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INFERTILITÉ: L'HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE AVEC LIPIODOL* ULTRA-FLUIDE AUGMENTE LES CHANCES DE GROSSESSE
Initialement test diagnostique, l'hystérosalpingographie est rapidement apparue comme bénéfique pour la fertilité, ce bénéfice étant supposé dû à l'effet de "rinçage" des trompes de Fallope, éliminant les débris pouvant entraver le processus de reproduction. Plusieurs études ont montré un effet positif avec des produits de contraste liposolubles, mais peu d'essais randomisés contrôlés ont été réalisés, et ils sont considérés de faible qualité, soulignent Kim Dreyer du VU University Medical Center à Amsterdam et ses collègues.
Leur essai randomisé, H2OIL, a inclus 1.119 patientes devant recevoir une hystérosalpingographie, randomisées entre Lipiodol* Ultra-Fluide et le produit de contraste hydrosoluble iodé Telebrix* Hystero* (Guerbet). Après l'examen, les patientes recevaient soit une insémination intra-utérine, soit une prise en charge attentiste lorsque leurs chances de conception naturelle dans les 12 mois étaient d'au moins 30% selon le modèle pronostique de Hunault.
Dans les 6 mois suivant l'examen, 39,7% des patientes du groupe Lipiodol* avaient une grossesse évolutive, contre 29,1% dans le groupe produit de contraste liposoluble, soit un risque relatif 37% plus élevé d'obtenir une grossesse avec Lipiodol*. La différence était statistiquement significative.
Une naissance vivante a été obtenue chez 38,8% des patientes dans le groupe Lipiodol* contre 28,1% dans l'autre groupe, soit 38% de chances supplémentaires, une différence également significative.
Les taux d'effets indésirables étaient faibles et similaires dans les 2 groupes, indiquent les auteurs.
Ces résultats signifient que "pour 10 femmes recevant une hystérosalpingographie pour évaluer leurs trompes de Fallope, si Lipiodol* est utilisé, il y aura 1 grossesse supplémentaire 6 mois plus tard et, en conséquence, un bébé de plus 9 mois après", commente le Pr Ben Mol de l'université d'Adélaïde et du South Australian Health and Medical Research Institute à Adélaïde (Australie), investigateur principal, dans un communiqué.
Les auteurs suggèrent de réaliser des études coût-efficacité afin de confirmer l'avantage potentiel en termes de coût de cette approche, qui pourrait éviter de nombreuses fécondations in vitro (FIV).
Lipiodol* est utilisé depuis plus de 50 ans, avec des indications en radiologie diagnostique, interventionnelle, et en endocrinologie. Il est actuellement commercialisé dans 47 pays.
(NEJM, publication en ligne du 18 mai)
cd/eh/APMnews
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Initialement test diagnostique, l'hystérosalpingographie est rapidement apparue comme bénéfique pour la fertilité, ce bénéfice étant supposé dû à l'effet de "rinçage" des trompes de Fallope, éliminant les débris pouvant entraver le processus de reproduction. Plusieurs études ont montré un effet positif avec des produits de contraste liposolubles, mais peu d'essais randomisés contrôlés ont été réalisés, et ils sont considérés de faible qualité, soulignent Kim Dreyer du VU University Medical Center à Amsterdam et ses collègues.
Leur essai randomisé, H2OIL, a inclus 1.119 patientes devant recevoir une hystérosalpingographie, randomisées entre Lipiodol* Ultra-Fluide et le produit de contraste hydrosoluble iodé Telebrix* Hystero* (Guerbet). Après l'examen, les patientes recevaient soit une insémination intra-utérine, soit une prise en charge attentiste lorsque leurs chances de conception naturelle dans les 12 mois étaient d'au moins 30% selon le modèle pronostique de Hunault.
Dans les 6 mois suivant l'examen, 39,7% des patientes du groupe Lipiodol* avaient une grossesse évolutive, contre 29,1% dans le groupe produit de contraste liposoluble, soit un risque relatif 37% plus élevé d'obtenir une grossesse avec Lipiodol*. La différence était statistiquement significative.
Une naissance vivante a été obtenue chez 38,8% des patientes dans le groupe Lipiodol* contre 28,1% dans l'autre groupe, soit 38% de chances supplémentaires, une différence également significative.
Les taux d'effets indésirables étaient faibles et similaires dans les 2 groupes, indiquent les auteurs.
Ces résultats signifient que "pour 10 femmes recevant une hystérosalpingographie pour évaluer leurs trompes de Fallope, si Lipiodol* est utilisé, il y aura 1 grossesse supplémentaire 6 mois plus tard et, en conséquence, un bébé de plus 9 mois après", commente le Pr Ben Mol de l'université d'Adélaïde et du South Australian Health and Medical Research Institute à Adélaïde (Australie), investigateur principal, dans un communiqué.
Les auteurs suggèrent de réaliser des études coût-efficacité afin de confirmer l'avantage potentiel en termes de coût de cette approche, qui pourrait éviter de nombreuses fécondations in vitro (FIV).
Lipiodol* est utilisé depuis plus de 50 ans, avec des indications en radiologie diagnostique, interventionnelle, et en endocrinologie. Il est actuellement commercialisé dans 47 pays.
(NEJM, publication en ligne du 18 mai)
cd/eh/APMnews