Actualités de l'Urgence - APM

HAUTS-DE-FRANCE: Le GHPSO rouvre la ligne Smur de Senlis

SENLIS (Oise) - Le groupe hospitalier public du sud de l'Oise (GHPSO) a annoncé la réouverture mardi de la ligne Smur de Senlis après plusieurs mois d'arrêt, dans un communiqué diffusé vendredi.

Ce service "reprend désormais ses activités 24 heures sur 24, sept jours sur sept". Le GHPSO assure avoir "mobilisé des moyens afin d'assurer la pérennité de cette ligne", avec "un plan de recrutement […] pour renforcer les équipes médicales et paramédicales".

Le GHPSO, qui réunit les hôpitaux de Creil et Senlis, estime que cette réouverture "marque un renforcement significatif de l'offre de soins en urgence dans la région".

L'établissement compte "deux équipes adaptées et pérennes comprenant des médecins, infirmiers et ambulanciers" pour assurer les lignes de Smur de Creil et de Senlis.

PACA: Décès d'un patient aux urgences du CH d'Hyères à l'automne 2023: une information judiciaire ouverte (parquet)

TOULON, HYÈRES (Var) - "Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Toulon des chefs de non-assistance à personne en danger et homicide involontaire" concernant le décès d'un jeune homme de 25 ans en septembre 2023 aux urgences du centre hospitalier (CH) d'Hyères, font savoir les services du procureur de la République de Toulon à APMnews.

Une plainte avait alors été déposée par la famille du jeune homme pour homicide involontaire, à l'encontre du CH, en direction commune avec le CHI de Toulon/La Seyne-sur-Mer, de son directeur, et contre X pour "maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité", rappelle-t-on (cf dépêche du 19/12/2023 à 11:21).

"Les investigations s'effectuent depuis sous la direction du juge d'instruction", informe le parquet.

"Dans le cadre de l'information judiciaire en cours, les équipes du CH d'Hyères collaborent pleinement avec les autorités compétentes", affirme mardi la direction du CH auprès d'APMnews.

ILE-DE-FRANCE: L'Hôpital Foch rapporte une baisse des tensions aux urgences depuis l'installation de l'application FollowMe*

SURESNES (Hauts-de-Seine) - L'Hôpital Foch à Suresnes a rapporté une baisse des tensions ressenties aux urgences à la fois par les patients et les professionnels depuis l'installation au cours de l'été de l'application FollowMe* de la start-up MyCareProcess pour améliorer l'information des patients et de leurs proches en leur proposant un suivi "en temps réel" de leur parcours de soins, expliquent les partenaires dans un communiqué commun diffusé mardi.

L'établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic) explique être "le premier établissement à adopter cette solution numérique". Depuis juin, il relate avoir "engagé une réflexion pour améliorer l'expérience des patients aux urgences, mais aussi soulager la pression sur les soignants" en réduisant "les violences envers les soignants causées par l'inquiétude des patients et de leurs proches", en diminuant "les interruptions de tâches susceptibles de générer des erreurs médicales" (jusqu'à 12 par heure en moyenne) et en permettant "aux équipes de se concentrer davantage sur les soins".

L'établissement a sollicité la start-up MyCareProcess. Les deux médecins urgentistes normands fondateurs de l'application ont passé une semaine à analyser les processus internes (accueil, imagerie, laboratoire) et "les habitudes des soignants aux urgences".

Durant plusieurs mois, les équipes de FollowMe* et la direction des systèmes d'information de l'Hôpital Foch ont travaillé à l'interopérabilité des logiciels des urgences et à des développements spécifiques afin que l'application fonctionne en adéquation avec le parcours dans ce service. Une réflexion a aussi été menée sur le contenu (pédagogie sur le fonctionnement de l'établissement, rôle des soignants, étapes du parcours de soins et délais incompressibles).

Désormais, chaque patient accueilli aux urgences reçoit un SMS avec un lien vers l'application, "sans avoir besoin de la télécharger", afin de suivre "en temps réel l'évolution de son parcours, des examens en cours jusqu'aux étapes suivantes de la prise en charge". Depuis l'été, plus de 3.000 patients ont utilisé FollowMe*, soit plus d'un tiers des admissions aux urgences (plus de 50% chez les moins de 60 ans).

Les premiers retours relèvent une "nette amélioration de la qualité de la communication et une réduction des inquiétudes". L'Espic met en avant ces premiers résultats positifs, soulignant la réduction du stress des équipes médicales et l'amélioration de la satisfaction des usagers. Par exemple, "les patients et leurs proches reviennent beaucoup moins souvent à l'accueil pour demander des informations ou exprimer des frustrations", note une agent d'accueil citée dans le communiqué.

Les partenaires souhaitent intégrer des fonctionnalités supplémentaires en 2025, "notamment l'estimation du temps d'attente grâce à un algorithme basé sur l'intelligence artificielle", ce qui devrait permettre aux patients de "mieux anticiper les délais en fonction de l'affluence et des spécificités du service".

Les partenaires sont "en lice pour les talents de la e-santé 2024" dans la catégorie "Prix de l'innovation numérique à l'hôpital".

PAYS DE LA LOIRE: Les hôpitaux de Vendée vont passer de 19 à 43 IPA d'ici 2026

LA ROCHE-SUR-YON - Les hôpitaux de Vendée vont augmenter leurs effectifs d'infirmiers en pratique avancée (IPA) de 19 à 43 d'ici 2026, a rapporté le groupement hospitalier de territoire (GHT) de Vendée à APMnews lundi.

Le GHT de Vendée regroupe huit établissements: le centre hospitalier départemental (CHD) de Vendée à La Roche-sur-Yon, établissement support, le centre hospitalier (CH) Loire Vendée Océan (CHLVO) à Challans, le CH Côte de Lumière (CHCL) aux Sables-d'Olonne, le CH de Fontenay-le-Comte, le groupe public hospitalier et médico-social les Collines Vendéennes à La Châtaigneraie, le CH Georges-Mazurelle à La Roche-sur-Yon (établissement public de santé mentale -EPSM- de Vendée), ainsi que les hôpitaux de Noirmoutier et Dumonté de l'Ile d’Yeu qui sont en direction commune avec le CHLVO.

Selon "Les dossiers des hôpitaux de Vendée", un document publié en novembre par le CHD de Vendée et dont la mise à jour a été transmise à APMnews, 13 IPA y exercent actuellement. Trois postes sont recensés au CH Côte de Lumière, deux au CH de Fontenay-le-Comte, et un au CH Loire Vendée Océan.

Douze IPA supplémentaires sont actuellement en formation au CHD de Vendée. Quatre le sont au CH Côte de Lumière, sept au CH Loire Vendée Océan, et un dernier au sein du groupe public hospitalier et médico-social Les Collines vendéennes.

"Les IPA des hôpitaux de Vendée collaborent étroitement entre établissements, notamment en réalisant des consultations délocalisées", "ce qui évite aux patients de se déplacer sur le site principal", souligne le GHT.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CH de Valence inaugure son Uaped

VALENCE - Le centre hospitalier (CH) de Valence a inauguré le 5 novembre son unité d’accueil pédiatrique enfant en danger (Uaped), créée dans le cadre du plan national de lutte contre les violences faites aux enfants.

Il existe trois antennes Uaped dans la Drôme, le site coordonnateur du dispositif étant le centre hospitalier de Valence, en articulation avec les Hôpitaux Drôme Nord et le Groupement hospitalier des Portes de Provence.

A Valence, il existait déjà une "unité d'accueil des mineurs victimes" avant la création de l'Uaped.

"Ce nouveau maillage territorial sur plusieurs sites donne aux familles la possibilité d'être accueillies au plus près de leur domicile", précise le CH.

"Le site de Valence est le pivot de l’action des trois Uaped" et "organise des staffs mensuels ouverts à tous professionnels et réunit régulièrement les intervenants du département en lien avec l'AMV26 (Association pour l'accueil des mineurs victimes).

"Le centre hospitalier de Valence, appuyé par les centres hospitaliers de Montélimar et de Romans, s'est pleinement engagé dans la prise en charge des enfants victimes de violences avec la mise en place de cette Uaped que l’ARS [agence régionale de santé] soutient à hauteur de 315.000 euros pour trois ans", précise la directrice générale de l'ARS, Cécile Courrèges.

ILE-DE-FRANCE: Radiothérapie: l'Institut Curie signe un accord-cadre avec Varian

PARIS - L'Institut Curie signe un accord-cadre stratégique avec Varian, société du groupe Siemens Healthineers, sur la radiothérapie, a annoncé le centre de lutte contre le cancer (CLCC) dans un communiqué mardi.

Cet accord-cadre d'une durée de trois ans "vise à mettre en œuvre des collaborations scientifiques ambitieuses pour accélérer la recherche et l'innovation dans le domaine de la radiothérapie, au service de la lutte contre le cancer".

"Berceau de la radiothérapie depuis plus de 100 ans, l’Institut Curie ne cesse d’innover dans ce domaine grâce à une recherche dynamique menée de concert entre biologistes, physiciens et médecins. Cet accord-cadre avec Varian, leader mondial de la radiothérapie, s’inscrit dans notre plan d’investissement d’envergure lancé en 2023 pour construire l’avenir de la radiothérapie et offrir aux patients les techniques les plus innovantes. Il va contribuer à accélérer l’initiation de projets de recherche ambitieux", déclare le Pr Steven Le Gouill, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie, cité dans le communiqué.

"Premier centre de radiothérapie et de protonthérapie en France, l’Institut Curie dispose d’un plateau technique parmi les plus performants d’Europe, traitant ainsi plus de 6.000 nouveaux patients par an pour tous les cancers", fait valoir le communiqué. Varian commercialise des équipements de radiothérapie depuis 75 ans.

Le premier axe de cet accord est d’initier des projets de recherche novateurs visant à développer des traitements plus précis, conservateurs et personnalisés, en combinant l’expertise clinique de l’Institut Curie et le savoir-faire de Varian.

Les deux partenaires collaboreront également pour accélérer la mise sur le marché de technologies de rupture en radiothérapie. Les équipes de l’Institut Curie bénéficieront d’un accès privilégié aux équipements et aux logiciels de dernière génération développés par Varian, et seront parmi les premiers dans le monde à les utiliser. A travers les retours concrets des équipes sur l’utilisation des systèmes, Varian pourra améliorer ses technologies.

Les premières collaborations portent sur le développement de nouveaux équipements, notamment avec l’installation récente du tout premier système HyperSight* en France sur un accélérateur Halcyon* à l’Institut Curie sur le site de Paris. Cette technologie de pointe en termes d’imagerie, qui est une fonction optionnelle sur la plupart des accélérateurs linéaires de Varian, a permis aux équipes de l’Institut Curie de bénéficier d’une amélioration considérable de la qualité de l’image et des outils adaptatifs, afin d’optimiser la précision et l’efficacité des traitements au bénéfice des patients.

Plusieurs projets de recherche sont en cours, dont un visant à optimiser la nouvelle planification de traitement, un processus crucial pour cibler au mieux la tumeur lors de la séance de radiothérapie, tout en évitant les tissus sains environnants.

Au-delà de la recherche, le deuxième axe de cet accord portera sur l’encadrement d’un panel complet de collaborations entre l’Institut Curie et Varian: prestations, visites de site et formation.

/jyp-bd-cb-al-san-sl/ab-nc/APMnews