Actualités de l'Urgence - APM

DEUX PROJETS IMMOBILIERS POUR LE CH DE RIOM EN 2025
La reconstruction de l'Ehpad vise à créer un nouvel établissement d'une capacité totale de "130 lits", positionné à la place du parking du personnel, et qui "répondra aux standards les plus exigeants en matière de confort, de sécurité et de respect de l'autonomie des résidents", a souligné Sébastien Retord.
En intégrant la démolition de l'unité de soins normalisés (USN) et la reconstruction des parkings de personnels, le coût prévisionnel de l'opération se chiffre à 23,6 millions d'euros (M€).
S'il bénéficie du soutien de l'agence régionale de santé (ARS) à hauteur de 6,3 M€ et du conseil départemental du Puy-de-Dôme à hauteur de 2,34 M€, l'établissement sollicite aussi un soutien des collectivités au travers de la demande de la garantie d'emprunt, pour un montant de 14,3 M€. "Celle-ci nous assurerait des propositions bancaires à des taux bonifiés, permettant de limiter la hausse du prix de journée supporté par les résidents", a précisé le directeur.
La phase d'appels d'offres pour le choix des entreprises est prévue d'avril à juillet, tandis que la démolition de l'USN, après une phase de désamiantage, aurait lieu en novembre et décembre, pour laisser place à une première tranche de réalisation de parkings. La construction du bâtiment est attendue entre mars 2026 et décembre 2027.
Le second projet immobilier d'envergure du CH qui compte 185 lits dont 167 lits de médecine et 18 de chirurgie, et 146 d'Ehpad, concerne la finalisation des travaux de mise en sécurité incendie et l'extension de la salle d'endoscopie. Ces travaux, "attendus avec impatience par les utilisateurs du bloc opératoire", coûteront de l'ordre de 1,3 M€, financés par l'ARS.
Hausse des effectifs et activité en progression
En 2025, le CH de Riom (en direction commune avec le CHU de Clermont-Ferrand) a aussi comme "axe" de poursuivre sa politique d'attractivité et de fidélisation de ses personnels, ce qui passera notamment par "une politique renforcée en matière de qualité de vie et des conditions de travail" (QVCT) et "le maintien d'une politique active de recrutement, en nous appuyant sur des partenariats solides avec le CHU de Clermont-Ferrand, pour garantir la pérennité de notre offre de soins dans un contexte de tensions sur les ressources humaines".
En 2024, l'hôpital a augmenté ses effectifs par rapport à 2023: de +2,5% pour les effectifs non médicaux à 643 équivalents temps pleins (ETP) et de 1 ETP pour les effectifs médicaux à 36,7 ETP. "Les personnels médicaux mis à disposition du CHU de Clermont-Ferrand augmentent de 5,35 ETP, pour un total de 25,6 ETP", a souligné le directeur pour qui cela "témoigne de la forte coopération" entre les deux établissements et du soutien du CHU de Clermont-Ferrand pour assurer le développement de l'activité de l'établissement ainsi que la permanence des soins.
Les docteurs juniors et internes ont augmenté également de 3 ETP pour un total de 26.
Ces augmentations d'effectifs ont permis à l'hôpital d'avoir une activité en "forte progression" dans différents domaines : +14,7% pour les urgences à 18.860 passages, +5,8% pour l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) à 1.081 séjours, +9,7% pour l'activité de jour en médecine et chirurgie à 5.855 séjours, +19,9% pour les consultations externes hors imagerie à 18.214 et +4,2% pour l'imagerie à 34.480 passages et +4,3% pour le secteur Ehpad à 51.706 journées.
En 2025, l'hôpital, qui va actualiser son projet médical, souhaite, comme autre axe prioritaire, "développer de nouvelles activités et augmenter ses capacités d'accueil", a annoncé son directeur.
Dans l'immédiat, il veut consolider les lits d'aval pour les urgences et pour cela, se mobilise pour le maintien des 10 lits de médecine supplémentaires ouverts en novembre 2024, une nouvelle candidature de médecin généraliste étant à l'étude.
Le CH attend aussi la réponse de l'ARS concernant le développement d'un centre de recours en médecine bucco-dentaire. "Ce projet, mené en partenariat avec le CHU de Clermont-Ferrand, permettrait de répondre à un besoin de santé publique majeur, en renforçant l'accès aux soins dentaires sur notre territoire pour les patients en situation de handicap", a souligné Sébastien Retord.
Dans le cadre de son nouveau projet médical, il souhaite aussi développer une activité de soins médicaux et de réadaptation (SMR), développer ses spécificités en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap et en matière de médecine pénitentiaire, et renforcer son offre en matière de prévention et d'éducation en santé et en matière de soins palliatifs.
Mais des contraintes financières
Malgré la hausse d'activité, le centre hospitalier fait face "à des contraintes financières importantes", a déploré son directeur. Il a annoncé que le résultat prévisionnel du budget principal pour 2024 était en déficit de l'ordre de 700.000 € (pour 65,3 M€ de recettes) en raison du coût des mesures salariales non financées et des conséquences de l'inflation qui sont sous-compensées.
"S'il peut apparaître satisfaisant dans un contexte de dégradation financière des établissements de santé, ce résultat cache des recettes exceptionnelles d'ordre comptable, avec un déficit qui aurait dû être plus lourd", a-t-il précisé, prévenant que le taux de marge brute restait "négatif et comparable à l'exercice 2023", ce qui "peut compromettre à terme la réalisation de certains investissements".
Le CH a donc établi un "plan de performance" qui doit lui permettre de retrouver l'équilibre budgétaire à compter de 2027.
En 2025, le CH de Riom mobilisera également ses équipes pour préparer la visite de certification par la Haute autorité de santé (HAS), prévue en février 2026.
Cette certification est menée conjointement avec les établissements d'Issoire, Clémentel, Billom et Le Mont-Dore.
san/ab/APMnews
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DEUX PROJETS IMMOBILIERS POUR LE CH DE RIOM EN 2025
La reconstruction de l'Ehpad vise à créer un nouvel établissement d'une capacité totale de "130 lits", positionné à la place du parking du personnel, et qui "répondra aux standards les plus exigeants en matière de confort, de sécurité et de respect de l'autonomie des résidents", a souligné Sébastien Retord.
En intégrant la démolition de l'unité de soins normalisés (USN) et la reconstruction des parkings de personnels, le coût prévisionnel de l'opération se chiffre à 23,6 millions d'euros (M€).
S'il bénéficie du soutien de l'agence régionale de santé (ARS) à hauteur de 6,3 M€ et du conseil départemental du Puy-de-Dôme à hauteur de 2,34 M€, l'établissement sollicite aussi un soutien des collectivités au travers de la demande de la garantie d'emprunt, pour un montant de 14,3 M€. "Celle-ci nous assurerait des propositions bancaires à des taux bonifiés, permettant de limiter la hausse du prix de journée supporté par les résidents", a précisé le directeur.
La phase d'appels d'offres pour le choix des entreprises est prévue d'avril à juillet, tandis que la démolition de l'USN, après une phase de désamiantage, aurait lieu en novembre et décembre, pour laisser place à une première tranche de réalisation de parkings. La construction du bâtiment est attendue entre mars 2026 et décembre 2027.
Le second projet immobilier d'envergure du CH qui compte 185 lits dont 167 lits de médecine et 18 de chirurgie, et 146 d'Ehpad, concerne la finalisation des travaux de mise en sécurité incendie et l'extension de la salle d'endoscopie. Ces travaux, "attendus avec impatience par les utilisateurs du bloc opératoire", coûteront de l'ordre de 1,3 M€, financés par l'ARS.
Hausse des effectifs et activité en progression
En 2025, le CH de Riom (en direction commune avec le CHU de Clermont-Ferrand) a aussi comme "axe" de poursuivre sa politique d'attractivité et de fidélisation de ses personnels, ce qui passera notamment par "une politique renforcée en matière de qualité de vie et des conditions de travail" (QVCT) et "le maintien d'une politique active de recrutement, en nous appuyant sur des partenariats solides avec le CHU de Clermont-Ferrand, pour garantir la pérennité de notre offre de soins dans un contexte de tensions sur les ressources humaines".
En 2024, l'hôpital a augmenté ses effectifs par rapport à 2023: de +2,5% pour les effectifs non médicaux à 643 équivalents temps pleins (ETP) et de 1 ETP pour les effectifs médicaux à 36,7 ETP. "Les personnels médicaux mis à disposition du CHU de Clermont-Ferrand augmentent de 5,35 ETP, pour un total de 25,6 ETP", a souligné le directeur pour qui cela "témoigne de la forte coopération" entre les deux établissements et du soutien du CHU de Clermont-Ferrand pour assurer le développement de l'activité de l'établissement ainsi que la permanence des soins.
Les docteurs juniors et internes ont augmenté également de 3 ETP pour un total de 26.
Ces augmentations d'effectifs ont permis à l'hôpital d'avoir une activité en "forte progression" dans différents domaines : +14,7% pour les urgences à 18.860 passages, +5,8% pour l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) à 1.081 séjours, +9,7% pour l'activité de jour en médecine et chirurgie à 5.855 séjours, +19,9% pour les consultations externes hors imagerie à 18.214 et +4,2% pour l'imagerie à 34.480 passages et +4,3% pour le secteur Ehpad à 51.706 journées.
En 2025, l'hôpital, qui va actualiser son projet médical, souhaite, comme autre axe prioritaire, "développer de nouvelles activités et augmenter ses capacités d'accueil", a annoncé son directeur.
Dans l'immédiat, il veut consolider les lits d'aval pour les urgences et pour cela, se mobilise pour le maintien des 10 lits de médecine supplémentaires ouverts en novembre 2024, une nouvelle candidature de médecin généraliste étant à l'étude.
Le CH attend aussi la réponse de l'ARS concernant le développement d'un centre de recours en médecine bucco-dentaire. "Ce projet, mené en partenariat avec le CHU de Clermont-Ferrand, permettrait de répondre à un besoin de santé publique majeur, en renforçant l'accès aux soins dentaires sur notre territoire pour les patients en situation de handicap", a souligné Sébastien Retord.
Dans le cadre de son nouveau projet médical, il souhaite aussi développer une activité de soins médicaux et de réadaptation (SMR), développer ses spécificités en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap et en matière de médecine pénitentiaire, et renforcer son offre en matière de prévention et d'éducation en santé et en matière de soins palliatifs.
Mais des contraintes financières
Malgré la hausse d'activité, le centre hospitalier fait face "à des contraintes financières importantes", a déploré son directeur. Il a annoncé que le résultat prévisionnel du budget principal pour 2024 était en déficit de l'ordre de 700.000 € (pour 65,3 M€ de recettes) en raison du coût des mesures salariales non financées et des conséquences de l'inflation qui sont sous-compensées.
"S'il peut apparaître satisfaisant dans un contexte de dégradation financière des établissements de santé, ce résultat cache des recettes exceptionnelles d'ordre comptable, avec un déficit qui aurait dû être plus lourd", a-t-il précisé, prévenant que le taux de marge brute restait "négatif et comparable à l'exercice 2023", ce qui "peut compromettre à terme la réalisation de certains investissements".
Le CH a donc établi un "plan de performance" qui doit lui permettre de retrouver l'équilibre budgétaire à compter de 2027.
En 2025, le CH de Riom mobilisera également ses équipes pour préparer la visite de certification par la Haute autorité de santé (HAS), prévue en février 2026.
Cette certification est menée conjointement avec les établissements d'Issoire, Clémentel, Billom et Le Mont-Dore.
san/ab/APMnews