Actualités de l'Urgence - APM

31/07 2024
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JEUX OLYMPIQUES: 3.200 PRISES EN CHARGE SANITAIRES DEPUIS LE DÉBUT DE LA COMPÉTITION (FRÉDÉRIC VALLETOUX)

PARIS, 31 juillet 2024 (APMnews) - Le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, a assuré mercredi sur RTL que le dispositif sanitaire exceptionnel mis en place pour les Jeux olympiques (JO) avait donné "pleine satisfaction" en ayant permis d'assurer 3.200 prises en charge depuis le début de la compétition.

Frédéric Valletoux a ainsi rapporté que "3.200 interventions" avaient eu lieu dans le cadre du dispositif sanitaire mis en place pour les Jeux olympiques depuis le 24 juillet, soit "le moment où toutes les délégations étaient présentes au village olympique", en estimant que l'organisation sanitaire déployée pour les JO donnait "pleine satisfaction".

"On a un dispositif qui pourrait, sur le papier en tout cas, faire plus", a-t-il poursuivi en pointant que la polyclinique ouverte au sein du village olympique recevait "200 consultations par jour en moyenne" alors que celle-ci a été conçue pour pouvoir accueillir 700 patients (cf dépêche du 03/07/2024 à 12:07): "On voit bien qu'on a encore de la marge."

"Il y a finalement très peu d'hospitalisations, on a un renvoi vers le système hospitalier, puisque vous savez qu'on a mis en place un système gradué, depuis les enceintes […] jusqu'à effectivement la possibilité d'aller vers des prises en charge hospitalières pour ce qui est nécessaire, qui sont très faibles et tant mieux", a-t-il poursuivi.

Alors que près de 80% des épreuves se déroulent en Ile-de-France, le ministre délégué a assuré que le dispositif qui associe l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et 12 hôpitaux publics et privés répondait également aux attentes: "Tout est gradué, tout est préparé, l'équipe de France des soignants était prête et elle montre depuis le début des JO qu'effectivement ça fonctionne."

Après deux jours de fortes chaleurs, Frédéric Valletoux a fait remarquer que "les conditions climatiques" n'avaient pas non plus "provoqué de tension particulière".

Pas d'inquiétudes sur la circulation du Covid-19 pendant les Jeux

Interrogé sur la circulation du Covid pendant cette période à risque, Frédéric Valletoux a souhaité modérer les inquiétudes en soulignant que le Covid avait "toujours été présent" en France depuis son apparition avec un récent pic épidémique "fin mai début juin".

"Depuis, il y a une décélération, ça ne veut pas dire qu'il a disparu, mais quand on regarde les chiffres, c'est très faible", a-t-il enchaîné. "C'est à peine 2.000 passages aux urgences par semaine, c'est-à-dire c'est 0,5% des passages aux urgences aujourd'hui, et encore moins d'hospitalisations."

"Il faut faire attention, bien remettre le masque lorsqu'on est touché, être vigilant sur la contamination, mais on n'est pas du tout du tout dans un moment de redémarrage d'un pic épidémique", a-t-il insisté.

Interrogé sur le numéro vert (0800.06.66.66) mis en service pour accompagner l'épisode de forte chaleur qui s'est abattu sur la France en début de semaine, le ministre délégué a rappelé que ce dispositif était "mis en place à chaque pic de chaleur".

"Ce n'est pas spécifiquement pour les JO, c'est un numéro vert qui, à chaque pic de chaleur, rend des services", a-t-il précisé en évoquant un service à destination de "gens qui sont un peu perdus, qui sont seuls chez eux, qui se posent des questions: combien de temps ça va durer? qu'est-ce qu'il faut que je fasse? comment je peux me prémunir?"

Un réflexion à mener sur la permanence des soins

Concernant les tensions estivales qui touchent à nouveau les urgences hospitalières, Frédéric Valletoux a jugé que la situation était plus favorable qu'à l'été 2022, notamment grâce aux mesures prises pour "augmenter les heures de garde et de nuit pour les personnels qui font des gardes à l'hôpital".

"Maintenant, il y a une tension aux urgences, ce qui est lié au nombre de médecins qui, parfois, est insuffisant et qui nous conduit à parfois fermer des urgences", a-t-il reconnu, en s'empressant d'ajouter qu'il n'y avait "jamais de territoires qui sont abandonnés": "Il y a toujours des solutions avec un hôpital qui est à quelques kilomètres et qui prend en charge ou vers lequel sont orientées les urgences de nuit."

"Est-ce qu'on a un dispositif d'urgence qui nécessite qu'on ait autant de services d'urgence qui soient ouverts, par exemple en nuit profonde?", s'est ensuite interrogé Frédéric Valletoux. "Il y a des endroits, il faut le dire, où on a très très peu de fréquentation en nuit profonde parce qu'il y a très peu de besoins, donc il faudra sans doute, mais ce sera l'affaire […] du prochain gouvernement, réfléchir à ajuster cette carte."

"Lutter contre le marché parallèle" du tabac

Interrogé sur l'interprétation qu'il fallait donner à la baisse de 25% des ventes de tabac depuis un an, le ministre délégué s'est refusé à tout triomphalisme, en appelant plutôt à "lutter contre le marché parallèle qui prend de plus en plus de place".

"Le marché parallèle, c'est à la fois évidemment la contrebande, mais aussi les achats transfrontaliers", a-t-il développé. "Aujourd'hui, on a des stratégies d'industriels qui livrent moins dans les pays où effectivement le prix du tabac est fort élevé, comme en France qui depuis 20 ans suit une politique de prix qui est assez ambitieuse, pour aller livrer et approvisionner des marchés dans les pays proches."

"Les cigarettiers livrent 31 milliards de cigarettes en France là où la consommation c'est 49 milliards, donc on voit bien qu'il y a un gap et que l'approvisionnement se fait ailleurs et on pousse les consommateurs à aller chercher dans les pays où les prix sont moins élevés", a pointé Frédéric Valletoux, en appelant à une meilleure politique de "traçabilité des approvisionnements et d'obligations qu'on fournisse dans chaque pays autant de cigarettes que l'on consomme."

"On livre cinq fois plus de cigarettes en Andorre ou au Luxembourg que la population de ces pays n'en consomme et c'est un fléau", mais les solutions doivent être décidées "au niveau européen", a-t-il conclu.

gl/nc/APMnews

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PARIS, 31 juillet 2024 (APMnews) - Le ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux, a assuré mercredi sur RTL que le dispositif sanitaire exceptionnel mis en place pour les Jeux olympiques (JO) avait donné "pleine satisfaction" en ayant permis d'assurer 3.200 prises en charge depuis le début de la compétition.

Frédéric Valletoux a ainsi rapporté que "3.200 interventions" avaient eu lieu dans le cadre du dispositif sanitaire mis en place pour les Jeux olympiques depuis le 24 juillet, soit "le moment où toutes les délégations étaient présentes au village olympique", en estimant que l'organisation sanitaire déployée pour les JO donnait "pleine satisfaction".

"On a un dispositif qui pourrait, sur le papier en tout cas, faire plus", a-t-il poursuivi en pointant que la polyclinique ouverte au sein du village olympique recevait "200 consultations par jour en moyenne" alors que celle-ci a été conçue pour pouvoir accueillir 700 patients (cf dépêche du 03/07/2024 à 12:07): "On voit bien qu'on a encore de la marge."

"Il y a finalement très peu d'hospitalisations, on a un renvoi vers le système hospitalier, puisque vous savez qu'on a mis en place un système gradué, depuis les enceintes […] jusqu'à effectivement la possibilité d'aller vers des prises en charge hospitalières pour ce qui est nécessaire, qui sont très faibles et tant mieux", a-t-il poursuivi.

Alors que près de 80% des épreuves se déroulent en Ile-de-France, le ministre délégué a assuré que le dispositif qui associe l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et 12 hôpitaux publics et privés répondait également aux attentes: "Tout est gradué, tout est préparé, l'équipe de France des soignants était prête et elle montre depuis le début des JO qu'effectivement ça fonctionne."

Après deux jours de fortes chaleurs, Frédéric Valletoux a fait remarquer que "les conditions climatiques" n'avaient pas non plus "provoqué de tension particulière".

Pas d'inquiétudes sur la circulation du Covid-19 pendant les Jeux

Interrogé sur la circulation du Covid pendant cette période à risque, Frédéric Valletoux a souhaité modérer les inquiétudes en soulignant que le Covid avait "toujours été présent" en France depuis son apparition avec un récent pic épidémique "fin mai début juin".

"Depuis, il y a une décélération, ça ne veut pas dire qu'il a disparu, mais quand on regarde les chiffres, c'est très faible", a-t-il enchaîné. "C'est à peine 2.000 passages aux urgences par semaine, c'est-à-dire c'est 0,5% des passages aux urgences aujourd'hui, et encore moins d'hospitalisations."

"Il faut faire attention, bien remettre le masque lorsqu'on est touché, être vigilant sur la contamination, mais on n'est pas du tout du tout dans un moment de redémarrage d'un pic épidémique", a-t-il insisté.

Interrogé sur le numéro vert (0800.06.66.66) mis en service pour accompagner l'épisode de forte chaleur qui s'est abattu sur la France en début de semaine, le ministre délégué a rappelé que ce dispositif était "mis en place à chaque pic de chaleur".

"Ce n'est pas spécifiquement pour les JO, c'est un numéro vert qui, à chaque pic de chaleur, rend des services", a-t-il précisé en évoquant un service à destination de "gens qui sont un peu perdus, qui sont seuls chez eux, qui se posent des questions: combien de temps ça va durer? qu'est-ce qu'il faut que je fasse? comment je peux me prémunir?"

Un réflexion à mener sur la permanence des soins

Concernant les tensions estivales qui touchent à nouveau les urgences hospitalières, Frédéric Valletoux a jugé que la situation était plus favorable qu'à l'été 2022, notamment grâce aux mesures prises pour "augmenter les heures de garde et de nuit pour les personnels qui font des gardes à l'hôpital".

"Maintenant, il y a une tension aux urgences, ce qui est lié au nombre de médecins qui, parfois, est insuffisant et qui nous conduit à parfois fermer des urgences", a-t-il reconnu, en s'empressant d'ajouter qu'il n'y avait "jamais de territoires qui sont abandonnés": "Il y a toujours des solutions avec un hôpital qui est à quelques kilomètres et qui prend en charge ou vers lequel sont orientées les urgences de nuit."

"Est-ce qu'on a un dispositif d'urgence qui nécessite qu'on ait autant de services d'urgence qui soient ouverts, par exemple en nuit profonde?", s'est ensuite interrogé Frédéric Valletoux. "Il y a des endroits, il faut le dire, où on a très très peu de fréquentation en nuit profonde parce qu'il y a très peu de besoins, donc il faudra sans doute, mais ce sera l'affaire […] du prochain gouvernement, réfléchir à ajuster cette carte."

"Lutter contre le marché parallèle" du tabac

Interrogé sur l'interprétation qu'il fallait donner à la baisse de 25% des ventes de tabac depuis un an, le ministre délégué s'est refusé à tout triomphalisme, en appelant plutôt à "lutter contre le marché parallèle qui prend de plus en plus de place".

"Le marché parallèle, c'est à la fois évidemment la contrebande, mais aussi les achats transfrontaliers", a-t-il développé. "Aujourd'hui, on a des stratégies d'industriels qui livrent moins dans les pays où effectivement le prix du tabac est fort élevé, comme en France qui depuis 20 ans suit une politique de prix qui est assez ambitieuse, pour aller livrer et approvisionner des marchés dans les pays proches."

"Les cigarettiers livrent 31 milliards de cigarettes en France là où la consommation c'est 49 milliards, donc on voit bien qu'il y a un gap et que l'approvisionnement se fait ailleurs et on pousse les consommateurs à aller chercher dans les pays où les prix sont moins élevés", a pointé Frédéric Valletoux, en appelant à une meilleure politique de "traçabilité des approvisionnements et d'obligations qu'on fournisse dans chaque pays autant de cigarettes que l'on consomme."

"On livre cinq fois plus de cigarettes en Andorre ou au Luxembourg que la population de ces pays n'en consomme et c'est un fléau", mais les solutions doivent être décidées "au niveau européen", a-t-il conclu.

gl/nc/APMnews

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