Actualités de l'Urgence - APM
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INTÉRÊT POUR UNE INFIRMIÈRE PSYCHIATRIQUE DE LIAISON AU SEIN D'UN SERVICE D'ACCÈS AUX SOINS (SAS)
Le SAS vise à apporter une réponse rapide aux besoins de soins non programmés. Aucun volet psychiatrique spécifique n’est défini bien que ce motif d’appel soit fréquent.
Thomas Vernier du CHU d'Amiens a présenté une étude épidémiologique rétrospective et descriptive des appels étiquetés psychiatrie au centre de réception et de régulation des appels (CRRA)-Centre 15 pour caractériser la réponse médicale pré-hospitalière apportée à la population psychiatrique recourant à cette structure.
Sur 4.313 dossiers analysés, les motifs d’appels étaient les idées noires ou suicidaires à 48%, l’agitation ou le délire aigu à 32% et la crise d’angoisse ou l’attaque de panique pour 16%, indique le résumé de sa communication.
Plus de la moitié des patients avaient entre 30 et 60 ans (58%) et un peu moins d’un tiers moins de 30 ans (28%). Les appels se répartissaient de façon homogène sur tous les jours de la semaine. Plus des trois quarts survenaient entre 8h et 23h59 (85%).
Un moyen de premier secours était envoyé dans 96% des cas, plus de la moitié étaient des ambulances privées. Aucun renfort n’était nécessaire dans 90% des situations. Au total 283 Smur ont été envoyés et 86% l’étaient en renfort d’un premier moyen.
Au décours de la prise en charge, 59% des patients étaient orientés vers des urgences polyvalentes:
environ un tiers sans aucune justification somatique retrouvée (35%), l’alcoolisation aiguë dans environ un tiers des cas (32%), une intoxication médicamenteuse volontaire (13%) et une pathologie somatique intercurrente (12%).
Le temps de contact estimé avec un professionnel de psychiatrie était d’environ une heure pour les patients orientés en secteur psychiatrique (40%), 2 à 7h pour ceux admis aux urgences sur une période de jour ou de nuit profonde (25%) et entre 6 et 22h pour ceux admis aux urgences sur une période de garde (35%).
"L’étude montre que la majorité des patients recourant au CRRA-15 pour un motif psychiatrique aigu ne bénéficient pas d’un contact avec un professionnel de psychiatrie dans la majorité des cas.
Aucune thérapeutique n’est entreprise en pré-hospitalier pour l’immense majorité des cas", constate Thomas Vernier.
L’intégration d’une infirmière psychiatrique de liaison au sein du CRRA-Centre 15 optimiserait la prise en charge extra et intra-hospitalière de ces patients, estime-t-il.
L'équipe met en avant "l’intérêt potentiel d’une infirmière psychiatrique de liaison au sein d’une filière psychiatrique dédiée au SAS".
sl/ab/APMnews
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INTÉRÊT POUR UNE INFIRMIÈRE PSYCHIATRIQUE DE LIAISON AU SEIN D'UN SERVICE D'ACCÈS AUX SOINS (SAS)
Le SAS vise à apporter une réponse rapide aux besoins de soins non programmés. Aucun volet psychiatrique spécifique n’est défini bien que ce motif d’appel soit fréquent.
Thomas Vernier du CHU d'Amiens a présenté une étude épidémiologique rétrospective et descriptive des appels étiquetés psychiatrie au centre de réception et de régulation des appels (CRRA)-Centre 15 pour caractériser la réponse médicale pré-hospitalière apportée à la population psychiatrique recourant à cette structure.
Sur 4.313 dossiers analysés, les motifs d’appels étaient les idées noires ou suicidaires à 48%, l’agitation ou le délire aigu à 32% et la crise d’angoisse ou l’attaque de panique pour 16%, indique le résumé de sa communication.
Plus de la moitié des patients avaient entre 30 et 60 ans (58%) et un peu moins d’un tiers moins de 30 ans (28%). Les appels se répartissaient de façon homogène sur tous les jours de la semaine. Plus des trois quarts survenaient entre 8h et 23h59 (85%).
Un moyen de premier secours était envoyé dans 96% des cas, plus de la moitié étaient des ambulances privées. Aucun renfort n’était nécessaire dans 90% des situations. Au total 283 Smur ont été envoyés et 86% l’étaient en renfort d’un premier moyen.
Au décours de la prise en charge, 59% des patients étaient orientés vers des urgences polyvalentes:
environ un tiers sans aucune justification somatique retrouvée (35%), l’alcoolisation aiguë dans environ un tiers des cas (32%), une intoxication médicamenteuse volontaire (13%) et une pathologie somatique intercurrente (12%).
Le temps de contact estimé avec un professionnel de psychiatrie était d’environ une heure pour les patients orientés en secteur psychiatrique (40%), 2 à 7h pour ceux admis aux urgences sur une période de jour ou de nuit profonde (25%) et entre 6 et 22h pour ceux admis aux urgences sur une période de garde (35%).
"L’étude montre que la majorité des patients recourant au CRRA-15 pour un motif psychiatrique aigu ne bénéficient pas d’un contact avec un professionnel de psychiatrie dans la majorité des cas.
Aucune thérapeutique n’est entreprise en pré-hospitalier pour l’immense majorité des cas", constate Thomas Vernier.
L’intégration d’une infirmière psychiatrique de liaison au sein du CRRA-Centre 15 optimiserait la prise en charge extra et intra-hospitalière de ces patients, estime-t-il.
L'équipe met en avant "l’intérêt potentiel d’une infirmière psychiatrique de liaison au sein d’une filière psychiatrique dédiée au SAS".
sl/ab/APMnews