Actualités de l'Urgence - APM

09/07 2024
Retour

CINQ ANS APRÈS SON OUVERTURE, LE MÉDIPÔLE LYON-VILLEURBANNE CONSIDÉRÉ COMME UNE RÉUSSITE PAR SES DIRIGEANTS

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VILLEURBANNE (Métropole de Lyon), 9 juillet 2024 (APMnews) - Plus de cinq ans après son ouverture, le Médipôle Lyon Villeurbanne, qui a regroupé les activités de sept établissements privés (à but non lucratif et à but commercial) de l'agglomération lyonnaise, fonctionne bien et est une "réussite" en matière de réponse aux besoins de santé, ont estimé ses deux dirigeants, dans des entretiens à APMnews.

Le Médipôle Lyon-Villeurbanne, ouvert en janvier 2019, est un établissement hospitalier implanté sur la commune de Villeurbanne, dans l'agglomération lyonnaise, et issu du regroupement des activités de sept cliniques de court séjour et centres de soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR) (cf dépêche du 04/01/2019 à 13:45 et dépêche du 04/01/2019 à 13:45).

Sur ces sept établissements, deux appartenaient à l'ancien groupe d'hospitalisation privée Capio (repris ensuite par Ramsay Santé) (clinique du Tonkin à Villeurbanne et clinique du Grand Large à Décines) et cinq au groupe mutualiste lyonnais Resamut (clinique mutualiste de Lyon, clinique de l'Union à Vaulx-en-Velin, centre de SMR Les Ormes, centre de SMR Bayard et centre de SMR pédiatrique de la Fougeraie à Saint-Didier-au-Mont-d'Or).

Le nouvel ensemble tablait à l'ouverture sur une capacité de près de 750 lits et places, de médecine, chirurgie, obstétrique, de dialyse et SMR adultes et pédiatriques, incluant un service d'urgences, avec une réduction globale de 165 lits par rapport aux établissements précédents.

La gestion des activités et la détention des autorisations ont été réparties entre chacun des deux acteurs qui gardent leur autonomie et identité juridique. Les murs appartiennent à une société civile immobilière (SCI).

C'est ainsi que Resamut gère, à travers le Médipôle hôpital mutualiste (MHM), les urgences, la médecine, les soins médicaux de réadaptation et le pôle femme-enfant, soit un total de 494 lits et places pour un effectif total de 1.000 équivalents temps plein (ETP) dont 170 médecins et un budget annuel de 130 millions d'euros (M€), a détaillé sa directrice, Sandrine Croze-Fayard, interrogée lundi par APMnews.

Le Médipôle hôpital privé (MHP) du groupe Ramsay Santé gère les activités chirurgicales, la réanimation, les soins intensifs, la médecine "aiguë" (cardiologie, néphrologie), le plateau technique et d'ambulatoire, la dialyse et le SOS Mains. Le MHP dispose d'un nombre de lits et places de 320 (dont 60 postes de dialyse, 62 lits de soins critiques et 60 places d'ambulatoire) pour un budget annuel de 93 M€.

Il travaille avec 180 praticiens libéraux, 622 collaborateurs et 21 alternants, a précisé Ronald Signes, directeur du MHP depuis mai 2023.

Le Médipôle Lyon-Villeurbanne dispose aussi sur son site, en tant que "partenaires", d'un laboratoire d'analyses médicales et d'un cabinet d'imagerie (radiologie, scanners, IRM, salle de mammographie, salles d'échographie…).

"Nos activités sont en forte croissance depuis l'ouverture avec une période Covid qui a marqué l'établissement mais lui a permis de jouer tout son rôle sur territoire", a résumé Ronald Signes.

"Sur les trois dernières années, le MHP a enregistré, en nombre de patients, une croissance de plus de 26% et nous sommes sur une progression de plus de 8% sur les 12 derniers mois", a-t-il annoncé.

Concernant la partie chirurgicale, le MHP, qui assure 27 spécialités sur le site, a pris en charge 243.000 patients depuis son ouverture, 187.000 patients en ambulatoire, et réalisé près de 247.000 interventions chirurgicales. Le SOS Mains qui est "une référence", a accueilli "plus de 49.300 patients".

Le MHP compte également un centre de dialyse qui a assuré près de 218.000 séances depuis 2019.

L'activité a augmenté "bien au-delà de nos prévisions", a renchéri Sandrine Croze-Fayard, directrice du MHM depuis mai 2023 après avoir été directrice adjointe de la structure depuis son ouverture.

Alors que les deux services d'urgence qui existaient précédemment dans les anciennes cliniques réalisaient à eux deux 38.000 passages par an, celui du Médipôle Lyon Villeurbanne en a enregistré 51.500 dès 2019, plus de 78.000 en 2023 et table sur plus de 82.000 en 2024, soit une hausse de 51% en cinq ans, souligne-t-elle.

L'activité en médecine a progressé de 33% et celle des SMR de plus de 40%. La maternité (de type 2A) qui avait perdu des naissances au début a regagné de l'activité au cours des trois dernières années pour franchir la barre des 2.000 naissances, dans un contexte de baisse générale de la natalité.

Le Médipôle Lyon Villeurbanne constitue donc une "grande réussite" en matière de réponse aux besoins de santé, se félicite Sandrine Croze-Fayard, tandis que son homologue du MHP évoque une "très belle réussite". Les deux entités ont d'ailleurs été certifiées avec la mention "haute qualité des soins" début 2023 par la Haute autorité de santé (HAS) (cf dépêche du 16/01/2023 à 18:51).

Pour la directrice du MHM, une des clés du succès porte sur la répartition précise des activités entre les deux entités et leur complémentarité, comme l'a montré la crise Covid.

L'emplacement de l'établissement, construit non loin du périphérique lyonnais et orienté sur l'est de l'agglomération, joue également. Outre Villeurbanne, "nous captons une clientèle assez éloignée", a-t-elle relevé. "On a trouvé notre place dans le bassin."

"Dans cette structure de 60.000 m², on a des activités complémentaires avec le Médipôle hôpital mutualiste et parvenons ainsi à assurer une prise en charge fluide des patients. Les patients ont d'ailleurs le réflexe de s'adresser au Médipôle Lyon-Villeurbanne", a confirmé Ronald Signes.

Un projet d'extension

Face à ce succès et aux besoins en termes de capacités supplémentaires, malgré la réduction des durées moyennes de séjour, le MHM travaille à un projet d'extension sur un terrain en cours d'acquisition, aux abords du Médipôle, en "lien étroit avec la mairie de Villeurbanne", a annoncé Sandrine Croze-Fayard.

De son côté, le MHP a des projets d'adaptation de ses locaux, parmi lesquels un projet de réaménagement de son secteur d'endoscopie dont l'activité s'est fortement accrue ces dernières années, a expliqué son directeur. "On aménage aussi nos locaux de l'ambulatoire pour fluidifier le circuit du patient, sachant que ce type de prise en charge est déjà à haut niveau puisqu'on se rapproche des 80% du taux d'ambulatoire."

Interrogé sur d'éventuels développements d'activités, Ronald Signes a précisé que l'établissement s'est lancé dans des interventions innovantes en ambulatoire, comme l'ablation totale de la prostate assistée par robot, les néphrectomies partielles, la pose de prothèse de hanche.

Il a aussi effectué les premières chirurgies en cancérologie digestive par robot assisté. "On développe la prise en charge des métastases cérébrales car on a une autorisation en chirurgie du crâne, ce qui est assez rare", a-t-il également souligné.

A la rentrée, l'établissement accueillera par ailleurs un robot Da Vinci X* (Intuitive Surgical), en remplacement d'un précédent robot Da Vinci*. Il va renouveler également sa salle hybride.

Interrogé sur le renouvellement actuel des autorisations, Ronald Signes a précisé que le MHP comptait demander un renouvellement de son activité de dons d'organes et de tissus (poumons, cornées, veines, artères, ligaments, tendons…), laquelle est "unique dans le groupe Ramsay Santé". "On est très fiers de cette particularité", a-t-il pointé.

Il a ajouté que le MHP menait des réflexions sur la chirurgie pédiatrique. "On pense que c'est pertinent compte tenu de la croissance du nombre de passages aux urgences", a-t-il expliqué tout en précisant que les discussions étaient toujours en cours avec la communauté médicale.

Des activités gérées au sein d'un GCS et d'un GIE

Interrogés sur le fonctionnement des deux entités, les deux dirigeants ont rappelé qu'un groupement de coopération sanitaire (GCS) commun avait été mis en place pour gérer les activités de la pharmacie à usage intérieur (PUI) (médicaments, stérilisation et unité de reconstitution des cytotoxiques) ainsi que le dépôt de produits sanguins labiles. Un groupement d'intérêt économique (GIE) gère certaines fonctions techniques et logistiques.

Dès le départ, les entités ont déployé un dossier patient informatisé (DPI) commun, en utilisant le système d'information hospitalier Mediboard*.

Chaque entité a sa propre commission médicale d'établissement (CME). Celle du MHP est présidée par le Dr Gérard Tramoni, anesthésiste, et celle du MHM par le Dr Chadia Aifa, gériatre. Les deux CME réunissent au moins deux fois par an un bureau commun, tout comme les deux comités de direction qui se retrouvent une fois par mois, a souligné Sandrine Croze-Fayard.

De même, si chaque établissement a ses propres commissions spécialisées (lutte contre la douleur, hygiène…), des réunions communes sont régulièrement organisées.

Les deux directeurs ont fait valoir aussi le déploiement d'actions communes à travers une "green team" pour avoir une démarche responsable sur différents sujets (comme le tri des déchets qui est informatisé) et participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur la qualité de vie au travail, "nous avons des actions séparées mais avons aussi des actions communes", a noté la directrice du MHM.

La collaboration n'a pas toujours été facile et a mis un peu de temps mais maintenant elle est une grande chance, a assuré Sandrine Croze-Fayard.

Si le Médipôle Lyon-Villeurbanne est attractif pour les médecins, des tensions existent en matière de recrutements de personnels paramédicaux, ont témoigné les deux directeurs.

"Nous avons des partenariats avec un institut de formation en soins infirmiers, un institut de formation d'aides-soignants…. Nous accueillons aussi des alternants pour nous permettre de les recruter ensuite", a relaté Ronald Signes.

La directrice du MHM a ajouté que les deux entités, ayant des conventions collectives différentes (celles de la FHP et de la Fehap), s'étaient mises d'accord pour ne pas débaucher d'agents entre eux, sauf par exemple un infirmier qui démissionne de lui-même pour pouvoir changer de spécialité.

Sur le plan financier, il existe deux gestions différentes. "Le MHP contribue positivement au résultat du groupe Ramsay mais reste fragile compte tenu du contexte de financements", a souligné son directeur. Grâce à la progression de son activité, le MHM est à l'équilibre financièrement et est même légèrement excédentaire, ce qui permet notamment de rembourser le loyer, a renchéri sa directrice.

san/ab/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

09/07 2024
Retour

CINQ ANS APRÈS SON OUVERTURE, LE MÉDIPÔLE LYON-VILLEURBANNE CONSIDÉRÉ COMME UNE RÉUSSITE PAR SES DIRIGEANTS

(Par Sabine NEULAT-ISARD)

VILLEURBANNE (Métropole de Lyon), 9 juillet 2024 (APMnews) - Plus de cinq ans après son ouverture, le Médipôle Lyon Villeurbanne, qui a regroupé les activités de sept établissements privés (à but non lucratif et à but commercial) de l'agglomération lyonnaise, fonctionne bien et est une "réussite" en matière de réponse aux besoins de santé, ont estimé ses deux dirigeants, dans des entretiens à APMnews.

Le Médipôle Lyon-Villeurbanne, ouvert en janvier 2019, est un établissement hospitalier implanté sur la commune de Villeurbanne, dans l'agglomération lyonnaise, et issu du regroupement des activités de sept cliniques de court séjour et centres de soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR) (cf dépêche du 04/01/2019 à 13:45 et dépêche du 04/01/2019 à 13:45).

Sur ces sept établissements, deux appartenaient à l'ancien groupe d'hospitalisation privée Capio (repris ensuite par Ramsay Santé) (clinique du Tonkin à Villeurbanne et clinique du Grand Large à Décines) et cinq au groupe mutualiste lyonnais Resamut (clinique mutualiste de Lyon, clinique de l'Union à Vaulx-en-Velin, centre de SMR Les Ormes, centre de SMR Bayard et centre de SMR pédiatrique de la Fougeraie à Saint-Didier-au-Mont-d'Or).

Le nouvel ensemble tablait à l'ouverture sur une capacité de près de 750 lits et places, de médecine, chirurgie, obstétrique, de dialyse et SMR adultes et pédiatriques, incluant un service d'urgences, avec une réduction globale de 165 lits par rapport aux établissements précédents.

La gestion des activités et la détention des autorisations ont été réparties entre chacun des deux acteurs qui gardent leur autonomie et identité juridique. Les murs appartiennent à une société civile immobilière (SCI).

C'est ainsi que Resamut gère, à travers le Médipôle hôpital mutualiste (MHM), les urgences, la médecine, les soins médicaux de réadaptation et le pôle femme-enfant, soit un total de 494 lits et places pour un effectif total de 1.000 équivalents temps plein (ETP) dont 170 médecins et un budget annuel de 130 millions d'euros (M€), a détaillé sa directrice, Sandrine Croze-Fayard, interrogée lundi par APMnews.

Le Médipôle hôpital privé (MHP) du groupe Ramsay Santé gère les activités chirurgicales, la réanimation, les soins intensifs, la médecine "aiguë" (cardiologie, néphrologie), le plateau technique et d'ambulatoire, la dialyse et le SOS Mains. Le MHP dispose d'un nombre de lits et places de 320 (dont 60 postes de dialyse, 62 lits de soins critiques et 60 places d'ambulatoire) pour un budget annuel de 93 M€.

Il travaille avec 180 praticiens libéraux, 622 collaborateurs et 21 alternants, a précisé Ronald Signes, directeur du MHP depuis mai 2023.

Le Médipôle Lyon-Villeurbanne dispose aussi sur son site, en tant que "partenaires", d'un laboratoire d'analyses médicales et d'un cabinet d'imagerie (radiologie, scanners, IRM, salle de mammographie, salles d'échographie…).

"Nos activités sont en forte croissance depuis l'ouverture avec une période Covid qui a marqué l'établissement mais lui a permis de jouer tout son rôle sur territoire", a résumé Ronald Signes.

"Sur les trois dernières années, le MHP a enregistré, en nombre de patients, une croissance de plus de 26% et nous sommes sur une progression de plus de 8% sur les 12 derniers mois", a-t-il annoncé.

Concernant la partie chirurgicale, le MHP, qui assure 27 spécialités sur le site, a pris en charge 243.000 patients depuis son ouverture, 187.000 patients en ambulatoire, et réalisé près de 247.000 interventions chirurgicales. Le SOS Mains qui est "une référence", a accueilli "plus de 49.300 patients".

Le MHP compte également un centre de dialyse qui a assuré près de 218.000 séances depuis 2019.

L'activité a augmenté "bien au-delà de nos prévisions", a renchéri Sandrine Croze-Fayard, directrice du MHM depuis mai 2023 après avoir été directrice adjointe de la structure depuis son ouverture.

Alors que les deux services d'urgence qui existaient précédemment dans les anciennes cliniques réalisaient à eux deux 38.000 passages par an, celui du Médipôle Lyon Villeurbanne en a enregistré 51.500 dès 2019, plus de 78.000 en 2023 et table sur plus de 82.000 en 2024, soit une hausse de 51% en cinq ans, souligne-t-elle.

L'activité en médecine a progressé de 33% et celle des SMR de plus de 40%. La maternité (de type 2A) qui avait perdu des naissances au début a regagné de l'activité au cours des trois dernières années pour franchir la barre des 2.000 naissances, dans un contexte de baisse générale de la natalité.

Le Médipôle Lyon Villeurbanne constitue donc une "grande réussite" en matière de réponse aux besoins de santé, se félicite Sandrine Croze-Fayard, tandis que son homologue du MHP évoque une "très belle réussite". Les deux entités ont d'ailleurs été certifiées avec la mention "haute qualité des soins" début 2023 par la Haute autorité de santé (HAS) (cf dépêche du 16/01/2023 à 18:51).

Pour la directrice du MHM, une des clés du succès porte sur la répartition précise des activités entre les deux entités et leur complémentarité, comme l'a montré la crise Covid.

L'emplacement de l'établissement, construit non loin du périphérique lyonnais et orienté sur l'est de l'agglomération, joue également. Outre Villeurbanne, "nous captons une clientèle assez éloignée", a-t-elle relevé. "On a trouvé notre place dans le bassin."

"Dans cette structure de 60.000 m², on a des activités complémentaires avec le Médipôle hôpital mutualiste et parvenons ainsi à assurer une prise en charge fluide des patients. Les patients ont d'ailleurs le réflexe de s'adresser au Médipôle Lyon-Villeurbanne", a confirmé Ronald Signes.

Un projet d'extension

Face à ce succès et aux besoins en termes de capacités supplémentaires, malgré la réduction des durées moyennes de séjour, le MHM travaille à un projet d'extension sur un terrain en cours d'acquisition, aux abords du Médipôle, en "lien étroit avec la mairie de Villeurbanne", a annoncé Sandrine Croze-Fayard.

De son côté, le MHP a des projets d'adaptation de ses locaux, parmi lesquels un projet de réaménagement de son secteur d'endoscopie dont l'activité s'est fortement accrue ces dernières années, a expliqué son directeur. "On aménage aussi nos locaux de l'ambulatoire pour fluidifier le circuit du patient, sachant que ce type de prise en charge est déjà à haut niveau puisqu'on se rapproche des 80% du taux d'ambulatoire."

Interrogé sur d'éventuels développements d'activités, Ronald Signes a précisé que l'établissement s'est lancé dans des interventions innovantes en ambulatoire, comme l'ablation totale de la prostate assistée par robot, les néphrectomies partielles, la pose de prothèse de hanche.

Il a aussi effectué les premières chirurgies en cancérologie digestive par robot assisté. "On développe la prise en charge des métastases cérébrales car on a une autorisation en chirurgie du crâne, ce qui est assez rare", a-t-il également souligné.

A la rentrée, l'établissement accueillera par ailleurs un robot Da Vinci X* (Intuitive Surgical), en remplacement d'un précédent robot Da Vinci*. Il va renouveler également sa salle hybride.

Interrogé sur le renouvellement actuel des autorisations, Ronald Signes a précisé que le MHP comptait demander un renouvellement de son activité de dons d'organes et de tissus (poumons, cornées, veines, artères, ligaments, tendons…), laquelle est "unique dans le groupe Ramsay Santé". "On est très fiers de cette particularité", a-t-il pointé.

Il a ajouté que le MHP menait des réflexions sur la chirurgie pédiatrique. "On pense que c'est pertinent compte tenu de la croissance du nombre de passages aux urgences", a-t-il expliqué tout en précisant que les discussions étaient toujours en cours avec la communauté médicale.

Des activités gérées au sein d'un GCS et d'un GIE

Interrogés sur le fonctionnement des deux entités, les deux dirigeants ont rappelé qu'un groupement de coopération sanitaire (GCS) commun avait été mis en place pour gérer les activités de la pharmacie à usage intérieur (PUI) (médicaments, stérilisation et unité de reconstitution des cytotoxiques) ainsi que le dépôt de produits sanguins labiles. Un groupement d'intérêt économique (GIE) gère certaines fonctions techniques et logistiques.

Dès le départ, les entités ont déployé un dossier patient informatisé (DPI) commun, en utilisant le système d'information hospitalier Mediboard*.

Chaque entité a sa propre commission médicale d'établissement (CME). Celle du MHP est présidée par le Dr Gérard Tramoni, anesthésiste, et celle du MHM par le Dr Chadia Aifa, gériatre. Les deux CME réunissent au moins deux fois par an un bureau commun, tout comme les deux comités de direction qui se retrouvent une fois par mois, a souligné Sandrine Croze-Fayard.

De même, si chaque établissement a ses propres commissions spécialisées (lutte contre la douleur, hygiène…), des réunions communes sont régulièrement organisées.

Les deux directeurs ont fait valoir aussi le déploiement d'actions communes à travers une "green team" pour avoir une démarche responsable sur différents sujets (comme le tri des déchets qui est informatisé) et participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sur la qualité de vie au travail, "nous avons des actions séparées mais avons aussi des actions communes", a noté la directrice du MHM.

La collaboration n'a pas toujours été facile et a mis un peu de temps mais maintenant elle est une grande chance, a assuré Sandrine Croze-Fayard.

Si le Médipôle Lyon-Villeurbanne est attractif pour les médecins, des tensions existent en matière de recrutements de personnels paramédicaux, ont témoigné les deux directeurs.

"Nous avons des partenariats avec un institut de formation en soins infirmiers, un institut de formation d'aides-soignants…. Nous accueillons aussi des alternants pour nous permettre de les recruter ensuite", a relaté Ronald Signes.

La directrice du MHM a ajouté que les deux entités, ayant des conventions collectives différentes (celles de la FHP et de la Fehap), s'étaient mises d'accord pour ne pas débaucher d'agents entre eux, sauf par exemple un infirmier qui démissionne de lui-même pour pouvoir changer de spécialité.

Sur le plan financier, il existe deux gestions différentes. "Le MHP contribue positivement au résultat du groupe Ramsay mais reste fragile compte tenu du contexte de financements", a souligné son directeur. Grâce à la progression de son activité, le MHM est à l'équilibre financièrement et est même légèrement excédentaire, ce qui permet notamment de rembourser le loyer, a renchéri sa directrice.

san/ab/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.