Actualités de l'Urgence - APM
DES MILLIONS DE MASQUES FFP2 POTENTIELLEMENT DANGEREUX RAPPELÉS PAR SPF (PRESSE)
"Dans l'attente de l'évaluation de l'éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques", SPF demande, dans son alerte mise en ligne le 25 mai sur le site l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), aux établissements de santé et médico-sociaux de ne plus utiliser les masques FFP2 au graphène, labellisés "Biomass Graphene", achetés en avril 2020 au fabricant chinois Shandong Shengquan New Materials (modèles SNN200647, SNN70369B et SNN70370B).
"Si les masques ont été redistribués, identifier les structures concernées et transférer le courrier ainsi que le formulaire afin que chaque structure indique les éventuelles quantités détenues. Santé publique France vous tiendra informé de la conduite à tenir", est-il précisé dans l'alerte de SPF.
Selon les informations de Mediapart, 17 millions de masques FFP2 "Biomass Graphene" auraient été distribués dans les établissements de santé par SPF. Dans un courrier de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France adressé aux directions hospitalières, courrier que Mediapart a pu consulter, il est précisé qu'"à ce stade, il a été identifié 60,5 millions de masques FFP2 dotés d’un marquage CE pouvant potentiellement contenir du graphène dont 16,9 millions ont d’ores et déjà été distribués en 2020", soit "28% des stocks reçus". Ces masques ont "principalement été distribués aux établissements de santé", précise l'ARS.
Le graphène, feuillet d’une seule épaisseur d’atomes de carbone organisés en nids d’abeilles, est un nanomatériau léger et ultrarésistant qui aurait des propriétés antivirales le classant dans la catégorie des biocides.
Au Canada, alors que 4,6 millions ont été distribués aux écoles de Québec depuis janvier, Santé Canada a été chargée d'étudier l’innocuité de masques incorporant des nanoparticules (nanoformes) de graphène. Ainsi, l'agence de santé canadienne a publié une alerte le 2 avril évoquant la toxicité des masques contenant du graphène sous forme de nanoparticules et les risques posés pour la santé humaine.
Dans un courrier daté du 6 avril et adressé à la Commission européenne, 4 ONG demandent à l'Union européenne d'examiner en urgence la sécurité de ces masques au graphène, leur impact sur la santé humaine mais surtout de suivre l'exemple du Canada en retirant ces masques du marché, par mesure de précaution.
Depuis, l’Agence européenne des produits chimiques a "été sollicitée par des États membres et la Commission européenne en vue de l’obtention d’une analyse de risques. L’évaluation est en cours", précise le courrier de l’ARS, toujours selon Mediapart.
Contactée par Mediapart, l'agence Santé publique France explique que la commande de ces masques biocides au graphène réalisée en avril 2020, a été faite avec "un avis favorable" de l’ANSM délivré "sur les produits reçus".
Pourtant, "dans le rapport de test ainsi que dans la notice" du fabricant, "la mention de 'Biomass Graphène'" apparaissait bien, reconnaît SPF. Mais il semble que cette mention ait échappé aux autorités. "Cette mention aurait pu sans doute nous apparaître plus évidente à SPF et à l’ANSM s’il avait été fait mention d’une revendication d’une activité biocide", avoue SPF.
gdl/ab/APMnews
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DES MILLIONS DE MASQUES FFP2 POTENTIELLEMENT DANGEREUX RAPPELÉS PAR SPF (PRESSE)
"Dans l'attente de l'évaluation de l'éventuel risque lié à la présence de graphène dans ces masques", SPF demande, dans son alerte mise en ligne le 25 mai sur le site l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), aux établissements de santé et médico-sociaux de ne plus utiliser les masques FFP2 au graphène, labellisés "Biomass Graphene", achetés en avril 2020 au fabricant chinois Shandong Shengquan New Materials (modèles SNN200647, SNN70369B et SNN70370B).
"Si les masques ont été redistribués, identifier les structures concernées et transférer le courrier ainsi que le formulaire afin que chaque structure indique les éventuelles quantités détenues. Santé publique France vous tiendra informé de la conduite à tenir", est-il précisé dans l'alerte de SPF.
Selon les informations de Mediapart, 17 millions de masques FFP2 "Biomass Graphene" auraient été distribués dans les établissements de santé par SPF. Dans un courrier de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France adressé aux directions hospitalières, courrier que Mediapart a pu consulter, il est précisé qu'"à ce stade, il a été identifié 60,5 millions de masques FFP2 dotés d’un marquage CE pouvant potentiellement contenir du graphène dont 16,9 millions ont d’ores et déjà été distribués en 2020", soit "28% des stocks reçus". Ces masques ont "principalement été distribués aux établissements de santé", précise l'ARS.
Le graphène, feuillet d’une seule épaisseur d’atomes de carbone organisés en nids d’abeilles, est un nanomatériau léger et ultrarésistant qui aurait des propriétés antivirales le classant dans la catégorie des biocides.
Au Canada, alors que 4,6 millions ont été distribués aux écoles de Québec depuis janvier, Santé Canada a été chargée d'étudier l’innocuité de masques incorporant des nanoparticules (nanoformes) de graphène. Ainsi, l'agence de santé canadienne a publié une alerte le 2 avril évoquant la toxicité des masques contenant du graphène sous forme de nanoparticules et les risques posés pour la santé humaine.
Dans un courrier daté du 6 avril et adressé à la Commission européenne, 4 ONG demandent à l'Union européenne d'examiner en urgence la sécurité de ces masques au graphène, leur impact sur la santé humaine mais surtout de suivre l'exemple du Canada en retirant ces masques du marché, par mesure de précaution.
Depuis, l’Agence européenne des produits chimiques a "été sollicitée par des États membres et la Commission européenne en vue de l’obtention d’une analyse de risques. L’évaluation est en cours", précise le courrier de l’ARS, toujours selon Mediapart.
Contactée par Mediapart, l'agence Santé publique France explique que la commande de ces masques biocides au graphène réalisée en avril 2020, a été faite avec "un avis favorable" de l’ANSM délivré "sur les produits reçus".
Pourtant, "dans le rapport de test ainsi que dans la notice" du fabricant, "la mention de 'Biomass Graphène'" apparaissait bien, reconnaît SPF. Mais il semble que cette mention ait échappé aux autorités. "Cette mention aurait pu sans doute nous apparaître plus évidente à SPF et à l’ANSM s’il avait été fait mention d’une revendication d’une activité biocide", avoue SPF.
gdl/ab/APMnews