Actualités de l'Urgence - APM
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COVID-19: UNE MORTALITÉ DE 24% EN RÉANIMATION (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)
Ces données sont issues d'une surveillance débutée mi-mars par un réseau sentinelle de services de réanimation volontaires. Il ne s'agit donc pas d'un descriptif de l'ensemble des quelque 17.000 patients passés en réanimation depuis le début de l'épidémie (cf dépêche du 14/05/2020 à 20:46).
L'analyse a porté sur 3.745 cas rapportés depuis le 16 mars par 155 services de réanimation. Parmi ces cas, 73% étaient des hommes et 75% présentaient au moins une comorbidité (voire 81% dès lors que l'hypertension artérielle et les pathologies hépatiques ont été prises en compte, début avril).
Le délai médian d’admission en réanimation après l’apparition des premiers symptômes était de 8 jours. La durée médiane de séjour en réanimation était quant à elle de 11 jours, selon les données collectées auprès de 1.650 patients sortis de ces services.
L'évolution était connue pour 2.307 patients: ils étaient 1.761 à être sortis de réanimation et 546 à avoir succombé à la maladie, ce qui représente une mortalité de 24%.
(Si l'infographie ne s'affiche pas correctement, cliquez ici)
L'âge moyen des patients décédés était de 70 ans, et 39% avaient 75 ans ou plus. Il y avait 3 enfants de moins de 18 ans, dont deux qui présentaient des comorbidités sous-jacentes, et un 3e pour lequel des causes multiples de décès ont été identifiées, dont une surinfection bactérienne.
Parmi les 546 patients décédés, 84% présentaient une comorbidité, notamment hypertension artérielle (38%), pathologie cardiaque (32%), diabète (31%), surpoids/obésité (27%) dont obésité morbide pour 7% des cas, et pathologie pulmonaire (22%).
Santé publique France détaille également les données plus globales de mortalité liée au Covid-19 à l'hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Sur les quelque 27.000 décès rapportés au 12 mai, au moins 93% étaient âgés de 65 ans et plus.
La semaine du 4 mai, les plus forts taux de décès rapportés à la population ont été observés dans les régions Grand Est (5,2 pour 100.000), Ile-de-France (4,1), Bourgogne-Franche-Comté (3,2) et Centre-Val de Loire (2,3). Ces taux étaient en baisse par rapport à la semaine précédente, comme dans le reste de la métropole.
En outre, parmi les certificats de décès rédigés par voie électronique et transmis à Santé publique France depuis le 1er mars 2020, 9.941 contenaient une mention de Covid-19 parmi les causes médicales de décès renseignées. L’âge médian au décès était de 84 ans et 91% avaient 65 ans et plus. Seuls 3% ne présentaient pas de comorbidités et étaient âgés de moins de 65 ans.
Retour à la normale pour la mortalité toutes causes
Au niveau national, la mortalité toutes causes confondues observée entre mi-mars et fin avril était significativement supérieure à la mortalité attendue sur cette période. L'excès de mortalité a été estimé à +17% la semaine du 16 mars, +36% la semaine suivante, +63% la semaine du 30 mars, +53% la semaine du 6 avril, +35% la semaine du 13 avril et +11% la semaine du 20 avril. Depuis, "la mortalité semble revenir dans les marges de fluctuation habituelle", note Santé publique France.
L'agence sanitaire rapporte que 140.227 cas de Covid-19 ont été confirmés en France entre le 21 janvier et le 12 mai 2020, mais rappelle qu'il s'agit d'une sous-estimation car tous les patients suspects ne font pas systématiquement l'objet d'une confirmation par un test biologique.
Le taux d’incidence des cas d'infection respiratoire aiguë dus au Sars-CoV-2 vus en consultation de médecine générale la semaine du 4 mai n'a pas pu être estimé car tous les prélèvements réalisés (une trentaine) sont revenus négatifs. "Cependant, on peut estimer que ce taux était inférieur à 4/100.000 habitants, stable par rapport à la semaine [précédente]", note Santé publique France.
Le taux de positivité des tests réalisés au cours de la semaine du 4 mai dans les laboratoires de biologie médicale (relevant du réseau de trois laboratoires, Cerba, Eurofins-Biomnis, Inovie) était de 3% en moyenne (4% pour les prélèvements hospitaliers et 3% pour les prélèvements de ville), sur un total de plus de 20.000 tests réalisés. Dans les laboratoires hospitaliers, ce sont près de 80.000 tests qui ont été réalisés, débouchant sur un taux de positivité de 4% (contre 29% la semaine du 23 mars).
Les passages aux urgences et la part d’activité pour suspicion de Covid-19 dans l’activité totale des urgences sont en baisse pour la 6e semaine consécutive. Il en va de même pour le nombre d'actes médicaux pour suspicion de Covid-19 au sein des associations SOS Médecins.
(Si l'infographie ne s'affiche pas correctement, cliquez ici)
Néanmoins, Santé publique France souligne que l’activité toutes causes et tous âges aux urgences était inférieure de 36% à ce qui avait été observé en 2019 à la même période. Les passages pour cardiopathies ischémiques et accidents vasculaires cérébraux (AVC) étaient inférieurs de 10% et 8%, respectivement. Toutefois, une hausse de 10% de l'activité globale par rapport à la semaine du 27 avril est constatée.
Dans les associations SOS Médecins, l'activité est inférieure de 35% par rapport à celle de 2019, et est restée stable par rapport à la semaine du 27 avril. Les actes médicaux étaient en revanche en hausse de 13% pour les cardiopathies ischémiques et les AVC et de 56% pour la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) par rapport à début mai 2019.
sb/ab/APMnews
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COVID-19: UNE MORTALITÉ DE 24% EN RÉANIMATION (SANTÉ PUBLIQUE FRANCE)
Ces données sont issues d'une surveillance débutée mi-mars par un réseau sentinelle de services de réanimation volontaires. Il ne s'agit donc pas d'un descriptif de l'ensemble des quelque 17.000 patients passés en réanimation depuis le début de l'épidémie (cf dépêche du 14/05/2020 à 20:46).
L'analyse a porté sur 3.745 cas rapportés depuis le 16 mars par 155 services de réanimation. Parmi ces cas, 73% étaient des hommes et 75% présentaient au moins une comorbidité (voire 81% dès lors que l'hypertension artérielle et les pathologies hépatiques ont été prises en compte, début avril).
Le délai médian d’admission en réanimation après l’apparition des premiers symptômes était de 8 jours. La durée médiane de séjour en réanimation était quant à elle de 11 jours, selon les données collectées auprès de 1.650 patients sortis de ces services.
L'évolution était connue pour 2.307 patients: ils étaient 1.761 à être sortis de réanimation et 546 à avoir succombé à la maladie, ce qui représente une mortalité de 24%.
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L'âge moyen des patients décédés était de 70 ans, et 39% avaient 75 ans ou plus. Il y avait 3 enfants de moins de 18 ans, dont deux qui présentaient des comorbidités sous-jacentes, et un 3e pour lequel des causes multiples de décès ont été identifiées, dont une surinfection bactérienne.
Parmi les 546 patients décédés, 84% présentaient une comorbidité, notamment hypertension artérielle (38%), pathologie cardiaque (32%), diabète (31%), surpoids/obésité (27%) dont obésité morbide pour 7% des cas, et pathologie pulmonaire (22%).
Santé publique France détaille également les données plus globales de mortalité liée au Covid-19 à l'hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Sur les quelque 27.000 décès rapportés au 12 mai, au moins 93% étaient âgés de 65 ans et plus.
La semaine du 4 mai, les plus forts taux de décès rapportés à la population ont été observés dans les régions Grand Est (5,2 pour 100.000), Ile-de-France (4,1), Bourgogne-Franche-Comté (3,2) et Centre-Val de Loire (2,3). Ces taux étaient en baisse par rapport à la semaine précédente, comme dans le reste de la métropole.
En outre, parmi les certificats de décès rédigés par voie électronique et transmis à Santé publique France depuis le 1er mars 2020, 9.941 contenaient une mention de Covid-19 parmi les causes médicales de décès renseignées. L’âge médian au décès était de 84 ans et 91% avaient 65 ans et plus. Seuls 3% ne présentaient pas de comorbidités et étaient âgés de moins de 65 ans.
Retour à la normale pour la mortalité toutes causes
Au niveau national, la mortalité toutes causes confondues observée entre mi-mars et fin avril était significativement supérieure à la mortalité attendue sur cette période. L'excès de mortalité a été estimé à +17% la semaine du 16 mars, +36% la semaine suivante, +63% la semaine du 30 mars, +53% la semaine du 6 avril, +35% la semaine du 13 avril et +11% la semaine du 20 avril. Depuis, "la mortalité semble revenir dans les marges de fluctuation habituelle", note Santé publique France.
L'agence sanitaire rapporte que 140.227 cas de Covid-19 ont été confirmés en France entre le 21 janvier et le 12 mai 2020, mais rappelle qu'il s'agit d'une sous-estimation car tous les patients suspects ne font pas systématiquement l'objet d'une confirmation par un test biologique.
Le taux d’incidence des cas d'infection respiratoire aiguë dus au Sars-CoV-2 vus en consultation de médecine générale la semaine du 4 mai n'a pas pu être estimé car tous les prélèvements réalisés (une trentaine) sont revenus négatifs. "Cependant, on peut estimer que ce taux était inférieur à 4/100.000 habitants, stable par rapport à la semaine [précédente]", note Santé publique France.
Le taux de positivité des tests réalisés au cours de la semaine du 4 mai dans les laboratoires de biologie médicale (relevant du réseau de trois laboratoires, Cerba, Eurofins-Biomnis, Inovie) était de 3% en moyenne (4% pour les prélèvements hospitaliers et 3% pour les prélèvements de ville), sur un total de plus de 20.000 tests réalisés. Dans les laboratoires hospitaliers, ce sont près de 80.000 tests qui ont été réalisés, débouchant sur un taux de positivité de 4% (contre 29% la semaine du 23 mars).
Les passages aux urgences et la part d’activité pour suspicion de Covid-19 dans l’activité totale des urgences sont en baisse pour la 6e semaine consécutive. Il en va de même pour le nombre d'actes médicaux pour suspicion de Covid-19 au sein des associations SOS Médecins.
(Si l'infographie ne s'affiche pas correctement, cliquez ici)
Néanmoins, Santé publique France souligne que l’activité toutes causes et tous âges aux urgences était inférieure de 36% à ce qui avait été observé en 2019 à la même période. Les passages pour cardiopathies ischémiques et accidents vasculaires cérébraux (AVC) étaient inférieurs de 10% et 8%, respectivement. Toutefois, une hausse de 10% de l'activité globale par rapport à la semaine du 27 avril est constatée.
Dans les associations SOS Médecins, l'activité est inférieure de 35% par rapport à celle de 2019, et est restée stable par rapport à la semaine du 27 avril. Les actes médicaux étaient en revanche en hausse de 13% pour les cardiopathies ischémiques et les AVC et de 56% pour la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) par rapport à début mai 2019.
sb/ab/APMnews