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17/01 2023
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CONVENTION MÉDICALE: PAS DE NOUVELLE LETTRE DE CADRAGE (FRANÇOIS BRAUN)

(Propos recueillis par Sabine ISARD, Caroline BESNIER et Maryannick LE BRIS)

PARIS, 17 janvier 2023 (APMnews) - Le ministre de la santé et de la prévention, François Braun, a exclu d'adresser une nouvelle lettre de cadrage au directeur général de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), Thomas Fatôme, pour les négociations menées sur la future convention médicale 2023-2027, lors d'un entretien accordé à APMnews lundi.

Après un démarrage difficile début novembre 2022 (cf dépêche du 09/11/2022 à 19:16) puis un état des lieux des points de convergence (cf dépêche du 16/12/2022 à 17:05), les négociations conventionnelles se poursuivent en bilatéral, sous la pression du collectif Médecins pour demain (cf dépêche du 05/01/2023 à 18:53). La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui réservait sa réaction à l'issue d'une bilatérale prévue le mercredi 11 janvier, a appelé à une grève de la permanence des soins à compter du lundi 23 janvier, dénonçant l'absence de moyens financiers pour la future convention (cf dépêche du 17/01/2023 à 17:00).

APMnews: Pour les médecins libéraux, prévoyez-vous une nouvelle lettre de cadrage des négociations conventionnelles?

François Braun dans son bureau du ministère de la santé et de la prévention. Photo: Caroline Besnier/APMnews
François Braun dans son bureau du ministère de la santé et de la prévention. Photo: Caroline Besnier/APMnews

François Braun: Non. Il n'y en a pas besoin. La lettre [d'octobre 2022, cf dépêche du 28/10/2022 à 14:33] était suffisamment ouverte et cohérente avec les ambitions du président de la République.

La permanence des soins ambulatoire sera-t-elle étendue au samedi matin?

C'est une question qui ne concerne pas que les médecins, c'est une question de société. Mais cela ne fait pas partie aujourd'hui des objectifs prioritaires de la négociation, même si l'enjeu est de trouver, le samedi matin comme le reste du week-end, des solutions appropriées pour les soins non programmés.

Le chef de l'Etat a évoqué une revalorisation du rôle du médecin généraliste, notamment en lui "supprimant les tâches inutiles comme la délivrance des certificats". Savez-vous quels certificats?

La mission [cf dépêche du 16/12/2022 à 17:05] lancée par la Cnam, composée de deux personnalités qualifiées -Jacques Franzoni et Pierre Albertini- doit remettre son rapport dans très peu de temps. Il y a beaucoup de certificats qui ne sont plus obligatoires sur le plan réglementaire, mais qui continuent d'être demandés à nos concitoyens. Il y a tout un travail à faire aussi en interministériel, avec la ministre des sports, le ministre de l'éducation nationale… Car beaucoup de certificats ne servent à rien, et créent une charge "administrative" inutile pour les médecins.

Concernant les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous, comment les responsabiliser davantage?

Je m'y attelle. J'avais une réunion sur ce sujet [lundi matin] avec une plateforme de prises de rendez-vous pour identifier clairement de quoi on parle. Et on parle d'environ 20 millions de rendez-vous, ce nombre ayant été estimé à partir de pratiques observées chez plusieurs milliers de médecins qui sont sur des plateformes.

Nous devons d'abord sensibiliser nos concitoyens, par des campagnes d'information, pour leur faire prendre conscience de l'importance de ce sujet et des conséquences de ces pratiques sur les difficultés d'accès à la santé d'autres personnes.

Il existe ensuite des outils qui permettent de diminuer ces rendez-vous non honorés, par exemple par le biais des plateformes de gestion des rendez-vous.

Et enfin nous réfléchirons, avec l'assurance maladie, avec les représentants des patients, à ce que l'on peut faire pour responsabiliser nos concitoyens. C'est un enjeu important, une forme de responsabilité collective, là encore.

san-mlb-cb/vg/ab/APMnews

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CONVENTION MÉDICALE: PAS DE NOUVELLE LETTRE DE CADRAGE (FRANÇOIS BRAUN)

(Propos recueillis par Sabine ISARD, Caroline BESNIER et Maryannick LE BRIS)

PARIS, 17 janvier 2023 (APMnews) - Le ministre de la santé et de la prévention, François Braun, a exclu d'adresser une nouvelle lettre de cadrage au directeur général de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), Thomas Fatôme, pour les négociations menées sur la future convention médicale 2023-2027, lors d'un entretien accordé à APMnews lundi.

Après un démarrage difficile début novembre 2022 (cf dépêche du 09/11/2022 à 19:16) puis un état des lieux des points de convergence (cf dépêche du 16/12/2022 à 17:05), les négociations conventionnelles se poursuivent en bilatéral, sous la pression du collectif Médecins pour demain (cf dépêche du 05/01/2023 à 18:53). La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui réservait sa réaction à l'issue d'une bilatérale prévue le mercredi 11 janvier, a appelé à une grève de la permanence des soins à compter du lundi 23 janvier, dénonçant l'absence de moyens financiers pour la future convention (cf dépêche du 17/01/2023 à 17:00).

APMnews: Pour les médecins libéraux, prévoyez-vous une nouvelle lettre de cadrage des négociations conventionnelles?

François Braun dans son bureau du ministère de la santé et de la prévention. Photo: Caroline Besnier/APMnews
François Braun dans son bureau du ministère de la santé et de la prévention. Photo: Caroline Besnier/APMnews

François Braun: Non. Il n'y en a pas besoin. La lettre [d'octobre 2022, cf dépêche du 28/10/2022 à 14:33] était suffisamment ouverte et cohérente avec les ambitions du président de la République.

La permanence des soins ambulatoire sera-t-elle étendue au samedi matin?

C'est une question qui ne concerne pas que les médecins, c'est une question de société. Mais cela ne fait pas partie aujourd'hui des objectifs prioritaires de la négociation, même si l'enjeu est de trouver, le samedi matin comme le reste du week-end, des solutions appropriées pour les soins non programmés.

Le chef de l'Etat a évoqué une revalorisation du rôle du médecin généraliste, notamment en lui "supprimant les tâches inutiles comme la délivrance des certificats". Savez-vous quels certificats?

La mission [cf dépêche du 16/12/2022 à 17:05] lancée par la Cnam, composée de deux personnalités qualifiées -Jacques Franzoni et Pierre Albertini- doit remettre son rapport dans très peu de temps. Il y a beaucoup de certificats qui ne sont plus obligatoires sur le plan réglementaire, mais qui continuent d'être demandés à nos concitoyens. Il y a tout un travail à faire aussi en interministériel, avec la ministre des sports, le ministre de l'éducation nationale… Car beaucoup de certificats ne servent à rien, et créent une charge "administrative" inutile pour les médecins.

Concernant les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous, comment les responsabiliser davantage?

Je m'y attelle. J'avais une réunion sur ce sujet [lundi matin] avec une plateforme de prises de rendez-vous pour identifier clairement de quoi on parle. Et on parle d'environ 20 millions de rendez-vous, ce nombre ayant été estimé à partir de pratiques observées chez plusieurs milliers de médecins qui sont sur des plateformes.

Nous devons d'abord sensibiliser nos concitoyens, par des campagnes d'information, pour leur faire prendre conscience de l'importance de ce sujet et des conséquences de ces pratiques sur les difficultés d'accès à la santé d'autres personnes.

Il existe ensuite des outils qui permettent de diminuer ces rendez-vous non honorés, par exemple par le biais des plateformes de gestion des rendez-vous.

Et enfin nous réfléchirons, avec l'assurance maladie, avec les représentants des patients, à ce que l'on peut faire pour responsabiliser nos concitoyens. C'est un enjeu important, une forme de responsabilité collective, là encore.

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