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24/05 2024
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FRÉDÉRIC VALLETOUX SOUHAITE UNE FILIÈRE PÉDIATRIQUE DANS TOUS LES SERVICES D'ACCÈS AUX SOINS

PARIS, 24 mai 2024 (APMnews) - Dans le cadre de leur déploiement sur tout le territoire, chaque service d'accès aux soins devra progressivement comporter une filière pédiatrique, a annoncé Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, vendredi lors de la conclusion des Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant.

Un an après la remise des travaux du comité d'orientation qui avait été installé par l'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, et plusieurs reports de calendrier, Frédéric Valletoux a conclu les Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant au Conseil économique, social et environnemental (Cese), en présence notamment de représentants des professionnels et des établissements de santé, des familles, des enfants et d'administrations.

Le ministre a annoncé une série de mesures déclinées en quatre grands axes: la prévention (cf dépêche du 24/05/2024 à 17:40), la prise en charge sanitaire, la santé mentale (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27) et la recherche (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27), comprenant au total 16 "objectifs".

Cette feuille de route interministérielle 2024-2030 est issue des plus de 300 propositions que le comité d'orientation coprésidé par Adrien Taquet et la Pr Christèle Gras-Le Guen a formulées après une large concertation (cf dépêche du 29/04/2024 à 20:59 et dépêche du 29/04/2024 à 19:14).

S'agissant de la prise en charge sanitaire des enfants, "nous devons agir à tous les niveaux, à chaque étape, du premier recours aux soins spécialisés, pour mieux organiser les parcours", a expliqué le ministre.

"Cela concerne d'abord l'accès aux soins non programmés." Il a ainsi dit souhaiter une filière pédiatrique dans chaque service d'accès aux soins (SAS). "A l'horizon 2026, nous prévoyons la généralisation de ces filières pédiatriques dans l'ensemble départements."

La présence d'infirmiers formés à la pédiatrie et d'infirmières puéricultrices au sein des SAS et le renforcement de la formation des médecins régulateurs à la pédiatrie permettront "d'améliorer la qualité de la réponse et de l'orientation", selon le dossier de presse présentant la feuille de route.

L'enjeu est plus largement de proposer des "parcours de soins sans rupture et personnalisés", a plaidé Frédéric Valletoux. "La prise en charge néonatale sera consolidée", notamment avec l'objectif de garantir en réanimation un taux d'équipement d'un lit pour 1.000 naissances dans chaque région à l'horizon 2027 (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:26).

Le ministre a rappelé "le choix de revaloriser fortement les activités de pédiatrie" à l'occasion de la campagne tarifaire pour 2024, "pour l'ensemble des établissements, qu'ils soient publics comme privés".

Dans le cadre du financement des structures d'urgence, "un forfait spécifique pour la prise en charge des nouveau-nés a été créé, ainsi que deux suppléments de lourdeur spécifique déclenchés en fonction du diagnostic réalisé aux urgences", précise le ministère dans le dossier de presse (cf dépêche du 04/04/2023 à 14:13).

Le soutien à la pédiatrie devra être intégré "dans la réforme structurelle du financement hospitalier que nous sommes en train de construire", a fait valoir Frédéric Valletoux. Il est prévu l'"ouverture d'un chantier sur la révision des tarifs applicables aux activités de pédiatrie pour mieux valoriser la complexité des soins aux enfants, et permettre aux organisations hospitalières de renforcer la présence des professionnels auprès des enfants et des familles", est-il mentionné dans le dossier de presse.

Développer la prise en charge en HAD

Un autre objectif est de "développer l'hospitalisation à domicile en pédiatrie". La réforme des autorisations de l'HAD prévoit une mention "enfants de moins de 3 ans", rappelle-t-on.

"A l'horizon 2027, l'objectif est de prendre en charge 10.000 enfants de moins de 3 ans et 4.000 enfants de 4 à 17 ans" en HAD. Les établissements de santé "seront mobilisés pour renforcer les orientations vers les structures d'HAD pédiatrique pour contribuer à son développement", explique le ministère dans le dossier de presse.

Il s'agit également de "reconnaître une filière de soins pédiatriques hautement spécialisés", selon le document. "Face aux évolutions du secteur de la pédiatrie et à la spécialisation du suivi et de la prise en charge de certains jeunes patients souffrant notamment de maladies dites rares, un groupe de travail sera lancé afin d'identifier les caractéristiques spécifiques des services de médecine et de chirurgie proposant des prises en charge médicales et/ou chirurgicales très spécialisées, de haute technicité, pour des pathologies complexes. Ces activités pourront faire l'objet d'une reconnaissance contractuelle centrée sur les maladies rares."

La poursuite du déploiement des unités d'accueil pédiatrique enfants en danger (Uaped) devrait permettre d'atteindre 164 unités au total à l'horizon 2025, soit une par juridiction, est-il rappelé dans le dossier de presse.

"Une mission d'évaluation de la gouvernance et du pilotage de ces dispositifs interministériels sera lancée pour garantir le suivi multidisciplinaire du dispositif dans les territoires, organiser le partage des bonnes pratiques et favoriser la maturité des structures."

S'agissant des enfants protégés (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27), le dossier de presse mentionne la mise en place en 2025 d'un "dispositif de coordination du parcours de soins des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance [ASE] sur l'ensemble du territoire à partir du bilan de l'expérimentation 'santé protégée'".

D'autres mesures visent à "mettre fin au renoncement aux soins primaires des enfants en situation de handicap": poursuivre le développement des dispositifs pluridisciplinaires consacrés aux personnes en situation de handicap (type "Handiconsult"), promouvoir les réseaux de coordination et de prévention en santé bucco-dentaire et améliorer la prise en charge de la santé sexuelle par la généralisation du dispositif Handigynéco, notamment en établissement.

Les territoires d'outre-mer nécessitent des réponses adaptées, a aussi déclaré le ministre. Il est donc prévu "des mesures dédiées, comme le lancement de dispositifs spécifiques d'aller-vers en outre-mer, ou encore l'accompagnement du déploiement de la politique des '1.000 premiers jours' avec des actions ciblées et adaptées aux régions ultramarines".

mlb/ab/APMnews

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PARIS, 24 mai 2024 (APMnews) - Dans le cadre de leur déploiement sur tout le territoire, chaque service d'accès aux soins devra progressivement comporter une filière pédiatrique, a annoncé Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, vendredi lors de la conclusion des Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant.

Un an après la remise des travaux du comité d'orientation qui avait été installé par l'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, et plusieurs reports de calendrier, Frédéric Valletoux a conclu les Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant au Conseil économique, social et environnemental (Cese), en présence notamment de représentants des professionnels et des établissements de santé, des familles, des enfants et d'administrations.

Le ministre a annoncé une série de mesures déclinées en quatre grands axes: la prévention (cf dépêche du 24/05/2024 à 17:40), la prise en charge sanitaire, la santé mentale (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27) et la recherche (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27), comprenant au total 16 "objectifs".

Cette feuille de route interministérielle 2024-2030 est issue des plus de 300 propositions que le comité d'orientation coprésidé par Adrien Taquet et la Pr Christèle Gras-Le Guen a formulées après une large concertation (cf dépêche du 29/04/2024 à 20:59 et dépêche du 29/04/2024 à 19:14).

S'agissant de la prise en charge sanitaire des enfants, "nous devons agir à tous les niveaux, à chaque étape, du premier recours aux soins spécialisés, pour mieux organiser les parcours", a expliqué le ministre.

"Cela concerne d'abord l'accès aux soins non programmés." Il a ainsi dit souhaiter une filière pédiatrique dans chaque service d'accès aux soins (SAS). "A l'horizon 2026, nous prévoyons la généralisation de ces filières pédiatriques dans l'ensemble départements."

La présence d'infirmiers formés à la pédiatrie et d'infirmières puéricultrices au sein des SAS et le renforcement de la formation des médecins régulateurs à la pédiatrie permettront "d'améliorer la qualité de la réponse et de l'orientation", selon le dossier de presse présentant la feuille de route.

L'enjeu est plus largement de proposer des "parcours de soins sans rupture et personnalisés", a plaidé Frédéric Valletoux. "La prise en charge néonatale sera consolidée", notamment avec l'objectif de garantir en réanimation un taux d'équipement d'un lit pour 1.000 naissances dans chaque région à l'horizon 2027 (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:26).

Le ministre a rappelé "le choix de revaloriser fortement les activités de pédiatrie" à l'occasion de la campagne tarifaire pour 2024, "pour l'ensemble des établissements, qu'ils soient publics comme privés".

Dans le cadre du financement des structures d'urgence, "un forfait spécifique pour la prise en charge des nouveau-nés a été créé, ainsi que deux suppléments de lourdeur spécifique déclenchés en fonction du diagnostic réalisé aux urgences", précise le ministère dans le dossier de presse (cf dépêche du 04/04/2023 à 14:13).

Le soutien à la pédiatrie devra être intégré "dans la réforme structurelle du financement hospitalier que nous sommes en train de construire", a fait valoir Frédéric Valletoux. Il est prévu l'"ouverture d'un chantier sur la révision des tarifs applicables aux activités de pédiatrie pour mieux valoriser la complexité des soins aux enfants, et permettre aux organisations hospitalières de renforcer la présence des professionnels auprès des enfants et des familles", est-il mentionné dans le dossier de presse.

Développer la prise en charge en HAD

Un autre objectif est de "développer l'hospitalisation à domicile en pédiatrie". La réforme des autorisations de l'HAD prévoit une mention "enfants de moins de 3 ans", rappelle-t-on.

"A l'horizon 2027, l'objectif est de prendre en charge 10.000 enfants de moins de 3 ans et 4.000 enfants de 4 à 17 ans" en HAD. Les établissements de santé "seront mobilisés pour renforcer les orientations vers les structures d'HAD pédiatrique pour contribuer à son développement", explique le ministère dans le dossier de presse.

Il s'agit également de "reconnaître une filière de soins pédiatriques hautement spécialisés", selon le document. "Face aux évolutions du secteur de la pédiatrie et à la spécialisation du suivi et de la prise en charge de certains jeunes patients souffrant notamment de maladies dites rares, un groupe de travail sera lancé afin d'identifier les caractéristiques spécifiques des services de médecine et de chirurgie proposant des prises en charge médicales et/ou chirurgicales très spécialisées, de haute technicité, pour des pathologies complexes. Ces activités pourront faire l'objet d'une reconnaissance contractuelle centrée sur les maladies rares."

La poursuite du déploiement des unités d'accueil pédiatrique enfants en danger (Uaped) devrait permettre d'atteindre 164 unités au total à l'horizon 2025, soit une par juridiction, est-il rappelé dans le dossier de presse.

"Une mission d'évaluation de la gouvernance et du pilotage de ces dispositifs interministériels sera lancée pour garantir le suivi multidisciplinaire du dispositif dans les territoires, organiser le partage des bonnes pratiques et favoriser la maturité des structures."

S'agissant des enfants protégés (cf dépêche du 24/05/2024 à 16:27), le dossier de presse mentionne la mise en place en 2025 d'un "dispositif de coordination du parcours de soins des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance [ASE] sur l'ensemble du territoire à partir du bilan de l'expérimentation 'santé protégée'".

D'autres mesures visent à "mettre fin au renoncement aux soins primaires des enfants en situation de handicap": poursuivre le développement des dispositifs pluridisciplinaires consacrés aux personnes en situation de handicap (type "Handiconsult"), promouvoir les réseaux de coordination et de prévention en santé bucco-dentaire et améliorer la prise en charge de la santé sexuelle par la généralisation du dispositif Handigynéco, notamment en établissement.

Les territoires d'outre-mer nécessitent des réponses adaptées, a aussi déclaré le ministre. Il est donc prévu "des mesures dédiées, comme le lancement de dispositifs spécifiques d'aller-vers en outre-mer, ou encore l'accompagnement du déploiement de la politique des '1.000 premiers jours' avec des actions ciblées et adaptées aux régions ultramarines".

mlb/ab/APMnews

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