "limites de son vieillissement", appelant une reconstruction "nécessaire", et l'Ehpad de Rieux-Minervois doit, lui, être modernisé.
"Ce sont deux chantiers devenus impérieux tant les conditions de séjour de ses résidents, certes en adéquation avec le prix de journée, ne sont plus conformes au standard de confort et d'agrément que nous leur devons", a-t-il jugé.
D'autres opérations majeures attendent le CH dans les années à venir: la vente de l'ancien site de l'hôpital, le déménagement de l'institut de formation des métiers de la santé (IFMS) et la construction d'un nouvel internat.
mg/ab/APMnews