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09/01 2025
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FACE À L'AFFLUX DE PATIENTS, DE PLUS EN PLUS D'ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ACTIVENT DES PLANS DE MOBILISATION

(Par la rédaction d'APMnews)

PARIS, 9 janvier 2025 (APMnews) - Plusieurs établissements de santé, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Occitanie, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine, ont à leur tour annoncé le déclenchement d'un plan hôpital en tension ou plan blanc, en raison des épidémies hivernales, selon les éléments recueillis par APMnews.

Mercredi, un premier point de situation réalisé par APMnews a montré que la majorité des régions ont des établissements sous tensions du fait des épidémies hivernales (cf dépêche du 08/01/2025 à 19:10).

Lundi, des plans blancs étaient déclenchés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Pays de la Loire, a indiqué la direction générale de l'offre de soins (DGOS) à APMnews mardi. La Nouvelle-Aquitaine s'est ajoutée mardi.

En Auvergne-Rhône-Alpes, "plusieurs établissements de la région ont activé leur plan blanc et/ou ont mis en place des mesures spécifiques de gestion, du fait des tensions des capacités hospitalières", a témoigné jeudi l'agence régionale de santé (ARS) auprès d'APMnews.

Elle annonce que "neuf plans blancs" (niveau 2 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles -PGTHSSE) ont été activés aux CH d'Aubenas (Ardèche), CH Drôme Nord, Hôpitaux Nord Ouest (sites de Villefranche-sur-Saône et Tarare, Rhône), CH de Vienne (Isère), CHU Grenoble-Alpes, CH Annecy Genevois (Change), CH de Bourgoin-Jallieu (Isère) et CH de Moulins-Yzeure (Allier).

Onze plans de mobilisation internes (niveau 1) ont été également déclenchés au centre hospitalier d'Ardèche Nord (Chan, Annonay), au CH de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), CH de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), CH d'Albertville-Moûtiers (Savoie), CH de Vichy (Allier), Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, CHU de Clermont-Ferrand, CH d'Issoire (Puy-de-Dôme), CHU de Saint-Etienne, CH de Firminy (Loire), Clinique du Parc (Saint-Etienne) et centre hospitalier Alpes Léman (Chal, Haute-Savoie).

"Certains établissements montrent également des signes de tension sans pour autant avoir activé pour l'instant un plan de gestion de crise", ajoute l'ARS qui précise que ces données "sont susceptibles d'évoluer régulièrement".

Les leviers activés par les établissements portent sur la réouverture de lits, les sorties anticipées, le recours à l'hospitalisation à domicile, ou encore la coordination territoriale inter-établissements publics et privés sur les lits de soins critiques, détaille également l'agence. "Les mesures barrières au sein des établissements ont été renforcées (port du masque pour les professionnels de santé et pour les visiteurs)", ajoute-t-elle.

Confirmant cette information, les Hôpitaux Drôme Nord ont expliqué dans un communiqué que "le grand nombre de passages aux urgences, jusqu'à près de 150 passages par jour pour un service dimensionné pour prendre en charge 70 patients quotidiennement, associé à une proportion importante de besoin d'hospitalisation", l'ont contraint à se réorganiser pour répondre à la demande croissante du nombre de patients en attente d'hospitalisation.

Dans le cadre du plan blanc, les mesures prises d'ouverture ou de réorganisation d'unités lui permettent de disposer de 16 lits en aval des urgences en plus des quelque 400 lits d'hospitalisation. "Cette organisation inédite nécessite le rappel de personnel médical et paramédical et l'étude quotidienne en cellule de crise du programme opératoire afin de limiter les déprogrammations d'interventions non urgentes", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, interrogée mercredi par APMnews, la directrice du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Bresse-Haut-Bugey, Frédérique Labro-Gouby, a confirmé que son établissement "a été surchargé de patients âgés pour des prises en charge et des problématiques respiratoires" mais a précisé qu'il réservait le déclenchement d'un plan blanc pour les situations sanitaires exceptionnelles (SSE).

Il a pris d'autres mesures dans le cadre d'une procédure interne pour faire face à un tel afflux, comme l'ouverture "la semaine dernière" d'une unité hivernale complémentaire de 12 lits qui devrait fonctionner jusqu'à fin janvier, et le déploiement de 18 lits complémentaires dans des services, soit un total de 30 lits supplémentaires par rapport à la capacité habituelle.

Centre-Val de Loire: l'ensemble du système de santé est en tension

En Centre-Val de Loire, "l'ensemble du système de santé est en tension", notamment les "services d'urgences et soins critiques" des centres hospitaliers (CH), a fait savoir l'ARS, contactée jeudi par APMnews.

La situation serait particulièrement compliquée au CHU d'Orléans, qui a activité son plan blanc, comme l'a annoncé jeudi matin la directrice générale de l'ARS, Clara de Bort, à la radio Ici Orléans, et comme l'a confirmé le même jour à APMnews le directeur général de l'établissement, Olivier Boyer.

Cette mesure doit permettre "d'ouvrir davantage de lits sur cette période de crise", a expliqué ce dernier, évoquant un objectif de 25 lits supplémentaires.

Dans un communiqué diffusé par la suite, le CHU d'Orléans a détaillé l'origine de ces lits: activation du troisième lit dans les services de médecine; 10 nouveaux lits dans l'unité hivernale déjà constituée de 20 lits depuis le mois d'octobre; 5 lits de soins critiques supplémentaires.

"Malgré les différentes mesures récemment mises en œuvre […], le nombre de patients à hospitaliser reste très important (une trentaine par jour) et le pic épidémique n'est pas encore atteint", a prévenu l'établissement.

Le CHU d'Orléans a donc décidé de maintenir les déprogrammations dans les services de médecine, à l'exception des patients relevant de chimiothérapies et des patients dont la prise en charge en médecine permet d'éviter un passage aux urgences.

"Une nouvelle unité de 10 lits d'unité hivernale destinés à accueillir les patients âgés et grippés sera également ouverte dès que possible", est-il par ailleurs ajouté.

D'autres établissements de la région ont eux aussi déclenché ce dispositif: c'est le cas des CH de Dreux et de Saint-Amand-Montrond.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le CH de Dreux a évoqué un plan blanc en réponse "aux besoins d'hospitalisation en lien avec le pic épidémique grippal".

"A ce stade, il n'y a pas de déprogrammation", a-t-il pointé. Les huit lits "hôpital en tension" sont ouverts et les congés annuels prévus en janvier sont maintenus sous réserve d'évolution de la situation, a poursuivi l'établissement.

Le CHU de Tours et les CH de Bourges, Chartres, Amboise, Vendôme et Vierzon ont, eux, eu recours au plan hôpital en tension, selon l'ARS.

Le CH de Vierzon a constaté dimanche les premières tensions avec un afflux de patients aux urgences pour des états grippaux et bronchiolites en particulier, a-t-il décrit jeudi à APMnews.

Les urgences de l'établissement, qui accueillent habituellement 60 patients par jour, ont connu un pic à 80 passages en début de semaine, conduisant au déclenchement mardi du niveau 1 du plan de gestion des tensions hospitalières et situations sanitaires exceptionnelles.

Plusieurs mesures ont été prises pour maîtriser la situation, dont l'ouverture "exceptionnelle" de six lits de médecine afin d'accroître la capacité d'hospitalisation.

La situation était "normale" jeudi, mais "nous restons vigilants à l'approche du week-end", a soutenu l'établissement.

Le CHU de Nîmes prend plusieurs mesures

En Occitanie, le CHU de Nîmes a annoncé mercredi dans un communiqué être passé "au niveau 3" du plan hôpital en tension "dans le contexte de pic épidémique hivernal […] et face à la très forte affluence de patients observée au service d'accueil des urgences".

"La hausse continue des cas de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite et plus largement des virus respiratoires (VRS) conduit à une augmentation significative de la fréquentation des services d'accueil des urgences", est-il expliqué. Conjuguée à la reprise de l'ensemble des activités programmées au retour des vacances scolaires, cette situation provoque "des tensions très importantes sur les capacités d'accueil, en particulier dans les services de médecine", a souligné le CHU.

La mise en œuvre immédiate du plan hôpital en tension dans l'établissement nîmois aurait permis "une adaptation rapide de la capacité d'accueil" du CHU.

Des déprogrammations ciblées ont été effectuées en chirurgie, les chambres seules ont été dédoublées et l'ensemble du capacitaire a été mobilisé, a fait savoir l'établissement, joint jeudi.

Par ailleurs, "une cellule de coordination territoriale réunit l'ensemble des établissements concernés sur le territoire, sous l'égide de l'ARS Occitanie, afin de suivre en temps réel l'évolution de la situation et d'adapter les mesures prises pour assurer la bonne orientation des patients justifiant d'une hospitalisation", est-il noté.

Contactée à plusieurs reprises, l'ARS Occitanie n'avait pas encore répondu à APMnews sur ce sujet.

Pays de la Loire: six établissements concernés

En Pays de la Loire, l'ARS a recensé jeudi matin six établissements ayant déclenché un plan blanc en raison des épidémies hivernales: le CHU de Nantes, le CH de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le CH de Cholet (Maine-et-Loire), le Pôle Santé Sud (Le Mans, Elsan), le centre hospitalier départemental (CHD) Vendée et le CH de Laval.

L'ARS rapporte un "besoin d'hospitalisation accru qui s'est intensifié ces derniers jours", et un "allongement très important des délais d'attente aux urgences". Elle fait état de "réunions organisées dans chaque département, afin de mobiliser au maximum des solutions d'aval en médecine et soins médicaux et de réadaptation (SMR)".

Nouvelle-Aquitaine: plus de 20 établissements "déclarés en tension" ou en plan blanc

Interrogée par APMnews jeudi, l'ARS Nouvelle-Aquitaine a évoqué deux établissements ayant déclenché le plan blanc: le CH d'Angoulême et le groupe hospitalier (GH) de La Rochelle-Ré-Aunis.

En outre, une vingtaine d'établissements "se sont déclarés en tension":

  • en Charente: les hôpitaux du Sud Charente et le CH de Ruffec
  • en Charente-Marirtime: les CH de Jonzac et de Rochefort et le GH Saintes-Saint-Jean-d'Angély
  • en Corrèze: le CH de Brive
  • dans la Creuse: CH de Guéret
  • en Dordogne: le CH de Bergerac
  • en Gironde: la polyclinique Bordeaux Nouvelle-Aquitaine (PBNA, groupe Bordeaux Nouvelle-Aquitaine -GBNA) et le CH d'Arcachon
  • dans les Landes: le centre hospitalier intercommunal (CHI) de Mont-de-Marsan et le CH de Dax
  • dans le Lot-et-Garonne: le pôle de santé du Villeneuvois et le CH d'Agen-Nérac
  • dans les Pyrénées-Atlantiques: CH de Pau, CH d'Orthez et clinique de Belharra (Bayonne, Ramsay-Santé)
  • dans les Deux-Sèvres: le CH de Niort
  • Haute-Vienne: le CHU de Limoges et le CH de Saint-Yrieix-la-Perche.

L'ARS Nouvelle-Aquitaine assure réunir "très régulièrement les établissements pour travailler des solutions de solidarité territoriale pour accompagner les établissements et continuer d'assurer des prises en charge de qualité".

Dans le Grand Est, le CHR Metz-Thionville a haussé d'un niveau son plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles (PGTHSSE) et déclenché jeudi son plan blanc face à la "forte activité constatée depuis plusieurs jours sur les services des urgences et les capacités d'hospitalisation", a fait savoir l'établissement mosellan dans un communiqué diffusé jeudi.

san-mg-al-jyp-gl/ab/APMnews

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(Par la rédaction d'APMnews)

PARIS, 9 janvier 2025 (APMnews) - Plusieurs établissements de santé, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Occitanie, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine, ont à leur tour annoncé le déclenchement d'un plan hôpital en tension ou plan blanc, en raison des épidémies hivernales, selon les éléments recueillis par APMnews.

Mercredi, un premier point de situation réalisé par APMnews a montré que la majorité des régions ont des établissements sous tensions du fait des épidémies hivernales (cf dépêche du 08/01/2025 à 19:10).

Lundi, des plans blancs étaient déclenchés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Pays de la Loire, a indiqué la direction générale de l'offre de soins (DGOS) à APMnews mardi. La Nouvelle-Aquitaine s'est ajoutée mardi.

En Auvergne-Rhône-Alpes, "plusieurs établissements de la région ont activé leur plan blanc et/ou ont mis en place des mesures spécifiques de gestion, du fait des tensions des capacités hospitalières", a témoigné jeudi l'agence régionale de santé (ARS) auprès d'APMnews.

Elle annonce que "neuf plans blancs" (niveau 2 du plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles -PGTHSSE) ont été activés aux CH d'Aubenas (Ardèche), CH Drôme Nord, Hôpitaux Nord Ouest (sites de Villefranche-sur-Saône et Tarare, Rhône), CH de Vienne (Isère), CHU Grenoble-Alpes, CH Annecy Genevois (Change), CH de Bourgoin-Jallieu (Isère) et CH de Moulins-Yzeure (Allier).

Onze plans de mobilisation internes (niveau 1) ont été également déclenchés au centre hospitalier d'Ardèche Nord (Chan, Annonay), au CH de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), CH de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), CH d'Albertville-Moûtiers (Savoie), CH de Vichy (Allier), Groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, CHU de Clermont-Ferrand, CH d'Issoire (Puy-de-Dôme), CHU de Saint-Etienne, CH de Firminy (Loire), Clinique du Parc (Saint-Etienne) et centre hospitalier Alpes Léman (Chal, Haute-Savoie).

"Certains établissements montrent également des signes de tension sans pour autant avoir activé pour l'instant un plan de gestion de crise", ajoute l'ARS qui précise que ces données "sont susceptibles d'évoluer régulièrement".

Les leviers activés par les établissements portent sur la réouverture de lits, les sorties anticipées, le recours à l'hospitalisation à domicile, ou encore la coordination territoriale inter-établissements publics et privés sur les lits de soins critiques, détaille également l'agence. "Les mesures barrières au sein des établissements ont été renforcées (port du masque pour les professionnels de santé et pour les visiteurs)", ajoute-t-elle.

Confirmant cette information, les Hôpitaux Drôme Nord ont expliqué dans un communiqué que "le grand nombre de passages aux urgences, jusqu'à près de 150 passages par jour pour un service dimensionné pour prendre en charge 70 patients quotidiennement, associé à une proportion importante de besoin d'hospitalisation", l'ont contraint à se réorganiser pour répondre à la demande croissante du nombre de patients en attente d'hospitalisation.

Dans le cadre du plan blanc, les mesures prises d'ouverture ou de réorganisation d'unités lui permettent de disposer de 16 lits en aval des urgences en plus des quelque 400 lits d'hospitalisation. "Cette organisation inédite nécessite le rappel de personnel médical et paramédical et l'étude quotidienne en cellule de crise du programme opératoire afin de limiter les déprogrammations d'interventions non urgentes", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, interrogée mercredi par APMnews, la directrice du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Bresse-Haut-Bugey, Frédérique Labro-Gouby, a confirmé que son établissement "a été surchargé de patients âgés pour des prises en charge et des problématiques respiratoires" mais a précisé qu'il réservait le déclenchement d'un plan blanc pour les situations sanitaires exceptionnelles (SSE).

Il a pris d'autres mesures dans le cadre d'une procédure interne pour faire face à un tel afflux, comme l'ouverture "la semaine dernière" d'une unité hivernale complémentaire de 12 lits qui devrait fonctionner jusqu'à fin janvier, et le déploiement de 18 lits complémentaires dans des services, soit un total de 30 lits supplémentaires par rapport à la capacité habituelle.

Centre-Val de Loire: l'ensemble du système de santé est en tension

En Centre-Val de Loire, "l'ensemble du système de santé est en tension", notamment les "services d'urgences et soins critiques" des centres hospitaliers (CH), a fait savoir l'ARS, contactée jeudi par APMnews.

La situation serait particulièrement compliquée au CHU d'Orléans, qui a activité son plan blanc, comme l'a annoncé jeudi matin la directrice générale de l'ARS, Clara de Bort, à la radio Ici Orléans, et comme l'a confirmé le même jour à APMnews le directeur général de l'établissement, Olivier Boyer.

Cette mesure doit permettre "d'ouvrir davantage de lits sur cette période de crise", a expliqué ce dernier, évoquant un objectif de 25 lits supplémentaires.

Dans un communiqué diffusé par la suite, le CHU d'Orléans a détaillé l'origine de ces lits: activation du troisième lit dans les services de médecine; 10 nouveaux lits dans l'unité hivernale déjà constituée de 20 lits depuis le mois d'octobre; 5 lits de soins critiques supplémentaires.

"Malgré les différentes mesures récemment mises en œuvre […], le nombre de patients à hospitaliser reste très important (une trentaine par jour) et le pic épidémique n'est pas encore atteint", a prévenu l'établissement.

Le CHU d'Orléans a donc décidé de maintenir les déprogrammations dans les services de médecine, à l'exception des patients relevant de chimiothérapies et des patients dont la prise en charge en médecine permet d'éviter un passage aux urgences.

"Une nouvelle unité de 10 lits d'unité hivernale destinés à accueillir les patients âgés et grippés sera également ouverte dès que possible", est-il par ailleurs ajouté.

D'autres établissements de la région ont eux aussi déclenché ce dispositif: c'est le cas des CH de Dreux et de Saint-Amand-Montrond.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le CH de Dreux a évoqué un plan blanc en réponse "aux besoins d'hospitalisation en lien avec le pic épidémique grippal".

"A ce stade, il n'y a pas de déprogrammation", a-t-il pointé. Les huit lits "hôpital en tension" sont ouverts et les congés annuels prévus en janvier sont maintenus sous réserve d'évolution de la situation, a poursuivi l'établissement.

Le CHU de Tours et les CH de Bourges, Chartres, Amboise, Vendôme et Vierzon ont, eux, eu recours au plan hôpital en tension, selon l'ARS.

Le CH de Vierzon a constaté dimanche les premières tensions avec un afflux de patients aux urgences pour des états grippaux et bronchiolites en particulier, a-t-il décrit jeudi à APMnews.

Les urgences de l'établissement, qui accueillent habituellement 60 patients par jour, ont connu un pic à 80 passages en début de semaine, conduisant au déclenchement mardi du niveau 1 du plan de gestion des tensions hospitalières et situations sanitaires exceptionnelles.

Plusieurs mesures ont été prises pour maîtriser la situation, dont l'ouverture "exceptionnelle" de six lits de médecine afin d'accroître la capacité d'hospitalisation.

La situation était "normale" jeudi, mais "nous restons vigilants à l'approche du week-end", a soutenu l'établissement.

Le CHU de Nîmes prend plusieurs mesures

En Occitanie, le CHU de Nîmes a annoncé mercredi dans un communiqué être passé "au niveau 3" du plan hôpital en tension "dans le contexte de pic épidémique hivernal […] et face à la très forte affluence de patients observée au service d'accueil des urgences".

"La hausse continue des cas de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite et plus largement des virus respiratoires (VRS) conduit à une augmentation significative de la fréquentation des services d'accueil des urgences", est-il expliqué. Conjuguée à la reprise de l'ensemble des activités programmées au retour des vacances scolaires, cette situation provoque "des tensions très importantes sur les capacités d'accueil, en particulier dans les services de médecine", a souligné le CHU.

La mise en œuvre immédiate du plan hôpital en tension dans l'établissement nîmois aurait permis "une adaptation rapide de la capacité d'accueil" du CHU.

Des déprogrammations ciblées ont été effectuées en chirurgie, les chambres seules ont été dédoublées et l'ensemble du capacitaire a été mobilisé, a fait savoir l'établissement, joint jeudi.

Par ailleurs, "une cellule de coordination territoriale réunit l'ensemble des établissements concernés sur le territoire, sous l'égide de l'ARS Occitanie, afin de suivre en temps réel l'évolution de la situation et d'adapter les mesures prises pour assurer la bonne orientation des patients justifiant d'une hospitalisation", est-il noté.

Contactée à plusieurs reprises, l'ARS Occitanie n'avait pas encore répondu à APMnews sur ce sujet.

Pays de la Loire: six établissements concernés

En Pays de la Loire, l'ARS a recensé jeudi matin six établissements ayant déclenché un plan blanc en raison des épidémies hivernales: le CHU de Nantes, le CH de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le CH de Cholet (Maine-et-Loire), le Pôle Santé Sud (Le Mans, Elsan), le centre hospitalier départemental (CHD) Vendée et le CH de Laval.

L'ARS rapporte un "besoin d'hospitalisation accru qui s'est intensifié ces derniers jours", et un "allongement très important des délais d'attente aux urgences". Elle fait état de "réunions organisées dans chaque département, afin de mobiliser au maximum des solutions d'aval en médecine et soins médicaux et de réadaptation (SMR)".

Nouvelle-Aquitaine: plus de 20 établissements "déclarés en tension" ou en plan blanc

Interrogée par APMnews jeudi, l'ARS Nouvelle-Aquitaine a évoqué deux établissements ayant déclenché le plan blanc: le CH d'Angoulême et le groupe hospitalier (GH) de La Rochelle-Ré-Aunis.

En outre, une vingtaine d'établissements "se sont déclarés en tension":

  • en Charente: les hôpitaux du Sud Charente et le CH de Ruffec
  • en Charente-Marirtime: les CH de Jonzac et de Rochefort et le GH Saintes-Saint-Jean-d'Angély
  • en Corrèze: le CH de Brive
  • dans la Creuse: CH de Guéret
  • en Dordogne: le CH de Bergerac
  • en Gironde: la polyclinique Bordeaux Nouvelle-Aquitaine (PBNA, groupe Bordeaux Nouvelle-Aquitaine -GBNA) et le CH d'Arcachon
  • dans les Landes: le centre hospitalier intercommunal (CHI) de Mont-de-Marsan et le CH de Dax
  • dans le Lot-et-Garonne: le pôle de santé du Villeneuvois et le CH d'Agen-Nérac
  • dans les Pyrénées-Atlantiques: CH de Pau, CH d'Orthez et clinique de Belharra (Bayonne, Ramsay-Santé)
  • dans les Deux-Sèvres: le CH de Niort
  • Haute-Vienne: le CHU de Limoges et le CH de Saint-Yrieix-la-Perche.

L'ARS Nouvelle-Aquitaine assure réunir "très régulièrement les établissements pour travailler des solutions de solidarité territoriale pour accompagner les établissements et continuer d'assurer des prises en charge de qualité".

Dans le Grand Est, le CHR Metz-Thionville a haussé d'un niveau son plan de gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires exceptionnelles (PGTHSSE) et déclenché jeudi son plan blanc face à la "forte activité constatée depuis plusieurs jours sur les services des urgences et les capacités d'hospitalisation", a fait savoir l'établissement mosellan dans un communiqué diffusé jeudi.

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