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08/01 2025
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ESSONNE: MALGRÉ LE DÉMÉNAGEMENT À SACLAY, LE GHNE A MAINTENU SON ACTIVITÉ EN 2024 ET TABLE SUR UNE FORTE HAUSSE EN 2025

(Par Maryannick LE BRIS)

ORSAY (Essonne), 8 janvier 2025 (APMnews) - Six mois après le regroupement de la plupart de ses services de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) à l'hôpital de Paris-Saclay, le Groupe hospitalier Nord Essonne (GHNE) a restauré son activité d'avant le déménagement et compte la faire progresser fortement en 2025, surtout en ambulatoire, a expliqué son directeur, Cédric Lussiez, lundi lors d'un entretien à APMnews.

L'hôpital de Paris-Saclay (environ 490 lits et places) a terminé son installation en juillet 2024, avec l'arrivée de la plupart des services de médecine, chirurgie obstétrique (MCO) du GHNE "en temps et en heure et dans les budgets", a rappelé Cédric Lussiez (cf dépêche du 24/06/2024 à 18:51).

"Depuis, on a surtout essayé de monter en charge sur l'activité", forcément perturbée par les transferts et fusions d'équipes. "On a donné la priorité à tous les services d'hospitalisation, ce qui nous a permis de gérer à peu près correctement l'aval des urgences pendant tout l'automne et pendant les fêtes", a-t-il expliqué.

Le GHNE a connu des "tensions liées à l'absentéisme" de la période hivernale, mais "on a retrouvé notre niveau d'activité originel, ce qui était notre objectif 2024", a-t-il souligné.

Dans les détails, l'activité a été caractérisée par une "forte baisse pendant la période de juin à septembre, liée au déménagement, puis une forte reprise depuis octobre" 2024. Globalement, elle "va être en baisse en hospitalisation conventionnelle mais va rester en hausse en ambulatoire".

Le GHNE ne connaîtra en conséquence "pas d'amélioration" de sa situation budgétaire en 2024, peut-être une stabilisation de son déficit en tablant sur une compensation financière de cette perte d'activité liée au déménagement (son budget principal est de 260 millions d'euros -M€).

L'objectif 2025, "que l'on a calé avec l'agence régionale de santé, c'est d'augmenter fortement l'ambulatoire", ce qui "est déjà le cas puisqu'on était à plus 20% d'activité ambulatoire, toutes activités confondues, entre novembre-décembre 2023 et novembre-décembre 2024".

"Mais on a des objectifs beaucoup plus ambitieux puisque l'on veut atteindre +50% en 2025", a ajouté le directeur du GHNE, précisant qu'il s'agit d'un chantier prioritaire pour l'hôpital de Paris-Saclay.

Sur ce site, le recrutement de nouveaux médecins a eu pour effet d'augmenter "fortement le capacitaire de notre hôpital de jour de neurologie, notamment avec une activité sclérose en plaques que l'on a initiée en novembre dernier", de même qu'une "activité céphalées chroniques et résistantes" lancée tout début janvier.

L'arrivée de praticiens a aussi permis de créer un hôpital de jour (HDJ) nutrition et un autre pour les soins de support. Deux nouveaux oncologues ont été recrutés pour renforcer l'équipe, notamment sur l'oncologie digestive.

Une activité d'HDJ métabolique a débuté en septembre 2024 et "va se déployer petit à petit". En mars seront lancés des HDJ en cardiologie et en pneumologie.

"Très clairement, il y a un retour de filières de soins de haut niveau, qui s'étaient affaiblies depuis de nombreuses années au GHNE, c'est le sens du projet de Saclay" d'impulser cette évolution, s'est félicité Cédric Lussiez. "C'est pour nous important de voir que de nouveaux médecins veulent nous rejoindre."

Sur l'ambulatoire chirurgical, la montée en charge devrait néanmoins être plus progressive. Des difficultés de recrutement d'infirmiers anesthésistes ont d'une part, entraîné la fermeture de salles de bloc, sujet qui devrait être "réglé en mars", prévoit le directeur du GHNE. D'autre part, l'hôpital "est tout neuf", il faut donc que "l'on réinstalle des filières en chirurgie, dans un univers beaucoup plus concurrentiel" que celui de la médecine.

Cédric Lussiez a mentionné l'activité de sénologie "qui progresse énormément", grâce aux collaborations avec l'Institut Curie. "C'est ce type d'exemple que l'on souhaite généraliser sur tous les modes de prise en charge chirurgicale et les filières de soins de manière générale."

En hospitalisation conventionnelle, sur le site de Saclay, "on est quasiment sur notre rythme de croisière", avec actuellement "95% de nos lits qui sont ouverts", a-t-il précisé. Le seul secteur "où on a des lits fermés est celui des soins critiques", en raison de postes d'infirmiers de nuit non pourvus.

Difficultés de recrutements sur les infirmiers de nuit

Il en manque "une quarantaine", soit "plus du cinquième des postes d'infirmiers de nuit qui sont vacants". Ces postes étaient déjà non pourvus avant le déménagement et sont compensés par des vacataires et des heures supplémentaires, a-t-il précisé.

Ces difficultés de recrutement se sont accentuées depuis la crise du Covid et "le passage des équipes en 12 heures" au sein de l'établissement, a expliqué Cédric Lussiez. "Quand on passe d'une organisation en 10 heures à une organisation en 12 heures, on a mécaniquement +20% de temps de nuit" à pourvoir.

Le GHNE prévoit pour 2025 "une forte hausse" de l'activité d'hospitalisation conventionnelle, de l'ordre de 8% (pour les activités MCO), tablant notamment sur la fluidification des filières de soins, avec le renforcement des unités d'aval (soins médicaux et de réadaptation -SMR).

"On a retrouvé notre niveau d'activité d'avant le déménagement et en 2025, il doit être largement au-delà", notamment "pour assurer notre équilibre économique puisqu'en 2025, on va devoir commencer à rembourser les emprunts qui nous ont permis de construire le site de Saclay", a fait observer Cédric Lussiez. Le montant de l'emprunt (sur 30 ans) s'élève à 120 millions d'euros.

S'agissant de l'activité des urgences de l'hôpital de Paris-Saclay, "la population a immédiatement suivi" et "on est un peu saturé en permanence", a noté Cédric Lussiez.

A l'échelle du GHNE, pour les soins urgents, "on a à peu près la répartition que l'on espérait", avec un rapport "deux tiers" pour Saclay (70.000 passages annuels) et "un tiers" pour Longjumeau. L'activité du centre de consultations et de soins urgents (CCSU) implanté sur ce site, devenu hôpital de proximité, est "en train d'augmenter", de sorte que le site aura la capacité d'accueillir 40.000 patients pour les soins urgents en 2025 (dont 25.000 aux urgences), a détaillé Cédric Lussiez.

Pour la maternité, qui devrait comptabiliser autour de 2.700 accouchements au lieu de l'objectif de 3.200, "ce qui correspond à la baisse de natalité française", le déménagement vers Saclay n'a pas entraîné de baisse alors que l'on s'éloignait quand même du lieu d'habitation de bon nombre de futures mamans", a-t-il pointé.

"Je pense qu'on va pouvoir retrouver un niveau d'activité à 3.000 accouchements dès cette année", prévoit le directeur, précisant que l'activité de néonatalogie "est totalement en ligne avec [l']objectif".

Sur la question de la réduction des effectifs liée à la fusion des équipes, le directeur du GHNE a précisé qu'il y a eu "des suppressions de postes liées aux nouvelles organisations de soins".

Il a mentionné "autour d'une soixantaine de postes supprimés par le regroupement des différents sites". Il s'agit "de postes vacants pour l'essentiel", ce qui fait qu'on "n'a plus de postes de panseuses ou de manipulateurs radio vacants par exemple, ce qui était le cas avant". De plus, "une partie est redéployée pour créer des offres de soins nouvelles". Ainsi, "on ouvre une UHCD [unité d'hospitalisation de courte durée] psychiatrique ce mois-ci à Saclay".

Il n'y a donc pas eu de "départs physiques de personnels", a précisé Cédric Lussiez.

Préparation du nouveau projet d'établissement

Autre gros chantier, le GHNE est en phase de rédaction de son nouveau projet d'établissement. "On aura en avril 2025 un nouveau projet pour les cinq ans qui viennent, qui va ajouter un certain nombre d'orientations médicales très importantes pour la population à celles qui avaient déjà été fixées."

Le GHNE "délibérera sur ce projet en avril, juste avant de subir les affres de la certification", avec la visite des experts visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS) "à la fin du troisième trimestre".

Sur le site de Longjumeau, "on a à cœur d'augmenter notre activité" avec notamment trois projets lancés à partir du premier trimestre 2025: le dépistage et le suivi de la tuberculose, l'implantation d'une structure de médecine du sport et, depuis début janvier déjà, une "unité d'urgence psychiatrique individualisée avec huit lits portes de psychiatrie qui sont en aval immédiat des urgences de Longjumeau". Cette unité a été créée en lien avec l'hôpital Barthélemy-Durand (Etampes).

"Ce sont trois projets qui n'étaient pas prévus à l'origine, mais que l'on a ajoutés en tenant compte des besoins de la population", sachant qu'il y a "à Longjumeau des espaces que l'on veut mobiliser pour des projets de santé publique", a expliqué Cédric Lussiez.

En 2025 devra être fixé "le lieu où s'exercera à long terme l'activité de l'hôpital de proximité", a-t-il souligné, son maintien sur le site actuel ayant été initialement prévu jusqu'en 2027. La décision aurait dû être prise en 2024, "mais on a relancé un certain nombre d'hypothèses de reconstruction" et la conclusion sera dévoilée "à la fin du premier semestre 2025, de manière à donner un horizon stable et crédible pour l'ensemble des activités de soins de Longjumeau".

La cession du terrain actuel est un sujet "qui n'a pas beaucoup progressé et qui, de toute façon, passe après la priorité qui est pour nous de trouver une solution de long terme sur l'implantation de l'hôpital de proximité".

Le "modèle économique" doit encore être trouvé pour cette reconstruction, "différente de la reconstruction intégrale que l'on avait imaginée pour que cela soit moins coûteux et plus viable économiquement", a-t-il développé.

Concernant les autres sites du GHNE, Cédric Lussiez a souligné "une année de gros travaux sur le site de psychiatrie du Grand Mesnil (Bures-sur-Yvette)", avec notamment la rénovation des chambres d'isolement et au "château historique".

En 2024 ont également eu lieu des "déménagements très importants sur notre site de SMR, la Maison de l'Yvette, qui a eu un capacitaire réduit pendant de nombreux mois puisque les équipes [de Juvisy, Longjumeau et Orsay] sont venues se regrouper à la Maison de l'Yvette [Orsay]". Ces déménagements se sont achevés début décembre 2024.

Le GHNE inaugurera fin janvier son centre de soins non programmés à Juvisy (installé en attendant la reconstruction par le groupe Clariane du nouveau site d'ici 2027), dans des locaux loués "en centre-ville". Le centre fonctionnera "avec à la fois des équipes hospitalières et des médecins généralistes".

mlb/ab/APMnews

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(Par Maryannick LE BRIS)

ORSAY (Essonne), 8 janvier 2025 (APMnews) - Six mois après le regroupement de la plupart de ses services de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) à l'hôpital de Paris-Saclay, le Groupe hospitalier Nord Essonne (GHNE) a restauré son activité d'avant le déménagement et compte la faire progresser fortement en 2025, surtout en ambulatoire, a expliqué son directeur, Cédric Lussiez, lundi lors d'un entretien à APMnews.

L'hôpital de Paris-Saclay (environ 490 lits et places) a terminé son installation en juillet 2024, avec l'arrivée de la plupart des services de médecine, chirurgie obstétrique (MCO) du GHNE "en temps et en heure et dans les budgets", a rappelé Cédric Lussiez (cf dépêche du 24/06/2024 à 18:51).

"Depuis, on a surtout essayé de monter en charge sur l'activité", forcément perturbée par les transferts et fusions d'équipes. "On a donné la priorité à tous les services d'hospitalisation, ce qui nous a permis de gérer à peu près correctement l'aval des urgences pendant tout l'automne et pendant les fêtes", a-t-il expliqué.

Le GHNE a connu des "tensions liées à l'absentéisme" de la période hivernale, mais "on a retrouvé notre niveau d'activité originel, ce qui était notre objectif 2024", a-t-il souligné.

Dans les détails, l'activité a été caractérisée par une "forte baisse pendant la période de juin à septembre, liée au déménagement, puis une forte reprise depuis octobre" 2024. Globalement, elle "va être en baisse en hospitalisation conventionnelle mais va rester en hausse en ambulatoire".

Le GHNE ne connaîtra en conséquence "pas d'amélioration" de sa situation budgétaire en 2024, peut-être une stabilisation de son déficit en tablant sur une compensation financière de cette perte d'activité liée au déménagement (son budget principal est de 260 millions d'euros -M€).

L'objectif 2025, "que l'on a calé avec l'agence régionale de santé, c'est d'augmenter fortement l'ambulatoire", ce qui "est déjà le cas puisqu'on était à plus 20% d'activité ambulatoire, toutes activités confondues, entre novembre-décembre 2023 et novembre-décembre 2024".

"Mais on a des objectifs beaucoup plus ambitieux puisque l'on veut atteindre +50% en 2025", a ajouté le directeur du GHNE, précisant qu'il s'agit d'un chantier prioritaire pour l'hôpital de Paris-Saclay.

Sur ce site, le recrutement de nouveaux médecins a eu pour effet d'augmenter "fortement le capacitaire de notre hôpital de jour de neurologie, notamment avec une activité sclérose en plaques que l'on a initiée en novembre dernier", de même qu'une "activité céphalées chroniques et résistantes" lancée tout début janvier.

L'arrivée de praticiens a aussi permis de créer un hôpital de jour (HDJ) nutrition et un autre pour les soins de support. Deux nouveaux oncologues ont été recrutés pour renforcer l'équipe, notamment sur l'oncologie digestive.

Une activité d'HDJ métabolique a débuté en septembre 2024 et "va se déployer petit à petit". En mars seront lancés des HDJ en cardiologie et en pneumologie.

"Très clairement, il y a un retour de filières de soins de haut niveau, qui s'étaient affaiblies depuis de nombreuses années au GHNE, c'est le sens du projet de Saclay" d'impulser cette évolution, s'est félicité Cédric Lussiez. "C'est pour nous important de voir que de nouveaux médecins veulent nous rejoindre."

Sur l'ambulatoire chirurgical, la montée en charge devrait néanmoins être plus progressive. Des difficultés de recrutement d'infirmiers anesthésistes ont d'une part, entraîné la fermeture de salles de bloc, sujet qui devrait être "réglé en mars", prévoit le directeur du GHNE. D'autre part, l'hôpital "est tout neuf", il faut donc que "l'on réinstalle des filières en chirurgie, dans un univers beaucoup plus concurrentiel" que celui de la médecine.

Cédric Lussiez a mentionné l'activité de sénologie "qui progresse énormément", grâce aux collaborations avec l'Institut Curie. "C'est ce type d'exemple que l'on souhaite généraliser sur tous les modes de prise en charge chirurgicale et les filières de soins de manière générale."

En hospitalisation conventionnelle, sur le site de Saclay, "on est quasiment sur notre rythme de croisière", avec actuellement "95% de nos lits qui sont ouverts", a-t-il précisé. Le seul secteur "où on a des lits fermés est celui des soins critiques", en raison de postes d'infirmiers de nuit non pourvus.

Difficultés de recrutements sur les infirmiers de nuit

Il en manque "une quarantaine", soit "plus du cinquième des postes d'infirmiers de nuit qui sont vacants". Ces postes étaient déjà non pourvus avant le déménagement et sont compensés par des vacataires et des heures supplémentaires, a-t-il précisé.

Ces difficultés de recrutement se sont accentuées depuis la crise du Covid et "le passage des équipes en 12 heures" au sein de l'établissement, a expliqué Cédric Lussiez. "Quand on passe d'une organisation en 10 heures à une organisation en 12 heures, on a mécaniquement +20% de temps de nuit" à pourvoir.

Le GHNE prévoit pour 2025 "une forte hausse" de l'activité d'hospitalisation conventionnelle, de l'ordre de 8% (pour les activités MCO), tablant notamment sur la fluidification des filières de soins, avec le renforcement des unités d'aval (soins médicaux et de réadaptation -SMR).

"On a retrouvé notre niveau d'activité d'avant le déménagement et en 2025, il doit être largement au-delà", notamment "pour assurer notre équilibre économique puisqu'en 2025, on va devoir commencer à rembourser les emprunts qui nous ont permis de construire le site de Saclay", a fait observer Cédric Lussiez. Le montant de l'emprunt (sur 30 ans) s'élève à 120 millions d'euros.

S'agissant de l'activité des urgences de l'hôpital de Paris-Saclay, "la population a immédiatement suivi" et "on est un peu saturé en permanence", a noté Cédric Lussiez.

A l'échelle du GHNE, pour les soins urgents, "on a à peu près la répartition que l'on espérait", avec un rapport "deux tiers" pour Saclay (70.000 passages annuels) et "un tiers" pour Longjumeau. L'activité du centre de consultations et de soins urgents (CCSU) implanté sur ce site, devenu hôpital de proximité, est "en train d'augmenter", de sorte que le site aura la capacité d'accueillir 40.000 patients pour les soins urgents en 2025 (dont 25.000 aux urgences), a détaillé Cédric Lussiez.

Pour la maternité, qui devrait comptabiliser autour de 2.700 accouchements au lieu de l'objectif de 3.200, "ce qui correspond à la baisse de natalité française", le déménagement vers Saclay n'a pas entraîné de baisse alors que l'on s'éloignait quand même du lieu d'habitation de bon nombre de futures mamans", a-t-il pointé.

"Je pense qu'on va pouvoir retrouver un niveau d'activité à 3.000 accouchements dès cette année", prévoit le directeur, précisant que l'activité de néonatalogie "est totalement en ligne avec [l']objectif".

Sur la question de la réduction des effectifs liée à la fusion des équipes, le directeur du GHNE a précisé qu'il y a eu "des suppressions de postes liées aux nouvelles organisations de soins".

Il a mentionné "autour d'une soixantaine de postes supprimés par le regroupement des différents sites". Il s'agit "de postes vacants pour l'essentiel", ce qui fait qu'on "n'a plus de postes de panseuses ou de manipulateurs radio vacants par exemple, ce qui était le cas avant". De plus, "une partie est redéployée pour créer des offres de soins nouvelles". Ainsi, "on ouvre une UHCD [unité d'hospitalisation de courte durée] psychiatrique ce mois-ci à Saclay".

Il n'y a donc pas eu de "départs physiques de personnels", a précisé Cédric Lussiez.

Préparation du nouveau projet d'établissement

Autre gros chantier, le GHNE est en phase de rédaction de son nouveau projet d'établissement. "On aura en avril 2025 un nouveau projet pour les cinq ans qui viennent, qui va ajouter un certain nombre d'orientations médicales très importantes pour la population à celles qui avaient déjà été fixées."

Le GHNE "délibérera sur ce projet en avril, juste avant de subir les affres de la certification", avec la visite des experts visiteurs de la Haute autorité de santé (HAS) "à la fin du troisième trimestre".

Sur le site de Longjumeau, "on a à cœur d'augmenter notre activité" avec notamment trois projets lancés à partir du premier trimestre 2025: le dépistage et le suivi de la tuberculose, l'implantation d'une structure de médecine du sport et, depuis début janvier déjà, une "unité d'urgence psychiatrique individualisée avec huit lits portes de psychiatrie qui sont en aval immédiat des urgences de Longjumeau". Cette unité a été créée en lien avec l'hôpital Barthélemy-Durand (Etampes).

"Ce sont trois projets qui n'étaient pas prévus à l'origine, mais que l'on a ajoutés en tenant compte des besoins de la population", sachant qu'il y a "à Longjumeau des espaces que l'on veut mobiliser pour des projets de santé publique", a expliqué Cédric Lussiez.

En 2025 devra être fixé "le lieu où s'exercera à long terme l'activité de l'hôpital de proximité", a-t-il souligné, son maintien sur le site actuel ayant été initialement prévu jusqu'en 2027. La décision aurait dû être prise en 2024, "mais on a relancé un certain nombre d'hypothèses de reconstruction" et la conclusion sera dévoilée "à la fin du premier semestre 2025, de manière à donner un horizon stable et crédible pour l'ensemble des activités de soins de Longjumeau".

La cession du terrain actuel est un sujet "qui n'a pas beaucoup progressé et qui, de toute façon, passe après la priorité qui est pour nous de trouver une solution de long terme sur l'implantation de l'hôpital de proximité".

Le "modèle économique" doit encore être trouvé pour cette reconstruction, "différente de la reconstruction intégrale que l'on avait imaginée pour que cela soit moins coûteux et plus viable économiquement", a-t-il développé.

Concernant les autres sites du GHNE, Cédric Lussiez a souligné "une année de gros travaux sur le site de psychiatrie du Grand Mesnil (Bures-sur-Yvette)", avec notamment la rénovation des chambres d'isolement et au "château historique".

En 2024 ont également eu lieu des "déménagements très importants sur notre site de SMR, la Maison de l'Yvette, qui a eu un capacitaire réduit pendant de nombreux mois puisque les équipes [de Juvisy, Longjumeau et Orsay] sont venues se regrouper à la Maison de l'Yvette [Orsay]". Ces déménagements se sont achevés début décembre 2024.

Le GHNE inaugurera fin janvier son centre de soins non programmés à Juvisy (installé en attendant la reconstruction par le groupe Clariane du nouveau site d'ici 2027), dans des locaux loués "en centre-ville". Le centre fonctionnera "avec à la fois des équipes hospitalières et des médecins généralistes".

mlb/ab/APMnews

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