Actualités de l'Urgence - APM

CHU DE NICE: LE PR JACQUES LEVRAUT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CME, VEUT PRÉPARER L'ÉTABLISSEMENT À DE FUTURES ÉPIDÉMIES
NICE, 24 juin 2021 (APMnews) - Le Pr Jacques Levraut, élu mardi président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU de Nice, souhaite préparer l'hôpital universitaire à faire face à d'éventuelles futures vagues épidémiques, a-t-il expliqué jeudi à APMnews.
Il succède au Pr Thierry Piche, gastro-entérologue, qui avait été élu en 2016 à la présidence de la CME mais qui ne s'est pas représenté (cf dépêche du 08/02/2016 à 16:51).
Ancien interne des hôpitaux de Nice de 1987 à 1990, le Pr Jacques Levraut a exercé comme praticien en réanimation à l’hôpital Saint-Roch du CHU de Nice pendant 10 ans, puis en anesthésie d’urgence pendant deux ans. Ces périodes ont été "entrecoupées" par une année de recherche à l’université de Chicago (Etats-Unis).
En 2004, il est devenu responsable médical des urgences, puis chef de pôle de 2006 à 2016. Il a été nommé professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) d’anesthésie-réanimation (option médecine d’urgence) en 2007 et a intégré le Conseil national des universités (CNU) de médecine d’urgence en 2018.
Outre ses responsabilités hospitalières, Jacques Levraut a présidé la commission de la pédagogie à la faculté de médecine de Nice de 2008 à 2013.
Limiter les déprogrammations grâce à la formation en soins critiques
"J'aborde mon mandat de PCME dans un contexte un peu particulier de crise post-Covid qui a chamboulé l'hôpital", avec des "déprogrammations massives, des changements d'activités, un arrêt de l'activité programmée, etc.", a-t-il déclaré jeudi à APMnews.
"Toute la communauté médicale a été secouée" par la crise sanitaire et "nous avons besoin de rebondir positivement", même si "nous ne sommes pas encore à l'abri d'une 4e vague" avec la présence du variant delta (ex-variant indien) sur le territoire national (cf dépêche du 24/06/2021 à 15:40 et dépêche du 23/06/2021 à 18:34).
Les médecins du CHU de Nice ont besoin de "redonner un sens à leur engagement", pour avoir une "vraie communauté et une vraie cohérence médicale". Ils ont besoin de se "retrouver" après des "mois compliqués" avec parfois des "incompréhensions", notamment concernant les "réorganisations".
Si une "4e vague de Covid" devait arriver, le Pr Jacques Levraut souhaite qu'on "ne touche pas" aux blocs opératoires afin "d'éviter de déprogrammer, dans la mesure du possible".
Afin de moins solliciter à l'avenir les ressources des blocs, le CHU de Nice va mettre en place un "pool" d'infirmiers, "le plus important possible", avec une formation obligatoire aux soins de réanimation. L'objectif est que ces personnels soient "capables de prendre en charge les patients de soins critiques" les moins compliqués, pour éviter "d'aller chercher" des infirmiers anesthésistes dans les blocs opératoires et empêcher ainsi les déprogrammations.
Cette formation a déjà commencé mais elle doit être "maintenant étendue de façon beaucoup plus large", a expliqué le président de CME qui travaille sur ce projet avec la direction du CHU.
Renforcer les coopérations avec le CLCC Antoine-Lacassagne et la Fondation Lenval
Un autre objectif du mandat de Jacques Levraut est de "se rapprocher" du centre de lutte contre le cancer (CLCC) Antoine-Lacassagne à Nice pour "monter ensemble un projet qui soit tourné vers l'intérêt des patients".
Il s'agit notamment de "cartographier les expertises" au sein des deux établissements pour proposer la meilleure offre de soins aux patients, sans qu'il y ait "redondance et concurrence" qui pourraient être vécues comme une "source de dissensions" entre le CHU de Nice et le centre Antoine-Lacassagne, a déclaré le président de CME.
Il est également prévu de se rapprocher de la Fondation Lenval de Nice qui a créé en 2013 les hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval qui regroupe une partie de l'offre de soins pédiatriques niçoise dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS). L'autre partie de la pédiatrie se fait à l'hôpital L'Archet, notamment la réanimation néonatologie.
Cette répartition de la pédiatrie fait que les "parcours de soins sont parfois un peu déstructurants et les médecins ont du mal à se retrouver et à trouver une cohérence". Il y a donc besoin que les deux établissements "se rapprochent de façon plus importante" afin d'avoir "une pédiatrie unifiée", a plaidé Jacques Levraut.
Un autre enjeu de son mandat sera de préparer l'installation des équipes du CHU, "à l'horizon 2024", dans le futur hôpital Pasteur 2 après la livraison de la tranche 2 des travaux (cf dépêche du 10/02/2021 à 15:33).
Cette installation "permettra à toutes les disciplines concernées, notamment les spécialités thoraciques et cardio-vasculaires, d'être rapprochées du service des urgences" qui est actuellement installé à l'hôpital Pasteur 2 "tranche 1" (livrée en 2015).
syl/ab/APMnews
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CHU DE NICE: LE PR JACQUES LEVRAUT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA CME, VEUT PRÉPARER L'ÉTABLISSEMENT À DE FUTURES ÉPIDÉMIES
NICE, 24 juin 2021 (APMnews) - Le Pr Jacques Levraut, élu mardi président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHU de Nice, souhaite préparer l'hôpital universitaire à faire face à d'éventuelles futures vagues épidémiques, a-t-il expliqué jeudi à APMnews.
Il succède au Pr Thierry Piche, gastro-entérologue, qui avait été élu en 2016 à la présidence de la CME mais qui ne s'est pas représenté (cf dépêche du 08/02/2016 à 16:51).
Ancien interne des hôpitaux de Nice de 1987 à 1990, le Pr Jacques Levraut a exercé comme praticien en réanimation à l’hôpital Saint-Roch du CHU de Nice pendant 10 ans, puis en anesthésie d’urgence pendant deux ans. Ces périodes ont été "entrecoupées" par une année de recherche à l’université de Chicago (Etats-Unis).
En 2004, il est devenu responsable médical des urgences, puis chef de pôle de 2006 à 2016. Il a été nommé professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) d’anesthésie-réanimation (option médecine d’urgence) en 2007 et a intégré le Conseil national des universités (CNU) de médecine d’urgence en 2018.
Outre ses responsabilités hospitalières, Jacques Levraut a présidé la commission de la pédagogie à la faculté de médecine de Nice de 2008 à 2013.
Limiter les déprogrammations grâce à la formation en soins critiques
"J'aborde mon mandat de PCME dans un contexte un peu particulier de crise post-Covid qui a chamboulé l'hôpital", avec des "déprogrammations massives, des changements d'activités, un arrêt de l'activité programmée, etc.", a-t-il déclaré jeudi à APMnews.
"Toute la communauté médicale a été secouée" par la crise sanitaire et "nous avons besoin de rebondir positivement", même si "nous ne sommes pas encore à l'abri d'une 4e vague" avec la présence du variant delta (ex-variant indien) sur le territoire national (cf dépêche du 24/06/2021 à 15:40 et dépêche du 23/06/2021 à 18:34).
Les médecins du CHU de Nice ont besoin de "redonner un sens à leur engagement", pour avoir une "vraie communauté et une vraie cohérence médicale". Ils ont besoin de se "retrouver" après des "mois compliqués" avec parfois des "incompréhensions", notamment concernant les "réorganisations".
Si une "4e vague de Covid" devait arriver, le Pr Jacques Levraut souhaite qu'on "ne touche pas" aux blocs opératoires afin "d'éviter de déprogrammer, dans la mesure du possible".
Afin de moins solliciter à l'avenir les ressources des blocs, le CHU de Nice va mettre en place un "pool" d'infirmiers, "le plus important possible", avec une formation obligatoire aux soins de réanimation. L'objectif est que ces personnels soient "capables de prendre en charge les patients de soins critiques" les moins compliqués, pour éviter "d'aller chercher" des infirmiers anesthésistes dans les blocs opératoires et empêcher ainsi les déprogrammations.
Cette formation a déjà commencé mais elle doit être "maintenant étendue de façon beaucoup plus large", a expliqué le président de CME qui travaille sur ce projet avec la direction du CHU.
Renforcer les coopérations avec le CLCC Antoine-Lacassagne et la Fondation Lenval
Un autre objectif du mandat de Jacques Levraut est de "se rapprocher" du centre de lutte contre le cancer (CLCC) Antoine-Lacassagne à Nice pour "monter ensemble un projet qui soit tourné vers l'intérêt des patients".
Il s'agit notamment de "cartographier les expertises" au sein des deux établissements pour proposer la meilleure offre de soins aux patients, sans qu'il y ait "redondance et concurrence" qui pourraient être vécues comme une "source de dissensions" entre le CHU de Nice et le centre Antoine-Lacassagne, a déclaré le président de CME.
Il est également prévu de se rapprocher de la Fondation Lenval de Nice qui a créé en 2013 les hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval qui regroupe une partie de l'offre de soins pédiatriques niçoise dans le cadre d'un groupement de coopération sanitaire (GCS). L'autre partie de la pédiatrie se fait à l'hôpital L'Archet, notamment la réanimation néonatologie.
Cette répartition de la pédiatrie fait que les "parcours de soins sont parfois un peu déstructurants et les médecins ont du mal à se retrouver et à trouver une cohérence". Il y a donc besoin que les deux établissements "se rapprochent de façon plus importante" afin d'avoir "une pédiatrie unifiée", a plaidé Jacques Levraut.
Un autre enjeu de son mandat sera de préparer l'installation des équipes du CHU, "à l'horizon 2024", dans le futur hôpital Pasteur 2 après la livraison de la tranche 2 des travaux (cf dépêche du 10/02/2021 à 15:33).
Cette installation "permettra à toutes les disciplines concernées, notamment les spécialités thoraciques et cardio-vasculaires, d'être rapprochées du service des urgences" qui est actuellement installé à l'hôpital Pasteur 2 "tranche 1" (livrée en 2015).
syl/ab/APMnews